Publié par Gaia - Dreuz le 17 octobre 2019

Source : Lexpress

Des manifestants ont même tenté sans succès de tirer des feux d’artifice contre un hélicoptère de la police, sur fond de revendications indépendantistes.

La situation se tend encore en Catalogne: des militants indépendantistes ont affronté la police pour la troisième nuit consécutive, dans plusieurs villes de la région. Cette escalade a été dénoncée ce jeudi par les autorités séparatistes locales, tandis que le gouvernement espagnol se tient prêt à intervenir. Après une marche pacifique de milliers de manifestants à Barcelone, des centaines de jeunes militants en vêtements sombres, masqués et portant des casques de moto, ont dressé et mis le feu à des barricades, incendié des voitures et lancé des pierres et des bouteilles sur la police antiémeute.

Pour la première fois, les Mossos d’esquadra, la police régionale, a signalé des jets de cocktails molotov et d’acide. Des manifestants ont même tenté sans succès de tirer des feux d’artifice contre un hélicoptère de la police. Les affrontements se sont étendus d’autres villes comme Tarragone et Leida. Devant une barricade en feu, de jeunes manifestants masqués criaient: “ce n’est pas de la violence, c’est de l’autodéfense”.  

Les manifestations durent depuis la condamnation lundi par la Cour suprême de neuf dirigeants indépendantistes à de longues peines de prison pour leur implication dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. 

Une cinquantaine de personnes ont dû recevoir des soins dont 32 rien qu’à Barcelone, ont annoncé les services de secours, après les 125 blessés de la nuit de mardi à mercredi. “Au moins 20 personnes ont été interpellées” dans toute la région, après les 51 de la veille, ont annoncé les Mossos. Peu après minuit, le président catalan Quim Torra est intervenu à la télévision pour condamner ces violences, qu’il a attribuées à “un groupe d’infiltrés et de provocateurs”.  

“Nous ne pouvons pas permettre les incidents que nous voyons dans les rues… Cela doit s’arrêter immédiatement”, a-t-il déclaré quelques heures après que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez lui avait demandé de “condamner clairement et sans l’excuser le recours à la violence”. Mais “il est normal et il est bon que nous protestions contre une sentence injuste et aberrante”, a ajouté Quim Torra.

La Catalogne est divisée sur la question de l’indépendance. D’après le dernier sondage publié en juillet par le gouvernement de Quim Torra, 44% y sont favorables et 48,3% y sont opposés. Nées de la frustration d’une partie du mouvement indépendantiste, deux ans après l’échec de la tentative de sécession, ces batailles de rue ont marqué un tournant pour le mouvement séparatiste qui se targue d’être non-violent.

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