Publié par Magali Marc le 21 octobre 2019

Que devient le Brexit ? Aux dernières nouvelles, Boris Johnson martéle que le Brexit aurait bien lieu le 31 octobre, bien qu’il ait été contraint par son Parlement d’écrire à Bruxelles pour demander un report. Bojo s’est plié à cette exigence mais n’entend pas reporter, encore une fois, le Brexit.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de James Delingpole, paru sur le site de Breitbart, le 19 octobre.

La Grande-Bretagne est sur le point de remporter la victoire du Brexit

Enfin, la Grande-Bretagne est sur le point de remporter la victoire du Brexit.
Non, je ne parle pas de la nouvelle entente concoctée par Boris Johnson, qui peut ou non se réaliser.
Je veux dire que la fureur du peuple britannique face aux manigances de l’élite gauchiste a atteint un tel niveau que rien – ni la police, ni nos législateurs, ni notre système judiciaire tordu et partial – n’est capable de nous empêcher de finalement l’emporter.

Pour en avoir la preuve, vous n’avez pas besoin de regarder plus loin que les glorieux événements qui se sont produits à la station de métro Canning Town dans l’est de Londres cette semaine, quand deux lavettes à l’air malade du groupe Extinction Rebellion, ont été descendues d’une voiture de métro par des passagers en colère qui leur ont dit exactement où ils pouvaient se mettre leur révolution verte.
Nous ne connaissons pas encore le nom des héros qui ont agi de la sorte tandis que les autorités impuissantes les regardaient faire. (Espérons que la police ne divulguera pas leurs noms car elle serait capable d’arrêter les passagers héroïques).
Nous connaissons cependant l’identité d’au moins l’un des crétins, mangeur de tofu, qui pensait que ce serait une bonne idée d’empêcher des milliers de navetteurs de se rendre au travail le matin en empêchant leur transport de quitter la gare.

Il s’appelle Mark Ovland et il est professeur de bouddhisme.
Non, attendez, effacez ça. Il est encore plus inutile, car en fait, Mark Ovland est un ex-professeur de bouddhisme.
Donc Ovland ne travaillait pas.
Aujourd’hui, il a même renoncé à son non-emploi pour devenir un manifestant à plein temps contre le changement climatique, ce qui n’est pas tant un non-emploi qu’un anti-emploi : car non seulement il ne contribuait pas grand-chose à l’économie, avec son enseignement amateur du bouddhisme ; mais maintenant il bloque le fonctionnement de l’économie en empêchant les gens qui veulent gagner leur vie, de créer de la valeur et de donner un meilleur avenir à leurs enfants.
Mais quel rapport avec le Brexit ?
Cela a TOUT à voir avec le Brexit.
L’affrontement entre d’une part, les salariés honnêtes, intègres, qui travaillent dur, et d’autre part, les parasites éco-activistes, timides, choyés, tellement «instruits» et de gauche, constitue l’incarnation absolue du choc des cultures qui a conduit au Brexit.

Si vous deviez dessiner un diagramme de Venn des partisans d’Extinction Rébellion des gens qui ont voté Remain (contre le Brexit), vous n’auriez pas deux cercles qui se chevauchent – vous auriez un cercle avec les deux l’un sur l’autre.
Extinction Rébellion, c’est Remain et Remain c’est Extinction Rébellion.

La vérité c’est que le mouvement Remain n’a jamais vraiment porté sur l’adhésion de la Grande-Bretagne à l’Union européenne, pas plus que Extinction Rébellion ne porte vraiment sur la sauvegarde de la planète.
Ce dont il s’agit dans les deux cas, c’est d’une attitude, d’un état d’esprit, que résume le mieux un brillant article de Russell Taylor intitulé « The Real Origins of Brexit » que je vous invite instamment à lire .

Dans sa longue diatribe, Taylor décrit l’ascension de la classe que je décris parfois – empruntant à Samuel Taylor Coleridge – comme le «nouveau clergé».
Le «nouveau clergé», c’est cette élite gauchiste de classe moyenne, instruite, revendicatrice, qui est devenue de plus en plus dominante en Grande-Bretagne et ailleurs – les États-Unis, par exemple, souffrent exactement du même problème – depuis le début du millénaire.
Cette élite gauchiste est à la fois parasite et dominatrice. Non seulement elle estime qu’on lui doit une vie confortable, peu importe ce qu’elle contribue réellement à l’économie. Mais elle croit aussi que, parce qu’elle est plus instruite, elle a le droit de dire au reste de la population comment elle doit se comporter, parler, et même penser.
L’une des choses que ces élites gauchistes ont en commun dans tout l’Occident est leur croyance passionnée en un gros gouvernement.

Elles doivent croire en un plus grand gouvernement parce que leurs moyens de subsistance en dépendent souvent.

Taylor décrit comment ça marche :

« Alors que les métiers de cols bleus étaient de plus en plus considérés comme rétrogrades, les professions qui utilisaient des planificateurs et des pontificateurs certifiés prenaient un air sophistiqué. En peu de temps, même les entreprises ont été surchargées d’espions en coulisse qui préparaient des problèmes à résoudre, faisaient respecter la réglementation gouvernementale et adoptaient des attitudes paternalistes. Le pays a rapidement été inondé de médiocrités ambitieuses, imposant la conformité, assurant la diversité, élaborant des lignes directrices et faisant d’autres «travaux» de ce genre qui ont permis d’améliorer les résultats financiers de l’entreprise.
Le secteur créatif a également bénéficié de l’idée que les plus brillants et les meilleurs ne devraient pas être soumis aux caprices du libre marché ou à la vulgarité de la demande populaire. Si un artiste jugeait son œuvre digne d’un public, un financement lui serait accordé, que ce public existe ou non. Il en va de même pour les experts de tous les domaines ostensiblement concernés par les personnes défavorisées. L’argent et le pouvoir seraient transférés à leur façon, sans le consentement du public payant

Extinction Rébellion, bien qu’elle professe être anti-establishment, incarne les valeurs de gauche hégémoniques de l’Establishment actuel.
C’est pourquoi vous entendrez rarement, voire jamais, quelqu’un critiquer l’idéologie de Extinction Rébellion, seulement ses méthodes.

Mais encore une fois, comme me l’a dit un jour un Conservateur pro-Brexit, on ne peut mener une guerre sur tous les fronts.

« Bien sûr, je sais que le changement climatique, c’est des conneries », a-t-il dit – ou quelque chose du genre. « Mais je ne peux rassembler mes forces que pour une grande bataille à la fois, et cette bataille, c’est le Brexit. »

C’est comme ça que les politiciens doivent penser, c’est la nature de la politique. Même le grand Donald Trump doit respecter ces règles : voyez, par exemple, comment il a renoncé à tenir un débat scientifique sur le réchauffement de la planète avec une équipe rouge contre une équipe bleue.

Heureusement, cependant, les gens ordinaires ne sont pas limités par de telles règles. Il arrive un moment où ils se disent simplement :
« Je les emmerde. Je me fiche de savoir si ce que je vais faire est sage, opportun ou même légal, venez-en au fait. J’en ai marre de ce qui arrive à mon pays. C’est mal. Ça ne me semble pas bien. Et si le système qui est censé veiller aux intérêts de citoyens décents, respectueux des lois et productifs ne protégera plus les intérêts de citoyens décents, respectueux des lois et productifs, alors je suppose que je devrai prendre la loi en main ».

C’est exactement ce qui s’est passé à Canning Town Station dans l’est de Londres cette semaine.
Depuis des mois, les militants de Extinction Rébellion font des ravages dans la vie de gens ordinaires qui pensaient que la loi était censée les protéger, eux et leur gagne-pain, contre le genre d’action directe que mène Extinction Rébellion, tandis que ses défenseurs nous rassurent sans cesse que c’est pour la paix et dans notre meilleur intérêt.

La tolérance à contrecœur a progressivement cédé la place à un sentiment d’injustice qui couve : « Comment est-ce possible », ont commencé à se demander les gens ordinaires, « que ces branleurs privilégiés avec leurs diplômes inutiles en sciences de l’environnement et autres âneries sont libres de construire des pyramides à Oxford Circus et de bloquer Westminster Bridge alors que si moi je tentais de le faire, je me ferais jeter en prison ?»

Ce sentiment d’injustice naissant se transforme maintenant en actes de rébellion – une véritable rébellion, et non la fausse rébellion de Extinction Rébellion, protégée par l’État, comme celle de Canning Town Station.
Quelque chose de très similaire se passe avec les sentiments des gens à l’égard du Brexit : « Comment est-il juste que nous vivions dans une démocratie qui refuse d’honorer un vote populaire ? Le respect du vote populaire est certainement l’exigence la plus fondamentale. Et s’il ne le fait pas, alors la démocratie a échoué et nous devons commencer à chercher d’autres moyens de faire connaître nos sentiments.»

Ce que je retiens de tout cela, ce n’est pas que tout est sur le point d’exploser et que la Grande-Bretagne est sur le point de vivre des manifestations de type gilets-jaunes.

Au contraire, c’est simplement que plus le Brexit a été retardé par l’Establishment corrompu et défaillant, plus nous, les Brexiters, avons pris conscience que nous sommes la majorité, que nous sommes ceux qui avons la justice et le bon sens de notre côté, et que nous n’allons pas accepter qu’on nous refuse ce que nous voulons.

L’Establishment gauchiste, bien sûr, aimerait le présenter différemment.

J’ai trouvé comique, par exemple, la façon dont les médias gauchistes ont essayé de prétendre que l’incident de Canning Town était en quelque sorte un acte de violence «choquant».

Mahatir Pasha (un journaliste de ITV News) a écrit sur son compte Twitter:
« Moment choquant : des banlieusards en colère traînent deux manifestants de Extinction Rebellion en bas d’un train à Canning Town et les attaquent.»

Mais c’est tout ce qu’il leur reste dans leur arsenal vide.

Je l’ai déjà dit et je le répète, quelles que soient les absurdités que l’Establishment du Remain a prévues pour tenter de saper le plan du Brexit de Boris Johnson, les Remainers se battent contre le sens de l’histoire.

Même si le plan de Boris ne passe pas au Parlement, la direction à prendre est claire : les mondialistes méprisables sont sur le départ et les populistes sont de plus en plus nombreux.

Nous sommes en train de gagner : les bonnes personnes, honnêtes, raisonnables, créatrices de valeurs, travailleuses, honnêtes, bavardant dans les pubs, se moquant des difficultés, sont sur le point d’écraser les personnes politiquement correctes, adorant la justice sociale, sans humour, se moquant de l’économie, des non-entités parasites qui ont régné ces dernières années.

Nous en avons assez des Jolyon Maugham, des Gary Lineker, des John Bercow et des Mark Ovland qui se pavanent sur nos wagons et nous empêchent d’aller là où nous voulons.
Le train du Brexit est sur le point de quitter la gare. Et il faudra plus qu’une bande de gamins prétentieux pour nous arrêter.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources:
https://www.breitbart.com/europe/2019/10/19/canning-town-rebellion-smells-like-brexit-victory/

https://www.tvanouvelles.ca/2019/10/20/johnson-insiste-le-brexit-aura-lieu-le-31-octobre-malgre-tout

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