Publié par Magali Marc le 31 octobre 2019

Quand le Président Donald Trump a annoncé la mission réussie contre le leader d’ISIS, il a souligné le rôle qu’a joué un chien militaire, un Malinois Belge*, lors de la poursuite du chef terroriste dans un tunnel.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Alex Ward, paru sur le site de Vox Media, le 28 octobre.

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Voici le chien militaire américain qui a aidé à faire tomber le chef d’ISIS, Baghdadi.

Beau chien !

L’un des détails les plus discutés du raid militaire américain visant à tuer le chef d’ISIS Abu Bakr al-Baghdadi est qu’un chien – oui, un chien – a joué un rôle vital dans toute l’opération.
Alors que le célèbre terroriste tentait d’échapper à sa capture en s’enfuyant dans des tunnels souterrains, un chien militaire dressé l’a suivi pour le surveiller. Cela a permis aux militaires américains de s’approcher de Baghdadi, l’amenant à faire exploser le gilet qu’il portait, se tuant et tuant trois enfants qui étaient avec lui.
Le président Donald Trump a fait l’éloge de l’animal dans son allocution annonçant le succès de l’opération dimanche, en disant que « le chien a été génial ».
Le président a indiqué que le chien avait été blessé pendant la mission, mais le général Mark Miller, président de l’état-major interarmées des chefs d’état-major, a déclaré qu’il est en convalescence et est déjà de retour au travail.

Pour faire un clin d’œil au grand intérêt qu’il suscite, Trump a déclassifié une photo du Malinois Belge*, lundi après-midi.
Il y a deux choses à noter à propos de ce tweet, à part le fait qu’il est charmant:

  1.  Tout d’abord, le nom du chien est toujours classifié, bien que James LaPorta de Newsweek rapporte que son nom est Conan. On ne sait toujours pas pourquoi le gouvernement américain ou le président américain ne peut pas révéler le nom du chien. Lorsque j’ai demandé aux experts quelle raison il y aurait de garder le nom secret, tous m’ont répondu qu’ils n’en avaient aucune idée. Un responsable de la défense américaine à qui j’ai parlé m’a cependant donné ce raisonnement : « Divulguer le nom du chien peut potentiellement révéler l’unité. Étant donné que les deux sont encore sur le théâtre des opérations, cela pourrait mettre toute l’équipe en danger.»
    2. Deuxièmement, M. Trump a affirmé que le chien a joué un rôle déterminant «dans la capture et la mise à mort» de Baghdadi. Ce n’est pas tout à fait exact : les Américains n’ont pas capturé le chef terroriste, il s’est suicidé – bien qu’il l’ait fait alors que le chien et les commandos américains étaient à sa poursuite.

C’est quand même un clin d’œil sympathique au chien qui a fait un travail important en traquant l’une des personnes les plus recherchées au monde. Mais ce n’est pas si surprenant, puisque les chiens ont joué un rôle important lors des conflits menés par les Américains pendant des décennies.

Notre première ligne de défense

Ron Aiello, le président de la United States War Dogs Association, a servi avec des chiens pendant la guerre du Vietnam. Il m’a dit que des dizaines de milliers de chiens ont servi aux côtés de leurs maîtres depuis la Seconde Guerre mondiale.
Ils jouent un rôle important dans le maintien en vie des troupes américaines, a-t-il dit. Les chiens sont entraînés pour de nombreuses choses, y compris renifler des engins explosifs improvisés, des tireurs d’élite dans les arbres ou des ennemis qui se cachent derrière des buissons avant une embuscade. Le chien et le maître-chien marchent généralement devant les soldats afin de s’assurer qu’ils ne courent pas de danger.
« Pour moi, ils sont notre première ligne de défense », a dit M. Aiello.

Lors de la poursuite de Baghdadi, il est donc possible que le chien soit entré dans le tunnel non seulement pour traquer le terroriste, mais aussi pour s’assurer que les militaires qui le suivaient ne tombent pas dans un piège.
Si le chien trouve un engin explosif improvisé, a remarqué Aiello, il est entraîné à s’asseoir près de lui pour qu’il puisse être évité et peut-être démonté.
Après qu’un chien militaire ait servi pendant six à huit ans dans l’armée, il est mis en adoption.
Le gouvernement, cependant, ne paiera pas les dépenses liées au chien une fois qu’il ne sera plus en service. C’est pourquoi des organisations comme celle d’Aiello existent pour financer les soins médicaux et même les fauteuils roulants, si nécessaire.
L’organisation d’Aiello vient tout juste de lancer un programme de dressage de chiens militaires pour qu’ils deviennent les compagnons d’anciens combattants atteints du syndrome de stress post-traumatique, m’a-t-il dit.
Quand j’ai demandé à Aiello pourquoi il a passé des décennies à s’occuper des chiens militaires, il m’a raconté la belle relation qu’il a eue avec un compagnon canin avec lequel il a servi au Vietnam et comment il comprend intimement leur rôle vital pour aider les États-Unis à mener des opérations comme le raid contre Baghdadi.
« Ils sont un atout précieux pour nos militaire aujourd’hui » a-t-il conclu.

* Le Malinois Belge est un chien vigilant et actif, débordant de vitalité et toujours prêt à passer à l’action. A l’aptitude innée de gardien de troupeaux, il joint les précieuses qualités du meilleur chien de garde pour la propriété. Il est, sans nulle hésitation, l’opiniâtre et ardent défenseur de son maître. Il réunit toutes les qualités requises pour être un chien de berger, de garde, de défense et de service. Son tempérament vif et alerte et son caractère assuré, sans aucune crainte ni agressivité, doivent être visibles dans l’attitude du corps et l’expression fière et attentive de ses yeux étincelants.
Ces chiens sont aussi utilisés par les forces de l’ordre et unités d’intervention pour leur endurance, leur rapidité et leur odorat. Différentes armées utilisent les Malinois comme chiens de guerre, par exemple l’armée française ou l’armée des États-Unis.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources:

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