
On peut, légitimement, se demander combien de drames il faudra pour que les Français parviennent à une conclusion pourtant simple mais qu’il leur semble culturellement impossible à atteindre : les administrations de l’État français sont criminelles et plus elles sont nombreuses, plus elles ont de pouvoir, plus les dégâts qu’elles provoquent sont importants.
Pourtant, les faits sont têtus et, pour qui se donne la peine de regarder, de plus en plus nombreux. Les derniers jours qui viennent de s’écouler donnent même un pénible aperçu de la tendance générale à la multiplication des cafouillages administratifs qui se terminent par rien moins que des morts d’innocents…
Ainsi, il devient difficile de camoufler le rôle prépondérant de l’administration de l’Éducation nationale dans les suicides, de plus en plus nombreux, d’enseignants soumis à des pressions hiérarchiques, à un environnement de travail de plus en plus dégradé, à la multiplication d’ordres paradoxaux de supérieurs qui veulent à la fois des résultats (ce qui imposerait par exemple une certaine discipline au sein des établissements) et à la fois le minimum de frictions tant avec les rectorats qu’avec les parents d’élèves (ce qui oblige à tant de concessions qu’aucune discipline ne peut plus être mise en place).
J’en veux pour preuve le récent suicide de Christine Renon, une directrice de maternelle, qui s’est suicidée dans le hall de son école de Pantin en Seine-Saint-Denis : le silence épais, compact et gêné de l’institution scolaire, de son ministre et du gouvernement ne changent rien au constat sans équivoque que la victime dresse dans sa lettre de suicide où elle explique être seule face aux problèmes, parfois graves, qui lui sont posés et que l’administration, derrière elle, fera tout pour ignorer en abusant de la doctrine maintenant célèbre du « Pas De Vague »…
« Je n’ai pas confiance au soutien et à la protection que devrait nous apporter notre institution. (…) La cellule de crise, quelle blague ! L’idée est de ne pas faire de vague et de sacrifier les naufragés dans la tempête ! Pourvu que la presse ne s’en mêle pas ! »
Cet exemple, qui n’est connu que parce qu’il fut plus médiatisé que d’autres, pourtant concomitants, a marqué les esprits au point de déclencher un mouvement d’humeur de la part du corps enseignant, excédé de l’absence totale et parfaite de toute réaction et prise de conscience de leur administration et du ministre à sa tête.
Et tant qu’à parler de suicidé dont l’Éducation nationale est directement responsable, comment oublier le cas, sordide et révoltant, de cet instituteur qui s’est suicidé après des accusations portées contre un homonyme dont la lettre de suspension avait été envoyée au mauvais destinataire, parce que quelqu’un, dans cette magnifique administration, avait fait une erreur de copier-coller ?
Malheureusement, ce qui est vrai pour l’Éducation nationale l’est aussi dans bien d’autres administrations.
Devra-t-on revenir en détail sur les nombreux manquements de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) qui ont abouti à l’embrasement de la cathédrale Notre-Dame-De-Paris, comme le pointait le Canard Enchaîné il y a quelques mois ? Certes, il n’y a miraculeusement pas eu mort d’hommes dans cette catastrophe là, mais le puissant symbole de ce joyau en feu, lié à l’incompétence et la désinvolture d’une administration ne peut laisser de marbre.
L’inaction et l’incompétence d’une administration, l’incompétence et les inactions d’une autre ont déjà coûté fort cher à la France.
C’est, malheureusement, routinier dans le pays : il suffit de chercher pour découvrir que ces cas ne sont que les quelques uns que l’écume des jours retient, partie émergée d’un iceberg qui devient chaque mois plus énorme, plus sombre, plus effroyable.
Pendant que les administrations scolaires ou culturelles broient des individus et des monuments avec une décontraction typique du Léviathan, l’incompétence et la désinvolture s’étendent jusque dans les urgences hospitalières, consciencieusement désorganisées et sabotées par des années de laxisme, de paperasserie maintenant meurtrière, et de politique de distribution prodigue de l’argent, du temps et des compétences des autres, à tel point qu’il n’est plus rare d’apprendre que des gens en condition critique mais parfaitement traitable décèdent par abandon, oubli ou série de choix idiots. Tous ne meurent pas, mais tous sont frappés, à tel point que les urgentistes, bien conscients de l’empilement d’incompétences dans leur administration de tutelle – comme les enseignants pour la leur, du reste – enchaînent grèves, arrêts maladie et protestations.
Pour les uns comme pour les autres, il faut cependant bien comprendre que l’État et ses administrations ne sont pas simplement un des facteurs dans ces tristes événements, dans le délitement qu’on observe et, surtout, dans les cadavres qui s’empilent morbidement à mesure que les malaises et les problèmes s’étendent. Non, ici, ces administrations et l’État sont à la fois le contexte et l’agent indispensable sans lesquels ces drames ne seraient jamais advenus.

Comment ne pas voir que ce sont bien dans ces administrations d’État que le taux de suicide grimpe dangereusement ? Peut-on encore penser à une simple coïncidence, à un malaise passager lorsqu’on lit, toutes les semaines, le décompte morbide des suicides de policiers et de gendarmes ? Il y a un an, je constatais que, chez ces derniers, ça ne respirait pas trop la joie de vivre. La situation ne s’est pas vraiment améliorée, au contraire même puisqu’ils en sont arrivés au même point que les autres professions déjà évoquées dans ce billet : des marches, des protestations, une tentative supplémentaire de juguler la bête bureaucratique qui enfouit les individus dans ses démarches ubuesques, paradoxales et contre-productives au moment même où tout le pays a précisément besoin du contraire…
Pire que tout : non seulement ces administrations ne font plus leur travail correctement (l’éducation française n’est plus que l’ombre d’elle-même, l’hôpital français devient un mouroir dangereux, sous-approvisionné en médicaments et surperformant en matière de procédures et de cerfas idiots, la sécurité du territoire n’est plus qu’une vaste blague), mais ces administrations sont, de surcroît, dans la phase la plus délétère de directement produire des éléments toxiques pour le reste de la société : difficile de trouver meilleure illustration de la faillite complète du tout-État français, du délire d’intervention tous azimuts, que cette administration de police qui en vient à offrir un travail de surveillance des islamistes radicalisés à … un islamiste radicalisé, qui parvient même à lui accorder une habilitation secret-défense, qui ne sait même plus gérer en interne les signes pourtant nombreux d’un problème à venir, et qui, lorsque le drame survient, patauge dans les tentatives d’explications stupides pour, au mieux, camoufler son aveuglement, au pire, sa complète incompétence.
Ce dernier drame occupe maintenant les médias et les politiciens qui font des efforts assez amusants à regarder pour n’aboutir à aucune conclusion d’aucune sorte alors que tout le monde comprend sans mal que ces victimes viendront s’ajouter aussi bien à celles des précédents dérapages malencontreux de couteaux déséquilibrés et autres voitures folles qu’à celles directement issues des ratages et autres merdoiements intenses de tout l’appareil d’État…
Il faut pourtant se rendre à l’évidence : l’État français a maintenant dépassé le stade où ses administrations incompétentes causaient simplement du tracas à ses citoyens. Par leur incompétence, leur inaction et leur bureaucratie délirante, ces administrations sont maintenant criminelles.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
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Je cherchais les mots les plus durs possibles pour stigmatiser cette effroyable incompétence criminelle de nos “gouvernants”. Merci pour cet article, je ne saurais mieux dire. Je vais partager à tout va!!!
@ Edmond Richter
Il ne s’agit pas d’incompétence de la part des autorités françaises et européennes, mais de tentatives renouvelées depuis plus de 50 ans d’enfoncer une cheville carrée dans un trou rond – autrement dit, d’imposer l’islamisation en tant qu’outil de la mondialisation chez des populations qui n’en veulent pas.
Les gouvernements successifs savent très bien qu’en protégeant l’islam et son corollaire le jihad ils condamnent des innocents à mort, mais ils n’en ont cure – ils poursuivent leur rêve d’hégémonie et leur sécurité personnelle est assurée.
Mon cher H16, il faudra nous faire une analyse de la concomitance du discours de Zemmour avec l’attentat de la Préfecture de Police de Paris.
Constat exact, je confirme. H16, à mon avis, nous ne sommes pas éloignés dans notre vécu. J’ai échappé de justesse et par miracle à la mort par épuisement sur une fonction sensible. Ultra-pression de la franc-maçonnerie sur les non-membres du “club” réduits à être les mulets techniques des journées de glandouille de ces messieurs-dames. Inégalités de notations, de carrière, de reconnaissance si vous êtes “mal-pensants”, id patriote, bosseur et respectueux du serment de bien servir le bien public (encore pire s’ils apprennent que vous êtes chrétien) . Directeurs gâteux, lâches, veules et équarisseurs des structures. Jeunes pedzouilles acnéiques dans les ministères se la jouant “bienvenue à Gattaca”. On en est au stade où on vous reproche vos excellents résultats car la feuille de route secrète est de démolir. Ostracisme généralisé des “bons éléments” que l’on félicite par devant mais dont on se moque avec condescendance par derrière, les pauvres laborieux. Ce sont des “techniques” dit-on avec une moue condescendante…. Préférence aux communicants à paillettes faisant mousser des gadgets inutiles et coûteux et se gargarisant de mots au détriment des sachants qui font encore tourner,….. mais à quel prix, le système. Toutes les forces vives sont sacrifiées au profit d’imposteurs. On promeut les plus mauvais pour s’en débarrasser. Oui, le service public français est un mouroir digne du Bedlam victorien. Pensée pour cette malheureuse à Pantin et ses proches. Il faut nettoyer tout cela au plus vite ! Révolution !!!!!!
Attention le terme révolution signifie un tour complet sur soi-même et donc un retour au point de départ. Non il faut un virage à 180 degrés !
Exact, mais dans mon idée de départ c’était un retour au point d’origine de la République intègre, (III ème ?) donc pas actuelle !
Quelque soit l’angle ou les proportions de votre “circumactio” rien ne changera…les acteurs ou leurs “alter ego”et leurs actions seront toujours en place, ici le plis pris est devenu perpetuel… revolution certes mais..
en recommencant ailleurs et en brulant ses vaisseaux pour ne pas revenir… Là est notre seule chance de revolution positive.
Pour sauver l’âme de tous ces serviteurs du mal, quand l’effet en retour arrivera, il faudra leur trouver des fins avec des niveaux de souffrance équitablement adaptés à leurs niveaux d’avilissement et y mettre du zèle pour garantir leur sauvetage.
Ainsi ces pauvres possédés qui ont nié par ambition de demeurés chouchoutés par l’éducation nationale leur humanité en se transformant en hectoplasmes rigolos gigolos et qui se prennent pour des avatars seront sauvés malgré eux. Personne d’humain ne peut accepter que nouveau testament soit bafoué.
le jour où les gueux se renfront compte (dans les urnes) que les zélites sont là pour se servir …
H 16, le chaos que vous décrivez, régnant dans les “administrations
criminelles”, en France, s’observe depuis les années Mitterrand.
Les décisions les plus stupides, les plus absurdes et contradictoires
sont prises dans l’unique but de détruire.
Le succès de l’entreprise est visible par tous.
Il me semble correspondre à la parfaite organisation des mêmes
administrations qui fonctionnèrent si bien, dans les années 40—
surtout au sein de la police, dirigée par Bousquet, à Paris— que
le pays ne s’en est pas relevé.
Je crois que la “repentance” s’entend ainsi: les générations à venir
doivent payer un passé qui ne passe pas, par un chaos voulu,
propre à dissoudre le pays.
Je suis en train de lire, parallèlement à d’autres ouvrages, le très
instructif livre écrit par l’historien Hervé Deguine “Rue des
Immeubles-Industriels”, Une rue de Paris en guerre (1939-1945).
Chapitres 6, 7, 8, par exemple, j’y trouve les explications de ce
que nous vivons aujourd’hui: nulle faille, alors, dans les
administrations !
La première expérience de remplacement de population s’est
opérée, dans le 11ème, avec un succès remarquable.
Cet arrondissement, tout comme le 10ème, restent les laboratoires
privilégiés des expériences socialistes, via les administrations.
Vichy est de retour depuis 40 ans et plus
Pierrot, si vous songez à l’esprit de délation qui régnait alors,
je l’ai remarqué aussi.
Sans doute est-ce cela que le chef de l’Etat entend renforcer,
lorsqu’il parle de créer un état de “vigilance”, ou qqch
d’approchant.
Puisqu’il ne surveille pas les terroristes/djihadistes, et qu’il
en sature le territoire français, c’est donc qu’il va cibler
d’encore plus près ses opposants politiques.
Il y a même les collabos ! ( Les islamogauchistes) L’histoire se répète hélas !!
SASKIA, votre conclusion est pleine de bon sens : MACRON a demandé une union de toute la population pour dit il, vaincre “l’hydre islamiste” En fait ce cancer est tapi dans nos Administrations où une dilution de plus en plus fine des responsabilités garantit l’anonymat et l’impunité..
Le débat en tous points minable (car non suivi de votes!!) imaginé par le P.M Philippe sur l’immigration, n’a servi pas qu’à obscurcir les problèmes réels grâce aux témoignages erronés et complaisants de ministres définitivement impuissants face aux diktats mondialistes de l’U.E.
Oui, une révolution à 180° est indispensable : Une seule intervenante (Marine le Pen pour ne pas la nommer) ne s’est pas contentée de brasser de l’air car elle a demandé : “au lieu d’un petit débat, organisez un grand référendum” (sic)
Gisèle: Souvenez-vous: Hollande nous a fait le même coup
de l”union” (autour de sa charismatique personne, après
la tuerie de Charlie), appelant la population — qu’il s’emploie
à désarmer, moralement et physiquement— pour vaincre
les terroristes. Les communiquants de Macron lui ont soufflé
“l’hydre islamiste”. L’on doit se pâmer, devant l’audacieuse
métaphore…
QUI doit protéger la population? Lui !
QUI en a les moyens ? Lui!
Qui les détourne, à son profit ?Lui! Contre les Gilets Jaunes,
en particulier. Pour sa propre protection, et celle de ses
pléthoriques soutiens.
Enfin, l'”hydre islamiste”, qui devrait avoir été décapitée
depuis belle lurette, vu les importantes forces de police
employées et la force de dissuasion que représente notre
armée, se voit dynamisée par les contingents de “djihadistes
français” que Macron fait revenir en France, avec armes et
bagages, plus familles nombreuses ( l’on respecte la poly-
gamie de nos envahisseurs qu’il ne faut surtout pas
stigmatiser).
Non seulement, ladite “hydre” n’est pas décapitée — ni en
voie de l’être—, mais elle décapite les citoyens, partout où
elle le peut, y compris au sein de la Préfecture de Paris.
H16
J’apprécie la lettre caviardée
J’y trouve 16 caviars et cinq mots,
21 associations à faire en ce monde.
En France cela se réduit de cinq mots à trois :
“merde in France”
Un constat, en plus à faire !
Cela fait 22 si je ne m’abuse ?
On s’y perd
Nos élus et leurs agents fonctionnaires devraient faire parti du système de contrôle ”crédit social” comme en Chine . . . voire même plus sévère en tant que modèles supposés.