
Source : Swissinfo
24 ans après leur première découverte, Michel Mayor et Didier Queloz reçoivent (enfin) le Prix Nobel pour leurs travaux sur les exoplanètes. Les Suisses le partagent avec le Canado-Américain James Peebles, pour ses découvertes théoriques en cosmologie physique.
C’est la révolution copernicienne du 20e siècle. Depuis toujours, philosophes et écrivains en avaient supposé l’existence. Plus récemment, les auteurs, puis les cinéastes de science-fiction les avaient rendues quasiment tangibles. Pourtant, avant le 6 octobre 1995, date de la publication de Mayor et Queloz sur 51 Pegasi b, aucun scientifique ne pouvait affirmer preuves à l’appui que la plupart des centaines de milliards d’étoiles du ciel croisent dans l’immensité accompagnées de cortèges de planètes.
A l’époque, le professeur Michel Mayor, de l’Université de Genève, et son jeune doctorant Didier Queloz font partie de la poignée d’astrophysiciens dans le monde qui se vouent à cette quête. Les nuits de télescope attribuées à la recherche des planètes lointaines se comptent sur les doigts de la main. En 1994 déjà, les deux compères ont repéré, depuis l’Observatoire de Haute Provence des fluctuations dans la course d’une étoile de la constellation de Pégase, au moyen du spectrographe ELODIE, alors le plus sensible de sa génération.
Ils devront attendre l’été suivant pour confirmer leur intuition: c’est bien une planète qui fait ainsi «danser» l’étoile sur sa trajectoire. Une planète géante, gazeuse, très chaude qui tourne très près de son astre. Autant dire qu’il n’y a pas la moindre chance qu’elle puisse abriter de la vie.
Mais qu’importe : elle est là !
24 ans plus tard, le catalogue des exoplanètes est riche de 4000 noms, et même 6000 en comptant celles qui restent à confirmer. Il y en a de toutes sortes et de toutes tailles, et certaines pourraient réunir les conditions nécessaires à l’apparition de la vie. Des milliers de scientifiques dans le monde travaillent dans ce domaine. Les agences spatiales ont lancé des télescopes en orbite voués exclusivement à cette quête, dont le dernier en date, CHEOPS doit décoller en décembre.
C’est un produit suisse. Car depuis que Mayor et Queloz ont gagné la première étape, leur pays fait la course en tête.

Les trois lauréats sont distingués «pour leur contribution à la compréhension de l’évolution de l’Univers». James Peebles a développé sur 20 ans un cadre théorique qui constitue le fondement de notre compréhension de l’histoire de l’univers. Outre ses contributions au modèle du Big Bang, il a également prédit l’existence du «fond diffus cosmologique», rayonnement électromagnétique qui s’est propagé après le Big Bang est qui reste observable aujourd’hui.
Fascinés par la science
Présent au téléphone lors de l’annonce, le professeur émérite de Princeton s’est autorisé, du haut de ses 84 ans, un conseil aux jeunes scientifiques: «vous devriez entrer dans le monde de la science non pas pour les prix et les récompenses, même s’ils font très plaisir, mais parce que vous êtes fasciné par la science… C’est ce que j’ai fait !»
Michel Mayor et Didier Queloz, régulièrement pressentis pour un Nobel depuis des années, n’étaient pas non plus physiquement présents à la cérémonie. «Cette découverte est la plus excitante de toute notre carrière, et qu’elle soit récompensée par un Prix Nobel, c’est tout simplement extraordinaire», ont-ils réagi via un communiqué Lien externe de l’Université de Genève.
Le nombre d’exoplanètes permet enfin une extrapolation. Compte tenu de notre voisinage “proche”, on peuet estimer qu’il ya plusieurs dizaines de milliers de planètes dans notre galaxie. Compte tenu du nombre de galaxies dans l’univers visible (entre cent et deux cent milliards) il est très probable qu’il y ait plusieurs planètes dans lesquels la vie intelligente telle que nous la connaissons existe. L’univers a donc un sens.https://www.youtube.com/watch?v=yVtax4z4BEI
PS: Jacques Monod (prix Nobel médecine) athée sectaire avait affirmé :”L’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres.” Nous avons la preuve scientifique qu’il avait tort.
Bravo à eux !
Bennnnn, puisqu’on y est, j’invite mes amis dreuziens à faire un petit tour sur une petite page de mon site sur Le Ciel concernant les exoplanètes. Vous y trouverez quelques explications intéréssantes. Il est prévu, à l’avenir, que je consacre un dossier complet aux exoplanètes. Mais il y a tellement de sujets ! En ce moment, je bosse comme un malade sur Mars. Donc, pour y aller clique ici.
Et puisque l’article parle de galaxies, alors là, mon ami dreuzien, mon chapitre sur les galaxies, il est costaud.
Pour en apprendre de façon très plaisante sur les galaxies, clique ici.
Pour connaître la nôtre, de galaxie, appelée la Voie lactée (ou parfois la Grande Galaxie), clique ici.
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Bonnes et joyeuses découvertes !