
Contrairement à ce que l’on entend de part et d’autre, l’œcuménisme a un sens bien précis, il concerne spécifiquement les relations entre les chrétiens : catholiques, orthodoxes et protestants. On ne parlera donc pas d’œcuménisme avec les musulmans, avec les bouddhistes thibétains, avec les nouveaux mouvements religieux, car ce sont des réalités non bibliques.
En revanche, il y a une véritable dimension œcuménique avec les juifs, puisque le christianisme procède du judaïsme et se fonde sur l’alliance avec Israël. Ainsi au Vatican, c’est le même dicastère pour les liens entre chrétiens et les relations avec les juifs, tandis que les religions non bibliques se regroupent dans une structure différente appelée dialogue interreligieux.
A Genève, il existe un groupe de dialogue œcuménique où se retrouvent protestants, catholiques et juifs. Il existe aussi une plate-forme de rencontres interreligieuses où se réunissent chrétiens, juifs, musulmans, hindouistes, bouddhistes, et autres formations religieuses.
Lorsqu’on parle œcuménisme à Genève, il s’agit habituellement des relations entre protestants et catholiques qui ont beaucoup évolué au cours de l’histoire. Mais aujourd’hui, la présence orthodoxe apporte une note intéressante dans les échanges interchrétiens. En effet, si catholiques et protestants partagent grosso-modo la même culture mais divergent sur des questions théologiques et éthiques, catholiques et orthodoxes partagent la même foi, les mêmes sacrements, mais sont souvent distants au plan de la culture.
La difficulté quand on parle œcuménisme, c’est que l’on raisonne souvent à partir de critères d’Eglise marqués par le passé lointain, et inévitablement, ce qui est important aux yeux des premiers peut en toute bonne foi apparaître accessoire à ceux des seconds. Si nous sommes unanimes pour travailler à des relations cordiales entre ministres et entre communautés – et ces collaborations sont nombreuses et appréciées, nous savons qu’il y a encore du chemin à faire pour parvenir à une unité visible.
Faisons donc entre chrétiens de diverses confessions tout ce qu’il est possible de réaliser ensemble, tout ce qui valorise notre riche patrimoine spirituel commun, puisque notre ressourcement réside dans la même Parole de Dieu : célébrations en commun, kermesses, actions caritatives, campagnes bibliques, engagements pour des causes humanitaires, etc.
Mais l’oecuménisme vrai en profondeur reste toujours aussi exigeant, et il nous faut bien admettre que la communion plénière entre chrétiens n’adviendra que le jour où Dieu lui-même la réalisera à partir de nos initiatives constructives et de nos sincères conversions réciproques.
Dans le monde complexe et tourmenté qui est le nôtre, ne perdons pas une occasion d’avancer ensemble sur ce chemin d’espérance. Beaucoup d’hommes et de femmes sont en recherche de spiritualité pour éclairer leur vie. Prions pour que l’Unité entre chrétiens se réalise : notre monde tourmenté a urgemment besoin d’un témoignage judéo-chrétien exprimé « d’une seule voix ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
@p. ARBEZ : « l’œcuménisme a un sens bien précis, il concerne spécifiquement les relations entre les chrétiens : catholiques, orthodoxes et protestants. »
En effet, Οἰκουμένη – oikouménê, participe passé de οἰκέω – oikéô [« résider, habiter »], verbe ayant également donné οίκος (ou οικία) – oikios (ou oikia) [« résidence, habitation, maison »), doit se traduire par : « dialogue entre les habitants de la même demeure ».
Le mythe moderniste prétend qu’il faut y lire aussi le terme γῆ – gê [« terre, terre habitée »] qui serait sous-entendu, de sorte que l’on comprenne : « univers – universel ».
C’est là une perversion, avec en arrière-plan la divinisation de la créature : la terre[-mère], la nature… (Non, je n’ai pas parlé de l’Amazonie… pas encore !)
Plus encore qu’une perversion, ce panthéisme est nécessairement œuvre du satan.
Cette origine explique d’ailleurs aussi que d’aucuns tentent d’égarer en mésusant le terme à propos du… MONOLOGUE face aux nervis de l’islam [qui n’ont, eux, nul besoin* de DIALOGUE, sachant déjà tout par leur seule naissance au sein de la communauté des soumis à la Bête, la « meilleure des communautés » (qr’n 3,110) -du moins est-ce ce qu’ils croient dans leur ostracisme meurtrier de dégénérés-].
*Le rapprochement est évident avec la pauvre manipulée (Greta) qui, elle, n’a nul besoin d’aller en cours, sachant déjà tout et pouvant, sans honte, enseigner à des anciens… supposés sages (AN, ONU, etc.) !
Ces ‘sages’ -puisqu’ils l’acclament quand elle les insulte- ont manifestement du yaourt à la place de l’encéphale…
In Christo
B-‘E
PS : Le Thibet a perdu, je ne sais ni quand ni pourquoi, sa H => bouddhistes “tibétains” (mais cela est bien véniel !).
Merci Abbé Arbez de rappeler la différence essentielle entre oecuménisme et dialogue inter-religieux.Et de rappeler aussi que l’oecuménisme, dialogue entre chrétiens uniquement, donne une place spéciale au Judaisme. C’est normal, après tout, puisque les deux religions sont cousines, sinon soeurs.
Les gens oublient souvent en effet que Jésus était Juif, était un rabbin, et que tous ses disciples et tous les premiers chrétiens en général étaient juifs Bien su,r les liens anciens et profonds entre les deux religions ne s”arrêtent pas là. On disait encore, il n’y a pas longtemps, pour parler de notre civilisation, ” La Civilisation Judéo-Chrétienne”.
Je me souviens qu’a la fin du siècle dernier, dans les années 80, existait aux USA un mouvement qui s’appelait ” Jews for Jesus”. Leur idée était de travailler au rapprochement des deux fois.
Pour le dialogue inter-religieux, c’est bien entendu une bonne chose, mais je pense que l’Islam devrait etre retiré de la liste. Parler avec eux de religion est une perte de temps. Je le sais par longue expérience. Je pense que l’Islam, en réalité, n’est pas une religion, du moins pas une religion comme nous l’entendons.
L(Islam est je crois une entité multiforme et complexe, avec certes un coté “religieux”, mais dont le but final n’a rien,lui, de religieux. Le but de l’Islam n’est pas d’élever vers Dieu l’âme de ses croyants, ou de les rendre meilleurs, mais simplement de conquérir le monde, et de s’emparer de ses richesses.
Nous devons etre très attentifs.
je suis d’accord avec vous pour la vigilance.
le concile Vatican a rappelé la fraternité spirituelle des chrétiens avec les juifs, mais Nostra Aetate ne demande aucunement le dialogue avec l’islam. Il suggère d’établir des relations avec des musulmans., ce qui est différent. Il n’y a aucun dialogue possible avec l’islam.
Avec des personnes de culture musulmane on peut créer des liens, ce qui est sur le plan relationnel mais pas doctrinal.
@ Abbé Arbez.
Merci pour votre commentaire. Je pense également qu’il faut essayer d’établir et garder des liens relationnels et possiblement d’amitié avec les gens de culture musulmane..Jésus a bien dit :” Aimez-vous les uns les autres” .
… Mais restons vigilants…
“Faisons donc entre chrétiens de diverses confessions tout ce qu’il est possible de réaliser ensemble, tout ce qui valorise notre riche patrimoine spirituel commun, puisque notre ressourcement réside dans la même Parole de Dieu : célébrations en commun, kermesses, actions caritatives, campagnes bibliques, engagements pour des causes humanitaires, etc.”
Ah si seulement notre ressourcement pouvait réellement résider dans la Parole de Dieu! Si ce seul critère pouvait être choisi de commun accord comme base de notre désir de rapprochement alors il serait peut-être possible de parvenir à une réelle communion. Et nous pourrions aborder les sujets qui “fâchent” à la lumière de la Parole et qui ne cesseront de nous diviser tant que nous n’auront pas le courage et l’humilité de les aborder en toute franchise. Aborder uniquement ce qui nous unis en occultant systématiquement ce qui nous divise est un vœux pieux qui a suffisamment démontré son incapacité à parvenir à une réelle unité.
Au plan pratique, je resterai toujours ouvert aux relations interpersonnelles qui peuvent créer des liens forts mais je doute de parvenir jamais à une unité de doctrine.
@gigobleu
c’est pour cela que l’apôtre Paul a parlé de vivre déjà l’unité de l”Esprit pour parvenir, un jour, à l’unité de la foi!
Oui, tout-à-fait Monsieur l’Abbé.
Mais bon…
Jusqu’à ce jour, les chrétiens se sont plus déchirés que rapproché. Et celui que l’on appelle pape actuellement est près à un chisme de plus.
De mémoire d’ignorant, je n’ai jamais eu connaissance dans l’histoire européenne de rapprochement de communautés, mais de séparations pour des raisons de doctrines, de politiques, de territoires, mariages, stratégies, carrières….
A t-il existé un seul rapprochement ? Pas que je sache.
Bon, ça c’était le côté négatif.
Votre article prend du recul, et encourage cet œcuménisme que nous souhaitons tous. Depuis deux générations, beaucoup de volontés l’ont encouragé, comme vous le faites ici.
J’ai toujours dit et répété je ne sais plus combien de fois que nous, chrétiens, nous avons Christ et notre Père. Nous devrions être un modèle d’union. Et il se passe tout l’inverse.
Les cultures et les “tendances” l’emporteraient elles sur les croyances en Christ ?
@ oryx. Une chose me frappe. L’Eglise étant un corps vivant, celle-ci se multiplie par division cellulaire, exactement comme notre corps physique qui se reproduit de la même façon et qui élimine naturellement les cellules mortes. Ainsi, tout au long de son histoire, l’Eglise, corps de Christ, n’a cessé de se multiplier par division.
Remarque très intéressante.
Mais constatation très triste.
paix entres hommes de bonne volonté. Tout est dit; pas avec de assassins ou des envahisseurs comme l’étaient les nazis.
le conseil œcuménique des Eglise secrète un vomi pro migrants qui n’a rien de chrétien, d’amour, mais qui crache sa haine sur les indigènes français.
Je souhaite la venue rapide d’un pape comme l’était JP II et non d’un individu dont on se demande s’il est chiite ou sunnite.
Bien respectueusement!
Ce Pape baisant les pieds de musulmans patentés nous choque. Mais il nous rappelle Jésus signifiant à ses disciples qu’ils doivent se laver les pieds tous les jours, car à cet endroit là le mal arrive en permanence. On peut penser que les pieds sont la porte d’entrée du mal.
Cela fait penser au film “Le témoin du mal” où à un moment un démon rigolo dit au héros: “je te baiserai d’avant en arrière et de haut en bas”, ce qui pour le moins choque la logique instantanée.
On comprend que les démons et leur chef n’acquièrent le pouvoir sur l’humain que par une action subtile qui commence en pervertissant en douceur le beau, pour aller à la bonne vitesse vers l’immonde. Car ces pauvres choux ont à leur disposition plus de quatre dimensions, mais pas beaucoup plus, pour se déguiser en épouvantails.
Là on a vu le Pape s’attaquer directement à ce qu’il y de plus bas et de plus fort, chez des êtres inondés d’immonde et les aimer du bas vers le haut pour les amener à s’élever.
On en déduit que le créateur et ses chouchous ont toutes les dimensions à leur disposition et que c’est par obligation qu’ils laissent les épouvantails faire les terreurs. On aimerait en savoir un peu plus sur ce que sont devenus ces baisés pédestres ambitieux par le Pape.
aucun rapport avec le sujet qui est l’OECUMENISME !!
Aux braves gens indécis il faut un eocuménisme d’action qui excommunie à tour de bras les avilisseurs de la création.
Ainsi ces gens vendus au mal qui vivent pour le chaos, périront par le chaos en poussant des cris de folles ensachées au nom de la diversité, du grand remplacement, de la théorie du genre, de la sexualisation des enfants pour faire disparaître la pédophilie, des jupes pour les garçons, des musulmans pour les filles et les garçons, des messes noires du grand Paris, tout en remplissant leurs enfants pour une plus grande liberté.