
Ce synode suscite beaucoup d’interrogations et de réactions, y compris parmi des cardinaux et des théologiens. L’Amazonie n’est qu’une portion limitée de la planète, mais les enjeux sont considérables.
On peut y voir une démarche qui sort du champ d’action traditionnel de l’Eglise, marquée d’une empreinte significative des sciences humaines et des idéologies. On sait – climatologie oblige – que la thématique écologique est instrumentalisée de tous côtés. Certes, la sauvegarde de la création et la bonne gestion des ressources naturelles dans le souci du bien commun est loin d’être une préoccupation nouvelle chez les chrétiens. Mais à quel titre l’Eglise peut-elle s’attribuer un rôle de premier plan en ce qui concerne les problèmes actuels et le futur de l’Amazonie ?
Certains diront que la prise en compte de l’incarnation autorise l’Eglise à se focaliser sur cette région où l’écosystème souffre et où l’avenir des populations autochtones est compromis par des entreprises mercantiles indifférentes à leur sort. L’Amazonie brûle, nous dit-on, mais des régions entières d’Afrique et d’Asie brûlent aussi, et parfois dans des superficies et avec des fréquences encore plus importantes, et également des conséquences dramatiques pour les populations.
Ce qui peut choquer, c’est que les concepteurs du document préparatoire, quelles que soient les intentions positives de leur texte, horizontalisent fortement leur perspective, laissant sensiblement de côté les dimensions spirituelles et pastorales. Ce qui donne au document une tonalité de charte sociologique ou politique, au nom d’une théologie de l’environnement qui – (comme dans les manifestations actuellement orchestrées) sert sans doute de paravent à une théologie de la libération, d’inspiration marxiste.
C’est bien cela qui provoque des réactions parmi certaines autorités catholiques qui par ailleurs ne sont certainement pas allergiques à l’action concrète en faveur de populations en détresse. A cela s’ajoute l’affaire du rituel de lancement de l’opération dans les jardins du Vatican où l’accueil s’est tellement voulu ouvert aux traditions amazoniennes que des scènes étranges de chamanisme se sont déroulées, avec des statuettes et des gestes mystérieux, sous la caution du pape François. Cette séquence a-t-elle été mal programmée, ou y a-t-il eu volontairement un glissement laxiste vers l’introduction de pratiques religieuses païennes, dans le but de manifester que l’évangélisation va s’effectuer à partir de pierres d’attente locales, comme une sorte de « premier testament » préparatoire à l’annonce de l’évangile ?
Si c’est le cas, il y aurait là un faux pas historique extrêmement dommageable. En effet, lors du colloque de 1997, réunissant des théologiens au Vatican, le pape Jean Paul II avait particulièrement insisté sur le rôle incontournable et irremplaçable de la tradition hébraïque dans la fondation du christianisme et ses valeurs spécifiques. Aucune religion de remplacement ne peut servir de première étape à l’arrivée de l’évangile. Jean Paul II lançait donc un avertissement prononcé envers ceux qui dériveraient vers des substituts de la première alliance dont les fondamentaux s’avèrent indispensables à la foi chrétienne. Il disait : « Ceux qui considèrent le fait que Jésus fut juif et que son milieu était le monde juif comme de simples faits culturels contingents auxquels il serait possible de substituer une autre tradition religieuse dont la personne du Seigneur pourrait être détachée sans qu’elle perde son identité, non seulement méconnaissent le sens de l’histoire du salut, mais plus radicalement s’en prennent à la vérité elle-même de l’incarnation et rendent impossible une conception authentique de l’inculturation ! »
Il ajoute : « L’Eglise a conscience de son lien vital avec le Premier Testament sans lequel le Nouveau testament est vidé de son sens »
Nous sommes là au cœur du questionnement le plus essentiel que suscitent certains passages du document préparatoire au Synode sur l’Amazonie et la célébration interreligieuse qui a donné le signal de son lancement. L’éclairage formulé par le pape Jean Paul II reste bel et bien une clé providentielle qui n’a pas pour but de fermer les débats mais de garder le cap indispensable si l’on veut rester dans la véritable apostolicité ecclésiale.
Espérons que les travaux en cours dans ce Synode amazonien aboutiront à des conclusions conformes à ces convictions fondamentales, seules garanties d’apporter des initiatives porteuses de la Bonne Nouvelle et non pas d’une idéologie passagère.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
@p. ARBEZ : Crise majeure, qui touche aux fondamentaux.
La Première alliance (irrévocable pourtant) disparaît corps et biens au profit non seulement des mythes des “lumières”*, de l’internationale socialiste, du new-age, etc. mais encore cède la place à Ba’al (à tous les Be’alîm !) et au panthéisme des âges sombres, combattus depuis la Révélation du Nom :
A quand, après ces grotesques scènes romaines dans lesquelles des chamanes tiennent la dragée haute au (béat**) successeur de Pierre, l’érection sur la Place (du Saint éponyme) d’une gigantesque pyramide mésoaméricaine afin de revenir -enfin… !- aux bons vieux sacrifices humains rituels ? La messe ? DÉPASSÉE, vous dis-je !
Un sacrifice non sanglant… mais vous n’y pensez pas ?!
Qui a dit “apostasie” ?…
Vous me ferez remarquer que l’islamophilie (béate elle aussi) de certains promeut déjà les décapitations rituelles à grande échelle.
Finalement, peut-être qu’un “mix” des deux -sorte de nouvelle ‘religion’ mahométo-amazonienne- serait encore plus efficace que les idolâtres du moloch e Yathrib et de son brouvett’ s’ils opérait seuls, et aurait plus rapidement raison de quelque 5 ou 6 milliards d’individus ?…
Entre les cœurs arrachés des poitrines et les têtes qui roulent un peu partout, la non-humanité (celle des fils du satan) qui demeurera ne saura peut-être plus où poser le pied.
Ce n’est, en rien, du christianisme. Par Grâce, nous reste l’Espérance ! Marana-tha !
(Bonne fête, père, de la Maternité de la BH V-M !)
B-‘E
*Qui, bien pâles, ne méritent aucunement la majuscule initiale. J’évoque ici le mythe bougainvillé et rousseauiste du ‘bon sauvage’, notamment.
**La photo d’illustration est à cet égard parfaitement choisie.
Merci. Les contours du problème sont bien posés. Attendons de voir les réponses qui seront apportées par ce Synode avant de poser un jugement. Ceci dit, il n’était pas inutile de soulever les points du document préparatoire à celui-ci qui suscitent une inquiétude justifiée qu’il fallait dénoncer.
“La sauvegarde de la création et la bonne gestion des ressources naturelles dans le souci du bien commun est loin d’être une préoccupation nouvelle chez les Chrétiens”. En tant que Chrétien, je souscris totalement à cette préoccupation, sauf sur un point, à savoir le bien commun (voir plus loin). Cependant, je refuse de cautionner le réchauffement climatique car celui-ci n’est absolument pas prouvé scientifiquement. Qu’ont-ils exactement à nous montrer? Des modèles mathématiques approximatifs et des statistiques sur à peu près cent ans. C’est comme la théorie de l’évolution de Darwin. C’est intéressant mais, comme son nom l’indique, ce n’est qu’une théorie. Beaucoup de questions restent en suspens. Et donc je ne puis en aucun cas être forcé d’y croire. Mais, et je réitère ma question de l’autre jour, pouvez-vous, Père Arbez, nous définir en 3 lignes ce qu’est le bien commun? Moi, j’en suis bien incapable. En effet, si la définition de ce “concept” vous prend plus de deux ou trois lignes, vous risquez de vous égarer dans des démonstrations aussi longues que vaines et donc alambiquées et opaques tout en suscitant de nouvelles interprétations selon que l’on sera pour plus ou moins d’interventionnisme public. Idem pour la “justice sociale”. Le terme justice est défini comme la “juste appréciation, reconnaissance et respect des droits et du mérite de chacun”. Mais la “justice sociale”, c’est quoi? Le “bien commun”, c’est quoi? Il y aura autant de définitions que de gens sur terre. Et donc ces termes sont carrément à proscrire car ils ne veulent absolument rien dire. Certains en abusent afin d’imposer leurs programmes politiques mais seraient bien incapables de définir en clair ce qu’ils veulent dire exactement. Auraient-ils honte de parler d’utiliser le terme “communisme”. Car d’après ce que j’entends, les concepts de “bien commun” et de “justice sociale” y ressemblent à s’y méprendre. Des synonymes parfaitement interchangeables. Le terme de “bonne gestion” est aussi très vague. Parlons de “gestion efficiente” ou de “gestion rationnelle”. Ce type de gestion n’est pourtant possible que dans le capitalisme et la liberté, ce terme sous-entendant la responsabilité, bien entendu !
Le Vatican et son évêque François , gestionnaire de la Banque vaticane, s’appliquent à détruire le catholicisme. Et si possible , l’Orthodoxie.
De curieux rites émaillent synodes et cérémonies.
L’évêque ne se cache pas de faire travailler des théologiens de toutes religions sur une religion unique imposée qui n’aura rien de catholique.
Ses prédécesseurs n’étaient pas mal non plus.
L’Amazonie est convoitée pour ses sous-sols par la finance mondialisée et point barre.
On tire la chasse …
” Mais à quel titre l’Eglise peut-elle s’attribuer un rôle de premier plan en ce qui concerne les problèmes actuels et le futur de l’Amazonie ?
L’attribution est donnée dans:
Matt 28. 19
Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
Alors oui, mais seulement dans ce contexte.
“avec des statuettes et des gestes mystérieux, sous la caution du pape François.”
Ce n’est ni plus ni moins que de l’occultisme.
Voir Deut 18 et d’autres textes encore.
Nous nous trouvons là comme aux premiers temps de l’ Eglise, où pour remplir ses rangs, le catholicisme à laissé entrer dans ses rangs, des peuples païens en pensant les convertir.
L’histoire nous fait la démonstration que c’est l’inverse qui s’est produit.
La Bible nous rapporte que Dieu donne ses instructions aux Hébreux quant aux relations avec les peuples étrangers.
Job 24. 20:
Lorsque vous abandonnerez l’Éternel et que vous servirez des dieux étrangers, il reviendra vous faire du mal, et il vous consumera après vous avoir fait du bien.
1 Sam 7. 3:
Si c’est de tout votre coeur que vous revenez à l’Éternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers et les Astartés, dirigez votre coeur vers l’Éternel, et servez-le lui seul; et il vous délivrera de la main des Philistins.
Ps 81. 10:
Qu’il n’y ait au milieu de toi point de dieu étranger! Ne te prosterne pas devant des dieux étrangers! 11Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait monter du pays d’Égypte; Ouvre ta bouche, et je la remplirai.
Jér 5. 19:
19Si vous dites alors: Pourquoi l’Éternel, notre Dieu, nous fait-il tout cela? Tu leur répondras: Comme vous m’avez abandonné, Et que vous avez servi des dieux étrangers dans votre pays, Ainsi vous servirez des étrangers dans un pays qui n’est pas le vôtre.
D’autres textes:
Néh 10. 30 , Deut 7. 3 , Exot 34. 16 .
Tout cela montre à qui sait le voir, que nous sommes en pleine apostasie.
Ce pape se dévoile de plus en plus comme étant le faux prophète dont il nous est parlé dans la Bible.
Toute ces mascarades vaticaniques, sont tellement éloignées de notre Messie Jésus-Christ.
Il adore la création et non LE CREATEUR !
l’amazonie brule !
mais je peux vous affirmer que la forêt amazonienne ne brule pas, j’ai habité en lisière de forête en guyane et même en saison sèche la forêt reste humide, ce qui brule ce sont les abatits , la savane , pas la forêt!
les européens n’ont qu’à en revenir aux pratiques d’élevage de leurs ancêtres en ne donnant pas de soja (transgénique) à leur bétail, de ne pas consommer d’huile de palme dans leur nutella, et la déforestation ralentira
Bien dit !
Quand un athée de gauche donne son avis sur le Pape;
https://blogs.mediapart.fr/danyves/blog/020416/la-face-cachee-du-pape-francois
@ Abbé Alain René. Voici, de très loin, le meilleur commentaire que j’ai lu sur le sujet:
https://www.atlantico.fr/decryptage/3580909/le-synode-de-l-amazonie-ou-l-adoration-de-la-foret-samuele-furfari
Celui-ci mériterait largement d’être publié comme article sur Dreuz.
Commençons par votre illustration, pour une fois, M. L’Abbé.
La photo choisie montre le Pape travesti en autochtone ama-
zonien, apparemment béat.
Son vêtement pontifical orné de plumes, est du plus bel effet..
comique.
L’impression, cependant, au-delà du grotesque, est celle d’un
parcours entre deux civilisations qui se croisent, et dont les
directions s’INVERSENT:
–les Amazoniens, qui ont perdu des plumes, au contact de
l’occident, se présentent devant François, dans un accoutre-
ment bâtard: mi-occidental ( chemise, polo avec pub sur la
poitrine), mi-traditionnel (le chef emplumé), offrant au
Saint-Père une ceinture symbolique dont ce dernier ne
comprend pas le sens.
Et le Pape, encore vêtu de l’habit pontifical, a cru devoir
s’adorner le chef d’une composition emplumée.
Ne faut-il pas voir, dans ce curieux tableau, comme le
symbole d’un égarement fâcheux de l’Eglise repentante ?
Incapable de défendre l’Evangile sur le continent euro-
péen (à l’ouest, tout particulièrement), et cédant, en tout,
à l’islam sans complexes, elle s’avance, en Amazonie,
affublée d’affûtiaux, pour happer autant d’âmes — plus
ou moins vierges— que possible ?
Je ne vois, dans la démarche de François, aucun passage
de l’Evangile qui puisse être illustré, pas plus que dans
l’épisode chamanique que vous évoquez, offert en
spectacle, au Vatican.