Publié par Gaia - Dreuz le 8 novembre 2019

Source : Lacroix

Le soldat romain Martin a rencontré le Christ en partageant son manteau avec un pauvre !

Martin est né en Pannonie, l’actuelle Hongrie, sur les frontières de l’empire romain où son père était en garnison.

A 15 ans, il est enrôlé dans l’armée, une obligation que la loi romaine imposait aux fils de soldats. Envoyé en Gaule, il est affecté à Amiens. Un jour de l’an 337, alors qu’il sort de la ville, il a pitié d’un homme transi de froid. Il partage sa tunique en deux pour vêtir le pauvre. S’il ne donne que la moitié de sa chlamyde, c’est que l’autre partie ne lui appartient pas : elle est propriété de l’armée.

« Mais que faire ? Il n’avait rien que la chlamyde [manteau formé d’une pièce de tissu carré ou rectangulaire et sans coutures] dont il était revêtu; il avait déjà sacrifié le reste pour une bonne œuvre analogue. Alors, il saisit son épée, coupe le manteau par le milieu, en donne une partie au pauvre, se drape de nouveau dans le reste. Parmi ceux qui l’entouraient, quelques-uns se mettent à rire, le trouvant laid avec son habit tronqué. Mais beaucoup d’autres, plus sensés, gémissent profondément de n’avoir rien fait de semblable, alors qu’ils avaient plus de vêtements et qu’ils auraient pu vêtir le pauvre sans se mettre à nu », écrit Sulpice Sévère dans sa lettre dédicace à Desiderius.

La nuit suivante, le Christ lui apparaît en songe, revêtu de la moitié de la tunique. « Martin, encore catéchumène, m’a revêtu de cet habit », dit le Seigneur. Bouleversé, Martin décide, à son réveil, de demander le baptême.

Suplice Sévère poursuit son récit. « La nuit suivante, comme il dormait, Martin vit le Christ, vêtu de la partie de sa chlamyde dont il avait couvert le pauvre. On l’invite à regarder attentivement le Seigneur, et à reconnaître le vêtement qu’il a donné. Puis, à la multitude des anges qui l’entourent, il entend Jésus dire d’une voix éclatante : « Martin, encore catéchumène, m’a couvert de ce vêtement », Vraiment, le Seigneur se souvenait ici de ses propres paroles. Il avait dit auparavant : « Tout ce que vous avez fait pour l’un des moindres de vos frères, vous l’avez fait pour Moi » (Mt 25,40). »

Martin, évêque de Tours

C’est Hilaire, l’évêque de Poitiers, qui l’accompagne vers les sacrements et l’ordonne diacre.

Avec son aide, Martin fonde le premier monastère de la Gaule, à Ligugé, à quelques kilomètres au sud de Poitiers. Les habitants de la région le vénèrent et font tout pour qu’il devienne évêque de Poitiers, à la suite d’Hilaire. Il accède à l’épiscopat en 371.

« Quand il était à Tours pour remplir ses fonctions épiscopales, dit Sulpice Sévère, il s’était ménagé au sein de la cathédrale une cellule pour prier, méditer, et recevoir les pauvres. Un jour, alors qu’il allait célébrer une messe, l’évêque, renouvelant le geste de la porte d’Amiens, revêtit un pauvre de sa tunique, et dut porter sous son aube une grossière tunique que l’archidiacre avait achetée quelques deniers pour célébrer la messe. Au moment de bénir l’autel, seuls un des prêtres et trois moines virent jaillir de la tête de Martin un globe de feu qui s’éleva dans les airs avec un rayonnement lumineux. »

A partir de 375, Martin évangélise les campagnes tourangelles puis toute la Gaule. Il détruit les temples païens et fonde des paroisses. Doté de dons de guérison, il soigne les malades. Son action s’étend à l’Europe. A Trêves (Allemagne) ,il défend la cause d’hérétiques condamnés à mort par l’empereur Maxime.

Sur son lit de mort, il réconcilie les prêtres de la paroisse de Candes où il meurt en 397. Son cercueil est transporté par les fidèles sur la Loire pour être inhumé à Tours. Tout le long du trajet, raconte Sulpice Sévère, les bords de la Loire refleurit (c’est ce qu’on appelle « l’été de la saint Martin »). Son corps est mis en terre le 11 novembre en présence de deux mille moines et de milliers de fidèles.

Fêté le 11 novembre, il est le saint patron des commissaires, des policiers et des soldats des maréchaux ferrants et des mendiants.

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