Initialement publié le 9 novembre 2019 @ 10:09
“Je me suis trompé … mais pour ma défense, je ne suis pas le seul. Tout le monde a menti (et ment encore)” , avoue Christopher Dummit, le père de la théorie du genre en 1998.
Tout le monde triche et ment, “c’est ainsi que fonctionne le champ des études sur le genre” explique Chrsistopher Dummit dans un article publié sur Quillette, et que les médias n’ont pas envie que vous lisiez – et ils vont un peu plus détester Dreuz parce que nous en parlons. “Je n’ai pas trouvé les explications [sur le genre] dans mes recherches, avoue Dummit, elles sont venues de mes convictions idéologiques”.
A un niveau très basique, je n’avais pas de preuve pour une partie de ce que je disais. J’ai donc soutenu mes arguments avec ferveur, et j’ai dénoncé les points de vue alternatifs. Intellectuellement, ce n’était pas très joli. Et c’est ce qui rend si décevant de voir que les points de vue que j’avais l’habitude de défendre avec autant de ferveur – et sans fondement – sont maintenant acceptés par tant de gens dans la société en général.
Quillette.com
Cela illustre ce que j’expliquais hier dans un article : la gauche est le camp du bien, pas du vrai, et je cite l’universitaire Denis Prager expliquant que “le gauchisme est enraciné dans les sentiments, et non dans la raison ou la vérité “.
“Voilà comment fonctionnait ma méthodologie“
Dummit explique pourquoi son raisonnement sur le genre était faux.
- Tout d’abord, je soulignais qu’en tant qu’historien, je savais qu’il y avait une grande variabilité culturelle et historique. Le genre n’avait pas toujours été défini de la même manière à tout moment et en tout lieu.
- [J’expliquais] que c’est un ensemble de concepts et de relations dans l’évolution historique qui donne un sens aux différences entre hommes et femmes. Comment pouvez-vous dire que le fait d’être un homme ou une femme est enraciné dans la biologie si nous avons des preuves de changement au fil du temps ?
- De plus, j’insistais sur le fait qu'”il n’y a pas de fondement ahistorique pour une différence sexuelle enracinée dans un fondement biologique ou autre qui existe avant d’être comprise culturellement”.
- Deuxièmement, je disais que chaque fois que vous rencontrez quelqu’un qui dit que quelque chose est masculin ou féminin, il ne s’agissait jamais uniquement de sexe. C’était toujours, simultanément, une question de pouvoir. (Et le mot pouvoir était, et demeure, une sorte de mot magique dans le milieu universitaire, surtout pour un étudiant diplômé qui lisait Michel Foucault).
- Dans The Manly Modern, j’ai été plus explicite encore : “Le genre est aussi une question de pouvoir… Se référer à deux concepts d’une manière qui code l’un comme masculin et l’autre comme féminin, c’est établir une hiérarchie entre les deux.”
- Donc, si quelqu’un niait que le sexe et le genre étaient variables, s’il suggérait qu’il y avait quelque chose d’intemporel ou de biologique dans le sexe et le genre, c’est qu’il cherchait à justifier le pouvoir [des hommes sur la société]. Ils étaient les apologistes de l’oppression.
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“Ça vous rappelle quelque chose ?” ajoute l’auteur, persiffleur et amère, avant de continuer :
- Et puis, troisièmement, j’ai cherché une explication historique qui montrait pourquoi les gens parlaient de quelque chose de masculin ou de féminin. L’histoire est un espace immense. Il y a toujours quelque chose à trouver. J’ai écrit sur les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale … les femmes avaient servi dans l’armée, et avaient occupé des emplois “masculins”. L’accent mis sur les distinctions entre les sexes visait donc à ramener les femmes à la maison. C’était encore une question de contrôle et d’oppression.
Il était possible de fouiller et trouver d’autres détails contextuels. Et c’est exactement ce que j’avais fait dans mon livre…j’ai donc souligné toutes les façons dont les gens de l’après-guerre associaient le fait de parler de modernité avec le fait de parler de virilité.
C’était, en tant qu’œuvre d’érudition, assez élégamment réalisée, si je puis dire. Le problème était aussi, en partie, que c’était une banqueroute intellectuelle.
“Voilà où j’avais tort”
Qu’un gauchiste fasse amende honorable pour les mensonges qu’il raconte (et auxquels il ne croit pas lui-même), c’est si rare qu’il faut lui tirer notre chapeau et faire courbette. C’est ce que fait Dummit :
Tant que je m’en suis tenu aux documents, et ai reconstitué la façon dont les gens parlaient dans le passé, j’étais en terrain sûr…
Mais la grande question – la plus importante – est : “Pourquoi ?” Pourquoi les Canadiens d’après-guerre ont-ils parlé des hommes et des femmes comme ils l’ont fait ?
J’avais des réponses, mais je ne les ai pas trouvées dans mes recherches. Elles venaient de mes convictions idéologiques, même si, à l’époque, je n’aurais pas qualifié cela d’idéologie.
Mes collègues chercheurs ont adopté la même approche, et contrairement à moi, s’y sont tenu.
Mais c’était ça, et c’est toujours le cas : un ensemble de croyances préformatées qui sont intégrées dans les pénombres disciplinaires de l’étude du genre.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Je ne suis pas du “genre” à faire des courbettes, Jean Patrick.
Merci pour votre article. Combien l’a-t-on payé, ce faux-chercheur,
toutes les années qu’il a passées à empoisonner les esprits?
Qu’il vienne faire un tour en France, pour désintoxiquer les
cervelles gauchistes! ( après avoir constaté les dégâts).
Quand on a bousillé, il faut réparer, n’est-ce pas ?
“Quand on a bousillé, il faut réparer, n’est-ce pas ?”
EXACT… trois fois EXACT !
Bravo, Jean-Patrick, pour la diffusion de cet article trop peu vu, et trop peu lu.
Mais pourquoi ce revirement de Christopher Dummit ? Pourquoi maintenant ? Ce qu’il se garde bien de dire…
Par ailleurs, les dommages provoqués à tous les niveaux et partout dans le monde par la diffusion de cette théorie mortifère, qui va les réparer ? Et comment ? Et tous ceux qui continuent à répandre et/ou utiliser cette odieuse théorie, va-t-on les en empêcher ? Et comment ?
Et C. Dummit, après tout ce mal répandu, il va s’en tirer sans autre conséquence que d’avoir ‘confessé’ son erreur dans un article de journal ? Je lui souhaite seulement d’avoir déjà un pied dans la tombe. Sinon, sa vie devrait devenir un enfer.
On ne peut pas enculer plus profond tous les “partisans” de la théorie du genre. Les Peillons, Najat Vallaud-Belkacem (nom et prénom bien français), et tant d’autres qui, contrairement à ce que l’on peut croire, n’étaient pas convaincus, mais s’en servaient pour détruire la famille et notre civilisation pour leur idéologie.
Cela dit, ce “chercheur” de mes deux mérite tout simplement la peine de mort pour très haute trahison de la Nature, et intoxications des moutons français.
Avec un peu d’assistance technique des chinois , qui savent y faire , on pourrait peut-être ouvrir quelques camps de rééducation Avec WC transgenre bien sur.
Loué soit celui qui dit enfin la vérité. Et non, il ne mérite pas d’être fusillé.
Tant que la France sera le pays du ressentiment, tel qu’il perce dans les commentaires de cet article, il n’y aura aucun redressement politique et moral possible.
Tout juste pourra-t-on espérer tomber de Charybde en Scylla, du politiquement correct ressentimental de gauche à celui, non moins ressentimental, qui a cours dans les milieux dits de droite.
“Et non, il ne mérite pas d’être fusillé.”. Eh bien, tu as tort. Pourquoi ? Tout simplement parce que la gauche ne cesse depuis 2 générations d’inventer des histoires complètement abracadabrantes et les faire passer pour des faits de société indiscutable. La gauche vit sur le mensonge en permanence pour faire avancer son idéologie destructrice et mortifère.
Alors, si tu crois que la gauche va renoncer parce que ce monsieur vient de faire ses aveux, tu te trompes. Elle va trouver très vite, je te donne pas deux semaines, pour retrouver une autre énormité tout aussi abracadabrante afin de justifier d’une autre façon cette même théorie du genre. Énormité genre Greta Thunberg pour “l’écologie”. Plus débile, ahurissant, gigantesque de conneries, tu meurs.
Si le mensonge de l’immigration comme étant une chance pour la France, et si accueillir toute la misère du monde ce qui fera 5 000 000 000 de personnes en France, et surtout et principalement accueillir l’islam dans toute son horreur, si tu crois que tout cela n’est pas un mensonge d’État et de connerie cosmique, qu’est-ce que c’est ?
Pendre haut et court un auteur d’un tel mensonge colossal qui a fait une destruction majeure de la famille, qui a fait croire que l’anti naturel était naturel, en ferait réfléchir beaucoup d’autres avant de lancer d’autres énormités, et ce serait la faire preuve de salubrité publique.
La gauche n’est qu’un ramassis de trouillards, et un exemple de l’un des leurs pour une connerie énorme, ferait que la gauche fermerait son claquet je peux te le garantir.Tu remarqueras que toutes les sociétés défendues par la gauche, et bien pas un seul homme de gauche va y vivre. Ils vivent très confortablement avec des salaires mirobolants dans des sociétés établies par la droite. Toutes ces bandes d’abrutis de trouillard, on ne les voit pas en Chine, ni en Corée du Nord, ni au Vietnam, ni en Albanie, ni au Venezuela, ni dans beaucoup d’autres endroits socialo-communiste, tu les trouveras à Paris dans le 16e arrondissement dans les artères huppées, avec de gros cigares, vivants pires que des capitalistes mais prônant toutes les thèses de gauche et d’extrême gauche.
Oryx, entièrement d’accord, mais tout ceci fait partie d’un plan beaucoup plus vaste, je t’invite à lire ces articles-là, si tu ne l’as déjà fait :
https://resistancerepublicaine.com/2019/11/04/pourquoi-ont-ils-choisi-lislam-pour-nous-exterminer/
https://ripostelaique.com/80-de-la-population-mondiale-devra-disparaitre-avant-la-fin-du-xxie-siecle.html
https://resistancerepublicaine.com/2019/11/08/un-complot-secret-pour-faire-entrer-50-millions-de-travailleurs-africains-dans-lue/
Et l’article cité date du 11 octobre…2008 !!!
Certains auteurs sur ce site pensent que d’autres n’étaient que des “complotistes”, éh bien, les livres cités, que j’ai, et que j’ai lu pour certains, récemment, viennent prouver les dires des auteurs des articles dont liens dans le présent commentaire !!!
Que chaque lecteur juge par lui-même !!!
Oryx
Tout à fait d’accord. Si tu en pends un, ça refroidira tous ceux qui se sentiraient d’écrire une théorie avec toute les stupidités qui leur passe par la tête.
BobbyFR94
J’ai lu pas mal d’auteurs “complotistes” dans les années 1990/2000 et la moitié de ce qu’ils prédisaient est déjà arrivé. Ils sont pourtant toujours considérés comme complotistes par des gens qui ont les mêmes ennemis qu’eux (comme sur Dreuz).
Ces auteurs avaient vu venir qu’on finirait par considérer toute pensée déviante comme complotiste, qu’on bloquerait tout élan réactionnaire en ridiculisant le “c’était mieux avant” pour ne pas entraver l’agenda progressiste/mondialiste. Nous y sommes …
Ils avaient aussi prévu (ce qui faisait rire tout le monde à l’époque) que des groupes de gens puissants (menés par David Rockfeller à l’époque et par Georges Soros aujourd’hui) avaient comme projet d’affaiblir la souveraineté des nations pour créer un gouvernement mondial non élu, que ces gens avançaient masqués mais ne tarderaient pas à sortir du bois une fois l’opinion publique suffisamment préparée. Nous y sommes … (je rappelle un cours du programme actuel de première SES intitulé “Vers l’espoir d’un gouvernement mondial”)
N’oublions pas d’ailleurs que 1984 d’Orwell ne sort pas de son chapeau mais est une dystopie basée sur une critique de la société fabienne* anglaise, un organe d’influence progressiste/mondialiste/socialiste qui est la mère d’une société fabienne* actuelle : le groupe de Bilderberg.
*Une société fabienne est un groupe d’influence, généralement socialiste et FM qui “conseille” les états pour faire avancer un agenda idéologique. Le nom vient du général romain Quintus Fabius Maximus Verrucosus dit “cunnctator” (le temporisateur).
Zemmour devrait l’inviter dans son émission sur Cnews pour son méa culpa
Quel malheur ! tous ces enfants et ces jeunes gens à qui ont a fait croire qu’ils étaient autre chose, qu’ils devaient avoir honte de leur corps de naissance, et qui n’auront peut-être plus aucune comme échappatoire, la transformation étant achevée ! Quel malheur oui quel malheur ! Et ce professeur n’est ni endocrinologue, ni psychiatre non, ce n’est qu’un professeur d’histoire et de culture du canada ! Comment a-t-il pu passer toutes les “barrières” des autres spécialistes ? Entente ? Complicité ? dans le but de détruire pour créer leurs propres créatures ????????
ça, c’est du lourd, du très lourd !!! Il faudrait l’envoyer à tous les QG des gauchiasses !
Qui maintenant, à droite, va oser claironner cet aveu et enfin piétiner toutes les horreurs qui inondent notre quotidien, comme l’orthographe genrée inclusive, les exigences des “entre deux genres”, les diktats lpbtqwpzn ?
Qui va oser conspuer tous les politocards qui ont supporté ces abominations ?
Un article dans VA soutenu par µcron ?
L’article est incomplet. Ce monsieur a dit également en plus :
– “mes recherches ne pouvaient rien”
– “je partais du principe que le gens étaient une construction sociale et je brodai toute mon argumentation sur cette base”
– “j’ai honte”
– “j’ai tout inventé de A à Z”
Référence : Valeurs actuelles du 07/11/2019
C’est curieux. Les chercheurs sur le genre ne disent pas que “les gens sont une construction sociale” mais que le genre, c’est à dire l’ensemble des comportements liés à la masculinité et la féminité, est un élément de la société.
Si ce n’est pas le cas, cela veut dire que l’on considère la femme ou l’homme pareillement partout et de tout temps. Qui avancera cela sans rire ?
Je le savais depuis longtemps que la théorie “idéologie” du genre ne tient pas la route….!
J’ai eu la chance de garder les vaches et les beuf dans les pâturage pendant de longs mois durant l’été et pendant des années, durant ce temps de garde, j’ai appris à perfectionner mes connaissances du livret de l’école 2 x 2 =… / 3 x 9 = … / 6 x 8 = … et bien d’autres matières reçues à l’école primaire (années 1956 à 1967 ).
Mais par contre je n’ai jamais vu une vache vouloir changer de genre ni un boeuf, ni les lapins, ni les poules et coqs, et même pas les escargots, etc….!
Par contre nous les humains nous ne voyons plus la réalité crée par le Grand Directeur, et je suis amené à confirmer, que celui qui ne perçoit plus la réalité n’est plus en mesure de prendre les décisions justes, même en ce qui concerne l’observation de son propre “genre” qu’il a reçu de qui….!
“Dictionnaire définissant le Genre” = C’est un dictionnaire “fabriqué” dans lequel on ne trouve aucune réponse Divine aux divers “types de genres” cités par l’idéologie de la gauche (comme bien précisé dans l’article) mais par contre, dans les écritures la définition de l’homme et de la femme est tout simplement parfaite.
Un grand merci à Jean-Patrick pour cet article et à Dreuz
On peut aussi se demander comment et pourquoi tant de personnes suivent des mouvements et s’imprègnent d’idées fumeuses sans jamais réfléchir.
Les malfaisants qui veulent mettre à bas notre culture ne rencontrent pas beaucoup d’opposition, entre ceux qui gobent tout parce que c’est plus simple, ceux qui ne réfléchissent pas, ceux qui ne veulent pas se mouiller et ceux qui s’en foutent…
Si nous avions des personnes décentes aux commandes du pays, beaucoup de dérives seraient évitées. Nous avons des cinglés, des dévoyés, alors…
C’est vrai nous sommes en présence de cinglés, de dévoyés qui se permettent de vouloir régir la société.
Je reprends la polémique ci-dessus : “doit-il ou ne doit-il pas être fusillé”…Ma réponse est : IL DOIT ETRE INTERNE EN ASILE PSYCHIATRIQUE.
Voilà le réel châtiment mérité par ceux qui se plaisent à faire perdre la raison aux autres.
Et s’il vous plait, pas de réduction de peine ou de solution alternative à l’incarcération, que cet être malfaisant SUBISSE SON CHATIMENT A VIE.
Une réforme du Code pénal prévoyant ce traitement spécifique et incontournable pour “abus de confiance aggravée” pourrait dissuader les candidats à de nouvelles escroqueries morales !…
Excusez-moi mais vous êtes prête à condamner ainsi une personne qui défendrait une cause que vous jugez à ce point délétère.
Soit. Mais en quoi consiste donc cette cause ? Je veux dire que je lis ici des condamnations définitives d’une “théorie du genre” dont personne ne donne la définition ni son contre-poison que serait une contre-théorie du genre.
Je vous demande un sursis pour le condamné le temps que vous répondiez à ces questions.
Bon, c’est gentil de l’admettre mais j’ai rien compris. Alors, le sexe c’est biologique ou idéologique ?
Moi, j’ai fait mon choix, mais d’autres , y savent pas !
Genre, j’avais pas compris .
C’est mieux que rien mais pas loin de moins que rien.
Heu, j’ai dit une grosse bêtise mais le monde (à gauche) m’a sanctifié comme le messie du new age. Je ne l’ai pas fait exprès, chef, j’ai glissé !
Douche froide ou hypocrisie cynique ?
Si en même temps ce génie arrête d’être de gôche ce serait intéressant !
Mais faut pas rêver, on peut se tromper, causer des millions de morts, et garder bonne conscience, vu qu’on l’a pas fait exprès !
Allez disparais truc muche, machin chose, disparais de l’histoire…
C’est pas assez d’admettre avoir fait une erreur, maintenant il faut réparer !
Il ne faut pas confondre le sexe qui est biologique et le genre qui est l’expression sociale de la masculinité et de la féminité.
Si le sexe est une constante biologique, vous admettrez que le rôle social des hommes et des femmes est différent selon le contexte. C’est cela le domaine de recherche sur le genre.
Par exemple, qu’est-ce qui fait qu’au début du siècle dernier le métier d’avocat était interdit aux femmes alors qu’aujourd’hui elles représentent 55% de la profession ? Qu’est-ce qui a changé dans les normes sociales et le discours sur les femmes qui explique cette évolution ?
Souvent certains se posent la question : POURQUOI ?
Asservissement, standardisation des industries (imaginez la rentabilité de vêtements uniquement unisexe quasi mono-taille … Imaginez tous les hommes avec des sacs à main, du maquillage, etc. Des femmes avec des barbes à couper chaque jour. Des millions de non consommateurs absolus devenus consommateurs), eugénisme (sans foi, l’humain périclite, sans espoir son espérance de vie diminue … les sociologues et les psychiatres techniciens vous expliqueront les études et tests menés et les résultats obtenus).
Je ne connais pas l’orientation de l’auteur, ni du blog, néanmoins le rédacteur du contenu ici, Abbon en 2013, résume pas trop mal ce POURQUOI :
” L’idéologie du genre : une anthropologie destructrice de l’identité”
« On ne naît pas femme, on le devient ».
Ce postulat édicté, dès 1949, par Simone de Beauvoir, véritable symbole de la féminisation extrémiste, est devenu la pierre d’angle de l’idéologie du genre (gender, pour les Américains).
En 2012, Polémia a publié plusieurs articles condamnant bien évidemment ce « lyssenkisme pédagogique » introduit dans les manuels scolaires. On trouvera les titres renvoyant auxdits articles en bas de page.
La polémique, ouverte au moment de la rentrée scolaire de septembre dernier, s’est quelque peu apaisée, mais le « mariage pour tous », invention diabolique du gouvernement socialiste, a relancé la diatribe, avec les contre-manifestations que l’on sait de janvier et de mars.
Abbon, contributeur, hélas irrégulier, de Polémia revient sur cette « théorie » qui, associée au « mariage pour tous », au mondialisme, à l’avortement, à l’homosexualité, à la PMA et à l’adoption mode socialo-homosexuelle, contribue à cette offensive d’humiliation de l’homme.
Polémia
On sait que le mariage homosexuel, présenté par le gouvernement comme « le mariage pour tous » émane de l’idéologie du genre, concoctée dans le dernier tiers du XXe siècle par les universités américaines sous le nom de gender et importée chez nous par les instances de l’Union européenne dont elle inspire largement les directives. Mais connaissons-nous toutes les implications de cet ensemble de représentations collectives, inspiratrices des lois plus ou moins récentes sur la contraception, l’avortement ou la répression de l’homophobie ? Il vaut la peine d’étudier de près les origines et la doctrine constitutive d’une idéologie dont les implications transforment peu à peu nos existences sans que nous en soyons toujours pleinement conscients.
Une anthropologie révolutionnaire
A la base, l’idéologie du genre se présente comme une anthropologie révolutionnaire niant l’altérité sexuelle.Tirant la conséquence des conquêtes du féminisme qui ont ouvert aux femmes des possibilités de promotion jusque-là réservées aux hommes, Judith Butler et ses émules en déduisent l’identité entre hommes et femmes, prétendant que les sexes sont de simples « constructions sociales » n’ayant d’autre fin que de justifier la domination des mâles. La notion d’égalité en droit qui inspirait le féminisme traditionnel est ici sublimée en revendication de similitude, sous prétexte que la différence des sexes a trop longtemps servi d’argument pour justifier la discrimination et l’assujettissement des femmes. Ainsi peut-on lire dans l’ouvrage phare de ce néo-féminisme radical : « Homme et masculin pourraient aussi bien désigner un corps féminin qu’un corps masculin ; femme et féminin autant un corps masculin qu’un corps féminin » (1). La division immémoriale de l’humanité entre hommes et femmes ne devrait donc rien à la nature mais tout à la culture et pourrait être éradiquée par l’action révolutionnaire. S’inspirant de la célèbre citation de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient », les néo-féministes radicales soutiennent que chacun peut s’inventer lui-même homme ou femme selon le rôle social ou l’orientation sexuelle de son choix, en dehors de tout déterminisme physique .D’après Monica Wittig, « Il s’agit de détruire le sexe pour accéder au statut d’homme universel » (2). Aussi devrait-on rejeter le terme de sexe pour le remplacer par celui de genre, plus neutre, désignant l’homme nouveau d’un ordre nouveau.
On perçoit ici la nature idéologique de cette doctrine qui, poussant jusqu’à l’absurde la logique de l’idée, aboutit au déni du réel, ne laissant d’autre issue qu’un constructivisme abusif, au nom d’un messianisme délirant. Elle partage avec la gnose antique une haine de la création conduisant à un progressisme prométhéen, plus radical que le communisme dont le programme visait la suppression de la propriété privée : il est question, dans l’idéologie du genre, de rien moins que de transformer l’homme.
L’ennemie de la famille et de la religion
Contrairement aux idéologies qui ont assombri le XXe siècle, le genre ne se réclame pas de la science, dont les récentes découvertes touchant les chromosomes XX féminins et XY masculins, ou les hormones mâles et femelles, ou encore le phénotype déterminant les organes de la reproduction n’apporteraient qu’un démenti à son propos. L’idéologie de la désexualisation de l’humain procède d’une démarche purement philosophique apparentée à l’école de la déconstruction popularisée par Derrida et Michel Foucaud. Ces penseurs spéculaient sur un réel social fluide, sujet à perpétuelle contestation car toujours soupçonné de compromission avec le pouvoir, qui serait maléfique par définition. Ainsi la famille patriarcale, théoriquement conçue chez saint Paul comme un foyer d’amour dans une perspective chrétienne, se voit contestée en tant que matrice de toutes les oppressions, le pouvoir du mari préfigurant celui du patron. La lutte des sexes serait le prélude à la lutte des classes : thèse formulée par Engels en 1884.
S’attaquant à la famille, comme tous les totalitarismes qui l’ont précédée, l’idéologie du genre prend nécessairement pour cible la religion, fondatrice de l’institution du mariage et garante de la pérennité familiale. L’Eglise catholique est particulièrement visée sous l’accusation de propager une morale sexuelle : sacrilège pour des genderistes concevant la liberté sexuelle comme le paradigme de toute liberté ! Leur acharnement ne vient pas seulement de ce que les prêtres valorisent la vertu de chasteté, il est peut-être plus motivé encore par la condamnation de l’homosexualité que le catéchisme qualifie de comportement intrinsèquement désordonné.
Nous touchons là un point nodal de l’idéologie du genre : puisqu’il n’existe ni dualité des sexes ni tabou sexuel, l’idéologie du genre en déduit l’équivalence des orientations sexuelles. Aussi le nouveau féminisme radical, qui n’a plus beaucoup de rapport avec le féminisme d’autrefois, uniquement préoccupé d’égalité entre hommes et femmes, cible-t-il prioritairement son action revendicative sur la parité des hétérosexuels et des homosexuels. Cette croisade d’un type nouveau suscite des raffinements de distinctions sexologiques portant le nombre de pratiques sexuelles à cinq, toutes aussi légitimes les unes que les autres, si bien que la bonne vieille hétérosexualité de nos ancêtres en vient à paraître bien minoritaire face aux homosexuels féminins, aux homosexuels masculins, aux bisexuels et aux transsexuels. Bravant l’étonnement du vulgaire face à une théorie focalisée sur les intérêts d’infimes minorités de l’espèce humaine, les tenants de l’idéologie du genre lui ont accolé le terme de « queer theory ». Ces revendications portent sur les moyens de normaliser l’homosexualité : par la répression de l’homophobie, la reconnaissance légale du mariage des couples invertis, enfin, l’encouragement aux techniques destinées à pallier la stérilité des couples de même sexe (procréation assistée comportant fécondation in vitro grâce aux donneurs de sperme et d’ovule, gestation pour autrui, en attendant l’utérus artificiel qui n’est pas encore au point). Ces pratiques, hasardeuses et coûteuses, génèrent une nouvelle forme de prostitution et de marchandisation du sexe avec le recours à des mères porteuses payées et les ventes de sperme ou d’ovule. La légalisation du mariage homosexuel entraîne par ailleurs un bouleversement du Code civil du fait qu’il brouille la filiation en raison de la banalisation des familles à deux mères et un père virtuel, ou à deux pères et une ou deux mères, ces termes devant désormais être remplacés par celui de parent.
Les paradoxes du genre
On ne peut manquer d’être frappé par l’attitude paradoxale des tenants de l’idéologie du genre qui, d’une part, se mobilisent pour assurer la fécondité des paires homosexuelles, et, d’autre part, militent pour la contraception et l’avortement quand il s’agit de couples hétérosexuels. Les idéologues du genre s’efforcent de déconstruire la maternité, comme ils s’efforcent de déconstruire le mariage, niant l’existence de l’instinct maternel à l’instar de Madame Badinter, laquelle prétend que l’amour maternel est d’invention récente. La grossesse et l’allaitement, en effet, singularisent outrageusement les femmes dans une humanité que les genderistes rêvent uniforme et homogène. Leur propagande, présentant l’avortement comme un droit au nom d’un individualisme confinant au nihilisme, s’est peu à peu imposée à l’Union européenne dont les 27 Etats ont presque tous adopté des lois autorisant le meurtre des enfants à naître « dépourvus de projet parental », en dépit des dégâts psychiques et physiques induits sur la mère.
Autre paradoxe : les genderistes n’ont pas de mots assez durs pour stigmatiser l’Eglise, accusée de discriminer et d’asservir les femmes, alors que nulle religion au monde n’a porté à un aussi haut degré la dignité des femmes dans leur spécificité, notamment par le culte de la Vierge Marie, mais elles restent muettes devant le traitement que l’islam inflige aux femmes ainsi, d’ailleurs, qu’aux homosexuels, férocement réprimés en pays de chariah. L’infériorité de la femme est pour le musulman un dogme incontournable inscrit dans le Coran (Sourate IV, verset 34) et dans de nombreux hadiths ; il figure même dans la Déclaration des droits de l’homme musulman rédigée au Caire en 1990 sous l’égide de la Conférence islamique, ce qui laisse peu augurer d’une évolution du monde musulman sur ce point. Cette base théologique justifie la condition d’éternelle mineure de la musulmane, laquelle n’échappe jamais à la tutelle masculine, qu’il s’agisse de son père – lequel la marie autoritairement, à un âge précoce – ou qu’il s’agisse de son époux, voire de son fils en cas de veuvage. La polygamie, catastrophique pour l’éducation des enfants, la répudiation arbitraire par le mari, la lapidation des femmes accusées d’adultère qui ne peuvent guère se justifier devant des cadis attachant à leur témoignage une valeur deux fois moindre qu’à celui des hommes, figurent parmi les innombrables brimades infligées à la musulmane dont l’infériorité est symbolisée par le port du voile, « cette étoile jaune de la condition féminine », selon l’expression de l’Iranienne Djavat Tchadortt. En définitive, la femme musulmane, frappée d’impureté à partir de la puberté, n’est valorisée que par la maternité que l’islam instrumentalise en vue du djihad. La déclaration adressée à l’ONU de Boumedienne aux diplomates occidentaux est sans équivoque : « Nous vous conquérerons par les ventres de nos femmes. » Cette menace s’inscrit dans une longue tradition dont un hadith fait foi : « Epousez des femmes aimantes et fécondes : je veux par vous dépasser les nations en nombre. »
Idéologie du genre et mondialisme : même combat
L’indulgence des néo-féministes radicales pour l’islam n’est paradoxale qu’en apparence. Si l’on creuse l’analyse, on s’aperçoit que le genre s’intègre dans un complexe idéologique où l’antiracisme joue un rôle déterminant ; il obéit à une métapolitique de la diversité qui interdit la discrimination entre hommes et femmes, entre hétérosexuels et homosexuels, entre immigrés et autochtones. Le drapeau arc-en-ciel symbolise le nouvel idéal qui veut juxtaposer sans exclusive les communautés, s’interdisant de les unifier autoritairement dans le cadre d’une nation ou d’un Etat. Cette métapolitique aboutit au cosmopolitisme assignant à tout individu les mêmes droits, où qu’il soit, quelle que soit son origine ethnique et son orientation sexuelle, dans un monde abolissant la distinction entre l’étranger et le citoyen de souche, où, à terme, les Etats seraient abolis. On désigne aussi cette nébuleuse idéologique du mot de « mondialisme » défini par le Robert comme « une approche des problèmes politiques, économiques, sociaux dans une optique mondiale et non nationale ». Telle est bien, en définitive, la logique de l’idéologie post-féministe du genre qui favorise la stérilité des Occidentaux mais ferme les yeux sur le natalisme des immigrés : elle apparaît ainsi comme le meilleur agent du « grand remplacement », terme par lequel Renaud Camus désigne l’entreprise mondialiste de destruction des nations par l’immigration-invasion de manière à faciliter la gouvernance de l’hyperclasse mondiale sur des populations réduites à l’état de consommateurs interchangeables, esseulés, privés d’identité, d’histoire, de repères moraux et donc d’ambition politique. Un « meilleur des mondes » dont Aldous Huxley nous a offert la terrifiante anticipation. Nous avons bien des raisons de contester la politique de l’Union européenne, laboratoire du mondialisme, dont une directive concerne, pour la France, le mariage homosexuel : aujourd’hui comme dans un passé qui n’est pas si lointain, l’UE prétend nous imposer la pseudo-éthique du genre dont les conséquences pourraient conduire à des lendemains qui déchantent, car, selon l’avertissement de Roland Hureaux, « l’idéologie est la plus grave maladie qui puisse affecter le politique » (3).
Abbon
3/04/2013
Les choses sont peut-etre en train de bouger…
https://www.contrepoints.org/2019/06/27/347761-une-nouvelle-etude-detruit-les-vieilles-idees-sur-les-filles-et-les-garcons?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=f097051be7-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-f097051be7-114071073&mc_cid=f097051be7&mc_eid=42e4617963
Peu importe ce qu’on peut penser de la théorie du genre, le fait est que Christopher Dummitt est un spécialiste de l’histoire sociale du Canada, et non de la théorie du genre. Personne ne connaît son nom dans le domaine, et encore moins ses “recherches”. Voir l’article :
https://www.liberation.fr/checknews/2019/11/07/est-il-vrai-qu-un-des-peres-des-etudes-de-genre-a-admis-que-ce-domaine-des-sciences-sociales-n-etait_1762055
Professeur d’histoire sociale (donc accessoirement de sociologie) : voilà qui en effet le rend totalement incompétent dans le domaine de la sociologie du genre, contrairement à la véritable inventrice de la théorie du même nom, Judith Butler, authentique professeure, elle… de littérature comparée!
Ça c’est de la crédibilité! Pas étonnant qu’elle ait reçu le prix Lyssenko.
Ces crétins de gauchos, toujours impayables dans leurs procès staliniens en légitimité. A quoi reconnaît-on un gaucho? A son culot. Comme disait quelqu’un, ils osent tout, c’est à ça qu’on les reconnaît
“Le domaine de la théorie du genre”: vous voulez me faire mourir de rire? J’en ai mal aux côtes…
Judith Butler est professeure de philosophie à Berkeley.
On peut tout à fait critiquer ses prises de position publiques mais sa réflexion sur les normes, sur ce qui amène à considérer une personne comme masculine ou féminine, le rôle de la redondance dans la définition du statut de genre,… est très intéressante.
Evidemment, pour ceux qui décident que, définitivement, une femme ou un homme doit se comporter de telle manière, adopter tel statut social et s’y tenir les travaux de Mme Butler relèvent de l’hérésie.
Toute personne sensée a toujours su que la théorie du genre était une forme particulièrement pathologique de lyssenkisme. On n’a pas attendu que monsieur Dummitt reconnaisse qu’il est un imposteur et que sa théorie n’est qu’une imposture gauchiste de plus.
Mais, selon vous, qu’est-ce concrètement que “la théorie du genre” ? Et, par conséquent, en quoi consiste une contre-théorie du genre ?
Il me semble que JPG en parle souvent. Si je ne me trompe pas , il s’agit de faire croire aux gens que le sexe biologique n’existe pas mais qu’il est entièrement une construction psychologique et sociétale. Autrement dit on est un homme ou une femme uniquement si on l’a décidé. La réalité biologique n’existe pas. La contre théorie est la simple réfutation de ces imbécilités…
J’entends bien, Rum, sauf que je n’ai lu nulle part une telle aberration. Personne ne confond le sexe, donnée biologique, et le genre, expression sociale de la féminité et de la masculinité.
En somme, une fois qu’un sujet a pris connaissance de son sexe, quels comportement sociaux sera-t-il amené à adopter, ou pas, pour se fondre dans la norme ou s’en détacher ? Quel contexte amène à se soumettre à la norme ou à la refuser ? C’est là le champ des recherches sur le genre dont la conception diffère d’une société à l’autre.
Ce n’est pas la question. Les questions de genre à l’heure actuelle ne se réfèrent plus à des recherches sociologiques. Elles sont devenues totalement idéologisées et politisées. Il n’est plus question de théorie mais du postulat que l’individu choisi son sexe en dehors de toute réalité biologique, un point c’est tout. C’est une individualisation à l’extrême.
C’est dommage que votre avis soit si définitif. Toute recherche sociale est sujet à controverse, sauf dans les dictatures.
Réfléchir sur le genre, comprendre pourquoi certains métiers étaient autrefois interdits aux femmes, pourquoi certaines sociétés, notamment islamistes, asservissent les femmes, pourquoi les hommes autrefois réticents à s’occuper de leurs très jeunes enfants le revendiquent aujourd’hui,…me semblent être des questions sociales aux multiples conséquences.
Et M Dummit qu’on désigne ici comme le père de la théorie du genre ne dit pas avoir écrit que chacun pouvait choisir son sexe (biologique) selon sa volonté.
Vous vous méprenez, ce n’est pas mon avis qui est définitif, c’est l’idéologie “trans” qui est tranchée et ne souffre aucune contradiction !
Je ne vois pas en quoi les questions que je soulève ci-dessus et qui occupent une bonne part des recherches sur le genre relèvent de “l’idéologie trans “. Sans trans, ces questions demeurent mais on peut ne pas s’y intéresser.
Le Prix Lyssenko fut attribué à la théorie du genre en 2012. Pour en savoir davantage, voir:
“Luc Chatel, Judith Butler et Eric Fassin, prix Lyssenko 2012 pour la promotion de la théorie du genre”
Comme le prix de la Carpette anglaise et les Bobards d’Or, le prix Lyssenko est un prix parodique. Ce prix a été créé, par Le Club de l’Horloge en 1990, pour récompenser une personnalité qui a, par ses écrits ou par ses actes, apporté une contribution exemplaire à la désinformation en matière scientifique et historique, avec des méthodes et arguments idéologiques. Le 11 février, le prix Lyssenko 2012 a été remis à Judith Butler, Luc Chanel et Eric Fassin. La première pour avoir développé la théorie du genre ; le second pour l’avoir imposée dans les programmes de l’Education nationale. En voici l’explication par Henry de Lesquen. Un texte dense.
L’article continue ici:
http://archives.polemia.com/article.php?id=4656
S’il n’y avait que la théorie du genre!
Mais il y a toutes les autres théories gauchos farfelues qui sont du même acabit et du même sérieux : multiculturalisme, immigrationnisme, immigration (resp. islam) “chance pour l’Europe”, … et bien sûr communisme.
Impossible de ne pas faire le rapprochement de cette théorie bancale avec celle du réchauf…chang…..déréglement climatique. Même absence de vraie science, ou alors biaisée à souhait, même dénigrement des voix discordantes, même ostracisation de ceux qui refusent la pensée unique. Par contre, ce sont exactement les mêmes qui croient en toutes ces théories reposant sur l’émotionnel et non le rationnel. Mais comment le système éducatif en est arrivé à créer cette génération aussi naïve que lâche? Lâche, car il est bien plus confortable d’appartenir à la majorité qui impose ses vues étriquées, adossée aux pouvoirs politiques et de l’argent que de se battre pour la vraie majorité, celle des citoyens qui triment pour finir le mois et surtout pour éduquer dans le respect des valeurs du bon sens une nouvelle génération. Comment un président gérontophile, sans enfants, tout comme la majorité de ses ministres peuvent-ils comprendre les problèmes de la vraie vie?
On ne peut que le comparer avec la dogmatique église catholique qui pendant des siècles et encore aujourd’hui impose une manière de vivre à ses ouailles, celles qui connaissent la difficulté de la vie de famille, tout en refusant à ses prêtres d’en faire l’expérience.
Cette perte des valeurs qui ont fait l’Homme, sont remplacées par une multitude de veaux d’or tous aussi mortifères les uns que les autres et ont pour seul but caché, la destruction de l’humanité. Je vais à mon tour finir par croire qu’il existe vraiment des satanistes et qu’ils sont en train de gagner la partie.
Et les sociétés matriacales, on les oublient ???
Quelle remarquable trouvaille, on peut compter sur un conclave des médias de grand chemin pour étouffer consciencieusement l’aveu incroyable du Dr Dummitt.
Je m’interroge à la lecture de cet article.
Pourquoi ce Dummit est-il présenté comme “le père de la théorie du genre” ?
Car, déjà, qu’est-ce que la théorie du genre ? Les études de genres ne cherchent pas à définir une “théorie” mais à comprendre comment évoluent les rôles sociaux des hommes et des femmes selon les contextes. De fait, pas besoin d’être grand clerc pour observer que les statuts sociaux des deux sexes sont bien différents selon les époques et les cultures. Réfléchir aux causes de ces différences est un champ de recherche dont l’intérêt est évident. Ces recherchent datent de plus d’un siècle.
Comme le dit un autre commentateur, ce n’est pas Dummit dont j’aurais cité en premier les travaux parmi les plus importants mais ceux de Judith Butler qui justement montrent que le genre (non le sexe biologique) se définit par un ensemble de comportements sociaux validés par un discours sur ces comportements.
C’est ce qui m’amène à la 2ème question: Dummit dans cet article dénonce ses propres axes de recherche mais sans vraiment les réfuter.
Par exemple, il écrit que ses bases de raisonnement étaient faux quand il disait que le “genre n’était pas définit de la même façon en tout temps et en tout lieu.”
Est-ce à dire qu’en fait le genre a toujours été défini pareillement ? Aujourd’hui comme dans l’Antiquité ou au Moyen-Age ? En occident et en Afrique ? Dans le monde chrétien et le monde musulman ?
Tout cela me laisse dubitatif et laisse poser la question du genre, la seule qui importe: existe-t-il des comportements sociaux lié au sexe communs à toutes les sociétés ? S’il y en a, lesquels ? qu’il y en ait ou non, comment cela doit-il se traduire dans le droit ?
Vous passez du coq à l’âne dans les points que vous soulevez dans votre commentaire. Le fait que le genre n’ait pas toujours été appréhendé de la même façon dans l’espace et le temps ne fait débat nulle part.
La question est plutôt : est-ce que l’interprétation qui est faite de la notion de genre, et l’exploitation qui en faite aujourd’hui en Occident, résulte d’une démarche scientifique, ou est-elle le produit d’une idéologie mobilisant toutes les ressources de la dialectique la plus casuistique pour transformer un raisonnement aux marges, par l’absurde, en argument recevable dans l’expérience humaine sensible et ouvrant à des rapports de droit ?
Autrement dit, peut-on valablement inférer de l’évolution des rapports sociaux pour bâtir une théorie purement dialectique de laquelle on prétend tirer des conclusions pseudo-scientifiques tendant à affirmer que le sexe biologique, qui est un fait, ne définirait pas le genre, que des idéologues veulent faire passer pour un sentiment, de l’ordre du ressenti ?
Il faut enfin ajouter que le mot “genre”, dans le cadre de ce questionnement, est purement véhiculaire, et a simplement servi à distinguer un homme d’une femme, sans avoir besoin de recourir systématiquement à la formule “sexe biologique”.
Bref, on convoque des catégories sans rapport, mélangeant politique (détournement du féminisme à travers l’instrumentalisation de la dialectique du pouvoir au profit de cette théorie absurde, alors que le combat féministe a toujours pleinement son sens), sociologie, biologie et ressources linguistiques, pour aboutir à cette atomisation additionnelle de nos sociétés, dans le fanatisme dogmatique le plus crasse, et pour le plus grand mal de notre Civilisation.
François, vous posez bien le problème: l’étude de genre doit être réalisée de manière dialectique.
Pour le reste, je ne vois pas en quoi je passe “du coq à l’âne”.
Ainsi, vous énoncez que le fait que le genre n’ait pas été abordé pareillement de tout temps et partout serait une évidence. Cela veut bien dire que, pour vous, ce n’est pas ou pas seulement le sexe (j’ajoute biologique pour éviter les confusions) qui définit le genre.
C’est justement le cadre de la recherche du genre car la conception de celui-ci diffère selon les sociétés et l’étudier est donc un aspect important des sciences sociales.
Comme je le souligne, curieusement, C.Dummit semble considérer comme une faute de raisonnement ce que vous énoncez pourtant comme une évidence.
D’où mon regard dubitatif sur cette confession dont la motivation me semble obscure.
J’en étais restée au fait que le genre (masculin, féminin, neutre) est un concept grammatical qui s’applique aux mots (exemple : une table, un fauteuil) et qui n’a rien à voir avec le sexe ; tandis que les gens, eux, sont d’un certain sexe, défini biologiquement que cela leur plaise ou non, même si certaines sociétés valorisent plus ou moins ce sexe biologique et que l’expérience est plus ou moins agréable. J’ai tout faux ?
Vous avez tout bon ! Et l’aberration de l’écriture faussement inclusive (allez la proposer à un dyslexique) est de faire croire que le genre est un sexe. Totalement faux. Lorsque j’écris “la marmotte dort”, bien malin celui qui saura me dire si je parle d’un mâle ou d’une femelle. Et en présence du féminin, le masculin devient neutre. Je parle de grammaire et d’accords, pas de la vie des humains !!
Si le genre n’est qu’un concept grammatical, la théorie du genre n’est donc qu’une réflexion d’ordre linguistique. Pourquoi dès lors s’en préoccuper ?
Non. Le concept de genre est bien plus large que sa signification grammaticale.
La réflexion sur le genre, qui date de plus d’un siècle, pose le problème de l’implication sociale: qu’est-ce qu’être un homme ou une femme dans une société donnée ? Existe -t-il des comportements universels liés au sexe ou tout serait-il d’ordre culturel ?
Ces questions, parmi d’autres, ont des implications éthiques, culturelles, politiques, religieuses, juridiques,… Ne pas se les poser ou les esquiver est donc pour moi une erreur intellectuelle et morale.
Ce qui est à mon avis une erreur, c’est de penser que ces différences sociologiques ou historiques affectent le fait que vous soyez un homme ou une femme. Je prends un exemple un peu bateau : c’est plus facile d’être une femme dans une société bien médicalisée que sous Louis XIV où elles mourraient souvent en couches. Néanmoins les femmes modernes sont des femmes, exactement comme leurs ancêtres, et souffriraient des mêmes maux si on leur retiraient leurs toubibs. Elles ne sont pas devenues des hommes parce qu’elles vivent aujourd’hui. En ce sens, la fameuse phrase de Simone de Beauvoir, “on ne naît pas femme, on le devient”, a certes de la force expressive pour résumer que selon elle les femmes se font endoctriner dans leurs comportements, mais c’est une ânerie de la prendre au pied de la lettre et de croire que la féminité est intégralement une construction sociale.
Le contexte n’affecte pas le fait que l’on soit un homme ou une femme mais la façon de l’être.
C’est la teneur de l’aphorisme de Mme de Beauvoir ( qui est aussi une provocation). Vous ne pouvez dire que sans docteur les femmes d’aujourd’hui seraient les mêmes que sous Louis XIV parce qu’un contexte est un ensemble d’éléments qui interfèrent. L’évolution de la médecine ne s’est pas réalisée indépendamment du reste mais a correspondu à un siècle de forte industrialisation, de changements économiques, démographiques, culturels, politiques, artistiques,…
La guerre de 1914-1918 a vu le rapport des femmes au travail changer radicalement, celles-ci ayant pris la place des hommes partis au front.
Chaque contexte a influé sur le mode de vie des femmes comme des hommes. C’est le champ de l’étude du genre, essayer de comprendre ce qui se joue lors d’un contexte donné et qui aboutit à un changement des conceptions de la féminité et de la masculinité.
Quand on sait qui était vraiment S de Beauvoir (penchants pédophiles auprès de jeunes filles qu’elle refilait à Sartre, zéro instinct maternel), je me dis que sa pensée était d’une grande hypocrisie et qu’elle n’avait absolument pas à cœur le bien-être féminin (comme les féministes progressistes d’aujourd’hui).
Sur la notion de contexte, je rejoins l’idée de Marlowe, à savoir que l’on ne vit pas sa masculinité et sa féminité de la même manière. Si on regarde globalement la longue période d’avant la révolution industrielle et le capitalisme, la société valorisait et avait besoin des muscles masculins : pour bâtir une maison, pour chasser, pêcher et se nourrir, pour construire des meubles, et pour survivre surtout car l’état de guerre était permanent. La femme était utile aux tâches liées au foyer et à l’enfant. On avait une répartition fonctionnelle des rôles, liée aux capacités physiques et biologiques de chaque sexe. L’ordre établi reposait sur “l’homme protège, la femme obéit”. Cela a engendré une situation d’infériorité de la femme dans tous les droits – éternelle mineure qui passe du père au mari. Parce que l’on considérait que le besoin de force masculine donnait automatiquement prééminence à l’homme. Mais, quand les pouvoirs de police et de justice ont été transférés à des institutions impersonnelles (le devoir de protection du mari perdait alors de sa nécessité guerrière), que la technique libèrait du temps aux femmes, que les usines tournaient grâce au travail féminin, que la société se pacifiait progressivement et que l’industrialisation puis la tertiarisation de la société modifiait le rapport à la force et au travail, alors les femmes pouvaient se penser autrement que limitées au foyer et aux enfants. Les métiers devenaient plus interchangeables. Les quelques métiers qui privilégient encore la force (livreur, poseur, menuisier, soldat, déménageur…) restent d’ailleurs très ou totalement masculins.
Aujourd’hui, on n’est plus dans une logique égalitaire en droits mais en biologie avec la recherche de l’indifférenciation. On cherche à tuer le désir et l’altérité. En fait, ces gens là méprisent la femme plus qu’aucun patriarcat ne l’a jamais fait dans le passé car ils dénigrent les valeurs de la féminité au lieu d’accepter l’idée qu’on soit égaux mais différents. Le patriarcat enfermait les femmes dans une féminité obligatoire, recherchée, fantasmée mais aussi dénigrée par l’homme. Les femmes ont progressivement gagné le droit à ce que cette féminité ne soit plus invoquée comme un prétexte à l’inferiorisation et à la privation de droits. Et voilà que les néo féministes disent carrément que la féminité (et son corollaire : la maternité) est méprisable ! Elles vont jusqu’à anonymiser les femmes en les privant de toilettes ou vestiaires dédiées ou en parlant de “personnes” qui ont leurs règles, sont enceintes, de lait humain…
Fleur de Lys, je souscris à la quasi totalité de ce que vous écrivez.
Je précise que les conditions de vie préindustrielles ne permettaient pas de penser le statut de chacun: l’espérance de vie ne dépassait pas 30 ans alors et les femmes subissaient une suite de couches qui les conduisait à une mort anticipée (l’espérance de vie de femmes était alors inférieure à celle des hommes). Le statut de chacun était alors subi, on se fondait dans les coutumes lors d’une courte vie de labeur.
Pour qu’une réflexion sur les différences sociales existent (privilèges, éducation, propriété, revenus,…), il a fallu que la population puisse se projeter sur une durée de vie plus conséquente, que la notion de progrès social individuel puisse voir le jour.
Il en est de même pour les droits des femmes. C’est un ensemble d’éléments qui a conduit à cette évolution (les progrès techniques, notamment ont permis de relativiser le rôle de la force musculaire dans la production).
On constate d’ailleurs que l’égalité des droits ne supprime en rien l’altérité: n’importe quelle activité peut être exercée par une femme, elle la gérera simplement différemment d’un homme.
C’est en cela que l’étude du genre est intéressante car elle a mis à mal nombre de clichés et stéréotypes. Je me souviens d’un responsable de BTP qui, dans un reportage, affirmait qu’il ne laisserait personne visiter son chantier en escarpins.
Aujourd’hui les femmes architectes, ingénieures ou techniciennes ne s’en laissent pas compter quand certains essayent de leur faire croire qu’on ne peut faire ceci ou cela.
La compétence (ou l’incompétence) n’a pas de sexe, quel que soit le métier concerné.