Quel est le point commun entre une manifestation avec des islamistes, la censure d’un ancien président ou d’un film, ou encore le faux procès intenté à un philosophe ? Tous sont le fait de l’extrême gauche, répond l’avocat Gilles-William Goldnadel.
Voici une petite devinette dont la solution est aisée à trouver : quel est le point commun entre les divers événements, souvent violents, toujours intolérants, quelquefois manipulatoires, que la France a subi durant cette folle semaine ?
Commençons par le commencement, ce dimanche 10 novembre, lors de la manifestation largement islamiste contre l’islamophobie. Hormis Edwy Plenel, souffrant d’un pro-islamisme qui tourne au daltonisme, chacun a pu voir des centaines d’étoiles de couleur jaune faisant un lien, parfois subliminal, parfois assumé, entre l’aversion prétendument montante à l’encontre des musulmans et la Shoah des juifs.
En un demi-siècle, nous sommes passés de « Nous sommes tous des juifs allemands » à « Nous sommes tous des musulmans juifs ».
En réalité, ce parallélisme obscène n’est pas nouveau, ayant été inauguré en 1968 par le tristement fameux «CRS / SS». Les petits stratèges de SOS-Racisme poursuivant l’obscénité en affichant une petite main jaune sur la poitrine des potes. Ainsi, en un demi-siècle, nous serons passés de «Nous sommes tous des juifs allemands» à «Nous sommes tous des musulmans juifs». Ce dernier slogan ne manquant pas de toupet manipulateur lorsqu’on sait tout le bien que l’islam radical voue aux juifs et au souvenir de leur holocauste.
Deux jours plus tard, un ancien président de la République se voyait empêcher de donner une conférence à l’université, sous le prétexte de l’instrumentalisation cynique du drame d’un étudiant s’immolant par le feu. Le syndicat estudiantin à la manœuvre procédait, pour faire bonne mesure, à une manière d’autodafé du livre de François Hollande, commis selon lui par un « assassin ». Rien de moins.
Seul l’Uni, syndicat classé résolument à droite, protestait avec fermeté contre l’incident liberticide dont l’ancien président socialiste était la victime. Ici encore, la manipulation n’était pas absente, puisqu’une étudiante interviewée par BFM se plaignait de manière misérabiliste de la « précarité » dont elle était victime. L’étude postérieure de ses sites électroniques montrait, qu’en réalité, elle vivait grand train, de Cancún à des randonnées maritimes en croisières rien moins que précaires.
À peu près en même temps, une cohorte de néoféministes s’opposaient à la diffusion publique du dernier film de Roman Polanski, « J’accuse » consacré à l’affaire Dreyfus, en raison des accusations de viols portées à son encontre.
Je fus l’un des premiers à reprocher à Roman Polanski de ne pas se livrer à la justice américaine.
À ce stade, je dois me livrer à quelques commentaires personnels, M. Edwy Plenel ayant cru devoir me prendre à partie sur BFM à propos de mes prises de position sur le sujet.
Ceux qui me connaissent peuvent imaginer le souci que m’inspirent les critiques de l’homme qui jubila après le massacre de Munich et qui fut sans doute le concepteur le plus obsédé du parallélisme obscène entre le problème des musulmans et la question juive. Mais ses incantations me donnent l’occasion de revenir sur la question.
Je fus l’un des premiers, il y a quelques années, à reprocher à Roman Polanski de ne pas se livrer à la justice américaine. Je n’ai pas eu de mots assez forts pour fustiger ceux de ses amis mondains du cinéma osant affirmer sans preuves que l’acharnement à son encontre était lié à sa judéité.
Il n’en demeure pas moins, que l’avocat qui écrit cet article n’accepte pas, s’agissant notamment de la dernière affaire Monnier qui concerne le cinéaste et qui remonte à 45 ans, en l’absence de toute procédure judiciaire, que des personnes qui n’étaient évidemment pas présentes, à commencer par la comédienne Mademoiselle Haenel, puissent prendre fait et cause péremptoirement pour l’une et faire fi des dénégations de l’autre. Professionnellement, je ne suis pas le plus mal placé pour affirmer, même s’il en coûte en cette matière tripale, qu’il arrive que la manipulation, le mensonge et le chantage ne soient pas que chimères.
Quand bien même le fait que plusieurs femmes accusent à présent Polanski devienne, je le reconnais, problématique.
En toute hypothèse, ce ne sont pas Mlle Caroline de Haas et ses camarades intolérantes, qui seront capables en dépit de leurs vociférations haineuses, de m’empêcher d’aller voir « J’accuse » de l’excellent metteur en scène de « Rosemary’s Baby ». Pas davantage, ces enragées me feront croire que je suis devenu antisémite le jour où j’ai lu « Voyage au bout de la nuit ».
Le lendemain soir, Alain Finkielkraut eut la très singulière idée de vouloir en échanger de manière cathodique avec la précitée ne maniant que des invectives. Poussé à bout sur les affaires de viol, il se laissa aller à une figure de style ironique que l’intéressée feint de prendre au pied de la lettre pour autant qu’elle l’ait comprise. Il faut dire que la dame, qui avait renoncé un temps aux réseaux sociaux pour avoir prétendu que deux hommes sur trois étaient des violeurs en puissance, est la même qui a proposé d’élargir les trottoirs du quartier de la Chapelle pour régler le problème des migrants un peu entreprenants. Le seul mal pour elle, qui défilait dimanche évidemment, n’étant chromatiquement que blanc.
Depuis une pétition néoféministe circule pour réclamer l’éviction du philosophe de France Culture. Vous verrez que bientôt elles demanderont son renvoi de l’Académie française avant peut-être que de demander l’éviction de la culture en France.
L’extrême gauche bénéficie d’une bienveillance d’autant plus coupable qu’elle aura irrigué de sa propagande les esprits les plus mous jusqu’à les décérébrer.
Le samedi 16 arriva enfin et sa commémoration du premier anniversaire des Gilets Jaunes.
En guise de jaune, on vit surtout le cuir des Blocs Noirs s’en prenant aux édifices, aux policiers, aux pompiers et jusqu’à la statue du maréchal Juin. L’anniversaire d’un rêve était devenu un enterrement cauchemardesque. Philippe Poutou, du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), dont chacun s’accorde à reconnaître la finesse d’analyse, refusa bien évidemment de condamner la violence des Black Blocs.
Enfin, ici encore, les manipulations n’étaient pas absentes : TF1 montra un manifestant acrobate simulant une lourde chute au milieu des policiers, avant que de repartir en gambadant, sa ruse éventée. Il aura plus de chances la prochaine fois sur les réseaux sociaux pour prouver la méchanceté gratuite de la police.
Vous avez deviné évidemment que ce qui constitue le point commun violent et intolérant entre le clientélisme esclave de l’islam radical, l’instrumentalisation de la Shoah, les violences dans les universités, le néoféminisme censeur, et les violences urbaines antidémocratiques s’écrit en deux mots: extrême gauche. Il s’écrit, mais il ne se dit pas. Il bénéficie d’une bienveillance d’autant plus coupable qu’il aura irrigué de sa propagande manipulatoire les esprits les plus mous jusqu’à les décérébrer.
En dépit du fait que cette extrême gauche, d’essence fascisante dans son intolérance, ait perdu la guerre intellectuelle, elle ne cesse de gagner les batailles médiatiques de nature névrotique.
Ne vous y trompez pas. Si rien n’est fait pour l’arrêter, elle finira par l’emporter non dans les urnes, mais dans la rue. L’heure n’est vraiment plus aux devinettes.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.
De quoi être vraiment, vraiment dégoûté, si cela n’était pas déjà fait !
Monsieur, je vous trouve d’une étonnante complaisance à l’égard
de F. Hollande. Ceux qui jugent qu’il est un assassin, et font un
genre d'”autodafe” de son livre ( qui n’intéressera personne, sinon
les medias, ses habituels thuriféraires) n’ont peut-être pas tort.
En effet, sous son affreux et regrettable mandat, plus de 200
Français ( et qqs étrangers) ont été assassinés par les djihadistes
que lui-même et TOUT son gouvernement avaient laissés agir
en toute impunité ( car délinquants multi-récidivistes, laissés
en liberté).
Quand F. Hollande, C. Taubira, M. Valls et les autres répondront-
ils de leur politique démagogique, favorable aux délinquants, à
l’islamisation de la France ?
“Nous sommes en guerre”, avait dit Valls, en 2015, après l’assassinat
des caricaturistes de Charlie. Et il ne la mène pas, Hollande, chef
des armées ?
Je ne vous parle pas de Macron, lui aussi membre de son
gouvernement, qui avait le devoir de couper toutes ressources
aux terroristes.
Nous le récupérons comme chef de l’Etat, ce qui est “normal”
dans un système pourri de corruption, où les communicants
sont rois.
Polanski, paraît-il s’estime mal jugé, à l’instar de Dreyfus.
Drôle de rapprochement !
Il a été reconnu coupable de détournement de mineure en
Amérique. Et a reconnu le fait. Dreyfus, capitaine français,
était innocent de l’accusation de félonie.
Un amalgame regrettable est fait, entre deux situations sans
aucun rapport, sinon la judéité des deux personnes.
Nous le récupérons en France, comme pas mal d’autres repris
de justice. Il se trouve qu’il a un talent de cinéaste: il pouvait
le mettre au service d’un sujet original, nouveau.
Le thème de l'”Affaire” a déjà été traité par Méliès en 1899.
Je suggère à vos lecteurs de lire (ou de relire) les magnifiques
pages écrites par Bernard Lazare, à ce sujet, ainsi que Zola, bien
sûr, et Charles Péguy.
@ GWG
– La manif des francophobiques du 10 novembre,
– puis l’annulation de la conférence de François Hollande,
– puis les débilosités de l’Edwy Plenel…
et juste avant cela, une conférence sur la PMA par Sylviane Agacinski qu’un groupuscule tyrannique terroriste radical issu de la gauchosphère progressiste est violemment parvenu à faire également annuler à Bordeaux :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/sylviane-agacinski-annule-une-conference-sur-la-gpa-en-raison-de-menaces-20191024
https://www.causeur.fr/sylviane-agacinski-bordeaux-pma-paternite-167959
Si on les laisse continuer, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.
Très bonne analyse comme toujours Me Goldnadel, mais ici je voudrais mettre mon grain de sel sur un point particulier de votre article: l’affaire Polanski
Je veux parler de l’accusation de 1977/78 quand Roman Polanski a été inculpé de viol sur une ado de 13 ans en Californie.
La Justice américaine l’avait condamné à l’époque et aujourd’hui encore il est acquis que le réalisateur était coupable. On entend sur les plateaux télé: ” Il a violé une fillette de 13 ans.” et tout le monde opine, comme si c’était un fait acquis.
Or il se trouve que je suis arrivé à Los Angeles comme correspondant de journaux Français quelques mois plus tard, et que dans le “Foreign Press Corps ” la version communément admise était toute autre.
La presse étrangère, à cause d’Hollywood et de ses stars, est présente en grand nombre à Los Angeles. Les correspondants des médias étrangers sont un peu cyniques, mais pas trop, et souvent bien renseignés. ils savent des choses mais n’en parlent pas. Ce ne serait pas correct.
Alors voici la version qui circulait sous le manteau à Los Angeles, il y a 40 ans et plus. Bien entendu,ce ne sont que des rumeurs invérifiables …
… Il était une fois un réalisateur Européen très, très, très à la mode, qui était hébergé chez sa maitresse du moment, une actrice/model branchée et divorcée qui avait fait son trou à Hollywood et vivait dans une belle villa avec sa fille de 13 ans et demi. Celle-ci, déja délurée et ayant vu le loup, comme on dit, se disait que ça serait bien de piquer ce réalisateur étranger à sa mère.
Notre Lolita s’empressa de mettre son plan à exécution. Assez facile, puisqu’elle avait vite compris que le bel étranger de ne ferait pas le difficile, au contraire.
Mais Maman veillait. Il fallait une occasion. Celle-ci se présente quand le metteur-en-scène emmène la petite faire des photos dans la villa hollywoodienne d’un couple de stars qu’il connait. C’est là que le “viol” a lieu.
Polanski ramène la petite chez sa mère et ça aurait pu etre la fin de l’histoire. Mais notre Lolita est tellement fière d’avoir réussi son coup qu’elle se précipite au téléphone pour tout raconter à sa meilleure amie. La conversation dure longtemps avec des Oh et des Ah alors la mère prend un écouteur dans une autre pièce et– horreur — découvre le pot aux roses!
Immense explosion de rage de sa part. Elle confronte sa fille, qui fond en larmes, et surtout appelle la police, pour dénoncer son maintenant ex-amant.
La jeune fille est terrorisée. Mais elle comprend vite qu’il y a une porte de sortie, surtout que les policiers l’encouragent; oui elle a été violée, droguée, tout ce que vous voulez, par cet étranger dépravé que l’ont avait accueilli à bras ouverts.
La police et surtout le procureur, qui devient une vedette médiatique, s’acharnent sur le réalisateur.
L’opinion le condamne sans appel. Il faut se rappeler que l’Amérique est très puritaine. Et la Police et la Justice n’y vont pas de main morte avec les affaires sexuelles. On se souvient de ce qui était arrivé à Dominique Strauss Khan à New York il n’y a pas longtemps.
PS; Comme je l’ai dit, il ne s’agit que de bruits qui ont couru à l”époque…
“Il faut se rappeler que l’Amérique est très puritaine.”
En matière de mœurs, l’Amérique n’est “puritaine” qu’en façade.
@ Jacques Barrio
Polanski ayant reconnu les faits, il ne me semble pas opportun d’ecrire viol entre guillemets. Une enfant droguée n’est pas en mesure d’exprimer ses volontés, quelles que furent ses intentions de départ.
@ Fleur de Lys
Polanski ayant reconnu les faits… ok, mais ça n’implique pas qu’il s’agisse d’un viol ou bien d’une relation consentie – ce qui, s’agissant d’une mineure, n’est pas du tout la même chose au plan juridique.
@ Rico
Il y a bien eu viol. Polanski a accepté de plaider coupable pour le chef d’accusation de rapports sexuels illégaux avec une mineure en l’échange de l’abandon des charges les plus graves. Il a minimisé les dégâts. Il ne faut jamais oublier que Polanski est l’adulte dans cette histoire, qu’il a rendu saoule une mineure pour pouvoir la droguer et la contraindre à un rapport sexuel et que c’était son devoir à lui de se refréner.
ils n’ont pas perdu la bataille des idées, au contraire, à mon avis
95% des journaleux sont à gauche , même au figaro !
les juges ne se privent pas de sanctionner les malpensants,
on voit bien les casseurs, les blackblocs et autres racailles que les crs laissent faire
et les gueux de s’abstenir au motif “que tous les partis se valent” “tous pourris” “une fois élus…” ce qui laisse les bobos au pouvoir
Monsieur goldnadel vous vous êtes renseigné avec qui sort M’elle Haenel vous aurez la réponse sur l’affaire Polanski
vous en connaissez qui ne sont pas des “bobos”? dites nous qui? et on votera pour eux.