Publié par Magali Marc le 22 novembre 2019

Justin Trudeau a décidé de trahir Israël et d’inverser la position du Canada, établie par Stephen Harper, en approuvant une résolution de l’ONU condamnant « la puissance occupante » israélienne, demandant de cesser de construire des implantations en Cisjordanie, Jérusalem-Est et sur le Golan et appelant à apporter un soutien sans réserves à l’UNRWA. La résolution était parrainée par la Corée du Nord, le Zimbabwe et l’OLP.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit la chronique de Lorrie Goldstein, parue dans le Toronto Sun, le 20 novembre.

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Trudeau se range du côté des ennemis d’Israël

La raison pour laquelle le premier ministre Justin Trudeau a, soudainement et sans préavis, renversé la politique de Stephen Harper de refuser d’appuyer le déluge incessant de résolutions contre Israël adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies, n’est un secret pour personne.

Le Canada sous Harper et son gouvernement conservateur ont été le plus solide allié d’Israël dans le monde, plus que même les États-Unis sous Barack Obama, avant qu’il soit remplacé par Donald Trump.

Le maintien de la politique de M. Harper, comme l’a fait M. Trudeau durant son premier mandat, l’a désavantagé énormément dans sa campagne pour que le Canada obtienne un siège temporaire de deux ans au Conseil de sécurité des Nations Unies, à compter de 2021.

Le Canada mène déjà une lutte acharnée contre l’Irlande et la Norvège pour obtenir ce siège.

Justin Trudeau n’avait aucune chance d’obtenir un siège au Conseil de sécurité tant que l’Assemblée générale des Nations Unies, qui déteste Israël, considérait le Canada comme un solide allié d’Israël qui se ralliait à Trump concernant le Moyen Orient. Surtout maintenant que l’Administration Trump affirme qu’elle ne considère pas les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée comme étant une violation du droit international.

La nouvelle position de Trudeau s’inscrit dans la vision libérale traditionnelle du Moyen-Orient, moins favorable à Israël que les Conservateurs, devenant ce que les Libéraux appellent une vision plus « nuancée », c’est-à-dire pro-palestinienne.

Cela correspond à l’opinion de l’Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui ont toujours dénoncé Israël, de manière sélective. pour le viol des droits des Palestiniens, tout en ignorant les pires violations des droits de la personne ailleurs dans le monde.

L’an dernier, l’Assemblée générale, obsédée par l’État hébreu, a adopté 21 résolutions condamnant Israël, contre un grand total de six pour toutes les autres nations de la Terre.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, depuis sa création en 2006, a condamné Israël 10 fois cette année-là, sans critiquer aucun autre pays, établissant ainsi son parti pris à long terme contre Israël.

La résolution de l’ONU approuvée par M. Trudeau – l’une des 16 résolutions visant Israël que l’Assemblée générale adopte chaque année – était parrainée par la Corée du Nord, le Zimbabwe et l’OLP.

Elle « réaffirme le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris le droit de vivre dans son État indépendant de Palestine » et « exhorte tous les États et les institutions spécialisées et organisations du système des Nations Unies à continuer de soutenir et d’aider le peuple palestinien à réaliser rapidement son droit à l’autodétermination ».

C’est la position du Canada au Moyen-Orient.

Mais Harper et, jusqu’à présent, Trudeau, ont refusé d’appuyer cette résolution parce qu’elle condamne la construction par Israël de son mur frontalier pour cause d’entrave aux droits des Palestiniens, mais ne fait aucune mention du terrorisme du Hamas contre les civils israéliens, des intifadas violentes et des roquettes tirées sur Israël depuis Gaza et la Syrie.

L’avocat canadien, Hillel Neuer, directeur exécutif de l’organisme UN Watch, a écrit sur Twitter que le Canada s’est joint aux « chacals » qui condamnent sélectivement Israël en « échangeant les principes fondamentaux d’équité et d’égalité du Canada pour un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies ».

Il a qualifié la position de M. Trudeau de « marché faustien avec les dictatures qui n’augure rien de bon pour une société libre et démocratique ».

Trudeau sait que les Nations Unies ciblent Israël année après année dans le cadre de leur campagne afin de diaboliser et délégitimer Israël.

Alors que le gouvernement Trudeau affirme qu’il continuera de s’opposer à la grande majorité des résolutions anti-israéliennes de l’ONU, Trudeau a réalisé une inversion majeure de sa politique étrangère au Moyen-Orient dont il n’a rien dit pendant les élections.

Tout cela dans l’espoir d’obtenir un siège temporaire au Conseil de sécurité en recueillant suffisamment de voix à l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’en prend à Israël.

Quelle façon honteuse de trahir un allié.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Toronto Sun

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