Publié par Jean-Patrick Grumberg le 24 novembre 2019

Michael Bloomberg s’est jeté à l’eau. On le supposait depuis quelques jours, c’est officiel, il rejoint le camp Démocrate des 20 candidats à la présidentielle 2020.

C’est un très bon signe. Le fait que l’ancien maire de New York se présente atteste ce que nous sentions, pensions, et exprimions depuis des mois : les Démocrates sont en panique. Il sont en désarroi de constater qu’ils n’ont pas un seul candidat pour battre Trump. S’ils en avaient un, ou plusieurs, Bloomberg, milliardaire et philanthrope, homme accompli et comblé, ne se serait pas jeté dans l’arène, à l’âge de presque 80 balais. Mais l’appel du pouvoir, surtout lorsqu’on en a déjà beaucoup, est irrésistible.

Honnêtement, son bilan à NYC fût excellent.

Bloomberg a continué dans les pas de Rudi Giuliani, qui a nettoyé la ville de sa pègre et fait passer la criminalité de plus de 3000 meurtres par an à moins de 350.

Et Bloomberg a encore amélioré le score de son prédécesseur, et fait baisser le taux d’homicide, puis a stabilité la situation pour en faire une des villes– voire la ville– la plus sûre des Etats-Unis.

Mais cet idiot (j’explique plus bas pourquoi je dis idiot) a fait cela grâce à une pratique de bon sens– donc qui révulse les gauchistes– qu’on appelle “stop and frisk”.

“Stop and frisk” consiste à autoriser les policiers à interpeller et fouiller toute personne suspecte. Ainsi, ils ont désarmé et neutralité des centaines de voyous, essentiellement noirs et latinos, ce qui a épargné des milliers de vies, essentiellement noirs et latinos. Et comme les victimes de Stop and Frisk étaient noires et latinos, les défenseurs des droits civiques– qui défendent tout sauf la vie humaine– ont poussé des hurlements si fort qu’ils ont fait interdire cette pratique, jugée “discriminatoire”. Ce n’est pas la faute aux policiers si les gens suspects étaient noirs et latinos.

Bref… Devinez quoi, l’idiot vient de s’excuser d’avoir fait ça ! Il a déjà cédé aux pressions des militants gauchistes, l’aile gauche activiste qui a déjà fait basculer le parti vers l’extrême gauche, et compromis les prochaines élections.

Oui, c’est une bonne nouvelle, que Bloomberg se présente.

  • Milliardaire, et blanc, il aura du mal à se faire accepter à l’extrême gauche par ceux qui aujourd’hui soutiennent les socialistes Sanders et Warren –qui jurent de faire cracher les riches.
  • Il aura du mal à faire digérer sa carrière à Wall Street aux jeunes électeurs généralement hostiles au monde de la finance.
  • Il aura du mal à rivaliser contre le modéré Joe Biden auprès des Démocrates modérés, qui préféreront sans doute l’ex-vice-président d’Obama,
  • Et il aura du mal à se faire accepter par les noirs, qui sont derrière Biden en raison de la capillarité Obama, et détestent Bloomberg pour Stop and Frisk. Et aucun Démocrate ne peut être élu sans le vote noir.
  • En même temps, Bloomberg fait déjà face à d’importants obstacles dans sa campagne : son départ tardif en est une, le fait qu’il ne puisse pas expliquer pourquoi l’Amérique a besoin d’un autre candidat milliardaire, pourquoi il est passé de Républicain à Démocrate.

Déjà, Bloomberg le média, s’est engagé à ne pas faire le travail de contre-pouvoir traditionnellement dévolu aux médias : il n’ira pas fouiller les placards de Bloomberg le candidat pour découvrir des casseroles– ni celui des autres candidats Démocrates.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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