Si les semaines de l’avent nous préparent à célébrer Noël, cela devrait surtout nous aider à accueillir l’avènement du Royaume de Dieu : rappelons-nous que – depuis 2000 ans – la fête centrale du christianisme est Pâques, mémoire de la libération du peuple de Dieu et de la résurrection de Jésus vainqueur de la mort.
Mais comme l’a mis en valeur Sainte Edith Stein, Pâques et Noël sont deux fêtes indissociables dans la compréhension de notre foi. Résurrection et incarnation sont liées dans le mystère du salut.
Le thème central de l’avent est la lumière. Une invitation à rester attentifs et vigilants en reprenant conscience du règne de Dieu qui advient au cœur du temps et des obscurités du monde.
Avec l’accomplissement des prophéties d’Israël, la venue du Messie se conjugue avec l’attente de son retour en gloire. Les grands témoins du temps de l’avent sont le prophète Isaïe, Jean-Baptiste et Marie. Leur apport spirituel est complémentaire dans notre prise de conscience et ils nous rappellent le lien indéfectible entre premier et nouveau testaments.
- Isaïe exprime l’espérance messianique en annonçant la naissance de l’Emmanuel (Immanou-El = Dieu avec nous) où se rejoignent intentions de Dieu et désirs de l’humanité.
- Jean-Baptiste annonce la venue du Messie attendu et, comme précurseur, il en prépare l’accès en donnant un baptême de conversion à ceux qui posent les jalons d’un monde fraternel.
- Marie, jeune fille juive fervente imprégnée de la spiritualité des pauvres de Yahvé, donne à Dieu son acceptation pour donner visage humain à sa Parole et l’incarner en son sein, à l’image de Sion « matrice de Dieu » selon le targoum.
Durant ce temps de l’avent, quatre pistes s’offrent à nous pour le vivre intérieurement : l’attente. La vigilance. Le désir. La patience.
L’attente. Nous en faisons chaque jour de multiples expériences. Dans le verbe « attendre », il y a le mot « tendre » vers ; ce qui signifie élan, mouvement et dynamisme. Nous allons à la rencontre de Celui qui vient, mais Dieu attend aussi une attitude de notre part. L’attente est réciproque.
La vigilance. L’attente s’accompagne souvent d’attention et de vigilance. Comme les consacrés qui veillent sur notre ouverture de l’âme par leur prière, nous pouvons devenir plus sensibles aux signes des temps qui exigent de notre part une vigilance de l’esprit et du coeur.
Le désir. L’étymologie de ce mot est parlante : desiderium, le préfixe de exprime l’absence et sidus signifie étoile, comme dans sidéral. Le désir, durant ce temps de l’avent, c’est la recherche de cette étoile qui nous manque. A Noël, nous retrouverons « l’astre de Jacob » au cœur du cheminement des rois-mages de l’Epiphanie.
La patience. Nous aimons voir advenir les signes de ce que nous attendons : davantage de justice, d’esprit de communion. La vie est un cadeau dont il faut savoir remercier Dieu chaque jour. La patience sera preuve de maturité et de maîtrise de soi. Jamais réduite à la passivité, elle manifeste une forme de respect du rythme des autres.
Bonnes semaines de l’avent !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
Pour la première fois, cette année avec mon épouse, nous avons réalisé des calendriers de l’Avent pour nos petits enfants et leurs yeux se sont éclairés quand nous leurs avons offert.
C’est matériel bien sûr mais c’est un pas. Le désir et l’attente y sont bien présents.
C’est peut-être un phénomène de mode mais, je trouve qu’on en parle beaucoup cette année. Tant mieux.
Merci Abbé pour ce rappel.
Merci DREUZ, de nous rappeler ce merveilleux TEMPS de L’AVENT.
Merci ABBE.
Ce charmant petit calendrier destiné aux enfants, leur permet de faire connaissance avec l’ESPERANCE et L’AMOUR INFINI
Cependant, le temps de l’Avent, est à mon humble avis, le temps de l’âme qui attend d’être en communion parfaite et éternelle avec son DIEU ET SAUVEUR.
Ce temps dure tout le long du pèlerinage qu’est la vie sur cette terre. Et lorsque l’âme aura fini son pèlerinage, elle sera dans la Gloire avec son DIEU ET SAUVEUR……Amen Amen Amen
on voit comment les mercantiles ont détourné le calendrier de l’avent qui sert à tout, sauf à sa destination première qui était d’éveiller l’esprit vers des réalités essentielles et ultimes de la vie.
maintenant, c’est des bonbons, des produits de beauté, des objets de toutes sortes, au nom de la consommation, et l’avent n’est qu’un prétexte, un black calendar…
C’est donc le rôle des parents, d’aider leurs petits sur ce chemin vers la Lumière, en expliquant bien ce que ce calendrier terrestre/matériel représente spirituellement.
Encore faudrait-il que les parents eux-mêmes en soient conscients………..
Les parents?????????????????????????
Ils sont partis au super marché du coin…………
Les enfants, c’est la rue qui est chargée de les déformer.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais sur la boîte à mensonges, il y a déjà un moment qu’ils nous diffusent de nombreuses niaiseries du père Noël. Certains ont déjà commencé dès le lendemain de la fête des sorcières. (Autrefois on les aurait brûlées, et de préférence diabétiques pour la dégustation de caramel, aujourd’hui on nous les impose) Le comble étant que l’ahuri moyen se précipite pour remplir son caddy.
Ils ont transformè la naissance du sauveur en boîte à bonbons, tout comme leurs diverses fêtes inventée ou venues d’ailleurs (thangsgiving et autre âneries de black friday) qui ne sont que des sollicitations commerciales et vu qu’ils commencent de plus en plus tôt à nous submerger de mièvreries, il vont finir par faire la pub de Noël dès le 2 Janvier.
Pauvre monde, il serait temps que le Patron vienne mettre de l’ordre dans cette gigantesque fosse à purin.
Vous avez raison cher Abbé, mais nous saisissons ce prétexte mercantile pour revenir au bon côté et votre texte nous y aide.
Entièrement d’accord avec vous , Monsieur l’Abbé.Je me souviens des calendriers de l’Avent que nous avions au Danemark dans les années 60,malheureusement transformés en distributeur de confiseries.Chaque année ma femme et moi faisons une couronne de feuillage à quatre chandelles allumées chaque dimanche pour nous preparer du mieux possible spirituellement .Là où nous vivons on ne souhaite plus “Joyeux Noël”mais Joyeuses Fêtes.Merci de vos articles toujours intéressants même pour le Huguenot que je suis.Alors Joyeux Noël à vous Monsieur.
Heureux que les écrits de l’abbé ARBEZ soient à nouveau ouverts aux commentaires.
Puissent-ils l’être sans polémiques stériles, dans un esprit de conciliation, comme l’aurait souhaité Jésus.
à chacun sa petite contribution à la venue du Messie
nous préparons les enfants catéchisés de la vallée de l’Ubaye à une visite à l’hospice de Barcelonnette où ils vont chanter et donner une carte de Noël qu’ils auront colorié au préalable.
Amen
http://chretiens-en-ubaye.e-monsite.com/
On peut considérer que Noël est la période des cadeaux dans la chrétienté car le fils de Dieu, Jésus, aussi fils de l’homme par sa mère Marie, a fait plein de cadeaux en faisant plein de miracles, du fait premier de sa divinité et que son principal cadeau de Noël est qu’il a dit aux humains, comment faire des miracles.
Avant de partir il a aussi dit que celui qui n’est pas avec lui est contre lui, faisant comprendre que celui-ci n’appartient plus à la création par son propre choix, que faisant cela il n’est plus considéré par Dieu comme appartenant à Israël, car il choisi au nom du plus de liberté le camp sans avenir de l’immonde d’abord et de la mort ensuite.
Ceux qui rejettent Noël seront juste bons à faire du combustible en enfer et c’est bien fait.