Publié par Magali Marc le 10 novembre 2019

Dans son article du 8 novembre dernier, J.P. Grumberg compare les réalisations du libre marché versus les catastrophes causées par le socialisme.

Romina Boccia, qui a grandi en Allemagne de l’Ouest et qui célèbre les 30 ans de la chute du Mur de Berlin, offre un témoignage qui devrait contribuer à convaincre nos «socialos» de salon des bienfaits du libre marché.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit la version écrite du reportage de Romina Boccia*, diffusé par Fox News, le 9 novembre.
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Ce que les bananes nous apprennent sur le socialisme et la chute du mur de Berlin

En ce 9 novembre, il y a 30 ans, le mur confinant les Allemands de l’Est à la surveillance de l’État, à la centralisation du pouvoir, et à la privation économique, a cédé la place à la liberté.

Le mur de Berlin nous a offert une expérience qui a montré quel système politique permet le mieux aux gens de s’épanouir et de réussir. Berlin-Est et Berlin-Ouest nous ont montré l’histoire de deux villes, composées de gens semblables, avec une histoire et une culture communes, qui, une fois divisés par le mur, menaient des vies très différentes.

J’ai grandi en Allemagne de l’Ouest. Après la chute du mur, de nombreuses familles ont quitté l’Est pour chercher une vie meilleure dans l’Ouest plus prospère. Beaucoup de mes camarades de classe faisaient partie de ceux qui avaient transité vers l’ouest.

L’un de ces camarades de classe était Romy. Elle était grande et avait des cheveux bruns, longs jusqu’aux hanches. Et elle adorait les bananes.
Les bananes, avaient toujours été abondantes et bon marché pendant mon enfance en Allemagne de l’Ouest. Ceux d’entre nous qui ont grandi en Occident les prenaient simplement pour acquises. Pour Romy, cependant, pouvoir manger autant de bananes qu’elle le voulait, quand elle le voulait, était l’une des caractéristiques de la vie en Occident.

Derrière le mur, les bananes étaient une denrée de luxe, rarissime, nous a-t-elle dit. Les jours où les magasins recevaient une cargaison de bananes, tout le monde pouvait le voir aux longues files d’attente à l’extérieur.
Souvent, sa mère faisait la queue pour rien, découvrant finalement que toutes les bananes avaient été vendues avant qu’arrive son tour.
Aujourd’hui encore, quand les Allemands de l’Est voient une longue file d’attente, ils ont coutume de dire: « Y a-t-il des bananes ici ou pourquoi cette file est-elle si longue ?»

La rareté par rapport à l’abondance est un contraste clé qui sépare les pays socialistes des pays économiquement libres.

Les gens qui vivent dans des démocraties, qui accordent de l’importance à la liberté individuelle, respectent la propriété privée et permettent aux marchés de fonctionner librement, jouissent généralement de l’abondance. Ils peuvent se procurer beaucoup de bananes à bon marché, même si elles sont cultivées ailleurs. Le système de libre entreprise est le moyen le plus efficace de fournir des biens et des services qui correspondent aux préférences des gens.

Par comparaison, les personnes dont les libertés économiques sont opprimées dans les pays qui poursuivent une économie socialiste centralisée, endurent des pénuries.

Dans l’Allemagne de l’Est communiste, cela signifiait que les gens en venaient à considérer une simple banane comme une friandise rare et exotique. Dans le Venezuela socialiste et corrompu d’aujourd’hui, cela signifie que les gens en sont réduits à ne faire qu’un repas «complet» avec des bananes produites localement.

Au Venezuela, à l’heure des repas, les gens sont de plus en plus limités au manioc ou aux bananes en raison d’une pénurie de viande – un produit soumis à un contrôle strict des prix. La faim et la malnutrition sont en hausse. Les Vénézuéliens connaissent une perte de poids moyenne de 24 livres en une seule année, 2017. C’est ce que certains appellent le «régime Maduro».

Les économies centralisées détruisent les incitations à travailler et à investir. Ils court-circuitent également les signaux importants du marché sur ce qu’il faut produire et en quelle quantité. Tout cela conduit aux pénuries et au gaspillage.

Un autre contraste flagrant entre ces deux systèmes politiques est de savoir si les gens sont libres d’exercer leur individualité, de dire ce qu’ils pensent et de voyager – ou s’ils sont soumis aux ordres du gouvernement, ils sont persécutés pour leur dissidence et retenus prisonniers.

Un niveau élevé de liberté individuelle est la caractéristique principale des démocraties qui pratiquent le libre marché.

L’Allemagne de l’Est, par contre, avait mis en place un système de surveillance générale afin d’assurer la conformité au sein de sa population. L’objectif était d’empêcher quiconque n’avait pas pleinement accepté l’idée d’être sous le contrôle quasi total de l’État d’exercer ses droits individuels fondamentaux, y compris la liberté de se dissocier en allant vivre ailleurs.
En plus de l’appareil d’espionnage officiel du gouvernement, de nombreux Allemands de l’Est ont pris l’initiative de faire leur «devoir civique» en dénonçant leurs voisins et amis.

En faisant appel aux vices tels que l’envie et la jalousie, et en glorifiant l’État au-dessus de l’individu, le socialisme fait ressortir le pire chez les gens. Sous le socialisme, la fin justifie les moyens, aussi brutaux et maléfiques soient-ils.

Trente ans plus tard, de nombreuses économies de marché démocratiques, dont l’Allemagne et les États-Unis, connaissent une résurgence des politiciens socialistes.

Aujourd’hui comme alors, ils promettent de glorieux programmes sociaux et une plus grande égalité en restreignant les marchés et en confisquant la richesse. Malheureusement, cette pensée magique plaît à beaucoup de gens qui se sentent laissés pour compte, ainsi qu’aux jeunes qui n’ont pas vécu la dure réalité du socialisme.

L’histoire de l’Allemagne n’est qu’un puissant rappel que le socialisme ne fonctionne pas. Il a échoué partout où il a été essayé. Au lieu de la prospérité et de la sécurité, il entraîne inévitablement le déclin, le désespoir et la servitude.

Partout dans le monde, il serait sage d’étudier la vie derrière le mur de Berlin pour éviter de répéter les erreurs du passé.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

* Romina Boccia est directrice du Grover M. Hermann Center for the Federal Budget de la Heritage Foundation.

Source:
https://www.foxnews.com/opinion/romina-boccia-what-bananas-tell-us-about-socialism-and-the-fall-of-the-berlin-wall

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