Ah, l’école française, l’Éducation Nationale de la République Française, celle qui aura amené tant de grands hommes et de grandes femmes dans les pages de l’Histoire de notre grand pays et qui aura permis à tant d’individus d’accéder à l’instruction, le savoir et la culture !
Ah, si elle n’était pas là, qui diable fabriquerait, comme des saucisses industrielles, du crétin et de l’analphabète dans la componction calculée d’une société qui refuse maintenant la réalité avec obstination ?
Ah, heureusement qu’on peut compter sur cette Éducation Nationale pour refuser la facilité des recettes d’antan, celles qui marchent et qui produisirent naguère des générations de Français parlant correctement, sachant lire, écrire et compter de façon efficace : de nos jours, il n’est plus question d’enseigner la lecture, l’écriture, le français, les mathématiques, les sciences et l’histoire comme le préconisaient jadis de poussiéreuses circulaires d’un autre siècle ni de suivre d’antédiluviennes pratiques qui garantissaient que l’élève entrant en sixième saurait conjuguer correctement le verbe être ou avoir, saurait ses tables de multiplication sur le bout des doigts ou les grandes dates de l’Histoire du pays et du monde.
Non : de nos jours, les méthodes ont été savamment choisies, les programmes affûtés de réformes en réformes, les matières ciselées auprès d’inspections académiques pointilleuses et scientifiquement investies, les sujets choisis avec un soin méticuleux pour garantir sur facture qu’enfin, tous les élèves, aussi imperméables soient-ils à toute logique, toute organisation, toute méthode ou tout apprentissage, finissent enfin par décrocher un diplôme, un certificat, une attestation ou un brevet quelconque.
Une fois fixé l’objectif de cette distribution unanime, parfaite et égalitaire, on pouvait au choix travailler ardemment à rendre les élèves moins stupides, plus organisés et plus affûtés. Mais c’est long et particulièrement coûteux en plus d’être extrêmement difficile. Ou, de façon nettement plus simple, on pouvait aussi choisir d’abaisser considérablement le niveau d’exigences pour l’obtention des bouts de papier officiels et autre reconnaissance de parcours.
Ce qui fut fait dès la fin des années 70, à petits pas et avec différentes tentatives et expérimentations loufoques timides, pour en augmenter progressivement le rythme dans les décennies suivantes et aboutir au pas de charge actuel où il n’existe à présent plus aucune prétention à fournir un savoir solide et pratique au peuple qui se contente maintenant d’ânonner quelques vérités révélées essentielles, depuis le petit bréviaire anticapitaliste jusqu’aux sourates sacrées écolo-conscientes.
J’exagère ?
J’aimerais bien, mais malheureusement, les signes s’accumulent avec une ponctualité inquiétante, comme en témoignent régulièrement les quelques notules journalistiques niaiseux qui tentent de faire la part des choses en constatant les dégâts sans jamais vouloir hurler au scandale (que c’est pourtant).
Dans un précédent billet, j’avais évoqué, au travers des chiffres, statistiques et graphiques issus du Ministère lui-même, l’état catastrophique du niveau d’enseignement en France : les enquêtes se suivent et la tendance à l’effondrement du niveau se confirme sans le moindre doute.
La consternation atteint cependant de nouveaux sommets lorsqu’on comprend que le gros-oeuvre de sabotage systématique de l’enseignement français n’est pas encore achevé : la disparition des mathématiques du tronc commun de l’enseignement des lycées et la réforme conséquente à ce changement commencent déjà à faire d’énormes dégâts. Comme le remarque un récent article du Monde, avec une décontraction qui frise la complicité, le niveau de mathématiques dispensé au collège est globalement si faible que l’écart à ce qu’il faut connaître et comprendre devient insurmontable lorsqu’il s’agit d’entrer en Première… Pour de nombreux élèves, c’est la déroute : bien que bons élèves en math au collège, le niveau d’abstraction, pourtant guère violent au lycée, leur est inaccessible.
Le retard accumulé semble difficile à rattraper.
La situation pourrait sembler ponctuelle et réservée à cette matière réputée difficile. Là encore, j’aurais aimé exagérer, mais il n’en est rien : le niveau de français est, lui aussi, en dégringolade constante avec, dans le fond, ce tintamarre de casseroles et de batterie de cuisines caractéristique d’une gamelle mémorable dont tout un peuple a généralement bien du mal à se relever.
On apprend en effet, dans un autre article du même journal (et de la même décontraction coupable) que les facs françaises sont maintenant obligées d’organiser de façon routinière des tests de français (grammaire et orthographe) pour les étudiants fraîchement arrivés : par exemple, depuis 2017, tous les étudiants de Nanterre de première année – 6 500 en 2019 – passent un test en ligne « de positionnement », qui évalue l’orthographe, le vocabulaire et la construction des textes. Les résultats sont consternants puisque plusieurs centaines sont suffisamment mauvais pour devoir reprendre des cours spécifiques…
Et au-delà de l’objectif dégoulinant de novlangue (« apaiser la souffrance face à l’écrit », les enfants, c’est mignon et ça cache gentiment l’illettrisme), ces « ateliers de langue française » donnent un aperçu terrifiant de ce qui se joue actuellement à l’échelle d’une nation : des étudiants se retrouvent à patauger en faculté dans une langue qui leur est difficile voire impossible à naviguer, qui confondent « se » et « ce », « à » et « a », « c’est » ou « ses » et qui peinent en somme à écrire et s’exprimer dans un français qui devrait être maîtrisé depuis leur sixième (i.e. six ou sept ans au minimum).
Et alors que l’administration éducative française frétille d’aise devant les résultats du bac, les professeurs de facultés sont formels : « ce dont on se rend compte depuis plusieurs années, c’est que l’écrit est de plus en plus défaillant ». Si l’on y ajoute le manque de vocabulaire et de cohérence des phrases, le tableau est complet : c’est une catastrophe.
Et lorsqu’on prend connaissance des projets académiques qui se dessinent déjà pour le prochain « plan quinquennal » (la France n’est décidément jamais sortie de la guerre froide), on comprend que la machine folle à décérébrer les enfants continuera encore un moment : la lecture attentive de la dernière circulaire à ce sujet (issue, dans ce cas, de l’académie de Nice) donne une assez bonne idée de l’étendue du foutage de gueule ; engagement des élèves dans des « défis sociétaux », construction de leur avenir en « définissant une stratégie de réussite », « équité territoriale », « justice sociale », autant d’expressions jetées dans une salade de mots rigolos, langue du bois dont on fait les pipeaux qui forment le squelette du cadavre administratif qu’on peine encore à appeler Éducation Nationale.
Le constat est sans appel : les Français paient d’énormes impôts, en retour de quoi ils ont maintenant une éducation catastrophique, pas même capable d’amener nos étudiants au niveau des pages les plus simples de Oui-Oui ou du Club des Cinq.
L’égalité devant l’éducation est devenue une farce tragique où les riches et les éduqués sauront envoyer leurs moutards dans les institutions échappant à la débâcle et les autres s’enfonceront dans la misère intellectuelle et les débouchés de plus en plus étroits dans une indifférence feutrée.
Pour nos « élites », cela n’est pas forcément un problème tant un peuple idiot (mais pas trop) est facile à manipuler. On lui donne donc tout juste les capacités de déchiffrer les messages essentiels, on lui dorlote l’ego avec des diplômes de valeur décroissante dans des filières fumeuses, ce qui permet d’avoir des soldats intellectuels ressassant toujours les mêmes âneries culturelles (marxisme, collectivisme, égalitarisme de bazar) mais disposant de bases scientifiques et économiques déplorables autorisant toutes les manipulations.
Forcément, tout ceci va très bien se terminer.
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Pour les pédagogistes soviétiques du ministère de l’Education nationale, l’émotion doit remplacer le savoir.
Pratique pour manipuler les foules au moment des élections/concours de beauté…
Il suffit de voir les torchons des journalopes, ce qui donne une idée du niveau.
@ vieux bidasse
Et encore… le niveau de la torchonnerie écrite est encore à peu près tolérable, quand on la compare au massacre de la langue française parlée à la radio et à la télé.
Où est Zitrone ?
A Madame d’Astier de la Vigerie, J’ai parfois la meme pensee. Il avait de la classe, une connaissance parfaite de plusieurs langues, un savoir-vivre qui n’existe plus. Aujourd’hui, il aurait ete range “d’extreme-droite” pour delit de non-vulgarite.
Oui d’extrême-droite, en plus d’être un
mâle, un blanc, et d’avoir plus de 50 ans.
Des parents qui se sont désintéressés de l’éducation de leurs enfants pour mieux jouir de leur vie, des enseignants harcelés par les parents quand ils se permettent ,de souligner à l’encre rouge les fautes d’orthographe d’une dictée pourtant préparée, une administration répressive pour qu’il n’y ai aucune vague, un smartphone dans la poche d’un enfant à partir de l’âge de 6 ou 8 ans sous prétexte de sécurité, tout cela donne des enseignants totalement démotivés, sous-payés obligés d’abandonner toute vertu pédagogique au bénéfice d’un emploi exclusivement alimentaire
On récolte ce que l’on sème depuis mai 68…où il est interdit d’interdire par exemple avec toute cette belle idéologie de gôche, le respect des règles de politesse et des autres… , et puis l’enfant roi qu’il ne faut pas surtout réprimandé.
Les enfants de l’immigration dont le niveau est très bas…
L’enseignement qui n’a pas cessé de modifier les programmes scolaire et plein d’autres choses.
Nos zelites bien pensants ont oublié le socle essentiel de l’enseignement…
. Que dire aujourd’hui d’autre si ce n’ est qu’une catastrophe.
Ou bien pour qu’il n’y aie, au conditionnel. 🙂
@ Rico
C’est de l’humour?
Pardon Atikva, tu as raison.
“aie” c’est le subjonctif, et parfois l’impératif :
https://www.conjugaisonfrancaise.com/avoir.html
Au subjonctif, pour la première personne du singulier, oui. Mais pour la troisième personne du singulier, non.
‘Il faut que j’aie le temps de revenir’ (“je”, 1ère personne du singulier, est le sujet)
‘Il faut qu’il ait le temps de revenir’ (“il”, 3ème personne du singulier est le sujet)
et le verbe s’accorde toujours avec le sujet.
“aie” n’est pas une forme de conditionnel (j’aurais, il aurait, etc..) mais éventuellement, en effet, de l’impératif “aie du courage, mon pauvre enfant” (et là c’est la 2ème personne du singulier).
Pardon d’avoir l’air de donner des leçons en citant les règles que m’enseignait ma ‘maîtresse d’école’ de la rue Flachat lorsque j’avais 7 ou 8 ans, il y a une éternité de cela. Mais je suis abasourdie par l’éviscération dont a été victime ma langue maternelle depuis que j’ai quitté la France. Jamais vu un tel massacre et d’une telle ampleur.
Il s’agit bien entendu d’une politique délibérée du gouvernement pour abrutir la population dont sont victimes les jeunes générations.
Quand je pense que Montherlant fustigeait il y a moins d’un siècle les adolescents ignorants le Latin et le Grec qui, de ce fait, étaient incapables de s’y retrouver dans la mythologie … il y a de quoi donner le vertige.
@ Atikva
Rue Eugène Flachat, dans le 17ème à Paris ? Je vois très bien ! Vous en avez fait du chemin jusqu’aux States !
@ Fleur de Lys
Encore plus que vous ne croyez, car il s’agissait de la rue Flachat à Asnières ! Mon seul lien avec le 17ème, c’était un appartement de la rue de Senlis où vivaient des membres de ma famille.
Des solutions ? Oui, j’en ai et des bonnes. Encore eut-il fallu que l’on m’entendisse par les fringants énarques du ministère (dieu merci ils vont cesser de se reproduire); Mais ce sont des solutions avec vagues obligatoires qui seraient susceptibles de faire hurler les parents, donc électeurs, donc, pas touche. Amen : la dégradation ne fera que s’accentuer
L’enseignement est devenu beaucoup plus élitiste qu’autrefois, car pour compenser le niveau médiocre des établisements scolaires, non à cause des enseignants, mais à cause de l’obligation qu’ils ont de s’adapter à leur public, les parents qui en ont les moyens, mettent leurs enfants dans des écoles privées.
Alors certes, le programme y est le même, mais l’idéologie moins marquée et les enfants ont des obligations de résultats, parce que d’autres attendent à la porte.
Idem dans le supérieur : l’université accessible à tous est devenue un dépôtoir où les 90% de reçus au bac, même sans savoir lire et écrire correctement, occupent le terrain, font baisser le niveau et expriment leurs frustrations dans des grèves et occupations des locaux. Là encore, les parents se saignent pour trouver des enseignements supérieurs payants et où l’on travaille avant de faire de la politique.
Sélection par l’argent dont sont exclus les étudiants sérieux peu argentés qui subissent la baisse de niveau et la politisation de l’enseignement supérieur.
Il m’est arrivé une fois de corriger à l’encre rouge l’appréciation d’un professeur sur le carnet de notes d’un de mes enfants….
dj86
Vous avez bien fait !
Souvenez-vous que Najat Belkacem avait fait une faute d’orthohraphe dans un livre d’or, lors d’une visite chez des pompiers, je crois.
Et pourtant, lors d’un entretien radiophonique, elle a martelé, à trois reprises : “la ministre de l’Éducation nationale que je suis vous dit que…”
Des fois qu’on l’aurait oublié!
Il ne faut pas oublier l’ancienne ministre de l’éducation Mme Vallaud-Belkacem, qui a fait un travail de destruction inouï !!! Et qui s’est bien gardée de scolariser ses enfants à l’Ecole Publique !!!!
Elle rendra aussi des comptes pour tout cela………..
Niou,
Mais voyons, quels comptes voulez-vous que cette nouille rende ?
Ils passeront tous entre les gouttes. TOUS.
Fox69, je ne pense pas que tous passeront entre les gouttes, bien au contraire, et cela a déjà bien commencé pour certains politiques…………
Il faut encore un peu de temps, un peu d’éveil, un peu de courage mais cela arrive bel et bien.
Faut bien que Greta se fasse entendre… et cela n’est possible qu’avec de parfaits ignorants craintifs et avalant tout ce que dit la pub…
Précisons que les cours sont souvent “de très haut niveau” = totalement incompréhensibles = profs obligés de “donner des points” pour ne pas avoir d’ennuis = enseignement NUL.
Le changemen climatiqe a fais baissé beaucout le niveu dé l’éducationne.
La preuv qie depui 1968, malegré tou més effors seulemen maintnans j’ai reoussi à avoir le bak.
Il vous a donc suffi d’attendre que le bac descende jusqu’à votre niveau, si je comprends bien.
On est d’accord sur le constat. Mais quid des solutions ? Rouvrir les bled, les Lavisse et les Lagarde & Michard ? Certes, mais il faudra bien plus tant le problème est complexe.
La seule solution est d’en finir avec le gauchisme Mai68 tout-puissant en France, surtout dans les cerveaux de la classe dirigeante. Ca ne se fera pas gentiment hélas.
Mince, je me suis perdu sur internet je suis tombé sur un site ironique…. Oh il ne l’est pas ? Excusez moi en voyant un tel ramassis de conneries je me suis dis qu’il fallait être sacrément con pour dire ce genre de choses. Sachez tout d’abord que jugez des cours auxquels vous n’avez pas assisté n’est sans doutes pas très compliqué. Comment pouvez vous argumenter sur ce type de sujet alors que vous avez déjà un parti pris dès le départ ? Vous ne voyez juste pas la vérité et restez sur une politique de :”c’était mieux avant”. Imaginez, j’ai 16 ans et je fais preuve de plus de discernement que vous. Vous vous plaignez du niveau exécrable des élèves mais ne pensez vous pas que c’est bien votre génération qui nous a former ? Ou bien vous êtes jaloux car, avec les cours que vous avez dû avoir, vous enviez aujourd’hui les notres. Je ne dis pas non plus que je suis content de l’éducation que l’on nous offre, mais je peux vous affirmer que mes professeurs sont très compétents et que le niveau de mes camarades de classes de mon niveau ou d’autres et complètement suffisant pour leur âge. Je regrette toutefois les maths en tronc communs et les cours de français sur de la grammaire plutôt que des cours sur de la poésie a longueur de journée. Quoi qu’il en soit, cela ne sert a rien de me répondre car je ne parle pas avec l’extrême droite et ses idées totalement racistes et antisémites.
Merci d’avoir lu jusqu’ici et pardonnez mes fautes de français (je n’ai pas la nationalité)
Je serai curieux de voir aujourd’hui combien de “jeunes” seraient capables d’obtenir le “Certificat d’étude” de jadis ….. Et je ne parle pas du “Bac”………..Parce que je peux vous dire que l’ayant “bien” observé le niveau intellectuel a fait une belle dégringolade .
Il est bien regrettable d’observer que le QI actuel régresse ………
MAIS ! il va de soit que je n’accable pas les collégiens et les lycéens (quoi que !) et les étudiants ; le premier responsable de cette hécatombe ,voir de ce désastreux résultat EST bel est bien “l’éducation nationale” . C’est la façon dont l’éducation nationale est dirigée par des incompétents loufoques qui mène la France vers le crétinisme .
Pauvre FRANCE .
N’oublions pas les “cours d’éducation sexuelle” où l’on apprend aux jeunes à “baiser” alors qu’il faudrait leur apprendre à “aimer”…
Al Nazrani, comme ce que vous dites est juste et beau………..
Comment décérébrer un cerveau fort dépourvu en matière grise dès la naissance???
Impossible de trier et il faut bien “égaliser” tout le monde.
Je pense que les enfants, pas trop démunis en neurones, réussirons quand même
et malgré tout.
Les enseignants n’ont pas toujours torts.
Comment voulez vous ?
A partir du moment ou les enseignants sont aussi nul que les “apprenants” qu’ils ont a former on est pas dans la merde.
(j’ai lu que pour avoir le nombre requis d’élèves en IUFM , il aurait fallu baisser les notes éliminatoires en math au concours d’entrée à 5/20 pour recruter le bon nombre d’enseignants. … c’est dire le niveau !)
Les inspecteurs de l’EN sont payés pour nous empêcher de travailler correctement. Et nous sommes de plus en plus fliqués ! Les résultats sont gommés, falsifiés ou ignorés. Les parents ne veulent plus de travail personnel, ils préfèrent le tourisme scolaire. Pour une année scolaire récompensée par la hiérarchie et les parents, un maître de CM2 doit organiser un voyage à l’étranger ou au Puy du fou. Faire beaucoup de grammaire et d’orthographe vous vaut des ricanements de la part des collègues et des remontrances par les inspecteurs devenus des commissaires politiques du pédagogisme. C’est déprimant.
Entre 1950 et 1980, on a même formé des assassins financiers sous le pseudo “économistes” et des fossoyeurs académiques plutôt que de former des gens utiles aux métiers manuels et aux fonctions de de dirigeants d’entreprises.
Où est allé notre monde ?
En commençant dès la maternelle, on formatera les cranes – pleins ou vides qu’importe – pour fabriquer des “citoyens” moulés dans le vivre ensemble, qui adorent les migrants, se plient aux muz et ne savent pas ‘ils sont mâles ou femelle.
De bons petits soldats socialistes.
Qu’importe s’ils ne savent ni lire, ni écrire ni compter !
Je situe le début de la débandade en juin 68, lorsqu’on entendit avec son cheveu sur la langue un certain Edgar Faure, alors ministre de l’Education de son état, déclarer valides l’obtention des bacs est brevets tous azimuts sans distinctions de notes… A l’époque, j’avais 18 ans, et j’ai eu le sentiment diffus que, dès lors, ces diplômes ne vaudraient plus un pet de lapin.
E. Faure avait initié là une grave démarche démagogique qu’on ne pourrait plus arrêter. Sinon, comment expliquer les 85-90% de succès au bac aujourd’hui alors qu’on sait parfaitement la dégringolade à la verticale du niveau depuis 50 ans.
J’ai toujours en mémoire un test que des journalistes avaient soumis à des correcteurs du bac d’avant 68 en leur remettant, il y a déjà 25 ans en arrière, des copies d’examen du bac des années 90. Le verdict ? Selon les critères d’avant 68, pas 1 sur 3 des candidats n’auraient obtenu leur bac… C’était il y a 25 ans ! Alors aujourd’hui, avec les mêmes critères, ce serait quoi ? 1 sur 10 ? Très probablement…
Cette dégringolade est due en grande part à la destruction de la cellule familiale qui s’est désagrégée depuis un demi-siècle. Il n’y a plus personne à la maison pour assurer comme jadis le suivi scolaire des enfants et ados, qui, livrés à eux-mêmes, ont vite fait d’abandonner manuels et cahiers pour faire n’importe quoi… Ajouté à cela une démobilisation du corps enseignant, du fait d’une gauchisation de plus en plus marquée, qui ne parvient plus à faire régner un semblant de discipline dans les classes. Ainsi, la transmission du savoir — ou ce qu’il en reste — est quasiment nulle.
Il est à craindre que cet effondrement soit totalement irréversible, sinon par une énergique reprise en main sociétale que seul un régime politique à la “Trump” pourrait inverser, mais — ici en France — à quel prix ! C’est à peine imaginable…
j’ai personnellement constater la baisse du niveau chez les apprenants il y a dix ans.
Un amis dans l’enseignement m’avait demandé de venir l’aider à corriger les examens du bac, BTS de transports, 2 années de suite, le niveaux (de bons gaulois) était nul dans toutes les matières, pourtant les examens étaient du niveau du certificat d’étude. Sur 23 élèves, 2 seulement ont eu la moyenne, deux années de suite.
Apres la deuxième année mon ami a été viré de l’enseignement parce que trop sévère dans les notes et tous les examens ont à chaque fois été rennotés, la totalité des élèves ont eu leur bac, 100% de réussite et c’était les futures cadres du transports, je vous laisse imaginer le reste de la société.
Quand un pays a une instruction publique aussi mauvaise, et qui travaille aussi peut , ne peut que décliner. Le déclin amorcé à la fin des années 70, va en s’accélérant . Les personnes éduquées et formées qui arrivaient à tenir le pays a peu près droit , partent à la retraite et bientôt il ne va rester que ceux qui ont “”bénéficié”de la démolition de ce qu’on appelle l’éducation nationale.
Bôf ! C’est le plan Attali. Il a dit, ça paraissait très SF, et c’est arrivé .
La culture est dangereuse, les gens réfléchissent , internet est dangereux, un homme doit avoir un toît sur la tête et le ventre rempli, le savoir est réservé à une élite etc .., etc …
Macron, Obama , les Clintons, Joe Biden, E. WARREN ,Pélosi , Trudeau , Merkel, la famille royale britannique, la belge, idem Espagne ? Il faut relire le carnet noir d’Epstein pour vérifier , le pape François , les cardinaux etc ..,
Ils sont liés par la même soif inextinguible d’argent et de pouvoir.
C’est Sade en action .
Par la haine aussi, la haine de ce qui est beau, la haine de ce qui est juste, la haine de la liberté des autres.
La peur de la pensée des autres.
Leur presse , d’ailleurs , dégouline de haine envers nous, envers la vie.
Parmi eux, des hommes et des femmes s’attaquent aux enfants dans un délire collectif.
Ce n’est pas un complot , c’est une union financière contre les peuples.
Elle est sous nos yeux . Certains , comme Attali ou BHL, parlent. Ou Macron, à sa façon.
Depuis des générations , l’EN est détruite de l’intérieur.
Pierre par pierre.
Des enseignants sont recrutés avec des 4,5/20 de moyenne.
On leur demande plus de faire entrer les LGBT Q etc … pour apprendre l’ejaculation aux gosses de 3 ans, que le calcul ou la lecture, encore moins l’Histoire , d’ailleurs, qu’en savent-ils eux-mêmes ?
Il n’y aura que le privé à des tarifs inabordables pour le vulgus pécule.
La culture sera bien réservée à une élite auto-proclamée.
Vulgus pecum, pardon pour la coquille
Sur ce sujet il suffit de regarder PISA.La France a disparu des 20 premiers.(Australien enseignant en Asie)
Les “Club des Cinq” des années 60 avaient un excellent niveau de français, bien qu’édités en Bibliothèque Rose.
A ne pas comparer aux “Oui Oui” qui étaient des Bibliothèque Mini Rose, autrement plus facile à lire.
Analyse remarquable et tellement juste ! Voici LE constat qui permet de prévoir l’effondrement de la France. Elle tient encore debout par les acquis des “vieilles” générations. Dès qu’elles seront parties ou hors circuit, que restera-t-il d’un pays dont l’écrasante majorité sera semi-analphabète ? Une élite performante se montrera incapable de tenir un tel pays, la démagogie fera son oeuvre et suscitera des chefs à la mesure de ces foules décérébrées. Commencera alors une longue nuit.
J’ai été confronté comme tous à cette question au milieu des années 90 avec ma fille et d’autant plus que j’étais l’époux d’une enseignante aujourd’hui décédée. Quand j’ai vu le niveau dramatique de ce qu’on enseignait à mon enfant : – Dis-moi, Henri IV c’était avant ou après la guerre d’Algérie ? – Euh… , j’ai décidé de faire l’école parallèle. Je savais que l’entreprise de destruction de l’Education Nationale était parfaitement délibérée. Les causes en étaient multiples : manipulation plus aisée du peuple, intégration plus facile des immigrés (croyait-on !), baisse des coûts (un redoublement coûte cher), pas de politique de niveau donc inégalitaire (dixit Ségolène Royal en 1997 qui mettait ses enfants dans le privé, comme Martine Aubry) etc. Il était donc hors de question d’obéir au système socialiste d’une hypocrisie sans nom. Je n’ai jamais érigé l’ignorance en valeur, sous quelque forme que ce soit, et pour avoir côtoyé des énarques, je ne tiens pas leurs décisions en haute estime. Nous nous sommes donc dotés des vieux ouvrages, manuels antiques qui nous avaient permis de nous instruire, et la campagne, avec humour, a commencé, au grand plaisir, de dois le dire, de l’enfant. Dictée de 4-5 lignes tous les soirs pendant la préparation du dîner. Ce fut un enseignement parallèle complet. Lourd à assumer et pas à la portée de tout le monde, je le reconnais. Ma fille était privilégiée, mais c’est la loterie de la vie d’avoir un papa qui ne s’en laisse pas conter. J’assurais les maths, le français et l’histoire, sa mère le français, l’anglais et la géo. Impasse (hélas !) sur le latin et le grec. Ma fille a décroché un doctorat en neurosciences avec la plus haute note, puis est partie à l’étranger où elle a créé une famille en poursuivant ses recherches. Je l’ai félicitée le jour de son départ à l’étranger en post-doc. Avec une grosse émotion car sa mère n’était plus là. Je ne pardonnerai jamais à ceux qui nous ont imposé cela. Jamais.
Que ceux qui me lisent et sont dans les situations de ce type, méditent ces lignes et retroussent leurs manches pour sauver leurs enfants. Il y a encore quelques écoles privées où on travaille. Ne croyez RIEN, mais RIEN, de l’enfumage organisé, les articles du Monde et autres salades sur le pédagogisme. Des politiques criminels ont organisé sciemment cette destruction, mais ont mis leurs enfants dans le privé. Sachez que dans les prépas lettres de haut niveau parisiennes, c’était encore le cas en 2005-2006, on demandait aux jeunes de se mettre à niveau en travaillant à fond le vieux Malet-Isaac de la 6° au bac, le Bled pour l’orthographe, et le Lagarde et Michard ! Il faut bien un jour que la démagogie cesse, et que les équations pour construire un pont soient justes, que la grammaire soit connue pour construire une phrase qui tienne debout.
J’en terminerai, en m’excusant d’avoir été long, par une phrase de Hugo adressée à d’autres politiques désireux de limiter l’instruction publique destinée aux enfants du peuple : “Si le cerveau de l’humanité était là, devant vous, vous y feriez des ratures !”
Merci Siloë pour votre témoignage auquel j’adhère totalement. J ‘agis avec mes enfants comme vous avez agi avec votre fille. Les miens sont dans le privé, donc le niveau est bon, mais ils ne sont pas épargnés par la corruption idéologique qui s’infiltre partout, en EMC où la lutte contre les discriminations débouche sur une ode aux migrants ; en géographie où il est dit précisément que nous sommes tous des migrants ; en histoire où la repentance blanche occidentale est en filigrane, l’islam édulcoré et que l’approche délégitime les grands hommes au profit d’un narratif sur les luttes des minorités ; en SVT sur le réchauffement climatique dans une lecture exclusivement pro GIEC et sur l’avortement présentée comme avancée sociétale etc.
A chaque instant, je reconstruis ce que l’idéologie tente de déconstruire dans la tête de mes enfants. Je suis régulièrement en désaccord avec les professeurs sui, même dans le privé, sont désormais acquis au progressisme. Si nous ne sommes pas dans un État totalitaire, nous en avons fortement les stigmates !
@ Siloë
Merci – vous ne savez pas le plaisir que peut procurer la lecture fluide d’un texte sans être forcé par les fautes de vocabulaire, grammaire et orthographe de revenir plusieurs fois en arrière pour comprendre ce qu’a voulu dire l’auteur.
L’école parallèle que vous avez instituée pour sauver votre enfant de l’abrutissement imposé par l’Education nationale est en effet la seule solution. En Amérique, cela s’appelle ‘home schooling’ (enseignement à domicile) et c’est de plus en plus répandu. Certains Etats financent également des programmes de ‘school vouchers’, c’est à dire des bons de crédit à déduire des frais d’enseignement dans des écoles privées qui permettent aux parents d’avoir le choix entre enseignement d’Etat et enseignement privé.
Bien entendu, les politiciens gauchistes sont farouchement opposés à ce choix.
Le dessin …………vous avez vu un prof avec une cravate , ils sont tous en tenue de zadistes , déglingues quoi !!!!
Le dessin humoristique en tête d’article est démonstratif : j’ai mis 30 secondes à identifier et comprendre le mot “dégenré”, mon cerveau s’obstinait à y voir une coquille et à lire “dégénéré”.
Ce n’est pas une histoire que j’invente pour amener une moquerie, c’est la pure vérité
Normal, jusqu’à preuve du contraire, dégenré n’existe pas dans le dico français. Et ça ne veut rien dire. Ce n’est pas parce qu’on invente des mots qu’ils correspondent à quelque chose.
____
A cet égard, les délires gauchistes rappellent furieusement les élucubrations de la scolastique et de l’aristotélisme médiéval. Je cite le philosophe Louis Rougier :
«[…] beaucoup de pseudo-problèmes sont issus de notre
tendance à hypostasier nos concepts et à prendre pour réelles les distinctions
de notre esprit .
La scolastique ne repose pas seulement sur un pseudo-problème.
En faisant sienne l’ontologie d’Aristote, elle a accrédité
une mentalité qui n’a pas de prise sur le réel, qui tient pour légitimes
certaines illusions structurelles de notre esprit : notre tendance à
réaliser [=croire en l’existence matérielle de] nos concepts et à réifier
toutes choses. En établissant que cette mentalité était substantiellement
liée au dogme révélé, elle a menacé, pendant mille ans, de fourvoyer
l’esprit humain dans une impasse sans issue, lui faisant
manquer sa chance la plus grande : l’étude scientifique de
l’univers et l’amélioration continue, grâce à la science, de la
condition humaine.
[…]
Pendant des siècles, Byzantins, Syriens, Juifs, Arabes, Latins
d’Occident apprirent dans la même logique la même ontologie
rudimentaire, […] créant une mentalité commune qui consiste
à tirer la structure du réel de l’analyse du langage, à raisonner
sur des concepts au lieu d’observer des faits d’expérience, à tenir
pour adéquat le morcellement conceptuel que la pensée discursive
fait subir aux choses en expliquant le monde en termes d’essences, de
propres, de substances et d’accidents. »
Comme le disait plus simplement Aristote, « une définition n’implique jamais l’existence de ce que l’on définit »
Écrire… comme vous y allez! Aujourd’hui ils ne savent même plus lire. Ils ne comprennent souvent même pas un texte simple (dixit les tests des études de niveau). Et ne parlons pas de l’ironie, du second degré, des antiphrases… tout est bêtement pris au degré 0.