Sur Facebook, Scott Jacobs, fondateur de JewTube, et ami dans le monde réel, m’a invité à rejoindre le “Groupe consultatif sur les pleurnicheurs et les gémisseurs”.
En lisant l’introduction du groupe, un souvenir d’adolescent m’est revenu, l’expérience d’une bande d’adultes, clients du ClubMed, qui se sont moqués de moi lorsque je leur ai raconté ce que je voulais faire de ma vie. J’avais 17 ans. Ils avaient la quarantaine, ils étaient cadres, entrepreneurs, professeurs, ils étaient mariés et avaient des enfants. Ils avaient l’expérience, ils connaissaient la vie. j’avais mes rêves…
Scott Jacobs pose une question :
“Qu’est-ce qui vous tracasse, aujourd’hui ? Partager vos frustrations et vos plaintes – et les solutions aux problèmes des autres.
Voici ma réponse :
“Je me suis inscrit à ce groupe parce que tu m’as invité, et je suis heureux de m’y conformer, mais je n’ai pas ma place ici : Je ne me plains pas, presque jamais. Je n’ai aucune frustration, presque aucune. Rien ne m’embête. Je suis une personne heureuse parce que j’ai pris ma vie en main quand j’avais 17 ans, j’ai tiré un bon numéro au loto de l’ADN, et j’ai eu de la chance dans ma vie.
J’ai très tôt rêvé de la façon dont je voulais gérer ma vie, et je peux dire que ma vision était solide.
Je suis resté fidèle à ma vision. J’ai vécu conformément à mes rêves.
C’était une suite de bonnes idées qui s’est avérée réaliste, même quand les adultes se moquaient de moi et me disaient que j’étais utopique.
Pour moi la vie va commencer
A 17 ans pendant la seconde moitié du 20e siècle, que sait-on de la vie ? Rien ou presque. On est idéaliste. On commence à rêver de ce qu’on veut faire plus tard. Un jour, à l’âge de 50 ans, on se regarde dans une glace et on se dit : “qu’est ce que j’ai fait de ma vie, je l’ai gâchée. Que sont devenus mes rêves d’adolescent ?”. Alors on s’achète un pantalon en cuir noir, des bottes Santiag et une chemise rouge, une Porsche si on en a les moyens ou une Harley-Davidson d’occasion. Ca s’appelle “la crise de la cinquantaine”. Après la crise d’adolescence…
Je n’ai pas eu de crise de la cinquantaine. Je n’ai pas eu de crise du tout. Lorsque je me regarde dans la glace, je vois quelqu’un qui a mis en pratique ses rêves d’adolescent.
Le ClubMed
Lycéen, je faisais un petit boulot pendant les vacances, j’avais été embauché comme DJ par la discothèque à la mode de Val d’Isère. J’étais le roi – du moins c’est ainsi que je me voyais : par mes choix musicaux, c’est moi qui mettais la bonne ambiance et permettais aux gens de passer une bonne soirée. J’aimais ça, apporter de la joie et offrir un bon moment aux clients qui dansaient. Déjà à l’époque – nous sommes au début des années 70 – le DJ était une star, un statut ridicule et totalement immérité qui m’amusait beaucoup (et flattait mon jeune ego).
Un groupe d’habitués, qui était en vacances au ClubMed voisin, m’invita à venir prendre le thé avec eux après le ski.
Je me retrouvais là, dans le cossu salon de l’hôtel, près de la cheminée, accueilli par ces couples souriants et décontractés dans leurs pulls à col roulé. La discussion allait bon train, tout le monde refaisait le monde. Quand quelqu’un se tourna vers moi et me posa la question : “et toi, qu’est ce que tu veux faire dans la vie, tu veux être DJ ?”
J’avais la réponse, car à 17 ans, j’étais un garçon trop sérieux pour laisser au hasard les choses de la vie.
“Je ne veux pas perdre ma vie pour la gagner” dis-je d’un trait, une phrase qui n’était évidemment pas de moi, mais que j’avais faite mienne. “Je veux vivre de mes passions” ajoutais-je, déclenchant un bon et franc rire de mes hôtes.
“Mon pauvre garçon, la vie, ça ne marche pas comme ça, on ne fait pas ce qu’on veut, et on ne vit certainement pas de ses passions”, m’expliqua celui qui m’avait posé la question.
Je n’eus pas le loisir de développer, tout le monde acquiesça et me dit que j’étais un doux rêveur, et qu’à mon âge, c’était normal d’avoir des rêves, et que la réalité me rattraperait. Puis la conversation dériva sur d’autres sujets.
Je ne sais pas si certaines de ces personnes me lisent, et si elles se souviennent de ce DJ blond aux cheveux longs à Val d’Isère, qui passa ce jour-là pour un doux dingue, un utopiste comme on peut l’être à cet âge.
Je ne les ai pas écoutés.
Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’à l’âge de 17 ans, parallèlement à mes études, j’avais déjà créé trois auto-entreprises, et je m’étais prouvé à moi-même que je pouvais avoir confiance en moi : j’étais capable de réussir.
Je m’en suis tenu à mes objectifs.
J’en avais d’autres d’ailleurs, qui auraient déclenché des fous rires encore plus francs : j’avais décidé que je voulais être mon propre patron parce que je ne suis pas fait pour obéir à des ordres. J’avais décidé que je choisirais un métier qui ne m’oblige pas à porter un costume-cravate parce qu’à l’époque, je n’aimais pas le costume-cravate. Et je voulais un métier qui me permette de me lever tard parce que je n’étais pas matinal mais du soir.
Je m’en suis donc tenu à mes objectifs.
Et j’ai gagné.
J’avais deux passions : l’art moderne et la musique et au travers d’elle, la Hi-fi.
Grand collectionneur depuis l’âge de 12 ans, ayant fréquenté la salle des ventes de Drouot, j’ai d’abord cherché à être commissaire priseur, un métier parfait pour approcher la peinture. Hélas, à l’époque, la profession n’acceptait pas les juifs. J’ai rencontré Maurice Rheims, qui me dit qu’il m’aurait bien accepté mais qu’il prenait sa retraite, et j’avais une recommandation avec maître Blache, à Versailles, qui eut la mauvaise idée de casser sa pipe au mauvais moment. Je ne réussis pas à trouver un seul commissaire-priseur pour me prendre en stage, obligatoire.
Alors je me suis tourné vers mon autre passion, ai créé Hifissimo, écrit pour Charlie Hebdo, entre autres. J’avais 23 ans. J’ai ainsi passé presque trois décennies à ne pas travailler : j’ai vécu de ma passion, et lorsqu’on est passionné, on n’a pas l’impression de travailler.
Lorsque j’ai finalement arrêté, la suite a été conforme à mes rêves. Je vis toujours mes passions. J’ai commencé ma vie avec l’écriture. Dans la Hi-fi, j’ai été le premier, sur internet, à écrire des critiques. Je continue à écrire. J’adore ça. Je me sens toujours comme un roi : j’apporte chaque jour à mes lecteurs ma contribution à leur air pur du matin.
Aux jeunes générations qui me lisent : découvrez vos passions. Apprenez à vous connaître. Vivez vos rêves. The sky the limit : n’ayez pas peur de vous lancer si vous vous en sentez le goût.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Tiens, Monsieur Grumberg, j’ai une bonne nouvelle pour vous, tous les Juifs et ceux qui les apprécient:
https://www.rtl.be/info/monde/economie/belgique-alost-retire-son-carnaval-accuse-d-antisemitisme-du-patrimoine-de-l-unesco-1178124.aspx
Le bien finit toujours par l’emporter. Le problème, c’est qu’en attendant il faille subir la connerie. Enfin, voilà, je crois que c’est une bonne nouvelle dont on avait bien besoin !
Excellente philosophie de la vie.
Vous avez raison, lorsqu’on vit de sa passion, on a pas l’impression de travailler.
Le fils d’un ami est passionné de cirque depuis tout petit. Il a fait l’école du Cirque. Très doué pour le relationnel , il a fait les gros clubs et boîtes, Île Maurice , St Trop, Paris, a ramassé un capital.
Puis, Thaïlande. Il a monté une fabrique , dessiné des modèles et vente dans les clubs et hôtels huppés St Trop, Cannes.
Simultanément, le gamin travaillant 14h/jour, pour se vider la tête , rafting et boxe thaï.
Puis, avec son carnet d’adresses de ouf, il monte une boîte de location de voitures, bateaux , pour les touristes, motos , il s’est associé pour l’achat des bateaux et il prospère .
En même temps, il a ouvert un restaurant , cuisine italienne.
Il a épousé une fille du cru, un joli bébé .
Il doit avoir dans les 27 ans et n’a toujours fait que ce qu’il aime.
Il y a 3/4 ans, gros pépin de santé , en partie paralysé , à force de volonté , il s’en est sorti et a repris toutes ses activités et la boxe .
Faire ce qu’on aime apporte une force de résistance , une rage de vivre, aucun obstacle n’est insurmontable.
Vos deux parcours se ressemblent.
Bravo à vous.
Excellent ! Merci de partager ces impressions intimes. Mais vous parlez à quelqu’un qui a le sentiment d’avoir raté tout, partout et complètement. Un peu à cause des autres, mais surtout à cause de lui-même. Le problème, c’est que j’ai voulu tout faire et suis un perpétuel insatisfait. Mes passions vont à la géologie, à la musique baroque et au rock tout court même hard en passant par le jazz, à la peinture (sauf moderne), aux icones, à la politique, à l’économie, à la science, au cinéma, aux religions, à le sculpture, à l’architecture, à l’histoire, aux beaux livres. Je vous dis, j’ai voulu tout faire, de prêtre à chirurgien en passant par mineur de fond (pour trouver des fossiles), de journaliste à professeur (pour apprendre aux autres à apprendre et à s’intéresser à quelque chose) en passant par conducteur de train, gendarme et avocat. Je vous dis pas la tête de ma mère quand j’ai dit que je voulais être éboueur (pour trouver des trucs intéressants dans les affaires des autres). J’ai voulu tout faire, mais au contraire de vous je n’ai jamais rien créé. Ceci dit, on se ressemble concernant le fait de travailler et recevoir des ordres. Ca n’a jamais été possible, sauf quand il y avait trop de pognon à la clé (pas toujours moyen de faire autrement), mais ça casse toujours à un moment donné, le naturel revenant à Mach 3. Les autres, ceux qui me connaissent, voient en moi une belle réussite, vu mes origines sociales. Pour arriver à ce que je voudrais, il me faudrait vivre au moins jusqu’à 200 ans. Vous avez de la chance car vous avez, à vous lire en tout cas, le sens de l’accomplissement et de la réalisation personnelles. J’ai l’impression que cela n’est pas pour moi. Vous avez réussi. Peu, je crois, ont cette chance. Merci pour ce partage.
Cher Patrick Boulechitey, vous êtes tout sauf Patrick Boulechite.
Si je partage de temps en temps ces moments de vie, c’est parce que je ressens que de publier des opinions ne serait pas une œuvre totalement aboutie sans révéler un peu de qui l’on est.
Merci Monsieur. J’ai beaucoup appris de vous et de ce site. Et ça, c’est une grande chance !
Bravo JPG 🙂
Cela dit, sans une photo (je suis sûr que vous en avez gardé au moins une) de “ce DJ blond aux cheveux longs à Val d’Isère,” cet article est incomplet…
🙂
👍
“A l’époque, la profession n’acceptait pas les Juifs”. Je tombe des nues, vous avez grandi sous Vichy ???? J’ai raté un épisode…
Moi, j’ai toujours su ce que je ne voulais pas, mais pas ce que je voulais…du coup, ce fut plus compliqué…
Parce que vous vous imaginez qu’il faille remonter aussi loin que Vichy, et que l’antisémitisme a disparu quand De Gaulle et les cocos ont “sauvé la France” ?
Grand naïve, dans les années 80-90, certains golfs de France refusaient encore les juifs…
L’antisémitisme non mais les lois de Vichy ?
Dans ma copropriété qui date du 19ème siècle, le syndic s’est rendu compte que des articles sur des interdictions faites aux Juifs figuraient dans les actes. Témoignages insupportables mais inapplicables devant la loi heureusement.
Alors, éclairez nous sur les golfs ou autres qui appliquaient de tels interdits, cela m’est effectivement inconnu (ne confondez pas trop vite la naïveté et l’humilité de ne pas savoir).
@Fleur de Lys, ce que vous avez raté, parce que je ne l’ai pas développé, c’est qu’avant de chercher un stage chez un commissaire priseur, je me suis renseigné auprès d’amis collectionneurs et d’un marchand de tableau célèbre situé près du Musée Jacquemart André : on ne frappait pas aux portes, anonymement, pour demander un stage, et il n’y avait pas de petites annonces : on était recommandé, et je n’ai eu aucune recommandation. Les deux amis m’ont dit à l’époque que la profession était hostile à l’idée d’accueillir des juifs parmi elle. Ce n’était pas une loi de la République, mais une règle non écrite.
J’ajoute que pour être commissaire priseur, il fallait trois conditions : être licencié en droit, faire un stage d’un an chez un commissaire priseur, et racheter une charge – on ne pouvait pas s’installer comme ça et ouvrir. Et une charge coûtait très très cher, 1 million de francs. Par chance, mon père était prêt à le financer.
@ JPG
Merci pour votre réponse. Effectivement, j’ai pris votre phrase au pied de la lettre, pensant loi et institution, quand il s’agissait en réalité de bien (tristes) mentalités restant en usage. Je suis sincèrement désolée pour vous. On a perdu un commissaire priseur mais on a gagné un journaliste.
Bonjour Mr Grumberg,
En lisant le déroulé de votre parcours de vie, la façon dont vous le décrivez et le ressentiez (ressentez aussi) – Il m’est revenu à l’esprit un texte de Ken Mc Millen, devenu célèbre, parce qu’il a été lu par Charlie Chaplin.
Vous pourriez vous demander quel en est le rapprochement puisque le but n’est pas tout à fait identique, quoi que…?
À savoir : un retour sur soi-même, ce que l’on est devenu en rapport de ce que l’on a vécu volontairement ou non… Et désiré être.
Ce qu’il y a de commun avec le texte lu par Chaplin édité sous le titre « When I Loved Myself Enough », c’est que dans les deux cas, il s’agit d’un constat de personnes faisant une sorte de bilan de leur vie.
Je vais déposer le texte, mais avant je voudrais signaler que venant de Chaplin qui a démontré une lucidité assez remarquable dans sa vie, le message me paraît assez démagogique quand votre propre conclusion est sage et judicieuse.
Il faut dire qu’avec le temps, même un Mr comme Chaplin, pouvait être moins désabusé (bien que l’on sache avec ses films qu’il n’a guère fait l’autruche) qu’à notre époque, où le pire est possible, dans un monde qui n’a plus de repères, excepté les totalitaires de tous bords qui nous font passer pour réel des aberrations les plus ahurissantes les unes que les autres… Et cela n’en finit pas de dériver !
Voici le texte :
LE JOUR OÙ JE ME SUIS AIMÉ POUR DE VRAI…
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente,
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue
à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation,
ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien
que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts,
et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire :
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour-propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, j’appelle ça simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
Elle devient un allié très précieux.
Charlie Chaplin
Texte de Ken Mc Millen, lu par Charlie Chaplin
Bonne fin de journée,
Aline Un grand MERCI pour ce texte que je ne connaissais pas et qui est quasi “nécessaire” à la survie dans le contexte actuel. Pour un exemple de vie réussie.
@Chris83
Merci à vous d’avoir eu la patience de lire mon commentaire et j’espère d’avoir compris, qu’il n’était pas hors sujet…Bien au contraire, simplement mon apport se voulait aller dans le sens des confidences de Mr Grumberg, en abordant le sujet y apportant un autre éclairage.
Bonne journée,
Mr Grumberg,
Après réflexion, un soudain éclaircissement me fait comprendre que Chaplin ne s’est pas montré si démagogique.
Alors que je connais ce texte depuis longtemps, et que j’avais cette impression… Au point que j’en avais fait une réponse rimée, point par point… Aujourd’hui après votre post, je viens de comprendre :
Vous êtes à un âge mature mais encore relativement jeune.
Tandis que lorsque Charlin avait lu ce texte, il était sans doute arrivé bien plus loin dans sa vie et son expérience…Le relativisme se développant avec l’âge, il est sans doute normal qu’il soit arrivé à être plus résilient ?
Oui, j’avoue que je le contredisais, ce texte, en relevant qu’il venait d’une personne qui était à l’aise dans la vie et qui ne subissait pas les affres des gens au milieu des guerres, les difficultés de personnes dans la précarité, d’êtres dans une telle détresse, qu’ils n’avaient pas le temps d’intellectualiser pour savoir si c’était le moment de savoir s’ils devaient soi-même, ou non.
Voilà, juste une réflexion….
Je ne comprends pas…
Si mon dépôt de commentaire précédent n’est pas accepté, (raison qui serait inexplicable, mais je m’incline)…
Il devient donc tout à fait saugrenu de faire paraître le commentaire ci-dessus.
Je vous serais reconnaissante de le faire disparaître. Merci.
Excellent, vous avez su rebondir. Et avoir plusieurs passions aide à changer de voie.
Mais tous n’ont pas cette chance. La fille d’une amie a échoué 2 fois à très peu de points et de 2 places (la 2eme fois) , au concours de médecine. Aujourd’hui la France manque de médecins. Et aux urgences , il est fréquent de “tomber” sur un médecin qui ne parle même pas français ! Ou à l’hôpital sur un médecin ayant un diplôme (vrai ou faux) d’une université syrienne, libanaise ou autre.
Elle s’est rabattue brillamment sur une carrière d’avocate internationale. Mais je suis sûr qu’elle doit avoir un pincement au coeur lorsqu’elle entend les nouvelles concernant la profession médicale en France.
Beaucoup de jeunes autour de moi quittent la France pour réaliser leurs rêves …..
Quel gâchis !
Dommage que vous n’ ayez pas connu Guy Loudmer, un commissaire-priseur talentueux , compétent , qui a dominé son époque et a fait enrager les antisémites de cette corporation . Mais “Hifissimmo ” c’ est un très beau parcours .
J’ai assisté à plusieurs ventes de Loudmer. Mais je ne le connaissais pas personnellement.
La complainte du vétéran au moi je 😉
Hier était un environnement économique moins globalisé et moins normatif.
La voiture se conduisait même sans assurances, même sans permis, même sans contrôle technique … La vieille voiture sortait de la grange du grand-père le temps d’une escapade.
Aujourd’hui, les jeunes sont soumis à des instructions de dossier, des certifications de ceci et de cela, des autorisations, des soumissions. Un gamin de 17 ans ne peut même pas travailler (légalement pour la France) sans être affligé d’un numéro de S.S. Ce fameux numéro ne peut lui être octroyé que si une bonne âme dans une entreprise le prend et en fait la demande …
Pour constituer une entreprise (je reste sur le cas français, mais en Europe c’est idem), il faut une domiciliation avec une multitude d’autorisation, les émancipations ou tutelles … et aussi les certifications professionnelles ou le fameux stage CCI ou CM, etc. Le numéro de siret doit correspondre exactement à l’activité.
Patati-patata
Le gamin d’aujourd’hui, à 17 ans, si il n’est pas juriste, il va peiner …
C’était une autre époque où l’amour se faisait sans préservatif et dans la joie. Aujourd’hui, avec un amoureux, on lui demande ses tests sérologiques, sa situation sociale, etc ; puis le jeune couple doit avoir les moyens d’acheter les préservatifs … etc.
Maintenant, si une personne de confession Juive achète une porsche (l’un des meilleurs symboles nazi !!! ferdinand porsche a été l’auteur des techniques industrielles des chambres à gaz, gradn pote d’hitler, avec ses potes IG faber, bayer, thyssen et companies), c’est que cette personne est crétine et sans respect pour la mémoire de ses aïeux !!!
Pour nous qui avons eu de la chance, il faut produire des témoignages intelligents pour expliquer aux jeunes générations comment se rendre libre, autonome, endurant (si un échec survient), cultivé des schémas juridiques internationaux, cultivé des méandres des comportements humains, cultivé des joies et des réussites humaines, cultivé des outils contre la spoliation fiscale et juridique (restriction de la propriété et de la liberté physique), cultivé de la capacité de compréhension de l’information, cultivé de politique (car la politique influence constamment l’environnement de vie de l’individu), cultivé des mensonges des politiciens (en 1936, tous les Juifs et tous les autres, pensaient que la France était un pays de droit ; jamais quiconque n’aurait pensé que l’extradition de masse aurait lieu – vers l’allemagne, la pologne, etc – au déni des lois françaises ; jamais quiconque aurait pensé que son voisin, que son préposé fonctionnaire d’Etat deviendrait son délateur, son assassin par procuration).
Il faut expliquer aux jeunes les mécanismes sans les enterrer sous des valeurs qui n’existent pas. Nous nous sommes créés un monde prostitutionnel et cleptocratique.
Le travail appauvrit alors que le capital enrichit. Cela est la base compréhensive pour développer, sauf changement contextuel majeur, une fondation vers la réussite.
Il faut s’installer juridiquement là où l’entreprenariat est bien accueilli, là où le seed-capital n’est pas gelé.
Il faut tenter de transformer rapidement son travail en capital car le revenu du capital est peu spolié tandis que le revenu du travail est confiscatoire.
Pareillement, la pseudo propriété d’une ou plusieurs bicoques rend l’individu sédentaire, enchainé à un lieu, à un contexte, par la dette.
Arrêtons les balivernes à l’encontre des jeunes !
Bill Gates a réussi et c’est bien car il a créé un concept mais Maman était tout de même VP chez IBM (numéro mondial de l’informatique et concurrent de Bull) et Papa avait une réussite professionnelle. Cela aide à donner un coup de booster dans le garage …
Nous devons offrir des témoignages qualitatifs, pédagogiques aux jeunes générations !
Et, surtout, quand cela nous est possible, les accompagner, les aider, les financer dans leurs projets !!!
Acheter 6 appartements pour les louer bien au-dessus de leurs vraies valeurs dans un état 1980, c’est être un vieux con ! Investir dans les projets des jeunes, c’est tendre la main pour leur donner un avenir !
Acheter 4 porsche sur son entreprise, c’est être un vieux con ! Accueillir et apprendre à des apprentis, des stagiaires, c’est tendre la main pour leur donner un avenir !
Connaître untel, aller dans les gala et entretenir un carnet d’adresses à 60 ans, c’est être un vieux con ! Analyser les projets de jeunes générations, ouvrir son carnet d’adresses, c’est tendre la main pour leur donner un avenir !
Vous ne prendrez jamais de risque avec les jeunes générations ; tout ce que vous investirez, ira forcément pour leurs avenirs (que l’expérience soit réussie ou périlleuse).
L’altruisme et la transmission, c’est l’un des enseignements du Talmud.
Bravo !
C’est la meilleure photo de vous jamais publiée, cher Jean-Patrick. Elle figure désormais parmi celles qui décorent mon bureau. En attendant celle du “DJ blond aux cheveux longs”.
Atikva Vous avez raison c’est une belle photo, un nouveau “look”. Bien que je n’aime pas trop les expressions trop médiatiques look scoop etc…
Pour “D.ieu créa le fruit pas les pommes” votre commentaire est tout à fait juste et me touche particulièrement car j’ai 74 ans et je vois autour de moi des jeunes qui “entassent” et ne vivent pas! pas besoin d’être vieux pour ça! Capital perdu alors qu’il y a tant à faire…
Jean-Patrick,
My son Son-in-Law would say: “Pretty cool Dude ! Pretty Cool.”
I think you’re a pretty cool Dude J.P.. Keep fighting the good fight. (Now, you know you have to show us that picture, right ?)
O.
Right 😉
est ce que devoir travailler pour gagner quelques sous en début de carrière ouvre l’intellect?
en tout cas au stade où vous êtes aujourd’hui, vous nous enrichissez de vos réflexions écrites (sur dreuz) ou vidéo sur golnadel tv
merci
@patphil : tout travail ouvre l’intellect ! Le travail est la chose la plus noble et naturelle de l’homme. Par le travail, l’homme nourrit son sens de l’utile et du respect de soi, il améliore son savoir-faire, le place dans la société, et tout cela contribue à une plus grande ouverture.
Au cours de ma très jeune vie, j’ai constaté un point vital : on devient vraiment bon seulement quand on fait ce à quoi on est bon.
Et, si certains sont des bons-à-rien, d’autres sont des bons-à-tout…
D.ieu créa les fruits, pas les pommes, que vous soyiez une fille ou un garçon, je vous aime !
Oui oui,
Tout est dans la TORA et le Talmud. “Or Ha
goyim”🎵🎵🎵
Ils commencent par un “Beit” et finissent par un “Lamed” et cela donne ( et sonne) le mot Coeur( Lev ) !
Votre article m’amène à une autre réflexion.
L’ascenseur social est en panne, parait-il, en France ?
Il est vrai qu’il est de couleur rouge vif, est vétuste et ne fonctionne pas les jours de grève. Son nom est “éducation nationale”.
Ceci dit, lorsqu’il fonctionnait un peu mieux, certains préféraient prolonger la récré.
Une amie d’origine maghrébine a très bien réussie grâce à ce vieil ascenseur mais ses 7 frères et soeurs ont tous préférés jouer dans la cour de la victimisation pour les plus sympas, dans celle des trafics en tous genres pour certains et même dans celle du salafisme pour une partie.
L’ascenseur social aussi vétuste qu’il soit, n’élève que ceux qui veulent bien l’emprunter.
Très agréable moment passé à la lecture des confidences de JPG et de la suite de commentaires suscités en réponse à ces confidences : Dreuz confirme la dimension chaleureuse de sa production quotidienne et son aptitude à générer l’optimisme envers et contre la désespérante actualité ambiante…Merci beaucoup.
M. JP GRUMBERG, comme vous avez raison de prouver, par votre propre chemin de vie, que l’on peut concrétiser ses rêves !
Cette jeune génération à qui on ne propose aucun modèle de grandeur et de courage, aucun “Grand Homme”, aucun espoir de se dépasser et d’accomplir une grande chose, trouvera dans votre témoignage et vos écrits, un peu de cette foi pour vivre la vie que l’on désire, un peu de cette candeur qui permet la spontanéité qu’est la vie, un peu de cette imagination pour faire quelque chose de différent, un peu un modèle à suivre ou du moins, sur lequel s’appuyer pour se dire : “pourquoi pas moi aussi”.
Dans tout cela, texte et contexte et commentaires, il n’y a pas le moindre soupçon, la moindre allusion à la notion de chance, de concours de circonstances. C’est très beau très enthousiassemant, pour ne pas dire très “conte-de-fée”.