Publié par Dreuz Info le 3 décembre 2019

En 2013, l’ambassadrice du Népal a Doha Maya Kumari Sharma déclarait que le Qatar était une prison a ciel ouvert.

Depuis rien n’a changé et tout a empiré.

Le Tunisien Fakhri Landolsi (26 ans) est condamné à mort au Qatar 

Yves Pendeliau , prisonnier du Qatar

Au Qatar, les règles et lois sont écrites mais restent à la libre application de ceux qui peuvent abuser de leur pouvoir et régissent la vie des travailleurs étrangers comme bon leur semble, employeurs, justice,etc.

Au Qatar les expatriés ont des devoirs mais n’ont que les droits que l’on veut bien leur accorder.

Le nom de ce système totalitaire est kafala.

C’est un moyen dictatorial par lequel le sponsor a droit de vie et de mort sur tous les expatriés placés sous son sponsoring, dont son associé, ses salariés, et bien d’autres, qu’il peut priver de liberté pour en faire ses esclaves sans avoir à se justifier.

La kafala est une institution islamiste a but d’extorsion par contrainte et vol de liberté : extorsion de fonds, extorsion de travail par esclavage, extorsion d’entreprises et de leurs comptes en banque, encaissements abusifs de chèques bancaires conduisant à la ruine de l’émetteur, etc.

Les bénéficiaires de la kafala sont les kafeels ; une fois qu’ils ont barboté tout ce qu’ils peuvent par la force, ils mettent leurs proies au secret en les faisant jeter dans des geôles surpeuplées et insalubres sans aucune forme de procès.

L’exit-permit :

Pour voyager hors du Qatar il faut y être autorisé par l’exit-permit, Sans ce document, impossible de franchir les frontières du pays.

L’exit-permit fait automatiquement de tout expatrié le prisonnier de son sponsor qui peut le priver de liberté pour l’éternité sans justification et sans être le moins du monde inquiété. Un entraîneur de football français est ainsi resté bloqué durant 6 ans au Qatar.

Le livre du Belge Jean-Philippe Bogaert, contraint de s’enfuir du Qatar sur un voilier de fortune en est l’exemple type.

Le travel ban :

C’est une interdiction de quitter le pays. Elle peut être associée à un crédit non remboursé, a une dette, ou comme moi mise en place par un juge complaisant, être sans recours possible car sans plainte associée. Rien n’est réclamé, ni argent ni quoi que soit. Le prisonnier est à l’entière disposition

Dans ce cas-là, on en revient la mise en esclavage et a l’extorsion par vol de liberté.

Tôt ou tard, vos services consulaires mis dans l’embarras feront pression sur vous pour que vous décidiez de vous présenter la corde au cou devant votre geôlier afin qu’il fasse ce qu’il veut de vous avec la bienveillante bénédiction de vos autorités.

S’il s’agit d’argent, il sera promis que votre liberté vous sera rendue si vous versez officieusement telle somme plus telle somme plus telle somme, etc…

Malheureusement pour vous les montants exigés seront toujours insuffisants, vous serez ainsi ruiné mais resterez débiteur et privé de liberté.

Constatant votre insolvabilité et votre inutilité, votre geôlier vous fera jeter en prison.

L’autre possibilité est de résister a l’absurde impasse imposée. Dans ce cas-là, vos propres autorités deviendront vos geôliers et tortionnaires (cas de Yves Pendeliau).

Le contrat de travail

Si vous êtes ingénieur ou technicien, en arrivant à Doha, votre employeur (dans la plupart des cas une agence) vous fera signer le contrat légal en arabe avec traduction dans une autre langue (trois exemplaires) en vous expliquant qu’il est purement administratif et sans valeur.

Un contrat bidon vous sera ensuite présenté, dans lequel l’employeur vous imposera ses diktats en violation d’un droit local du travail dont il se moque.

Quoi qu’il se passe, perte de salaire, contraintes abusives, licenciement, privation de visa résident, etc., vous n’aurez aucun recours.

Le procédé kafeel du non-objection certificate vous interdira de changer d’employeur.

La location de logement

Au Qatar et plus particulièrement à Doha, les tarifs des loyers sont exorbitants et peuvent parfois se compter en milliers d’euros (ou QR) mensuels.

Vous ne rencontrerez jamais les propriétaires qui sont Qataris, mais des intermédiaires étrangers dont la légalité n’est jamais démontrée.

Il vous sera expliqué que la durée minimum de la location est d’un an voire de deux ans, réglable d’avance par 12 ou 24 chèques, bien que ce procédé soit illicite.

Supposons que le loyer mensuel soit de 2000 euros, le montant total en chèques sera de 24000 ou de 48000 euros.

Celui au nom duquel vous aurez libellé les chèques aura tout loisir de les encaisser quand il voudra et en une seule fois.

Il peut renouveler l’opération autant de fois qu’il a de clients.

Une fois fortune amassée, il transférera les fonds vers son pays et quittera le Qatar.

Si vous êtes solvable, vous vous serez fait escroquer sans garantie d’être logé. Si vous n’êtes pas solvable, votre banque vous traduira en justice et vous imposera un travel ban.

Si vous continuez de rester insolvable, vous serez jeté en prison pour chèques sans provision.

La liste n’est pas exhaustive.

Yves Pendeliau

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