Publié par Jean-Patrick Grumberg le 8 décembre 2019

Voilà que maintenant, un homme peut devenir femme par simple déclaration d’intention. “Pouf pouf, j’suis pas un homme”. Même plus besoin d’opération.

C’est devenu la religion des cercles progressistes. Notre attirance sexuelle suivrait l’abstraction inventée du genre, et non la réalité du sexe biologique.

Certes, presque personne ne croit à ces bêtises, mais dans certains milieux, ça fait du bien de faire semblant (ou ça fait peur de dire autrement). Même ceux qui prétendent que c’est vrai n’y croient pas.

Des groupes de trans affirment maintenant qu’un homme peut devenir femme, et vice versa, par simple attestation verbale. Et leur exigence d’adhésion à cette fiction leur donne l’air solennel de parler de vie ou de mort.

“Tout homme devrait être libre d’inviter les autres à le considérer comme une femme sans craindre d’être victime de discrimination” disent-ils. C’est ainsi qu’ils affirment être protégés de la transphobie.

Dans ce cas, les autres devraient aussi avoir le droit de rejeter cette invitation.

Je parle d’invitation.

Quand un homme prétend être une femme, il invite les autres à faire comme si c’était vrai, comme si nous y croyions. En réalité, les transgenres ressemblent souvent bien plus aux sketches comico-morbides de Jack Lemon et Tony Curtis dans Certains l’aime chaud, qu’à des femmes gracieuses et délicates.

Face au désir d’illusion des transgenres, illusion d’identité entretenue par des facteurs idéologiques, nous acceptons tous l’invitation à faire semblant par courtoisie, car il serait vexant ou impoli de faire autrement, et nous ne voulons pas heurter les transgenres. Mais nous n’y croyons pas un seul instant.

Ce que nous voyons, ce sont des déguisements. Tragiques ou tristes pour l’état psychologique que nous pensons déceler, ou carrément ridicule comme ces transgenres barbus. Manque plus que du poil aux jambes écrasé par des collants.

Cela veut dire surtout que personne ne croit qu’un homme atteint de “dysphorie de genre” puisse devenir une femme. Nous n’aimons pas dire non à l’invitation de faire semblant, mais pas plus.

Tout homme devrait être libre d’inviter les autres à le considérer comme une femme sans craindre d’inviter à la violence, à la discrimination, à la moquerie, ou pire, la perte de ses droits fondamentaux et de sa dignité.

C’est ce que signifie être protégé de la transphobie, et c’est essentiel.

Mais notre dignité et nos droits fondamentaux existent aussi. Et ils nous donnent également le droit de rejeter cette sornette qu’un homme peut devenir femme. Par respect pour notre dignité intellectuelle, ou sans raison du tout. Lorsque le spasme et la panique sociale sur le genre aura pris fin, ces deux droits coexisteront.

Un autre droit demande à être restauré : celui de se payer la tête de qui on veut. Assez du monde des chochottes.

Il est intolérable que l’on ne puisse plus, aujourd’hui, se payer la tête des youpins, des couillons, des grenouilles de bénitier, des branques et des pétasses, des crouilles, des pédés, des gouines, des chinetoques et des bamboulas.

Conchita Wurst a tout à fait le droit d’inviter les autres à le considérer comme une sorte de transgenre cosmique et barbu du monde des VIP, quelque part entre un homme et une femme. Il ou elle ne sera ni la première, ni la dernière célébrité qui a décidé de se lancer dans des domaines à la mode ou mystiques. Ça vient avec le territoire, et j’ai beaucoup de respect pour les territoires. Mais l’autre chose qui va avec le territoire, c’est notre territoire, c’est-à-dire notre droit de nous marrer et de rire aux éclats.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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