Opposés à une résolution parlementaire sur l’antisionisme, 127 intellectuels juifs ont défendu la possibilité de critiquer Israël. L’avocat Gilles-William Goldnadel soutient, pour sa part, que le mouvement de défense de la Palestine est fréquemment prétexte à l’expression d’une haine contre les juifs.
La pétition publiée le 3 décembre dans Le Monde par «127 intellectuels juifs» qui ont tenté de s’opposer en vain à l’adoption d’une loi contre l’antisémitisme offre le grand avantage d’étudier les contradictions de l’antiracisme dévoyé et de la détestation d’Israël, qui sont inextricablement liés par le nœud névrotique de l’anti-occidentalisme.
Plusieurs évidences s’imposent cruellement.
L’aspect communautariste de la démarche. Pourquoi des intellectuels dont certains justifient l’antisionisme par l’universalisme ne signent-ils une tribune qu’entre juifs? Une seule réponse s’impose: pour tenter d’éviter le reproche d’antisémitisme. Comme si la détestation de soi n’existait pas parfois. Chez les juifs, le phénomène a été couramment observé depuis Théodor Lessing.
L’argument central des pétitionnaires, à savoir qu’on ne saurait confondre antisémitisme et antisionisme, est parfaitement justifié.
En sens inverse, je reconnais sans barguigner que l’argument central des pétitionnaires, à savoir qu’on ne saurait confondre antisémitisme et antisionisme, est parfaitement justifié.
Il suffit de relire L’élu, chef-d’œuvre de l’américain Chaïm Potok qui raconte le conflit entre un père rabbin antisioniste et son fils sioniste, peu avant la création de l’État d’Israël, pour s’en convaincre.
Sauf que nos pétitionnaires d’extrême gauche nous racontent des histoires. Contrairement à ce qu’ils essaient de faire croire, la résolution présentée par Sylvain Maillard – sans aucune valeur contraignante – se garde bien de vouloir réprimer, ne fût-ce que moralement, l’antisionisme intellectuel.
Comme le reconnaît au demeurant Le Monde,«le terme antisionisme est absent dans la loi controversée». La définition qui chagrine nos 127 intellectuels judaïques émane de la très placide Alliance Internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), et a été acceptée par l’Europe – dont on ignorait qu’elle fut vendue à Sion – et par de nombreux pays européens. Ainsi encore que l’écrit le journal vespéral: «la controverse vient des onze exemples qui précisent cette définition relativement vague dont l’une considère antisémite le traitement inégalitaire de l’État d’Israël à qui l’on demande d’adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre État démocratique».
Ainsi, dans la réalité, ce qui dérange très précisément ces contempteurs permanents d’Israël c’est qu’il ne soit plus autorisé, ne serait-ce que moralement, de traiter l’État Juif en Juif des États.
Impossible de faire entendre raison à des enchaînés à cette déraison. Ou de leur montrer plus crûment que les massacres de juifs en France l’ont été au nom d’un islamisme antisémite puisant largement sa haine complotiste dans la question palestinienne.
Mais cette déraison est, par essence, pétrie de contradictions.
S’opposeraient-ils à une déclaration contre la haine anti musulmane… sous prétexte qu’elle pourrait entraver la critique de l’Arabie Saoudite ?
Ainsi, et toujours selon Le Monde, «les opposants à cette définition craignent qu’elle ne soit instrumentalisée pour délégitimer la critique du gouvernement israélien…».
Voilà bien un argument circonstanciel et baroque quand il s’agit d’une question de principe.
Imagine-t-on ces antiracistes vétilleux s’opposer à une déclaration contre la haine anti musulmane… sous prétexte qu’elle pourrait entraver la critique de l’Arabie Saoudite?
Étrange également cette noble référence à la liberté d’expression qu’ont utilisée avec opportunité les opposants à la loi querellée. Parmi eux les membres de La France Insoumise.
Nous n’avions pas remarqué une telle obsession lorsque, depuis trois décennies, la simple critique de l’immigration illégale et massive exempte de toute essentialisation ethnique est considérée par eux comme une parole raciste qui ferait bien d’être poursuivie et si possible interdite.
On se souvient sans doute qu’il y a quelques semaines, une partie de la gauche n’était pas gênée de manifester contre «l’islamophobie» sous un ciel islamiste constellé de quelques étoiles jaunes, accompagnée de nombreux membres du parti mélenchoniste.
La question antisémite était cette fois abordée avec moins de nuances et de précautions.
On voit bien ici encore la morale à géométrie variable de la gauche des extrêmes.
Dans un esprit voisin, dans la même édition du Monde, si hospitalière pour l’extrême gauche anti-israélienne, un article en page huit se fait très circonspect envers les déclarations de M. Castaner déclarant «vouloir combattre l’islamisme». Cette simple pétition de principe étant considérée comme «ambiguë et destinée à l’électorat de droite».
Cette résolution purement esthétique adoptée ne changera rien dans les faits.
Ainsi, l’on pourrait sans risque pourfendre l’islamophobie mais il serait hasardeux de chercher pouilles à l’islamisme. Allez comprendre.
De toute manière, je tiens à calmer les angoisses de nos pétitionnaires. La résolution purement esthétique adoptée ne changera rien dans les faits. Ils pourront toujours continuer à rouler dans la fange l’État juif comme ils l’ont toujours fait et sous tous ses gouvernements.
Pour bien connaître, hélas, la pratique du parquet actuel sous la houlette de la garde des Sceaux, rien ne changera sous le ciel judiciaire de Paris et d’ailleurs. Ainsi, le boycott, juridiquement illégal, de l’État juif n’est pas poursuivi d’office.
J’ai moi-même signalé certains livres islamiques vendus en grandes surfaces et appelant au massacre de juifs – et de chrétiens – sans que la section presse ne bouge un orteil, tout affairée qu’elle fut à poursuivre vainement, y compris en appel malgré sa relaxe, Georges Bensoussan pour avoir dénoncé l’antisémitisme islamiste.
Les antisémites, les antisionistes, et toute l’extrême gauche obsédée par Israël peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.
Le sionisme était avant 1948 , le mouvement national en vue de créer un Etat juif sur leur terre ancestrale.
Depuis 1948, le sionisme veut simplement maintenir Israël comme Etat juif ; l’antisionisme visant simplement à la disparition d’Israël en tant qu’Etat juif.
Il est donc évident que l’antisionisme est de l’antisémitisme.
La critique d’Israël est très souvent de l’antisémitisme car celle-ci utilise des double standards, c’est à dire des critères différents pour juger Israël et les autres pays.
La critique d’Israël peut évidemment être légitime au même titre que celle qui vise d’autres pays si les critères sont communs.
Comment déterminer si des propos sont antisémites ? On se base sur les propos tenus et non sur ceux qui les expriment. Il y a donc effectivement des Juifs antisémites comme il y a aussi des médecins qui sont atteints d’une grave maladie.
La seule circonstance atténuante des antisémites qu’ils soient Juifs ou non : il faut beaucoup d’efforts et d’intelligence pour résister au rouleau compresseur de la désinformation colportée par les médias et les politiciens. Le vote récent est une première étape positive après 70 ans d’attente. Espérons qu’une loi prévoyant des peines sévères de prison sera votée rapidement. Seules des peines de prison ferme auront de l’effet. Quelques exemples devraient suffire, en commençant par les faiseurs d’opinion (journalistes, politiciens, artistes, … ).
Les autres solutions pour lutter contre l’antisémitisme ont échoué depuis plus de 2000 ans, essayons donc autre chose.
Pour ma part, je suis contre ladite résolution, parce que je suis contre le contrôle par l’état des opinions exprimées publiquement.
Il est évident que c’est mal de tenir des propos antisémites. Il est clair que cracher sans cesse sur Israël est une façon de biaiser et de faire la même chose, et c’est mal aussi. Mais il n’y a aucune raison d’interdire ça.
Il y a même des raisons de ne pas interdire ça : c’est complètement contre-productif. Dieudonné a fait un carton à partir du moment où il a été interdit. Leur faire le plaisir de pouvoir poser aux martyrs persécutés (par un lobby, hein), c’est la dernière chose à faire.
En outre, les Juifs sont particulièrement menacés quand un état est faible et s’effondre. Lier leur sort à un régime en se plaçant spécifiquement sous sa protection, c’est comme d’accrocher une ligne de vie au Titanic…
Hélas ! 3 fois hélas !Aujourd’hui peu connaissent l’autre sens ou définition du verbe critiquer, et restent toujours sur la restriction de sens : le négatif !!!
Or :
La critique est un examen raisonné, objectif, qui s’attache à relever les qualités et les défauts et donne lieu à un jugement de valeur.
1. Emploi abstrait. Exercer son intelligence à démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, le juste de l’injuste en vue d’estimer la valeur de l’être ou de la chose qu’on soumet à cet examen.
Porter un jugement motivé sur quelqu’un ou sur quelque chose.
En particulier. Soumettre une chose à un examen méthodique en vue de l’estimer à sa juste valeur ; la juger d’après des critères appropriés qui varient selon les domaines tels que
− Domaine de la pensée. Faire la part de la vérité et de l’erreur à propos d’une production abstraite de l’esprit.
− Domaine de la science. expérimentale. Déterminer la portée d’un phénomène.
− Domaine de l’histoire. Établir l’authenticité et la portée d’un fait, d’un document, d’un témoignage.
− Domaine de la morale. Faire la part du bon et du mauvais, du bien et du mal.
− Domaine de l’esthétique. Discerner dans un ouvrage, une œuvre, l’ensemble des qualités et des défauts qui le/la rendent plus ou moins conforme à une perfection idéale.
− Domaine de l’action. Déterminer la qualité plus ou moins fine d’une chose dont la réalisation ou l’accomplissement sont soumis à des règles conventionnelles. Critiquer une bataille, une manœuvre, un match.
3. Emploi pronom. réfl.
Soumettre sa propre personne à un examen, en vue de porter sur elle un jugement de valeur.
extrait de C.N.R.T.L. Lexicographie
@Aleph
L’antisémitisme, les appels aux meurtres et à la haine,… ne sont pas des opinions mais des crimes qui doivent sévèrement être punis.
@niou
Quand un mot peut être utilisé dans plusieurs acceptions, le contexte doit normalement permettre de comprendre à quoi on fait allusion.
Voici l’une des acceptions de “critique” du dictionnaire Larousse : Action de critiquer quelqu’un, quelque chose ; jugement hostile, défavorable : La critique est facile.
il est des gens qui trahissent pour moins de 30 deniers!
J ai vu des salafistes arabes hurler ” mort aux juifs”
EN FRANCE
et je ne suis pas la seule.
Je n’ai jamais entendu des juifs dire ( simplement) la meme chose contre les musulmans.
Je nai jzmais dit a un arabe francais ou non de rentrer chez lui.
Mais eux, qui osent tout, ont defile en disant que si nous ne voylio s pas de femmes voilees en France nous n’avions qu’à la quitter .
Je pense que les arabomusulmans n’ont pas le sens de la mesure et qu’en tout cas ils sont animes d’une haine et d’une rage puissantes et mobstrueuses qui intoxiquent tous les pays ou ils debarquent et provoquent finalement un rejet. Certains pays maitrisent ce rejet comme les pays d’Europe, certains pays refusent les arabomusulmans par prudence et d’autres comme l’Inde et la Birmanie ou la chine réagissent fermement. Apres tout ils obt sans doute raison.
Il n’y a qua voir ce qui se passe chez nous….h
Et si cet antisémitisme/antisionisme servait de vaccin au peuple d’Israël ?
A contrario, la France s’endort devant la vague d’immigration musulmane : va-t-elle s’en relever ?