Publié par Dreuz Info le 9 décembre 2019

Les rescapés de la Shoah représentent deux populations très différentes. La première est celle des rescapés des camps de concentration et des camps de travail, la deuxième dite des enfants cachés pendant la guerre. Toutes ces personnes ont subi de nombreux traumatismes psychiques et physiques.

La culpabilité du survivant, aussi appelée syndrome du survivant, a été identifiée pour la première fois dans les années 1960. Plusieurs thérapeutes ont reconnu des conditions identiques chez les survivants de l’Holocauste et l’ont redéfinie en tant que symptôme significatif du trouble de stress post-traumatique.

Selon une étude scientifique publiée en 2015 par la revue Biological Psychiatry, des chercheurs de l’hôpital Mount Sinai de New York ont réussi à prouver la thèse de “l’hérédité épigénétique”: l’idée que des éléments environnementaux comme le stress peuvent affecter les gènes de nos enfants et petits-enfants.

L’impact de la survie de l’Holocauste sur la génération suivante a été étudié pendant des années. Le défi consistait à démontrer que les effets intergénérationnels ne sont pas simplement transmis par les influences sociales des parents ou par le patrimoine génétique ordinaire.

Certaines victimes de la Shoah ont vécu une sorte de transformation de l’identité et de la religion. Ces phénomènes d’effacement de soi se manifestent par différentes formes d’inhibition, de troubles de l’estime de soi, du sentiment de soi allant jusqu’à un éprouvé d’autodisparition du moi.

Conversion ou assimilation au catholicisme et à l’islam, rejet de la religion ou d’Israël, telles en sont les illustrations.

De nombreux exemples de juifs antisionistes existent, comme le mouvement hassidique Satmar fondé par le Rabbi Joël Teitelbaum, un des passagers du « train de Kastner » ayant négocié financièrement leur survie avec les nazis en 1944.

Mais aussi l’historien négationniste Shlomo Sand, qui a passé les deux premières années de sa vie dans des camps de réfugiés juifs polonais en Allemagne avant d’immigrer en Israël avec ses parents.

Ou encore récemment les historiens Zeev Sternhell et Dominique Vidal, rescapé et enfant de rescapés, cosignataires de la liste des 127 universitaires juifs contre la définition de l’IHRA en France qui élargit l’antisémitisme à l’antisionisme.

Alors qu’environ 200000 survivants de l’Holocauste vivent aujourd’hui en Israël, « une confusion de sens existe dans les rapports référentiels à la Shoah de la part de la gauche et de l’extrême-gauche dans la lecture qu’elles font du conflit israélo-arabe » indiquait Yaacov Estreicher, conférencier du mouvement Arachim et enfant de rescapés, lors d’une conférence à Jérusalem en octobre 2006.

Les palestiniens se faisant passer pour des « victimes », certains descendants de survivants de la Shoah se sentent la responsabilité morale d’être leurs « sauveurs » tout en désignant l’Etat d’Israël comme leur « persécuteur », comparant ainsi le sort des juifs durant l’Holocauste à celui des palestiniens aujourd’hui.
Ce jeu de manipulation psychologique est connu sous le nom de : Triangle dramatique.

Cette rhétorique de l’inversion sert aujourd’hui de propagande à tous les antisémites sous couvert d’antisionisme.

© Le patriote juif pour Dreuz.info.

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