Publié par Dreuz Info le 11 décembre 2019

Les manuels scolaires ont inventé une “Histoire des musulmans” en France, et même en Europe.

En substance, nous devons tout aux musulmans. Avant eux, nous étions des hommes des cavernes, arriérés.

Nous étions presque des singes, dénués même du langage, avant qu’ils n’arrivent pour nous civiliser, et nous apprennent à parler, lire et écrire, et nous enseignent les arts, les sciences et techniques, et la philosophie.

En appui de ce constat judicieux et grinçant fait par notre lecteur, Auguste75, voici quelques précisions apportées par Barbara Lefebvre, dans une interview pour le Figaro (1) :

Approcher la question par les notions de théocratie et de «contact» entre les chrétientés occidentale et byzantine et l’islam est judicieux mais on peut être troublé de la volonté explicite des programmes d’accorder davantage d’attention aux «contacts pacifiques» comme le commerce ou les sciences, plutôt qu’aux contacts guerriers, à savoir les croisades et le jihad de conquête.

La réalité est toute autre, précise la professeur d’histoire-géo, auteur d’Elèves sous influence*, et co-auteur avec Georges Bensoussan, des Territoires perdus de la République* :

La conflictualité guerrière entre Chrétiens et Musulmans domine tout au long du Moyen Âge, et au-delà sous la forme du corso sur les rives de la Méditerranée européenne. En minimiser la portée, tant dans les faits que dans leurs représentations sociales et culturelles dans les deux espaces civilisationnels concernés, est révélateur du message politique présent: «les rapports entre le monde chrétien et le monde musulman ne se résument pas à des affrontements militaires» édictent les programmes.

Oublier la bataille de Poitiers

… Ainsi, on exige clairement de relativiser la bataille de Poitiers considérée anecdotique, et de fait certains manuels ne l’évoquent plus.

Dans le même temps, on demande que soit étudiée l’amitié entre Charlemagne et le calife abbasside al-Rashid dont le nom est associé aux «Mille et Une nuits» où il apparaît comme le calife parfait. Or c’est une image idéalisée … comme en témoignent les émeutes populaires récurrentes, les troubles aux marges de l’empire et la violente guerre civile qui suit son règne.

En outre, son «amitié» avec Charlemagne n’est que diplomatique, motivée par une volonté commune de contrer l’empire byzantin et l’émir omeyyade de Cordoue.

Mohamed en pleine désinformation

… On est quand même surpris de la pauvreté des informations concernant [Mohamed] dans les manuels.

Si je résume ce que l’élève retient :

• c’est un marchand caravanier qui reçoit la visite de l’ange Gabriel vers 610,

• il fonde la première communauté musulmane et

• instaure le monothéisme définitivement en 630 avec la prise de la Mecque aux païens arabes.

Tout semble se passer sans obstacle majeur: l’islam s’étend par la conquête et tout le monde se soumet de bonne grâce ! Un manuel [Belin] s’abstient même de le présenter comme un chef d’État, commandant des armées de l’islam. 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Auguste75 pour Dreuz.info.

  1. https://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/09/23/31003-20160923ARTFIG00212-comment-l-islam-est-aborde-dans-les-manuels-scolaires.php

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