Publié par Michelle d’Astier de la Vigerie le 30 décembre 2019

Ma France était une perle.

Chantée par les poètes, visitée du monde entier, plébiscitée comme le pays où il fait bon vivre, admirée pour ses paysages, ses monuments, ses arts, sa diversité, sa beauté, elle était admirée du monde entier. Sa culture rayonnait aux quatre coins de la planète. L’Église l’avait baptisée : «fille aînée». Fille aînée de Dieu ?

Ma France n’est plus ce qu’elle était. Elle n’est même plus la France. Martyrisée, de Gaulle l’avait déjà dit de son temps. Maintenant, suicidée, c’est d’autres qui l’ont dit depuis.

Je ne vais pas parler des envahisseurs, ces gens qui viennent de tous les pays de misère pour arracher du sol français ce qu’il reste à arracher. La France a toujours accueilli des misérables, des gens qui y avaient tout à gagner à s’intégrer, qui avaient envie d’être appelés Français et qui, bon an mal an, sont devenus des Français. Mais elle n’avait pas encore été confrontée à une race haineuse, arrogante, tueuse, violeuse, désireuse uniquement d’en dépecer ses restes. Et d’en éliminer les Français.

Je ne vais pas parler de ces Français insensés qui se sont fait un dieu État un État providence, qui allait leur prodiguer bonheur et bienfaisance au nom de la solidarité. Ces Français-là n’ont jamais vu que, quand ils donnaient 100 € pour être soutenus en cas de chômage, dans la maladie et dans les vieux jours, cet État carnivore leur en prenait 50 au passage pour se servir grassement lui-même, avec tous ses coquins, sous prétexte d’alimenter un système de redistribution de plus en plus opaque et kafkaïen. Puis cet Etat boulimique, toujours sous prétexte de solidarité et d’humanisme, s’est mis à en prendre encore plus, sur les 100, et toujours aux mêmes : 10, 20, 30, voire plus, pour les redistribuer, soi-disant, aux nécessiteux, de fait des nécessiteux d’une nouvelle catégorie, tous ceux qui avaient compris qu’il était bien plus agréable de vivre de la générosité publique française, une générosité allocative légendaire, que de son propre travail. Du bout du monde, on a afflué pour profiter du système.

Je ne vais même pas parler de la folie d’un peuple qui a cru gagner sa liberté en ne faisant plus d’enfants, et en laissant un grand vide et une absence chronique et dramatique de générations nouvelles. Ce peuple se retrouve aujourd’hui groggy, réclamant des retraites à des générations qu’il a décimées, parce qu’il a préféré se donner les moyens de vivre mieux tout de suite, et de survivre de plus en plus longtemps, fût-ce aux crochets de la collectivité, à défaut de pouvoir vivre grâce aux enfants qu’ils n’avaient pas faits. Regardons en face l’égoïsme et l’égocentrisme dont nous, tous les Français de souche, avons fait preuve depuis des décennies. C’est vertigineux…

Je vais parler d’autre chose : de la dégringolade morale, de la décadence, de la descente aux enfers d’une nation qui avait de l’honneur et des principes, une éthique et des lois judéo-chrétiennes, et qui les a jetés à la poubelle, les uns après les autres, depuis mai 68, et sous la férule de maîtres invisibles qui ont tiré les ficelles en coulisse pour que ce pays s’affaisse dans sa propre boue et en crève.

Une perle, la France, a été jetée aux pourceaux, par les Français eux-mêmes. La meilleure preuve en est de voir ceux qu’elle a élus pour la diriger. Des chefs d’État étalant, de manière de plus en plus nauséabonde, une immoralité et une irresponsabilité conjugale et familiale qui les auraient immédiatement disqualifiés en d’autres temps (et qui les disqualifieraient d’office dans la majorité des pays actuels, les USA, notamment), s’entourant de ministres de plus en plus vils, pervers, immoraux, qu’en d’autres temps, on aurait, pour beaucoup, mis en prison ou exécutés pour haute trahison, ou poursuivis sans ménagement pour perversion morale volontaire des jeunes et des enfants.

Je préfère ne pas parler du Gouvernement actuel. Si la France est à l’image de ce Gouvernement, ce qui est certain, c’est qu’elle est tombée très bas, très bas, si bas qu’elle ne peut qu’en mourir.

La perle France a été jetée aux pourceaux. Et les pourceaux se vautrent sur elle, jouissant de la couvrir de boue, ils s’en délectent même, et, elle qui était si belle, avec une nacre rare et brillante, elle est devenue laide, si laide que plus personne n’en veut.

Mais la perle est un étrange objet, quasiment unique. Elle s’est formée lentement, au fil du temps, elle est composée de multiples strates de cristaux (de carbonate de calcium) et de conchyoline, issue d’organismes vivants, qui agit comme du mortier. En bref, elle est extraordinairement solide. Il suffit de l’extraire de la boue, de la laver, et la voici redevenant intacte, aussi belle qu’au premier jour.

Jésus avait averti : «Ne jetez pas vos perles aux pourceaux» (Mt 7 : 6)

Nous l’avons fait !

Mais, dans la Bible, on nous parle aussi de chercheurs de perles, prêts à tout pour en trouver une de grand prix (Mt 13 : 46). Eh bien, si j’ai un vœu à faire pour 2020, c’est qu’il se trouve en France, prêts à se lever, des chercheurs de la perle France, qu’ils sachent comment l’extirper de sa boue, qu’ils en ôtent toutes les saletés et scories, et qu’ils la restaurent, encore plus belle qu’elle l’était par le passé.

On peut rêver, et j’aime rêver, car je sais que les miracles, ça existe ! Les chercheurs de perles, aussi.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michelle d’Astier de la Vigerie pour Dreuz.info.

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