Publié par Sidney Touati le 31 décembre 2019

Le quatre avril 2017, une femme médecin retraitée, a été assassinée à Paris par un jeune homme de 27 ans, son voisin. Après avoir subi insultes et violences, elle est défenestrée. Le tueur, un multirécidiviste ayant fait plusieurs séjours en prison, tente de maquiller le crime en suicide.

Pourquoi Sarah Halimi est-elle morte dans de si atroces conditions? Les paroles prononcées par le meurtrier ne laissent place à aucun doute: c’est uniquement parce qu’il se réclame de l’Islam et que  cette dame est juive qu’elle a été la cible de sa haine.

Le meurtrier vient d’être qualifié d’irresponsable. Il ne sera donc pas jugé, donc pas condamné. Le crime ne sera pas examiné par une Cour d’assise. C’est comme s’il n’avait jamais existé.

Déni des réalités ? Peur ? Quelle est la véritable motivation de cette décision ? Tous s’interrogent, psychiatre, juriste…Un malaise diffus se répand dans la société. D’autant que ce verdict vient s’ajouter à une longue liste de décisions très choquantes. Ici, c’est un violeur qui est acquitté pour le viol d’une fillette de 11 ans car ne possédant pas les « codes culturels » ; là des multirécidivistes condamnés mais libérés  car bénéficiant d’une remise de peine…

L’explosion de la violence à tous les niveaux de la société donne l’impression que la délinquance et la criminalité, ont tendance à n’être plus réellement sanctionnées ou qu’elles le sont trop tard ; que les Juges ressemblent de plus en plus à des enseignants chahutés, incapables d’affirmer leur autorité, hésitant à punir ou le faisant tardivement, sans efficacité ;   que les peines prononcées et effectivement accomplies ne sont pas proportionnelles aux crimes commis ; que tous les repaires sont brouillés…

Le système de la Justice semble incohérent, absurde, les peines distribuées à l’aveugle, en dehors de toute logique rationnelle.

Les meurtres commis au nom d’Allah par des « déséquilibrés », deviennent la norme. On nom du « pas d’amalgame », on  fait ainsi rimer « islam » avec « folie ».

Par delà la problématique spécifique au drame vécu par Sarah Halimi, une tendance  de la justice actuelle vise à inscrire délinquants, les criminels et la cohorte de leurs victimes,  dans une sorte de chaîne victimaire. Les actes transgressifs seraient d’une manière globale, imputables à un déterminisme social et psychologique, non à la libre décision d’hommes responsables.

Nous sommes en train de mettre en application la théorie hugolienne du régime des sanctions et des peines :

 On regardera le crime comme une maladie, et cette maladie aura ses médecins qui remplaceront vos juges, ses hôpitaux qui remplaceront vos bagnes. La liberté et la santé se ressembleront. On versera le baume et l’huile où l’on appliquait le fer et le feu. »[1]

Les causes de la psychiatrisation de la criminalité sont de deux sortes: l’une relève souvent de l’alibi fabriqué par le criminel lui-même, l’autre d’un mouvement de transformation en profondeur de la justice, de la moral et de la politique.

  • 1- Le psychiatre alibi.

Le parcours fléché du parfait djihâdiste m’avait été communiqué par un « voyou ».

Dans la France d’aujourd’hui si on veut assassiner un impie, un ennemi d’Allah, Juif de préférence, en toute impunité, la formule est simple. Il suffit de faire préalablement un ou deux petits passages dans un hôpital psychiatrique. Les chemins qui y conduisent sont multiples et variés. Le candidat assassin admis à l’hôpital  en sort avec en poche le passeport pour tuer, violer, piller… librement et sans risque majeur. Il sera indiqué dans son profil : antécédents psychiatriques ce qui atténuera considérablement sa responsabilité.  

Mais, passer au travers des mailles du filet des psychiatres est aléatoire…la supercherie peut être dévoilée.

La jurisprudence Kabili Traoré/ Sarah Halimi,  rend inutile le passage par la case « hôpital psychiatrique ». Tuer un Juif  impunément est possible. Il  suffit  d’être sous l’emprise de stupéfiants pour être jugé pénalement irresponsable.

Comme le dit l’avocat Me Francis Szpiner, la justice vient de délivrer un permis de tuer des Juifs en toute impunité.

La décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris est d’autant plus surprenante, qu’il est de notoriété publique que l’usage de stupéfiants fait parti des moyens favorisant le passage à l’acte. En levant toute inhibition, en supprimant notamment la répulsion instinctive que provoque l’acte de tuer, le candidat assassin est certain d’aller au bout de son projet, de le rendre le plus abominable possible pour inspirer la terreur la plus grande.  

  • 2- la causalité profonde.

Si la cause-alibi contingente est admise par les juges, c’est parce qu’elle s’inscrit dans le processus global de « renversement de toutes les valeurs » qui est en train de miner les soubassements civilisationnel de la société. Certes, pour l’heure,  plusieurs systèmes de justice cohabitent : celui qui sanctionne la violation de la loi et celui  qui vise à réparer et le coupable et sa victime.

Mais l’on constate que le juge « thérapeute du corps social », impose davantage chaque jour son empreinte. La « justice réparatrice » est maintenant inscrite dans la loi. La victime ou sa famille est invitée à se rapprocher de son bourreau pour l’aider à se réparer.

Lorsqu’ un juge estime que toute violation grave de la loi mérite une peine de prison ferme, le Juge des libertés,  (le JLD) possède le pouvoir de neutraliser partiellement ou totalement cette décision en aménageant la peine, voire en libérant purement et simplement le condamné.

La plupart de ceux qui ont commis des actes terroristes ces dernières années, bénéficiaient de remise de peine et ont été libérés avant le terme de leur peine.

Au bout de la réforme de la justice,  comme le voulait Victor Hugo, le crime ne sera plus puni. Le criminel ne sera plus enfermé dans une prison, mais « soigné » dans un hôpital pendant un temps plus ou moins long. Très rapidement, il circulera librement dans la société.

D’une manière générale, nous le constatons, la faculté de punir est en train de disparaître. Dans les familles, à l’école…il y a longtemps que l’on ne punit plus.

La manière et les finalités de l’exercice du pouvoir sous toutes ses formes, évoluent.

On constate qu’au gouvernement des hommes libres et responsables,  succède la gestion des vivants,  la protection de la vie. Celle des innocents tout comme celle des coupables. R. Badinter n’a-t-il pas déclaré que la vie est sacrée, même en la personne du sacrilège, même s’il s’agit de bourreaux d’enfants ou de hauts dignitaires nazis ? 

Cette vision conduit à  la « banalisation du mal » (dixit Hannah Arendt). Les actes criminels sont soit  accidentels, soit accomplis mécaniquement par des bureaucrates normaux accomplissant leur devoir, soit le fruit de pathologies sociales ou psychologiques.  

  • 3- Avec la jurisprudence Traoré on peut dire que c’est la première fois que la Justice française valide la Charia pour les crimes de sang.

Tuer un impie, n’est pas susceptible d’engager la responsabilité du tueur. Dans le Coran il est écrit: si tu tues, ce n’est pas toi qui tues. C’est Dieu : « Ce n’est pas vous qui les tuez, c’est Dieu. Quand tu lançais (un trait), ce n’est pas toi qui le lançais, c’était Dieu ». (Sourate VIII, V.17)

Tous les musulmans fanatiques, prêts à tuer, à massacrer ceux qui ne marchent pas dans le chemin tracé par Allah, savent qu’ils obéissent à son ordre.

La Justice française vient de valider la doctrine de l’irresponsabilité contenue dans le Coran.

Le corollaire de la décision rendue par la chambre d’accusation dans le meurtre de Sarah Halimi est: Tout musulman  participant au djihâd, est innocent, à la condition qu’il soit drogué.

Si la jurisprudence de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris qui a déclaré irresponsable l’assassin du docteur Sarah Halimi était confirmée,  alors la fameuse secte des haschischins qui a terrorisé le monde musulman et non musulman pendant un siècle, dont les méthodes et l’idéologie ont inspiré au fil des siècles de nombreux fanatiques musulmans, cette secte et ses adeptes bourrés de haschich,  sont innocents.

On frémit à l’idée de l’usage que feront de cette terrible jurisprudence,  les candidats terroristes à travers le monde, surtout ceux qui sévissent dans les pays musulmans francophones.   

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

[1] Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné, le livre de poche, p.42

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