
Le rejet massif des propositions socialistes de Corbyn, même dans les anciennes régions minières du nord, a envoyé une onde de choc dans toute l’Angleterre. Un peu comme si le 16e arrondissement de Paris, subitement, votait massivement communiste.
Des experts triés sur le volet ont été invités sur les plateaux télévision pour dire aux gens de ne pas trop réfléchir par eux-mêmes et de leur faire confiance. Leur avis prime, vous dit-on. La preuve ? Ils ont prédit que Johnson serait facilement éliminé, et que grâce à Corbyn, les travaillistes ont retrouvé une belle dynamique et remporteront l’élection.
Tu parles Charles, quelle dynamique !
Un militant syndical, travailliste de toujours, et pompier de Londres du nom de Paul Embery, explique pourquoi, pour la première fois, il n’a pas voté pour son parti.
Il en donne une explication limpide. Bien plus cohérente pour comprendre le raz-de-marée qui a emporté Corbyn. Et vous ne lirez pas cela dans le « quotidien de référence », ni dans la bouche de Mélenchon — pour lui c’est la faute aux Juifs.
La classe ouvrière souhaite quelque chose de plus que la simple sécurité économique. Elle veut aussi la sécurité culturelle
Les résultats des élections de la semaine dernière ont peut-être choqué les médias, mais ils ne surprennent pas ceux qui ont été attentifs et qui n’ont pas été aveuglés par l’idéologie ou le fanatisme.
Certains d’entre nous avaient depuis longtemps averti que les électeurs de la classe ouvrière à travers la Grande-Bretagne post-industrielle et les petites villes, devenaient de plus en plus aliénés par le parti, mais nous nous cognions la tête contre un mur en briques.
Les travaillistes « woke » qui dominent maintenant le parti ne nous ont pas écoutés.
Ils croyaient qu’il suffirait d’insister constamment sur les inégalités économiques pour amener le parti à la victoire.
Ce faisant, ils ont fait une grave erreur de calcul.
Ils n’ont pas compris que les électeurs de la classe ouvrière souhaitent quelque chose de plus que la simple sécurité économique. Ils veulent aussi la sécurité culturelle.
Ils veulent que les politiciens respectent leur mode de vie, leur sentiment d’appartenance et d’appartenir. Élever les concepts du monde réel comme le travail, la famille et la communauté, au-dessus de concepts nébuleux, comme la diversité, l’égalité et l’inclusion.
En s’immergeant dans la croyance destructrice de la politique identitaire, et en défendant des politiques telles que l’ouverture des frontières, le parti travailliste s’est placé sur une tout autre longueur d’onde que des millions de personnes dans les provinces britanniques, sans le soutien desquelles il ne pourrait tout simplement pas gagner le pouvoir.
En fin de compte, les travaillistes ont perdu une guerre culturelle qu’ils ne réalisaient même pas qu’ils livraient.
On ne pourrait pas écrire la même chose pour la France : la dernière élection a prouvé qu’un Macron peut attirer une majorité assez grande pour gagner une élection. La population française qui se situe tout en bas de l’échelle des salaires n’est pas même capable de comprendre que les migrants sont la première cause de leurs bas salaires, de la stagnation de leurs emplois, de leur insécurité, de leur précarité, de leur pauvreté, et du taux de chômage dramatique de leurs enfants. Et ils sont les premiers à applaudir ceux qui les remplacent.
Mais on peut écrire exactement la même chose pour les Etats-Unis. En fait, Donald Trump a validé l’histoire de ces dizaines de millions d’Américains fatigués par la politique identitaire, le politiquement correct et les toilettes pour transsexuels. Et la merveilleuse nouvelle, même si leur folie a de quoi en mettre beaucoup sur les nerfs, c’est que les Démocrates ne comprennent pas ce qui se passe, renvoyés à leur propre égo par des médias militants, plus extrémistes qu’eux.
Mais remplacez travaillistes par Parti Démocrate dans le texte d’Embery, et vous avez tout juste.
Ce que le militant travailliste britannique décrit ressemble exactement à ce qui se passe ici. Et c’est pourquoi l’élection britannique est prémonitoire pour l’Amérique et pas pour la France, où pourtant la gauche a perdu la bataille des idées, et définitivement celle de la culture française.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Ils ont tout simplement oublié qu’ils n’étaient pas en Francabia, où ça aurait marché à coup sûr,car le rosbif est moins débile.
Bonne prise de conscience, en effet, du citoyen britannique des classes populaires. Tommy Robinson y est certainement pour quelque chose, lui qui sillonne les zones ouvrières.
Le parti travailliste, comme d’autres partis de gauche, a achevé sa mutation en parti bobo, étudiant, libertaire, immigrationniste et écolo. Il a définitivement enterré les valeurs occidentales jugées patriarcales et oppressives en faveur du communautarisme islamique.
Je pense que le viol des fillettes blanches issues des banlieues défavorisées et le silence des élites et des administrations ont été un électrochoc pour ces gens modestes et abandonnés.
Un bémol cependant : BoJo, ce n’est pas le RN. Il reste un conservateur sur le plan sociétal, certes, au sens où seul le RN peut également s’en réclamer, mais tempéré par des lubies progressistes et une relation à l’islamisation de son pays qui manquent encore de fermeté et de réalisme. Disons néanmoins que si nous avions une incarnation comme BoJo en France, nous serions déjà contents !
@ Fleur de Lys
Je partage votre analyse, Fleur de Lys.
Remarquables propos que je partage entierement .
L íslamisation malheureusement, est tres avancee au Royaume Uni.
Si a travers le Brexit,Bojo peut extraire son pays de la tutelle indesirable de la cour europeenne de justice, le karsher pourrait enfin fonctionner …….
Joyeuses Fetes de Noel,
@ trump
Il faut espérer, effectivement, que s’extraire de toutes ces cours liberticides puisse déjà être un atout.
Joyeux Noël à vous également.
Burnley, une des places fortes du Labour (Corbyn) vient de tomber. J’y ai habité à mi-temps pendant 2 ans le temps d’un contrat. Le lendemain de mon arrivée, des émeutes raciales y ont eu lieu entre les indo-pakistanais et les locaux. J’ai vite pris l’habitude d’aller à la gym et piscine municipale et d’en revenir la nuit en courant, armé de mon arme préférée : un cintre. Quand la municipalité de gauche a décidé d’instaurer des heures pour les mousmées locales, j’ai tout de suite entendu des commentaires négatifs. En face de l’islamo-gauchisme de Corbyn, la défaite était annoncée.
Sur tous les plans la gauche est une machine à perdre: en économie c’est le retour au misérabilisme et sur le plan national leurs idioties concernant les retraites que l’arabe et le noir vont payer est ,plus stupide encore car ,il vaut mieux avoir 500 par mois dans la sécurité que 1.000 dans l’insécurité d’autant plus que lorsque la majorité des gens ont 500 on a le même pouvoir d’achat avec 500 qu’avec 1.000
La grosse différence entre les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, c’est qu’en France les médias sont complètement assujettis au pouvoir et donc le peuple est formaté et conditionné alors qu’aux États-Unis et au Royaume-Uni il reste quand même une tradition de la liberté d’expression.
les mélanchonistes et autres socialistes semblent en france subir la même cruelle désaffection des travailleurs qui se rendent bien compte qu’ils sont abandonnés pour être remplacés par un nouveau sousprolétariat immigré
Oui PATPHIL,
C’est pourquoi je pense que, contrairement à la vision pessimiste de JPG à l’égard de la France, l’exemple du réflexe britannique sera tout autant prémonitoire pour nous que pour les Etats Unis..La différence importante , et en cela j’adhère tout à fait à l’analyse de Fleur de Lys ci dessus, c’est qu’il nous manque une personnalité comme BoJo. Croisons les doigts…tout peut arriver.
Encore faut-il qu’émerge un candidat réellement favorable à la protection culturelle (voire cultuelle) et surtout pas « socialo-communo-antifa ».
Qui voyez-vous actuellement, en France, ayant ce profil ?
Les élites milliardaires mondialistes et leurs intellectuels inféodés manipulent les partis de gauche dans tous les pays puisqu’ils sont toujours prêts à sacrifier les libertés individuelles au profit de la sécurité . Mais ces derniers en adhérant aux utopies transcendantes de l’élite : remplacement ethnique de masse , catastrophe climatique vont perdre leurs bases car la plupart des gens ont des racines culturelles différenciatrices : langue, frontière , histoire , lois , etc…
La transition énergétique va diminuer le pouvoir d’achat et les libertés individuelles , et risque de provoquer une récession économique dont la classe moyenne sera la première victime.
Mais tiens donc, pour dissoudre une nation ne faut il pas préalablement euthanasier la classe moyenne!
Excellent ce terme de « Sécurité Culturelle », qui dit bien de quel problème il s’agit.
Je crois que la France se réveillera en 22 et enverra Macron comme aujourd’hui Corbyn l’antisémite aux poubelles de l’histoire
Abou, cela sera Marine qui sauvera la France en 22.
Evidemment Docteur WATSON! Pour défendre et protéger, il faut déjà et absolument AIMER. That is the question.