Mi-octobre, le major-général iranien Qassem Soleimani rencontrait Abu Mahdi al-Muhandis dans une villa située sur les rives du Tigre, en face du complexe de l’ambassade des États-Unis à Bagdad. Un plan audacieux est alors mis en marche.
Le commandant des Gardiens de la révolution demanda à son principal allié en Irak et à d’autres puissants chefs de milice d’intensifier leurs attaques contre des cibles américaines dans le pays en utilisant de nouvelles armes sophistiquées que l’Iran leur avait fournies.
Parmi les armes que les forces de Soleimani ont fournies à ses alliés de la milice irakienne figurait un drone que l’Iran avait mis au point, et qui pouvait échapper aux systèmes de radar, ont indiqué les sources.
Le plan Soleimani
Dans le climat local tendu, Soleimani avait un plan.
- En Irak, les protestations de masse contre l’influence croissante de l’Iran en Irak prenaient de l’ampleur, mettant la République islamique sous un jour défavorable.
- En Iran, la situation n’était pas beaucoup plus favorable, le régime venait de massacrer plus d’un millier de manifestants lors des protestations du mois de décembre contre le régime (1).
Les plans de M. Soleimani consistaient à déclencher des attaques contre les forces américaines, afin de provoquer une réponse militaire, laquelle détournerait l’attention, et redirigerait la colère croissante du peuple vers les États-Unis, selon les sources de la réunion que j’ai pu consulter.
Des politiciens chiites irakiens, des responsables gouvernementaux proches du Premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi faisaient partie de cette réunion.
1 La stratégie a été mise en action avec l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad par des milices soutenues par l’Iran. Des vidéos ont montré la présence de forces irakiennes parmi les attaquants, et même cette image maintenant célèbre, où un activiste a écrit sur un mur de l’ambassade : “Soleimani est mon commandant”.
2 La phase deux du plan était que les Etats-Unis réagissent. Mais la réaction de l’administration Trump n’a pas été celle que Soleimani attendait. En fait, elle lui a coûté la vie, ainsi qu’à Muhandis. Les deux hommes sont morts dans des frappes aériennes sur leur convoi, à l’aéroport de Bagdad, alors qu’ils se dirigeaient vers la capitale, portant un coup majeur à la République islamique et aux groupes paramilitaires irakiens qu’elle soutient.
La stratégie Soleimani a peut-être tenu compte des recommandations d’un ami du régime, l’ancien secrétaire d’Etat du président Obama John Kerry, qui selon plusieurs rapports, aurait rassuré ses amis iraniens qu’il ne fallait pas prendre Donald Trump au sérieux. John Kerry et trois diplomates iraniens se sont rencontrés à Paris en mai 2018 au restaurant L’Avenue.
Les préparatifs du plan Soleimani
Soleimani a un jour confié à un journaliste de Reuters qu’il connaissait l’Irak comme sa poche (2).
- Deux semaines avant la réunion d’octobre, Soleimani a ordonné aux Gardiens de la révolution iraniens de faire passer en Irak des armes plus sophistiquées– des roquettes Katioucha et des missiles tirés à l’épaule qui peuvent abattre des hélicoptères.
- À la villa de Bagdad, Soleimani a dit aux commandants rassemblés de former une nouvelle milice de paramilitaires constituée d’hommes inconnus des États-Unis, qui pourraient mener des attaques à la roquette contre les Américains hébergés dans les bases militaires irakiennes.
- Il a ordonné au Hezbollah Kataïb– une force fondée par Muhandis et entraînée en Iran– de diriger le nouveau plan, selon des sources de la milice.
- Soleimani leur a dit qu’un tel groupe “serait difficile à détecter par les Américains”, a déclaré une des sources.
Avant les attaques, les services de renseignement américains avaient des raisons de croire que Soleimani était impliqué dans un plan visant à frapper les Américains dans plusieurs pays, dont l’Irak, la Syrie et le Liban, ont déclaré des responsables américains à Reuters vendredi.
Un haut responsable américain a confirmé que Soleimani avait fourni des armes avancées au Hezbollah Kataïb.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Robert O’Brien, a déclaré vendredi à la presse que Soleimani venait de rentrer de Damas, “où il prévoyait des attaques contre des soldats, des pilotes, des marines et des marins américains et contre nos diplomates”.
Qui était Abu Mahdi al-Muhandis
Abu Mahdi al-Muhandis, de son vrai nom Jamal Jafaar Mohammed Ali Ebrahimi, était l’homme de l’Iran en Irak. Il dirigeait le Hezbollah en Irak, Kata’ib Hezbollah (KH).
Recherché par Interpol, le Koweït et les Etats-Unis, il était sur les listes des terroristes internationaux des États du Golfe, de l’Égypte, du Maroc, ainsi que des pays Européens et Amériques.
Quelques jours avant d’être éliminé par les bons et loyaux services du président Trump, al-Muhandis s’est adressé à une foule de ses partisans.
“L’ambassadeur américain, les Américains et leurs services de renseignement ne doivent pas penser qu’ils peuvent maintenir leur contrôle sur leurs bases en Irak, en Syrie et au Liban”, a-t-il déclaré, le lendemain des frappes américaines qui ont tué 25 membres de sa milice.
“Par Allah, nous arrêterons l’Amérique et tous ses complices irakiens, qui se cachent dans leurs bureaux.”
https://www.msn.com/en-us/news/world/profile-abu-mahdi-al-muhandis-iraqi-paramilitary-leader-killed-in-us-strike/ar-BBYzUu5
- En 2007, un tribunal koweïtien a condamné Muhandis à mort par contumace pour sa participation aux attentats à la bombe perpétrés en 1983 contre les ambassades américaine et française au Koweït.
- Le 12 décembre 1983, une voiture garée devant l’ambassade de France explosait, laissant un énorme trou de 10 mètres dans le mur de sécurité de l’ambassade. Muhandis était derrière l’attaque, ainsi que contre six autres cibles étrangères et koweïtiennes qui firent 6 morts et 80 blessés.
Muhandis, un ex-député irakien, supervisait également les Forces de mobilisation populaire (FMP), un regroupement de forces paramilitaires composé principalement de milices chiites soutenues par l’Iran, et intégrées officiellement dans les forces armées irakiennes.
Comme Soleimani, il était depuis longtemps sur le radar des États-Unis.
En mai 2019, l’Iran avait monté une campagne de désinformation (3) en lui retirant tous ses pouvoirs militaires et administratifs, et laissé propager sur Facebook que c’était “le début de la fin” pour le chef de la milice.
Et dans le même temps, Soleimani choisissait le Kata’ib Hezbollah et Muhandis pour diriger les attaques contre les forces américaines dans la région, parce que le groupe terroriste avait la capacité d’utiliser des drones pour repérer les cibles de ses attaques.
Ainsi, le Hezbollah Kata’ib a utilisé les drones pour recueillir des images aériennes des lieux où les troupes américaines étaient déployées.
Intensification des attaques, conformément au plan Soleimani
Soleimani était une figure publique majeure en Iran. Général de division du prestigieux Corps des gardiens de la révolution islamique, il était un fonctionnaire très populaire dans un gouvernement iranien qui ne l’est généralement pas. Agé de 62 ans, il était le cerveau derrière la stratégie terroriste de l’Iran dans tout le Moyen-Orient.
Il avait survécu à plusieurs tentatives d’assassinat par des agences occidentales, israéliennes et arabes au cours des 20 dernières années.
Son plan, que je détaille ci-dessus, était en train de fonctionner à la perfection. Comme les médias ne semblent pas intéressés à décrire le régime iranien autrement qu’avec des mots comme “modéré” et “conservateur”, ils n’ont pas regardé plus loin que le bout de leur nez.
- Le 11 décembre, un haut responsable de l’armée américaine a déclaré que les attaques de groupes soutenus par l’Iran sur les bases qui accueillent les forces américaines en Irak se multipliaient et devenaient de plus en plus sophistiquées, et qu’elles étaient en train de conduire à une escalade incontrôlable.
- Deux jours avant, quatre roquettes Katioucha frappaient une base irakienne près de l’aéroport international de Bagdad, blessant cinq membres de l’élite du Service irakien de lutte contre le terrorisme.
Aucun groupe ne revendiqua la responsabilité de l’attaque, mais un responsable militaire américain déclara que les renseignements et les analyses médico-légales des roquettes et des lanceurs pointaient en direction du Hezbollah Kataïb et d’Asaib Ahl al-Haq, deux milices musulmanes chiites soutenues par l’Iran. - Le 27 décembre, plus de 30 roquettes étaient tirées sur une base militaire irakienne près de la ville de Kirkouk, dans le nord de l’Irak.
L’attaque a tué un entrepreneur civil américain et blessé quatre militaires américains et deux Irakiens. - Washington accusa le Hezbollah Kataïb de cette attaque, lequel démentit.
Les États-Unis ont riposté par des frappes aériennes deux jours plus tard contre la milice, tuant au moins 25 combattants et en blessant 55. - Ces attaques déclenchèrent deux jours de violentes protestations de la part des partisans des groupes paramilitaires irakiens soutenus par l’Iran.
Ils prirent d’assaut le périmètre de l’ambassade américaine, incitant Washington à envoyer des troupes supplémentaires dans la région et à menacer de représailles contre Téhéran. - Jeudi– la veille de l’attaque qui a tué Soleimani– le secrétaire américain à la Défense Mark Esper avertissait que les Etats-Unis pourraient avoir à prendre des mesures préventives pour protéger la vie des Américains contre les attaques prévues des milices soutenues par l’Iran.
Le plan Soleimani fonctionnait à la perfection, exactement comme il l’avait prévu.
Mais Trump est arrivé… ainsi qu’un drone MQ-9 Reaper. Et de nombreuses vies ont été sauvées.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
- https://www.npr.org/2019/12/05/785253952/u-s-claims-death-toll-in-iran-is-higher-than-human-rights-groups-estimate
- https://www.nytimes.com/reuters/2020/01/03/world/middleeast/03reuters-iraq-security-soleimani-insight.html
- Le fait de dépouiller le chef adjoint du MII, Abu Mahdi al-Muhandis, de tous ses pouvoirs militaires et administratifs est ce qu’ils appellent “le début de la fin” du chef de la milice.
une bonne chose de faite.
le monde se portera un peu mieux.
Ah quand le saucissonnage de Salami …
prochaine étape qui est de fotre en prison obama et john kerry pour complot contre l’état et de haute trahison
Bravo au courage de D. Trump!! Honte à ceux qui ont laissé cet état terroriste l’Iran prospéré. Et surtout honte et déshonneur à V. Giscard d’Estaing qui a permis à Khomeini de pouvoir régner sur l’Iran et d’en faire une base de terrorisme.
…a “permis” ? Bien pire. C’est le Quay d’Orsay qui l’a mis en place. Carrément. Voyez les détails au ch. 15, “Les fruits de la lâcheté”, p. 153 du remarquable livre de Pryce Jones, Un siècle de trahison : https://archive.org/details/Pryce.Jones.Un.siecle.de.trahison
Exact. Trump, il en a dans la culotte.
Giscard en cour martial pour haute trahison ‼️😡
et pendant ce temps cet inconscient ce munichois vit paisiblement de tout ces avantages et privilèges tranquillement toute la nomenclature française n’est pas à la hauteur des enjeux mondiaux (la politique pour les NULS)hellycayatte
L’Amérique et la Russie apres 1945 aurait dû se partager vraiment ce continent européen et annexé ces territoires et ne plus jamais en repartir aujourd’hui le monde serait tranquille
John Kerry, un traitre à sa patrie qui devrait avoir à rendre des comptes.
Ne vous inquiétez pas, Kerry est bien surveillé par les agences de renseignements. Il peut, dans le secret, travailler contre les USA, en batifolant avec des régimes communistes ou islamistes, Trump sait que c’est un traître, mais en personne pragmatique, il préfère le laisser vaquer à ses tentatives de complot et de déstabilisation, et ainsi connaître les ennemis de États-Unis pour découvrir leurs plans. En matière de stratégie géopolitique, il vaut mieux souvent laisser en vie des pions “majeurs” pendant un certain temps, qui vont nouer des alliances en sous-main, balancer des secrets d’état à l’ennemi, sur les forces à affronter etc… Ensuite le moment venu, la “taupe” ou le traitre, rencontre le sort qui lui est réservé (et bien sûr, pas de temps en perdre dans des procès interminable…enfin on s’est compris….).
En bon démocrate, Kerry a pris D. Trump pour un fou, un débile, enfin tout ce pense de biens le camp Dém envers Trump. Il l’a gravement sous-estimé. Et je pense que là, en + de leurs campagnes de dénigrement, d’impeachment et toute ces comédies politiques auxquelles on assiste depuis 2016, les démocrates ont vraiment, mais vraiment peur. Car au lieu de reconnaître honnêtement que Trump est un bon président, qu’il veille sur les Etats-Unis et sur son peuple, autant en interne qu’à l’étranger, qu’il doit prendre des décisions”lourdes” qui s’imposent quand le péril est imminent , eh bien non, toujours à lui cracher au visage. “Laissons l’Iran détruire nos civils et militaires, nos installations, nos bâtiments et nos intérêts, et même nos valeurs !” pourraient crier les partisans démocrates. Il est vraiment gentil Trump, car des traitres à la nation, il y en a un gros paquet là-bas ! Guantánamo devrait s’agrandir.
Pour ce qui est de l’Iran, ils ont pris une méga cartouche. Le cerveau est mort, et même si la relève est assurée, c’est pas dit que son successeur ait autant de machiavélisme militaire. Mais vu qu’ils vouent une haine chronique à l’Occident, aux USA et Israël (et même aux pays sunnites), ils vont besogner pour créer le chaos, via des milices et des cellules (dormantes ou pas). Tant que ce régime subsistera, on continuera d’assister à ce genre de choses et d’événements. ils veulent précipiter le chaos et la fin (afin de dévoiler le Mahdi sans doute), et ils ne cesseront de répandre mort et destruction. Et même si le peuple iranien est en souffrance (combien de morts suite aux manifestations de décembre…), il est pris en étau, entre cette aspiration à être libre, et ce régime dictatorial et sanguinaire. 2020 commencent vraiment fort, la situation au M-O est à surveiller de près. Car une guerre est vraiment pas loin (certains d’entre nous, lecteurs dreuziens, savons que toutes ces choses doivent arriver…)
Les américains ont très bien joué ! L’attaque a été menée avec doigté au cœur du dispositif iranien ! Trump vient de démontrer ses capacités de stratège ! En même temps il coupe l’herbe sous le pied à tous les intello-bobos qui accusaient l’Iran de collusion avec Bachar et qui maintenant vont se mettre à défendre l’Iran par hostilité à Trump !
Cette photo me fait penser à un nid de guêpes !
La suractivité terroriste de l’Iran depuis des mois est le signe immanquable que le régime est économiquement aux abois. La décision de Donald Trump de dénoncer les accords et de rétablir les sanctions a montré ainsi sa justesse. On mesure à quel point l’accord d’Obama avait donné de l’air à ce régime épouvantable, rétrograde et malfaisant. Il est incroyable que la si brillante civilisation persane ait pu sombrer dans une telle nuit. Il ne manque plus maintenant que l’hallali. Si Khamenei se venge trop fort, la riposte pourrait faire sombrer son régime, et il le sait. Les mollahs ne sont pas des dictateurs au petit pied, ils sont très calculateurs, mais rien ne peut plus pallier le manque d’argent dans les caisses et la misère qui se répand. On ne sait comment cette histoire va finir, espérons que la liberté du peuple iranien sera au bout du processus. En tout cas, Donald Trump montre qu’il est un joueur d’échecs magistral ! Et le choeur des pleureuses médiatiques en France insupportable.
+1 ! 👍
TOUT FINI PAR SE SAVOIR !!!
Je dis : BRAVO MONSIEUR TRUMP ! Vous êtes un seigneur ! Soutien d’une française qui dit que son pays lâche celui qui l’a sauvé !
ravo a M.Trimp
mais vous faites erreur car ce n’est pas la France qui est lache mais les politicards de tous bords,droite et gauche confondues et Lrem sa synthese dirigee par un Traitre.
svp les Francais sont ecoeures et degoutes.Ils n’en peuvent plus et las islamistes continuent leur travail de sape.
les iraniens savent maintenant que trump ne fait pas de la gonflette mais agit
God protects good men like Trump by keeping them in his earthly kingdom and satan protects bad men like soleimani by bringing them back to him in his kingdom … in hell … there will be many people with him soon
Voilà un début d’année en fanfare !
Souleimani, grand stratège iranien, n’a pas vu venir la punition, lui qui se croyait intouchable. Boum et patatras, il est mort le klebs de l’ayatollah. Retour à la niche en pièces détachées…
Et l’ayatollah, le saint homme qui s’époumone à crier vengeance. L’Iran est vraiment aux mains d’une clique d’assassins (notez qu’Hassan le fondateur des ashishins a fait son trou en Iran…).
J’espère que les Perses, un jour, comprendront que l’islam est source de mort et rien d’autre…Qu’ils reviennent au zoroastrisme, cela leur ferait le plus grand bien !
TRUMP : Enfin un Président qui défend son PEUPLE, son TERRITOIRE, ses FRONTIÈRES, son ECONOMIE !…
A QUAND LE MÊME EN FRANCE ?
40 ANS QUE NOUS ATTENDONS !………….