Publié par Gaia - Dreuz le 12 janvier 2020

Source : Nouveau-magazine

Portrait d’une nouvelle figure de la droite droitière, abonné des plateaux télé et cheville ouvrière de l’influent FigaroVox.

Il n’est pas le plus connu, mais il est le plus avenant de la nouvelle garde populiste, que certains qualifieront de réactionnaire. On lui reconnaîtra, outre un sens de l’humour rare chez ces prophètes de la « fin de la France », un rôle essentiel dans le renouvellement de la pensée Figaro-droitière-souverainiste. Alexandre Devecchio, boulimique de travail, a réussi, avec Vincent Trémolet de Villers, à faire du site FigaroVox une force de frappe intellectuelle archi-influente. En favorisant, avec les relais du Figaro et du Figaro Magazine, la promotion de nouvelles plumes Sergent-Major ultradroitières, en particulier Eugénie Bastié ou Mathieu Bock-Côté, ce jeune homme qui porte un nom d’ancien a achevé de faire disparaître les penseurs de gauche qui ont eux-mêmes abandonné le terrain en se réfugiant dans leurs universités. Ils ont même laissé ce sémillant barbudo multiplier les rencontres avec des pointures comme Marcel Gauchet ou Jean-Claude Michéa. Au point de se faire une renommée que cet « ancien » du Bondy Blog et d’Atlantico entretient sur CNews, i24news, BFM… En fait, Alexandre Devecchio est présent sur tous les plateaux amateurs de verbe et de chair populistes.

Car « le bel Alexandre aux yeux bleus » fait partie de ces ventriloques qui font abondamment parler le peuple, au point de croire en avoir le monopole. Cette prétention à dire « le vrai » ainsi que le refus de se reconnaître comme la nouvelle pensée dominante tout en persistant à crier aux martyrs persécutés par la médiocratie, toute cette bimbeloterie pourrait détourner de ce qu’il écrit. On aurait tort ! Son livre consacré au « Nouveau Monde populiste » mérite qu’on y regarde et relise à deux fois.

« Les gilets jaunes tournent en rond »

Alexandre Devecchio se méfie toutefois de lui-même, et aussi de la propension de sa famille à faire du peuple sacralisé le pendant du fantasme de l’extrême gauche, avec les prolétaires exploités, puis les immigrés surexploités, qui devaient les uns puis les autres nous envoyer au paradis. Il relève par exemple que « les gilets jaunes tournent en rond ». Ou encore que Donald Trump ne parvient pas à rassembler. Mais les voyages de Devecchio en terres populistes valent le détour parce qu’il ne les réduit pas à une insurrection anti-immigrés. « Il faut craindre non pas le fascisme, mais la balkanisation des sociétés occidentales, la libanisation […]. La raison commande de réconcilier le peuple et les élites pour sauver la démocratie. »

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