Lors de la présentation, au Vatican, du nouveau document du Saint-Siège sur le judaïsme, Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables (Romains 11, 29), le 10 décembre 2015, le rabbin David Rosen, a fait allusion à une « Déclaration rabbinique orthodoxe sur le christianisme », du 3 décembre, soulignant son importance. Elle s’intitule : « Faire la volonté de notre Père céleste : Vers un partenariat entre Juifs et Chrétiens ».
Ce partenariat implique un appel à la sainteté, souligne le texte, et pour améliorer le monde.
Le rabbin Rosen est lui-même l’un des rabbins signataires.
Voici une traduction en français de cette Déclaration, par Menahem Macina. Elle entérine une importante évolution dans les relations du judaïsme avec le christianisme.
Source : Center for Jewish-Christian Understanding and Cooperation (Centre pour la compréhension et la coopération judéo-chrétienne, CJCUC)
Faire la volonté de notre Père céleste : Vers un partenariat entre Juifs et Chrétiens
Après presque deux millénaires d’hostilité et d’aliénation mutuelles, nous, rabbins orthodoxes responsables de communautés, d’institutions et de séminaires en Israël, aux Etats-Unis ainsi qu’en Europe, reconnaissons l’opportunité historique qui se présente à nous. Nous cherchons à faire la volonté de notre Père céleste en acceptant la main qui nous est tendue par nos frères et sœurs chrétiens. Juifs et Chrétiens doivent travailler ensemble, comme des partenaires, afin de relever les défis moraux de notre époque.
- La Shoah a pris fin il y a 70 ans. Ce fut le point culminant de siècles de mépris, d’oppression et de rejet des Juifs et de l’hostilité subséquente qui s’est développée entre Juifs et Chrétiens. Rétrospectivement, il est évident que l’échec de la tentative de briser ce mépris et d’engager un dialogue constructif pour le bien de l’humanité a affaibli la résistance aux forces maléfiques de l’antisémitisme qui ont plongé le monde entier dans l’assassinat et le génocide.
- Nous reconnaissons que depuis le Concile Vatican II, les enseignements officiels de l’Eglise Catholique sur le Judaïsme ont changé fondamentalement et irrévocablement. La promulgation de Nostra Aetate, il y a cinquante ans, a déclenché le processus de réconciliation entre nos deux communautés. Nostra Aetate ainsi que les documents officiels de l’Eglise postérieurs qu’il a inspirés, rejettent sans aucune ambiuïté l’antisémitisme, confirment l’Alliance éternelle entre Dieu et le peuple juif, rejettent le déicide et soulignent la relation unique entre Chrétiens et Juifs, appelés « nos frères aînés » par le pape Jean-Paul II, et « nos pères dans la foi » par le pape Benoît XVI. Sur cette base, les Catholiques ainsi que d’autres responsables chrétiens ont entrepris avec les Juifs un dialogue honnête qui n’a cessé de se développer au cours de ces cinq dernières décennies. Nous apprécions l’affirmation par l’Eglise de la place unique d’Israël dans l’histoire sacrée et dans la rédemption ultime du monde. Aujourd’hui, les Juifs ont connu un amour sincère et un respect de nombreux Chrétiens, exprimés dans plusieurs initiatives de dialogue, réunions et conférences à travers le monde.
- Comme l’ont fait Maïmonide et Yehuda Halevi, nous reconnaissons que le Christianisme n’est ni un accident, ni une erreur, mais le résultat de la volonté divine et un don pour les nations. En séparant le Judaïsme et le Christianisme, Dieu a souhaité une scission entre les partenaires dotés de différences théologiques signifiantes, et non pas une séparation entre ennemis. Le rabbin Jacob Emden a écrit que « Jésus a apporté un double bienfait au monde. D’une part, il a majestueusement renforcé la Torah de Moïse… et aucun de nos Sages n’a exprimé tant d’empathie en parlant de l’immuabilité de la Torah. D’autre part, il a extirpé l’idolâtrie des nations et leur a imposé les Sept Lois de Noé afin qu’ils ne se comportent pas comme des animaux et leur a fermement inculqué des traits moraux… Les Chrétiens constituent des congrégations qui œuvrent pour l’amour du ciel, qui sont destinées à durer, qui tendent vers les cieux, et dont les récompenses leur seront accordées ». Le rabbin Samson Raphael Hirsch nous a enseigné que les Chrétiens « ont accepté la Bible juive de l’Ancien Testament comme une révélation divine. Ils proclament leur foi dans le Dieu du Ciel et de la Terre, comme proclamé dans la Bible, et ils reconnaissent la souveraineté de la Divine Providence ». Maintenant que l’Eglise catholique a reconnu l’Alliance éternelle entre Dieu et Israël, nous, les Juifs, pouvons reconnaître la validité constructive continue du Christianisme comme notre partenaire dans la rédemption du monde, sans aucune crainte que cela puisse être exploité à des fins missionnaires. Comme l’affirmait le Grand Rabbinat de la Commission bilatérale entre Israël et le Saint-Siège, sous la houlette du rabbin Shear Yashuv Cohen, « nous ne sommes plus des ennemis mais des partenaires sans équivoque dans l’expression des valeurs morales essentielles à la survie et au bien-être de l’humanité ». Aucun de nous ne peut accomplir la mission divine seul.
- Les Juifs et les Chrétiens ont une mission commune d’alliance pour parfaire le monde sous la souveraineté du Tout-Puissant, de sorte que l’humanité entière fasse appel à son nom et que les abominations soient retirées de la terre. Nous comprenons l’hésitation des deux parties à affirmer cette vérité et nous appelons nos communautés à surmonter ces peurs afin d’établir une relation de confiance et de respect. Le rabbin Hirsch nous a également appris que le Talmud met les Chrétiens, « à l’égard des droits entre l’homme et son prochain, exactement au même niveau que les Juifs. Ils peuvent prétendre aux bénéfices de tous les droits, non seulement en matière de justice mais aussi en matière d’amour fraternel humain actif ». Dans le passé, les rapports entre les Chrétiens et les Juifs étaient vus à travers la relation conflictuelle entre Ésaü et Jacob. Cependant, le rabbin Naftali Zvi Berliner (Netsiv) avait déjà compris, à la fin du XIXe siècle, que les Juifs et les Chrétiens étaient voués par Dieu à être des partenaires aimants : « A l’avenir, lorsque les enfants d’Ésaü seront amenés par un esprit pur à reconnaître le peuple d’Israël et ses vertus, alors nous serons également amenés à reconnaitre qu’Ésaü est notre frère. »
- Nous, Juifs et Chrétiens, avons plus en commun que ce qui nous divise : le monothéisme éthique d’Abraham ; la relation avec l’Unique Créateur du Ciel et de la Terre, Qui nous aime et prend soin de nous tous ; les Saintes Ecritures juives ; la foi en une tradition qui nous lie ; et dans les valeurs de la vie, de la famille, de la justice compatissante, de la justice, de la liberté inaliénable, de l’amour universel et de l’ultime paix mondiale. Le rabbin Moses Rivkis (Be’er Hagoleh) confirme cela en écrivant que « les Sages ont uniquement fait référence à l’idolâtre de leur temps qui ne croyait pas à la création du monde, à l’Exode, aux actes miraculeux de Dieu et au don divin de la loi. En revanche, les gens parmi lesquels nous sommes dispersés croient en tous ces éléments fondamentaux de la religion ».
- Notre partenariat ne sous-estime en aucun cas les différencespersistantes entre les deux communautés et religions. Nous croyons que Dieu emploie de nombreux messagers pour révéler Sa vérité, tout en réaffirmant les obligations éthiques fondamentales que toutes les personnes ont devant Dieu et que le Judaïsme a toujours enseignées à travers l’alliance noahide universelle.
- En imitant Dieu, Juifs et Chrétiens doivent offrir des modèles de service, d’amour inconditionnel et de sainteté. Nous sommes tous créés à la Sainte Image de Dieu, et tant les Juifs que les Chrétiens resteront dévoués à l’Alliance en jouant, ensemble, un rôle actif dans la rédemption du monde.
Les signataires initiaux (par ordre alphabétique) :
- Rabbin Jehoshua Ahrens (Allemagne)
- Rabbin Marc Angel (Etats-Unis)
- Rabbin Isak Asiel (Grand Rabbin de Serbie)
- Rabbin David Bigman (Israël)
- Rabbin David Bollag (Suisse)
- Rabbin David Brodman (Israël)
- Rabbin Natan Lopez Cardozo (Israël)
- Rav Yehudah Gilad (Israël)
- Rabbin Alon Goshen-Gottstein (Israël)
- Rabbin Irving Greenberg (Etats-Unis)
- Rabbin Marc Raphael Guedj (Suisse)
- Rabbin Eugene Korn (Israël)
- Rabbin Daniel Landes (Israël)
- Rabbin Steven Langnas (Allemagne)
- Rabbin Benjamin Lau (Israël)
- Rabbin Simon Livson (Grand Rabbin de Finlande)
- Rabbin Asher Lopatin (Etats-Unis)
- Rabbin Shlomo Riskin (Israël)
- Rabbin David Rosen (Israël)
- Rabbin Naftali Rothenberg (Israel)
- Rabbin Hanan Schlesinger (Israël)
- Rabbin Shmuel Sirat (France)
- Rabbin Daniel Sperber (Israël)
- Rabbin Jeremiah Wohlberg (Etats-Unis)
- Rabbin Alan Yuter (Israël)
Nouveaux signataires (on peut signer sur le site du CJCUC):
- Rabbin Herzl Hefter (Israël)
- Rabbin David Jaffe (Etats-Unis)
- Rabbin David Kalb (Etats-Unis)
- Rabbin Shaya Kilimnick (Etats-Unis)
- Rabbin Yehoshua Looks (Israël)
- Rabbin Ariel Mayse (Etats-Unis)
- Rabbin David Rose (Royaume-Uni)
- Rabbin Zvi Solomons (Royaume-Uni)
- Rabbin Yair Silverman (Israël)
- Rabbin Daniel Raphael Silverstein (Etats-Unis)
- Rabbin Lawrence Zierler (Etats-Unis)
Prière pour les Juifs et les Chrétiens
Je prie pour le peuple juif, porteur de l’alliance avec le vrai Dieu.
Je ne prie pas pour que les juifs se convertissent au christianisme.
Je prie pour que les juifs approfondissent leur judaïsme.
Je ne prie pas pour que les juifs se convertissent à Jésus,
Je prie pour qu’ils se convertissent au Dieu d’Israël, père du peuple juif d’hier et d’aujourd’hui, et père de Jésus qui était juif.
Je prie pour les chrétiens, associés à l’alliance de Dieu avec Israël.
Je ne prie pas pour qu’ils s’approprient le judaïsme, d’où est issue leur foi.
Je prie pour qu’ils respectent et honorent le judaïsme qui leur a donné Jésus, Marie, les apôtres et les premiers martyrs, tous juifs.
Je prie pour que les chrétiens rejettent tout antijudaïsme, tout antisémitisme et tout antisionisme, ou tout autre prétexte à la haine des « frères aînés ».
Je prie pour que les juifs et les chrétiens se reconnaissent avec amour comme d’une même famille, qu’ils s’accueillent fraternellement comme semblables et différents.
Semblables par leur lien à l’alliance que Dieu a établie avec son peuple choisi, en vue d’éclairer toutes les nations,
différents par les voies de salut et d’accomplissement voulues par Dieu et qui sont celles de leurs traditions,
mais qui toutes s’alimentent à la même source de vérité pour faire advenir le même règne de Dieu.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
Je prie pour que les chrétiens et les juifs découvrent que le Messie Yeshua, fils d’Israël , descendant du roi David, fils de l’homme et Fils de Dieu, est également Dieu et sauveur et q’u’il n’y a sous le ciel et sur la terre aucun autre nom qui ai été donné au monde pour recevoir le salut de Dieu!
Cf: Actes 4:12 Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.
@ zacharie. C’est parfaitement exact et on ne peut plus clair.
Paroles d’Evangiles! Il y en a tellement quelles sont terriblement contradictoires les unes avec les autres et qu’on ne sait plus à quel saint se vouer.
Deux exemples édifiants (parmi des centaines) qui montrent que les Evangiles sont des écrits de propagande chrétienne (diffusion d’un message par le moyen d’un ensemble de techniques de persuasion, mis en œuvre pour propager avec tous les moyens disponibles une doctrine et pour stimuler l’adoption de comportements au sein d’un public, des gentils en l’occurrence) et non des écrits ayant une valeur historique très fiable.
Affirmation d’idées et de dogmes en contradiction avec les Ecritures juives qui ne retirent rien au fait que le christianisme (comme l’islam), dans ses bons côtés, a été un instrument céleste de diffusion de la connaissance du dieu unique créateur du ciel et de la terre, qui s’est révélé à travers les prophètes et dans la conduite de l’histoire en opérant des miracles comme mentionnés dans le Tanakh.
Il y a quatre évangiles qui rapportent chacun l’événement central de la mort de Jésus. Mort publique en croix devant une multitude lors de la Pâque juive. Les témoignages d’un tel événement repris par tous et connu de la multitude devraient être univoque. Malheureusement non.
Le titulus, écriteau placé sur la croix du condamné, donnait le motif de la condamnation de Jésus, exécuté en tant que criminel politique.
Une réalité et quatre versions :
– celle de l’Évangile selon Jean : « Pilate fit graver une inscription, qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue : Jésus le Nazaréen, roi des Juifs »
– la mention est « Roi des Juifs » dans l’Évangile selon Marc
– « Jésus roi des Juifs » dans l’Évangile selon Matthieu
– et « Celui-ci est le roi des Juifs » dans l’Évangile selon Luc.
L’Évangile attribué à Jean est le seul à préciser que l’inscription était en trois langues : en hébreu, en grec et en latin.
” Jésus, portant sa croix, sortit de la ville pour aller vers l’endroit appelé «le Crâne», qui se dit en hébreu Golgotha.”
Malheureusement Jean fait preuve d’une connaissance très approximative des langues lui qui confond hébreu et araméen. Il est vrai que le témoignage le plus ancien des Evangiles est un exemplaire de Jean datant de la fin du 2è siècle écrit en grec. De l’eau était passé sous les ponts.
Deuxièmement que ce soit les Actes des Apôtres de Luc, que vous aimez tant à citer, que les épîtres de Paul ou l’Apocalypse de Jean de Patmos tous trois proclament la parousie (le retour de Jésus en gloire) du vivant même de leurs contemporains. Comme vous l’avez constaté en 2 000 ans le Royaume de Dieu sur terre n’a pas été rétabli…
L’Evangile est aussi le constat d’un échec qui a fait dire à Alfred Loisy : Jésus annonçait le Royaume, et c’est l’Eglise qui est venue.
Je vous conseille de lire le dernier livre d’Armand Abécassis. “Jésus avant le Christ” Ca vous évitera certains clichés antichrétiens un peu faciles.
J’aurai préféré en savoir plus sur ce que vous appelez ” clichés antichrétiens un peu faciles”.
M. Goldmann,
sur les questions d’historicité des textes et la fiabilité de ce qu’ils transmettent, on peut mettre toute la Bible au même régime, vous le savez fort bien. Pourquoi venir sur un site “chrétien” poser des questions intéressantes mais de façon volontairement polémique et disqualifiante?
Vous imaginez un chrétien allant sur un site juif pour gloser en racontant que leurs Ecrits sacrés sont “un échec” comme vous le prétendez au sujet de l’évangile…
Et je me permettrais de rajouter qu’après avoir été transmise oralement, la Bible a été rédigée sur une période d’environ 14 siècles par une quarantaine d’auteurs différents qui ne se sont pas, forcément, concertés. Et pourtant l’ensemble forme un contenu cohérent! Et je profite de l’occasion ici de saluer la mémoire des moines copistes qui se sont acharnés à nous fournir un texte pratiquement sans erreur pour lequel je leur suis infiniment reconnaissant.
Oui chacun peut argumenter sur le contenu du Tanakh et l’histoire montre que dénigrer le Dieu d’Israël a été un exercice courant … surtout parmi certains chrétiens.
On ne s’est pas privé de stigmatiser un dieu violent ou haineux un dieu batailleur dépourvu d’amour. Opposition entre Dieu des armées et le Christ dieu d’amour.
Même de nos jours c’est un exercice courant. Ainsi Thomas Römer explique la préférence par Dieu des présents de Abel plutôt que ceux de Caïn par le fait qu’il aime le sang : c’est un dieu sanguinaire. Explication faite par un protestant au mépris et en contradiction de la littéralité du texte. Oui de nos jour un respectable exégète, philologue et bibliste qui occupe la chaire « Milieux bibliques » du Collège de France peut continuer de véhiculer une lecture méprisante et sectaire de l'”Ancien testament”.
Désolé je vois que ma véhémence a du être prise pour de l’agressivité et je m’en excuse.
Je ne veux, d’aucune manière être disqualifiant de la tradition chrétienne mais je croix que la mise en perspective des citations bibliques ne nuit pas à la légitimité du christianisme (cf. voir mon intervention en réponse gigobleu sur la fin des temps et le Royaume de Dieu).
Les dogmes de l’Eglise se sont construits au file du temps par la plus ou moins longue élaboration des théologiens et l’interprétation des concepts qui se trouvent dans les évangiles ont changé. C’est le travail que tant à démontrer Boismard dans ses ouvrages.
Prendre les textes dans leur acceptation actuelle c’est se tromper sur le sens qu’ils avaient dans les Ecritures juives ou chez les disciples de Jésus.
@ Philippe GOLDMANN. Vous dites, ce cite:
“Deux exemples édifiants (parmi des centaines) qui montrent que les Evangiles sont des écrits de propagande chrétienne (diffusion d’un message par le moyen d’un ensemble de techniques de persuasion, mis en œuvre pour propager avec tous les moyens disponibles une doctrine et pour stimuler l’adoption de comportements au sein d’un public …”.
Entièrement d’accord! Et cette propagande est tellement efficace qu’on en parle encore comme jamais auparavant 2000 ans après les faits.
@ Philippe GOLDMANN. Encore un mot concernant l’une de vos affirmations selon laquelle les Apôtres Paul et Jean auraient soi-disant indiqué le retour de Jésus du vivant de leurs contemporains. Prenons un exemple. En 1 Corinthiens 15: 51-53, l’Apôtre Paul déclare ceci:
1 Corinthiens 15:51-53 Segond 21 (SG21)
“51 Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés, 52 en un instant, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette. La trompette sonnera, alors les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons transformés. 53 Il faut en effet que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité et que ce corps mortel revête l’immortalité.”
Au moment ou l’Apôtre Paul fait cette déclaration il est encore bien vivant et donc le “nous” qu’il mentionne est parfaitement logique mais rien n’indique dans cette déclaration que ces événements se dérouleront de son vivant. Ceci signifie simplement que la dernière génération humaine de croyants ne passera pas par la mort mais sera de toute façon transformée (comme les morts ressuscités) afin de revêtir l’immortalité.
@gigobleu
Il semble que vous faites une confusion entre la fin des temps et l’établissement du Royaume de Dieu sur terre. Deux notions distinctes dans le Tanakh qui peuvent se succéder après la venue du Mashia’h.
Je confirme que Paul, comme Jean de Patmos et Luc dans les Actes font références à restauration du Royaume de Dieu sur terre du vivant même des contemporains de ces auteurs. Il s’agit du rétablissement de la souveraineté d’Israël et de l’abolition de la domination romaine.
Que la théologie se soit construite pour pallier à de nombreuses questions irrésolues à la mort de Jésus rien de plus normal. Une idéologie (théologie) de 20 siècles ne se construit pas en un jour. Pour rappel l’Eglise a décrété deux nouveaux dogmes au XIXè siècle. L’immaculée conception et l’infaillibilité papale.
La nature divine de Jésus-Christ n’a été fixée qu’au Concile de Nicée en 325 sous l’empereur Constantin et la Trinité adoptée comme dogme qu’à la fin du 4è siècle.
Dans ce sens je cite deux théologiens bien connus :
” Alfred Loisy dont la plus célèbre citation fit scandale : « Jésus annonçait le Royaume, et c’est l’Église qui est venue ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Loisy
” Elle est cependant souvent extraite du reste du texte, qui tempère l’accusation implicite portée contre l’Église :
« Reprocher à l’Église catholique tout le développement de sa constitution, c’est donc lui reprocher d’avoir vécu, ce qui pourtant ne laissait pas d’être indispensable à l’Évangile même. Nulle part, dans son histoire, il n’y a solution de continuité, création absolue d’un régime nouveau; mais chaque progrès se déduit de ce qui a procédé, de telle sorte que l’on peut remonter du régime actuel de la papauté jusqu’au régime évangélique de Jésus, si différents qu’ils soient l’un de l’autre, sans rencontrer de révolution qui ait changé avec violence le gouvernement de la société chrétienne. En même temps, chaque progrès s’explique par une nécessité de fait qui s’accompagne de nécessités logiques, en sorte que l’historien ne peut pas dire que l’ensemble de ce mouvement soit en dehors de l’Évangile. Le fait est qu’il en procède et qu’il le continue.”
” Des objections qui peuvent sembler très graves, au point de vue d’une certaine théologie, n’ont presque pas de signification pour l’historien. Il est certain, par exemple, que Jésus n’avait pas réglé d’avance la constitution de l’Église comme celle d’un gouvernement établi sur la terre et destiné à s’y perpétuer pendant une longue série de siècles. Mais il y a quelque chose de bien plus étranger à sa pensée et à son enseignement authentique, c’est l’idée d’une société invisible, formée à perpétuité par ceux qui auraient foi dans leur cœur à la bonté de Dieu. On a vu que l’Évangile de Jésus avait déjà un rudiment d’organisation sociale, et que le royaume aussi devait avoir une forme de société. Jésus annonçait le Royaume, et c’est l’Église qui est venue. Elle est venue en élargissant la forme de l’Évangile, qui était impossible à garder telle quelle, dès que le ministère de Jésus eut été clos par la Passion. Il n’est aucune institution sur la terre ni dans l’histoire des hommes dont on ne puisse contester la légitimité et la valeur, si l’on pose en principe que rien n’a droit d’être que dans son état originel. Ce principe est contraire à la loi de la vie, laquelle est un mouvement et un effort continuel d’adaptation à des conditions perpétuellement variables et nouvelles. Le christianisme n’a pas échappé à cette loi, et il ne faut pas le blâmer de s’y être soumis. Il ne pouvait pas faire autrement.”
Propos qui au début du XXè ont conduit Rome à excommunier son auteur et pourtant à la fin du même siècle Marie-Emile Boismard, dominicain et chef de file de l’exégèse française, allait bien plus loin sans souffrir de la même sanction ni même de reproches.
L’Eglise a compris qu’il valait mieux accompagner l’analyse et la critique biblique que de la combattre de façon stérile.
Avant propos ” Après la résurrection du Christ, les apôtres ne croyaient pas encore que Jésus était Dieu, ils n’avaient aucune notion du mystère de la Trinité, ils ne soupçonnaient même pas que la mort de leur maître eût une valeur rédemptrice. Ce fait est admis par la quasi-totalité des théologiens modernes.” Avant propos de “A l’aube du christianisme, Avant la naissance des dogmes”.
Extraits de la page 36 : ” Un échec du plan divin ?
Acte 16 ( après la résurrection ) Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël?
Ils pensent évidemment à la restauration qui va s’effectuer sur terre …
Mais le retour du Christ se faisant attendre, on a compris qu’il fallait expliquer autrement la faillite apparente de la mission de Jésus…
Pour Paul aussi, le Christ doit revenir sur terre pour y établir son royaume.
1 Th 4,13-18 Jésus envisageait un futur relativement proche dans lequel le Christ reviendrait pour effectuer la résurrection des morts.
@ Philippe GOLDMANN. Je ne crois pas faire de confusion entre le Royaume de Dieu sur terre, apparu le jour de la pentecôte et le Royaume des cieux qui est encore à venir et auquel l’Apôtre Paul fait allusion dans le texte de 1 Corinthiens 15 que j’ai cité précédemment. Nous devons tenir compte aussi du public qui nous lit sur Dreuz et qui n’est pas forcément au courant de toutes les subtilités de notions complexes, raison pour laquelle je m’efforce de rester simple. Un élément toutefois rajoute presque systématiquement à la confusion. Lorsque nous parlons d’Eglise aux Juifs, ceux-ci pensent automatiquement à l’Eglise catholique romaine et limitent celle-ci à cette Institution. Tandis que pour moi, le Royaume de Dieu sur terre est constitué de tous les disciples de Christ, Juifs et non-Juifs qui attendent le rétablissement du Royaume des cieux encore à venir. Cette Eglise là est un corps spirituel universel d’hommes et de femmes de toutes nations dont Christ est le Chef . Mais ce corps n’annule en rien les promesses et l’alliance de Dieu conclue avec son peuple Israël. Pour y voir plus clair, je ne peux que recommander vivement la lecture du chapitre 11 de l’Épître de Paul aux Romains:
https://www.biblegateway.com/passage/?search=Romains+11&version=LSG
“les juifs découvrent que le Messie Yeshua, fils d’Israël , descendant du roi David, fils de l’homme et Fils de Dieu, est également Dieu et sauveur”
Donc, que les Juifs se convertissent à la chrétienté.
Y’a encore du boulot, niveau compréhension et respect des autres…
Magnifique, je pense que c’est le souffle de Dieu qui agit puissamment aujourd’hui. Ça me fait penser à Moise, Dieu a pris un peu de son Esprit Qui était sur Moise pour le mettre sur 70 autres personnes, afin d’alléger Moise du poids qui était sur lui.
Mottet : C’est le souffle de dieu qui agit puissamment ???
Allez raconter ça aux familles des victimes de l’avion abattu par l’iran …….Et par la même occasion a toutes les victimes des terroristes ……..j’arrête , car la liste n’est pas exhaustive .
Dieu ne provoque jamais l’accident. Il envoie les ambulances.
Amen !
Nous ne sommes qu’un ! C’est le mal qui nous divise. Nous ne sommes même pas des frères jumeaux ^^
Nous sommes le même enfant issu du même Père !
Je me désole quand certains Chrétiens n’aiment pas les Juifs.
Je me désole quand certains Juifs n’aiment pas les Chrétiens.
Je me console quand nous sommes unis !
Monsieur l’abbé,
Un grand merci de présenter ce texte si important et dont j’ignorais l’existence. Je me réjouis de ce rapprochement et cette meilleure compréhension entre chrétiens et juifs. Dreuz est souvent vu comme une source d’information polémique/sujet à caution/orientée, mais ce genre d’information est vraiment ce qui manque aujourd’hui dans les media. Bravo et merci à vous et à Dreuz
J’ai toujours su au fond de moi que le Christianisme était le Judaïsme sous une forme plus universelle pour les peuples non Juifs. Le rapprochement actuel entre les Juifs et les Chrétiens ne peut que réjouir face à une religion conquérante, mortifère et n’ayant aucun respect, aucune pitié pour les Juifs et les Chrétiens mis dans le même sac des associateurs.
C’est la premiere fois de ma vie que je regrette de ne pas etre rabbin.
pour le judaïsme Jésus est un apostat .
@ evelyne.
D’où tirez-vous cela? Nulle part je n’ai lu quoi que ce soit de pareil dans les écrits juifs des Sages du Talmud ou des penseurs juifs ultérieurs.
Au pire c’est un faux prophète (ou plutôt un faux messie) comme il y en avait tant dans l’antiquité très troublée. L’un des plus connu est Bar Korba qui a déçu lors de la seconde révolte des Juifs de Judée face aux romains à l’époque d’Hadrien (135). Il avait le soutien du leader juif rabbi Akiba qui l’avait soutenu comme messie.
Tout le mal que l’on voit dans certains écrits comme Toldot Yeshou tiennent à des réactions agressives suite à l’oppression chrétienne à partir de la fin du 4è siècle.
Wikipédia sur Toldot Yeshu : Le livre, dont il existe plusieurs versions, parodie l’histoire de Jésus relatée par les Évangiles. Son « héros », Yeshou, est un séducteur hérétique, né dans l’illégitimité (mamzer), ayant frauduleusement acquis des pouvoirs magiques et mort dans la honte. L’ouvrage a été abondamment cité dans la littérature polémique antijuive comme exemple de haine juive antichrétienne. Certains de ses dénonciateurs en parlaient à tort comme d’une partie du Talmud et fait c’est un pamphlet juif antichrétien datant du Moyen Âge.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Toledot_Yeshou
Chez Flavius Josèphe il y a un passage concernant Jacques, le frère de Jésus, qui est appelé ha Tsaddiq c’est-à-dire le Juste. Il dirige la communauté judéo-chrétienne à partir du 1er Concile de Jérusalem et le titre de Juste honore la pratique remarquable dans la pratique des commandements de Moïse. Si le dirigeant des disciples de Jésus est un Juif très observant on a du mal à imaginer que Jésus, le rabbi de Nazarteh, fut un apostat. Les Pharisiens obtiendront la destitution du Grand prête responsable de son exécution illégale (en 61/62) profitant de l’absence du Préfet romain.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_le_Juste
cela ne semble pas être l’affirmation des rabbins si vous lisez correctement leur texte…
en tout cas, je n’ai pas lu ce genre d’expression ici.
Une difficulté est que l’on ne peut pas croire “à moitié” en Jésus selon ce qu’il a lui-même affirmé:
“Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse.” Matthieu 12: 30.
Evidemment, le judaïsme ne reconnait pas le Second Testament comme étant Parole de Dieu, ce qui laisse place au doute concernant Jésus.
@evelyne
A votre affirmation désignant Jésus comme apostat il faudrait préciser que nombre de décisionnaires juifs du Moyen-Âge, comme Maïmonide, reconnaissent la légitimité de Jésus comme intermédiaire dans la croyance dans le Dieu unique. Pour le judaïsme ou plus précisément pour le Juif le christianisme est un une idolâtrie mais reste tout à fait légitime pour un chrétien. Le exigence vis-à-vis des Juifs ne sont pas les mêmes qu’avec le chrétiens.
Deutéronome 6:4 Ecoute, Israël! l’Eternel, notre Dieu, est Un. Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force.
Deutéronome 4:35
Tu as été rendu témoin de ces choses, afin que tu reconnaisses que l’Eternel est Dieu, qu’il n’y en a point d’autre.
A la question posée à Jésus par un pharisien Jésus répondit :
Matthieu 22:37
Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.
Marc 12:29
Jésus répondit: Voici le premier: Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur;
Marc 12:30
et: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.
Luc 10:27
Il répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même.
Sauf Jean qui crée la confusion. Jean 10:30
Moi et le Père nous sommes un.
Depuis Crescas, le christianisme n’est plus considéré par beaucoup de penseurs juifs comme idolâtrie, mais comme un monothéisme véritable.
Le christianisme n’est pas une idolâtrie pour les gentils mais elle en est une pour les Juifs (cf Maïmonide).
” Lustiger était un prince de l’Église mais il n’était plus juif ” Par feu Josy Eisenberg.
https://www.lefigaro.fr/debats/2007/09/08/01005-20070908ARTFIG90750-lustiger_etait_un_prince_de_l_eglise_mais_il_n_etait_plus_juif.php
” Jean-Marie Lustiger fut un grand prince de l’Église. Il lui a rendu d’éminents services. Du point de vue du christianisme, sa conversion a manifestement été bénéfique. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est un point de vue qu’un rabbin peut et doit partager. Je suis, depuis longtemps, de ceux qui regardent avec tristesse et appréhension la déchristianisation de la France …
Du point de vue du judaïsme, les choses sont plus compliquées. Si, selon la loi rabbinique, la conversion d’un Juif au christianisme constitue une faute grave … Lustiger a obstinément soutenu que, ce faisant, il restait juif. Or cette prétention est tout simplement insupportable.
Il n’est pas possible de se réclamer de l’identité d’un groupe lorsqu’on cesse d’en observer les règles. Surtout lorsque ce groupe proclame urbi et orbi qu’on a franchi la limite au-delà de laquelle on n’en fait plus partie. Or, sur ce point, le consensus au sein du peuple juif est sans faille, et c’est lui faire injure que de refuser d’en tenir compte.
La doctrine juive est à cet égard sans équivoque. D’un côté, elle est extrêmement ouverte. Les Juifs sont appelés dans la Torah « peuple de prêtres » (Exode, XIX, 6). Cette élection est irrévocable. C’est le concept de « sacerdos in aeternitatem » que d’ailleurs l’Église a emprunté au judaïsme pour qualifier l’irréversibilité de l’engagement de ses prêtres.
Ce principe a été fixé, une fois pour toutes, par la loi rabbinique. « Un Juif, même pécheur, reste juif. » Sauf, dit la loi, et c’est la limite de son champ d’application, si ce Juif commet – qu’on me pardonne – la seule « faute » disqualifiante : adhérer à une autre religion.
La Cour suprême de l’État d’Israël a refusé à un Juif polonais converti au christianisme et devenu prêtre la nationalité suivant la loi du retour. Elle proclama dans ses attendus que « la conscience collective du peuple juif considérait comme intolérable que l’on puisse encore se prétendre juif lorsqu’on est au service d’une autre religion ». On ne saurait mieux dire.
Selon « la théologie de la substitution » et quelques mots : le christianisme n’abolit pas le judaïsme, il l’accomplit. Il est le « meilleur du judaïsme possible ». Il est « verus Israël » : le vrai Israël, le juif nouveau. Or, les Juifs peuvent tout à fait admettre qu’une nouvelle religion se soit greffée, comme disait saint Paul, sur l’ancien olivier ; qu’il y ait là une nouvelle forme de la relation à Dieu, et deux voies parallèles de salut : juive pour les juifs, chrétienne pour les chrétiens. Mais que ce soit là l’avatar ultime du judaïsme, le plus accompli, le vrai judaïsme, condamnant ainsi les juifs à rester attachés à une forme archaïque et dépassée de leur propre foi, voilà qui est totalement inadmissible pour la conscience juive.
Pris sous l’angle de la prière.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Birkat_haMinim
La bénédiction pour les hérétiques (hébreu : ברכת המינים, birkat haMinim, « bénédiction des hérétiques ») est la douzième bénédiction de la prière des dix-huit bénédictions.
La birkat haMinim est une imprécation à l’encontre des peroushim (“séparés, dissidents”) et des malshinim (« dénonciateurs »), appelant à leur prompte disparition. Reformulées vers la fin du ier siècle dans le contexte de l’Académie de Yabneh, elle vise alors aussi les minim (« hérétiques ») et spécifiquement les notsrim (les nazôréens), un groupe juif qui reconnaissait Jésus comme Messie. Cette mention des notsrim, se retrouve dans de multiples versions très anciennes. Cette malédiction que les notsrim étaient obligés de prononcer contre eux-mêmes a contribué à les exclure de la synagogue et à créer une orthodoxie, alors qu’avant la destruction du Temple de Jérusalem (70), le judaïsme était d’une extrême diversité.
Dans un but polémique, qui a parfois par la suite justifié des persécutions, les pères de l’Église ont prétendu qu’elle visait les chrétiens dans leur ensemble, alors que la formulation minim visait l’ensemble des groupes juifs jugés déviants par le mouvement des rabbins en formation et que la formulation notsrim visait les Juifs qui reconnaissaient Jésus comme Messie et pas les chrétiens de la « Grande Église ».
@ Philippe GOLDMANN. Un Juif n’a pas besoin de changer de religion. tout-à-fait d’accord. Et lorsque le Second Testament dit: ” le salut vient des juifs” cela signifie que Jésus et ses premiers disciples étaient tous Juifs et que donc l’annonce de l’Évangile a commencé par des Juifs, pour des Juifs et ensuite seulement pour les gentils. Le Second Testament explique que Christ aboli les barrières, l’inimitié qui existe naturellement entre Juifs et non Juifs. Voici ce texte clé qui, à mon avis, est susceptible de résoudre bien des malentendus, à condition d’y croire évidemment:
https://www.biblegateway.com/passage/?search=%C3%89ph%C3%A9siens+2%3A11-22&version=LSG
Vous êtes encore loin de la réalité: la théologie de la substitution que vous citez comme argument n’existe plus – heureusement! – depuis Vatican II.
vous manipulez des éléments historiques pour en faire des accusations anti-chrétiennes.
Je crois que l’objectif de ce site vous échappe totalement; les débats sont utiles, mais pas dans cet esprit.
Encore un détail significatif: vous opposez les disciples juifs de Jésus et les “chrétiens de la grande Eglise” à l’époque de Yavne, mais il n’y a pas de “grande Eglise” à cette période, simplement des groupes divers même pas affiliés entre eux. Anachronisme.
Vous avez raison mais je n’oppose pas les judéo-chrétiens de l’époque de Yavne avec les chrétiens de la grande Eglise. Justement dans ma citation ils sont distingués pour insister sur la différence entre les judéo-chrétiens de la birkat haminim et les pagano-chrétiens des époques ultérieures qui ne sont pas visés par la malédiction.
La Déclaration Nostra AEtate est une révolution dans la pensée de l’Eglise de Rome mais tout en pouvant rendre hommage aux nouvelles prises de positions il est resté une certaine ambiguïté.
Voici des explications tirées de Wilipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie_de_la_substitution
” Le concile Vatican II rappelle le dogme du Verus Israel, et donc de la substitution mais en expliquant que le concept de déicide n’est pas valable; point déjà affirmé lors du concile de Trente. Cependant, le concile Vatican II redéfinit, non pas le dogme, mais l’approche et les relations avec les Juifs invitant à appliquer une nouvelle pastorale animée d’intentions pacifiques. Ainsi, la section 4 de la déclaration Nostra Ætate rappelle la filiation de l’Église catholique avec le judaïsme tel qu’il était au temps de l’avènement du Christ. En voici un extrait :
« L’Église du Christ, en effet, reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se trouvent, selon le mystère divin du salut, dans les Patriarches, Moïse et les prophètes. Elle confesse que tous les fidèles du Christ, fils d’Abraham selon la foi, sont inclus dans la vocation de ce patriarche et que le salut de l’Église est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C’est pourquoi l’Église ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les Gentils. L’Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même des deux a fait un seul. »
” Et en lui-même des deux a fait un seul ” expression inacceptable pour un Juif religieux sans renier l’unicité et unité de Dieu.
Il est aussi expliqué « que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. S’il est vrai que l’Église est le Nouveau Peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture. Que tous donc aient soin, dans la catéchèse et la prédication de la parole de Dieu, de n’enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l’Évangile et à l’esprit du Christ.”
” S’il est vrai que l’Église est le Nouveau Peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture.” C’est une reconnaissance à minima. A ma connaissance c’est l’Eglise et non les Juifs le Nouveau Peuple de Dieu.
De manière encore plus explicite on parle du ” nouvel Israël, celui de l’ère présente en quête de la cité future et qui ne finit pas qui s’appelle également l’Église du Christ. Déclaration conciliaire de novembre 1964
Nouvel Israël encore une possible ambiguïté.
D’où le commentaire de Menahem Macina :
« On se fût attendu à un changement, au moins sémantique, suite au Concile Vatican II, réputé avoir tourné la page de la théorie de la substitution. Ce n’est pourtant pas le cas, comme l’attestent deux textes conciliaires (Lumen Gentium et Nostra Aetate). »
De fait, il a fallut attendre l’allocution adressée par le pape Jean-Paul II en novembre 1980 où il évoque le « peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance, qui n’a jamais été révoquée par Dieu ».
Francis Deniau, évêque de Nevers, et président du Comité épiscopal pour les relations avec le judaïsme, a déclaré en 2004 :
« Aujourd’hui, l’Église a répudié toute « théologie de la substitution » et reconnaît l’élection actuelle du peuple juif, « le peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance qui n’a jamais été révoquée » selon l’expression du pape Jean-Paul II devant la communauté juive de Mayence le 17 novembre 1980. »
Rien n’est aussi simple qu’il n’y paraît quand on se satisfait d’une lecture trop rapide.
certes, mais les Esseniens eux-mêmes, juifs en marge et dissidents par rapport aux autorités en place à Jérusalem, estimaient être “le vrai Israël” face à la collaboration et à la corruption. Dans un judaïsme diversifié, tel qu’à l’époque de Jésus, les courants religieux étaient en concurrence pour affirmer leur bonne foi et leur attachement à la Tradition vivante du peuple.
C’est cette prétention qui a fait que les rabbins réunis à Yavné, fin 1er siècle, ont décidé d’excommunier ceux qui ne correspondaient pas à leurs critères (dont les “disciples de la Voie”), et avec le souci de défendre l’identité du judaïsme local ébranlée par la conjoncture générale.
Bien vu mais vous conviendrez que la revendication des Esséniens au sein d’Israël n’est pas la même chose. Une querelle d’authenticité, une querelle de famille, qui n’a pas la prétention d’une tentative de captation d’héritage.
Aujourd’hui même vous trouverez des [nec plus] ultra-orthodoxes qui ne reconnaissent de juif que les seuls membres de leur secte (et même pas les autres orthodoxes). Une posture est fondamentalement contraire à la loi juive d’hier et d’aujourd’hui.
Vous dites vous même : « le vrai Israël » face à la collaboration et à la corruption. Il n’y a pas de conflit quant à l’appartenance au Peuple d’Israël mais un choix de vie à l’écart d’une population sous domination romaine qui comporte une classe sacerdotale qui collabore avec l’occupant et qui souille le Temple.
Si l’on voulait faire une comparaison avec le catholicisme on pourrait dire que les Esséniens sont le clergé régulier et les Pharisiens le clergé séculier de l’époque et les Sadducéens la haute autorité de l’Eglise.
Après 70 les Sadducéens disparaîtront avec la destruction du Temple et les Esséniens qui étaient des zélotes dans l’âme, ayant rejoints le soulèvement contre Rome, ont eux aussi disparus faute d’avoir les éléments pour survivre au bouleversements de l’époque. La guerre devait marquer leur triomphe et elle a sonné leur perte.
Bien sûre avec Yavne s’est définit une orthodoxie seule héritière de la tradition juive.
Avant la destruction du Temple le mouvement dirigé par Jacques ha-tsaddik, le frère de Jésus, était une forme de pharisianisme qui prétendait que le Massia’h était venu. Une prétention qui n’était un crime qu’aux yeux de l’autorité politique (et de ses supplétifs). La divinité, la trinité et la valeur rédemptrice de la mort du “messie” n’était pas encore reconnu (cf. Boismard) et il n’était pas question à Jérusalem de nouvelle religion ou d’Eglise. Après la destruction du Temple le mouvement s’est trouvé en contradiction avec le courant dominant quand l’helléno-chrtistianisme puis le pagano-christianisme sont devenus majoritaires et ont introduits des notions nouvelles jugées hérétiques. Ils finiront rejetés par les Juifs et les chrétiens. Pas assez juif pour les uns et trop juif pour les autres qui craignaient qu’ils ne judaïsent le bon chrétien.
Les toutes premières communautés disciples de jésus et celles des Esséniens étaitent sinon dans une posture semblable, du moins analogue.
L’importance des pagano-chrétiens que vous signalez n’intervient que plus tard. Car les premiers membres du courant de Jésus n’ont pas du tout conscience d’être hors du judaïsme ou de capter quoi que ce soit, tous ces groupements puisent à la même matrice spirituelle!
Non, selon moi, l’influence des pagano-chrétiens commence avec Paul donc dès les années 55/65. Ses Epîtres et les Actes des Apôtres rendent compte de la déviance introduite par Paul … donc dès avant la destruction de 70. On a même l’expression des désaccords de Paul avec Jacques, le frère de Jésus, et Pierre lors du Concile de Jérusalem sur le salut des non-Juifs dans la communauté et des obligations qui peuvent être mises à leur charge.
Après la mort de Jacques, le frère de Jésus, puis la destruction du Temple il restera des Nazôréens et cela semble-t-il jusqu’au Xè siècle. On les a appelé aussi Ebionites. Ce sont des judéo-chrétiens qui ont maintenu leur croyance en Jésus-christ simple messie et ont continué la pratiques des Commandements.
« Les Ébionites, bien attestés au IIe siècle, refusent la divinité du Christ et présentent le baptême de Jésus comme le moment de son adoption divine. » Irénée de Lyon est le premier à mentionner ce nom. Ils reconnaissent le vrai Dieu comme créateur universel, n’utilisent que l’évangile de Matthieu, récusent Paul, parce qu’il a rejeté la loi (Torah), « commentent les prophéties avec une minutie excessive » et « persévèrent dans les pratiques et coutumes juives » au point de prier en direction de Jérusalem.”
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89bionisme#Caract%C3%A9ristiques_principales
Ceux passés en Jordanie après la destruction du Temple disparaîtront à la fin du IVè siècle sous le coup des persécutions chrétiennes et des communautés subsisteront en Perse et en Arabie (d’où certains aspects du Coran).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jud%C3%A9o-christianisme
” Si l’historiographie moderne s’accorde sur le fait que le christianisme est né dans un milieu exclusivement juif, elle enregistre de nombreuses divergences quant à la date de la rupture entre ces deux religions. « La séparation de ce qu’on appelle communément « la Synagogue » et « l’Église » s’est faite au terme d’un long processus selon plusieurs auteurs, ou bien dans la période 90-135 selon d’autres, ou encore à partir des années 65 pour d’autres chercheurs.”
Evitez de raconter n’importe quoi, toute personne sérieuse sait pertinemment qu’on ne sait rien du réel Jésus (juste ce que les canons chrétiens en ont rapporté, lesquels canons étant construit en rejetant une foultitude de textes “non conformes”), donc rien de ce que fut ses réels paroles et actes, et ne portera donc certainement pas ce genre de jugement sur lui…
les évangiles transmettent la vision de foi des premières communautés, exprimée par les matériaux linguistiques du premier testament.
au contraire d’une biographie moderne, on n’a en effet pas accès au détail historique, pas plus que pour Abraham ou Moïse, et bien d’autres grandes figures bibliques.
Les évangiles canoniques transmettent des visions diverses et sélectives de certaines des premières communautés. Ils sont le rassemblement et la sélection, à la fin du IIè siècle, par les Pères de l’Eglise, et en réaction à Marcion, d’un certains nombre d’écrits rédigés entre 65 et 95 pour définir un canon.
Visions exprimées avec les matériaux linguistiques du Tanakh (Alliance de YHWH avec son peuple) mais qui manifestement ont été soit mal compris soit dévoyés de leur sens original.
Je renvoi à l’ouvrage du dominicain Marie-Emile Boismard, chef de file de l’exégèse biblique et traducteur de la Bible de Jérusalem, qui dans l’introduction de son ouvrage A l’aube du christianisme, avant la naissance des dogmes affirme que la compréhension des disciples juifs de la nature divine de Jésus, de l’existence de la Trinité et de la valeur rédemptrice de sa mort étaient des dogmes ignorés par eux.
“au contraire d’une biographie moderne, on n’a en effet pas accès au détail historique, pas plus que pour Abraham ou Moïse, et bien d’autres grandes figures bibliques”. Exactement. D’où la mauvaise foi que vous dénoncez à juste titre.
Je souscrits pleinement à ce texte. Et pourtant, je n’aspire EN AUCUN CAS à devenir un saint, même pas en rêve.
“devenir un saint, même pas en rêve.”
Pourtant c’est la Bible qui le dit:
Lev 11. 44 et 45:
44Car je suis l’Éternel, votre Dieu; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint; et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre. 45Car je suis l’Éternel, qui vous ai fait monter du pays d’Égypte, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez saints; car je suis saint.
“vous vous sanctifierez” ( se séparer de ce qui nous éloigne de la présence de Dieu ).
Lev 20. 26:
26Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi.
1 Pi 1.16:
15Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit: 16Vous serez saints, car je suis saint.
Il n’est pas là question de “canonisation”, mais de la séparation d’avec les peuples, “afin que vous soyez à moi” (Lev 20.26 ).
C’est Dieu lui seul qui peut déclarer saint, et non les hommes.
Oui, mais je n’aspire pas à un saint pour le fait d’en être un. C’est la mise à l’épreuve qui montrera le bon chemin ou pas.
@ Patrick Boulechitey. Si vous lisiez un peu plus la Bible et écoutiez un peu moins l’Eglise catholique, vous verriez clairement que les saints, selon l’Ecriture, désigne simplement ceux qui appartiennent à Dieu. C’est ainsi, par exemple que l’Apôtre Paul s’adresse aux premiers chrétiens (1 Corinthiens 1: 1-2; II Corinthiens 1:1; Ephésiens 1:1; Philippiens 1:1; Colossiens 1:2 etc …). Quiconque désire confier sa destinée à Christ reçoit le privilège de devenir saint. Et en plus c’est gratuit. Vous auriez tort de vous en priver …
@gigobleu: Et bien je m’en priverai ! Je ne veux pas de privilège d’aucune sorte, même dans la Foi. La Liberté d’être soi-même et de se réaliser est plus importante que de devenir un saint et d’ailleurs l’un n’exclut pas forcément l’autre.
“La Liberté d’être soi-même et de se réaliser est plus importante”.
C’est votre choix et je le respecte, cependant la bible est claire au sujet de cette “liberté” que Dieu nous laisse, pourtant il nous donne un “conseil”:
Deut 30. 19:
15VOIS, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. 16Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession.
“Vois” ou à toi de voir !
“La Liberté d’être soi-même”
J’interprète: liberté de vivre sans Dieu. C’est votre choix.
@Patrick Boulechitey. “En prenant croix que Dieu est, s’il est nous gagnons tout, s’il n’est pas, nous ne perdons rien. Gageons donc qu’il est sans hésiter!” Blaise Pascal
J’ai lu ce texte et je n’ai qu’un mot à dire: Amen !
Pour ceux, Juifs premièrement et non Juifs deuxièmement qui reconnaissent aussi le Second Testament comme Parole de Dieu, il ne fait aucun doute que Jésus est le Messie, venu une première fois pour sauver l’humanité perdue et qui reviendra une deuxième fois en juge.
L’apôtre Paul doit se retourner dans sa tombe, lui qui aimait tant son peuple, au point qu’il aurait accepté de perdre son salut pour que les juifs reconnaissent leur messie, et qui plus est, mettait sa vie en jeu pour leur annoncer l’évangile.
C’est la mort dans l’âme qu’il déclarait devant le refus de certains : ” C’est à vous, premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée; mais puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens…
Les apôtres de Jésus ne sont plus ce qu’ils étaient.
@christian r
Heureusement il n’y a plus grand chose à retourner , Paul est bien ailleurs!!
Mais oui tout à fait, et il a même ajouté que ses disciples avaient par rapport à à ceux qui ne les suivaient pas, à être témoins, le salut étant devenu accessible aux païens, et qu’ils soient provoqués à la jalousie.
Là, la chrétienté a largement failli.
Mais les choses ont quand même bien changé , grâce à Dieu!
Les juifs n’attendent pas le messie
Les juifs n’attendent aucun messie
C’est le messie qui nous attends à la fin des temps lorsque les juifs et les hommes de bonnes volontés auront réussi à faire avancer l’ethique par l’exemplarité en particulier du peuple juif sur sa terre ancestrale .Jesus n’est pas chrétien mais un vrai juif qui voulait faire avancer le chemin vers une identité juive éthique surnaturelle car la morale ne peut être que surnaturelle
@Ririlacastagne
Allez dans une synagogue, vous verrez que le monde juif depuis la création de l’état d’Israël¨ confesse ou soutient de toute sa force que le temps de la venue du Messie est venu, parce que le pays existe tout à nouveau.
C’est basic!!!
Abbé Alain René ARBEZ
“En imitant Dieu, Juifs et Chrétiens doivent offrir des modèles de service, d’amour inconditionnel et de sainteté. Nous sommes tous créés à la Sainte Image de Dieu, et tant les Juifs que les Chrétiens resteront dévoués à l’Alliance en jouant, ensemble, un rôle actif dans la rédemption du monde.”
Votre déclaration ci-dessus, me fait penser à Zoro.
“En imitant Dieu”
Qui est l’imitateur de Dieu, si non satan lui même.
Jésus dit en Jean 17.9:
8Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.9C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi;
Si Jésus dit cela ci-dessus, qui sommes-nous pour le faire ?
Nous avons juste à réaliser les “oeuvres préparées d’avance” pour chacun de nous, et en sois, c’est déjà un chalange.
Eph 2.10
10Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.
ce n’est pas “ma” déclaration, mais celle des rabbins!
“en imitant Dieu”…oui, laissez-vous engendrer par lui et imitez sa générosité, son pardon, comme vous le demandez dans la prière du Notre Père.
“laissez-vous engendrer par lui et imitez sa générosité, son pardon,”
Si j’existe, alors il n’est plus question “de se laisser engendrer”, mais “se laisser transformer par lui”, ce n’est pas la même chose.
quant à imiter sa générosité, la bible nous enseigne de ne pas se mettre dans une situation de précarité pour “aider”. on ne peut non plus “imiter” son pardon, celui-ci est un choix.
Vous citez le Notre père:
Matt 6.12:
12pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;
Ce qui signifie que si nous ne pardonnons pas, Dieu ne nous pardonne pas non plus.
Dieu n’est pas “bisounours”
Nombre de textes nous parlent aussi de la sévérité de Dieu, en voici un.
Heb 10.31:
31C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.
A propos du Notre père, une compagnie de théâtre chrétien à monté un “dialogue” entre un enfant et Dieu il y a une trentaine d’années, pour montrer que ce ne doit pas être une “récitation”, et donc bien penser à ce que l’on dit.
en voici le texte:
— L’ENFANT : « Notre Père, qui es aux cieux » …
— DIEU : Oui ?
(silence, l’enfant est étonné)
— L’ENFANT : Qu’est-ce-que c’est ?
— DIEU : Tu m’as appelé
— L’ENFANT : Ah ! Non ! Je ne t’ai pas appelé. Je prie … « Notre Père qui es aux cieux » …
— DIEU : Là … Tu l’as encore fait …
— L’ENFANT : Mais qu’est-ce-que j’ai fait ?
— DIEU : Tu m’as appelé et tu as dit : “Notre Père”. Me voici, à quoi penses-tu ? — L’ENFANT : Oh ! A rien, je… A rien du tout, je prie. Je ne fais rien de mal non ?
— DIEU : Non, continue ta prière…
— L’ENFANT : … « Que ton nom soit sanctifié » …
— DIEU : Que veux-tu dire par là ?
— L’ENFANT : Eh bien, je veux dire que … Je ne sais pas ce que je veux dire, je … Cela fait juste partie de la prière, c’est tout.
— DIEU : Mon nom est différent des autres noms. Mon nom est Yahvé, “je-suis”, cela ne te dit rien ?
— L’ENFANT : Si, je n’y avais jamais vraiment pensé avant … « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».
— DIEU : Que fais-tu pour que mon règne vienne ?
— L’ENFANT : (s’énervant). Ce que je fais, moi ? Mais rien du tout ! Demande donc aux autres plutôt. D’ailleurs il me semble que ce ne serait pas plus mal si tu venais diriger toutes choses ici-bas comme tu les diriges là-haut !
— DIEU : Est-ce que je dirige ta vie ? Alors, que fais-tu ?
— L’ENFANT : Eh bien … Je vais à l’Église, à Noël, à Pâques, etc … Enfin j’y vais quoi !
— DIEU : Tu sais, mon règne a déjà commencé … Mon Royaume appartient à ceux qui suivent les traces de mon Fils : es-tu sûr de marcher dans ses pas ? — L’ENFANT : Écoute Seigneur, je suis aussi bon que toutes ces personnes qui vont à l’Eglise tous les dimanches matins.
— DIEU : Comment veux-tu que ma volonté soit faite, si ceux qui la demandent ne commencent pas par l’accomplir ?
— L’ENFANT : Oh, je sais, j’ai des problèmes, je ne suis pas un saint !
— DIEU : Moi aussi je sais …
— L’ENFANT : Tu sais ? Alors tu sais peut-être aussi que j’aimerais me débarrasser de toutes ces vieilles histoires qui m’empêchent d’être vraiment libre !
— DIEU : Bien ! Mais avançons : nous allons travailler ensemble, toi et moi, et voir des victoires.
— L’ENFANT : Ah ! non !… Ce soir ça va beaucoup trop loin, et cela prend beaucoup trop de temps … « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » — DIEU : Me fais-tu confiance pour le pain ?
— L’ENFANT : Oui.
— DIEU : Prier est un acte dangereux, tu pourrais finir par être changé, tu sais. Mais tu n’as pas fini ta prière, continue … Eh bien, continue !
— L’ENFANT : Je ne peux pas !
— DIEU : Tu as peur ?
— L’ENFANT : Je sais ce que tu vas me dire.
— DIEU : Ah oui ? Et quoi donc ?
— L’ENFANT : « Pardonne-nous nos offenses… comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »
— DIEU : Tu penses à Arthur ?
— L’ENFANT : (énervé) Et voilà ! Je le savais… tu allais me parler de lui, mais Seigneur, il m’a fait beaucoup trop de mal, tu comprends ? Et moi j’ai juré de me venger …
— DIEU : Et ta prière ?
— L’ENFANT : Ca ? C’est une question d’habitude, c’est tout …
— DIEU : Au moins tu es franc. Mais ce n’est pas facile de porter la haine en soi, n’est-ce pas ?
— L’ENFANT : Non, non, ce n’est pas facile. Mais je vais te dire, une fois que je me serai vengé, j’irai beaucoup mieux !
— DIEU : Cela n’ira pas mieux, au contraire. Tu es déjà tellement triste … Je peux changer tout cela.
— L’ENFANT : Toi ? Tu peux ? Et comment ?
— DIEU : Pardonne à Arthur comme un jour moi je t’ai pardonné. — L’ENFANT : Non Seigneur, je ne peux pas pardonner à Arthur, vraiment, je ne peux pas !
— DIEU : Que disais-tu dans ta prière ?
Nous voyons l’enfant réfléchir et finalement abandonner.
— L’ENFANT : Je vais essayer de pardonner, mais tu pourrais peut-être essayer d’aller lui parler à lui aussi. Je ne sais pas s’il te prie chaque soir !
— DIEU : Ce n’est pas ce qui m’arrête … Continue ta prière …
— L’ENFANT : « Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal »
— DIEU : C’est ce que je vais faire, mais toi éloigne-toi du mal, et apprends à vivre dans mon amour.
— L’ENFANT : « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire » …
— DIEU : Que la grâce et la paix t’accompagnent
— L’ENFANT : « Amen »
très parlant me semble t’il ?
Discuter avec le Vatican, ce n’est pas parler à la Chrétienté………….Mais la démarche est en un sens, “pleine de Bonne Volonté” donc paix sur ces hommes……….
L’Eglise catholique n’est en effet pas toute la chrétienté, mais représente numériquement une majorité dans le monde chrétien. Les rabbins prennent en compte que cette Eglise a pris beaucoup d’initiatives en direction du judaïsme et des juifs, ce qui n’est pas le cas de toutes les communautés.
Mais leur message peut intéresser tous les chrétiens quels qu’ils soient, car les arguments présentés sont basiques.
@ Abbé Alain René. Que l’Eglise catholique romaine soit ou non la première confession chrétienne numériquement n’a pas beaucoup d’importance et ne signifie rien. Par contre, il est incontestable que le Pape incarne aux yeux du monde le Chef de l’Eglise catholique romaine vers lequel se tournent tous les regards. A ce titre, il annonce l’activation d’une initiative globale le 14 mai 2020 à Rome (tiens, jours pour jours 72 ans après la refondation d’Israël le 14 mai 1948). Ce discours parle d’éducation, de globalisation, d’humanisme, de rapports avec l’Islam … Pas un mot, ni sur Dieu, ni sur Christ mais clairement l’idée d’une alliance mondiale autour d’une religion humaniste (sans Dieu). Le tout avec beaucoup de douceur. Voici ce discours du Pape contenu dans la video suivante: https://www.youtube.com/watch?v=bpCWwvrRzUQ
Il apparaît deux minutes après le début de la vidéo commentée par un pasteur. Passionnant!
A bon entendeur … et encore merci à Chti de nous avoir fourni cette perle hier je crois.
allez dire à ceux qui souffrent d’injustice dans certains pays que l’Eglise catholique n’est rien…alors qu’elle est la seule institution qui puisse les défendre, le seul rempart contre l’arbitraire.
@ Abbé Alain René. “allez dire à ceux qui souffrent d’injustice dans certains pays que l’Eglise catholique n’est rien…”
C’est justement la question que se posent de nombreux chrétiens persécutés. Ils se demandent ou elle est et ce qu’elle fait pour arrêter le massacre? Les chrétiens décapités au Nigéria à Noël ont eu droit à un entrelacs dans Vatican news et c’est tout. Pas un mot de Bergoglio.
“Malheur à l’homme qui ne sent pas le fouet quand c’est le dos d’un autre qui est frappé” Abraham Lincoln
cet orateur qui se prétend “pasteur” (le terme n’est pas déposé) n’a vraiment rien à dire, il se répète en reprenant des termes isolés du contexte qui est l’encyclique “Laudato SI”, sur la sauvegarde de la création confiée par Dieu à l’humanité. C’est un message de responsabilitsation, le complotisme qui est utilisé pour gloser sur des mots avec les intimidations habituelles n’est pas à la hauteur du sujet.
@ Abbé Alain René. J’ai trouvé au contraire les commentaires très intéressants ainsi que le discours du Pape tout-à-fait à la hauteur du sujet.
“On peut tromper tout le monde un certain temps. On peut même tromper quelques personnes tout le temps. On ne peut tromper tout le monde tout le temps” Abraham Lincoln (désolé, il n’était pas catholique)
@gigobleu: L’église universelle (catholique) romaine est la première église chrétienne en Occident et de loin. Le protestantisme découle directement du catholicisme et au final trouve ses justifications surtout dans la politique: reconnaître le pouvoir de Rome ou pas. On est loin des naïfs qui voulaient un retour à l’église des premiers jours. Alors on a inventé des nuances et de nouveaux dogmes pour faire genre qu’on était différent et empêcher toute réconcialiation menant automatiquement vers une nouvelle allégeance à Rome. Quant au nombre, bien sûr que c’est important.
@ Patrick Boulechitey. Je n’ai jamais fait mystère de ne pas adhérer au catholicisme et je fais partie des “naïfs” qui croient que l’Eglise de Christ a vu le jour à Jérusalem (et non à Rome ou Pierre n’a jamais mis les pieds) le jour de la pentecôte. Et si Pierre a lancé le mouvement de celle-ci (voir Actes 2), jamais Jésus ne lui a transféré son autorité puisqu’il lui a dit: “Tu es Pierre et sur cette pierre JE bâtirai MON Eglise. Il n’a pas dit à Pierre: “tu bâtiras mon Eglise …”. C’est toujours l’Eglise de Christ et c’est toujours Dieu lui-même qui y rajoute des membres (cf. Actes 2:47; 5:14; 16:5). Il n’est question nulle part dans le Nouveau Testament de catholicisme, protestantisme ou autres mais bien de communautés d’églises locales (Jérusalem, Éphèse, Corinthe etc …) et ceci, sans qu’il y ai une hiérarchie chapeautant celles-ci. Et l’Apôtre Paul qui occupe une place prépondérante dans le Nouveau Testament n’a jamais été nommé Pape. Le nombre n’est en aucun cas un gage de vérité. Des foules ont suivi des dictateurs tout au long de l’histoire (ex. Hitler, Staline, Mao …) avec toutes sortes de conséquences néfastes. Même Jésus nous a directement avertis que le chemin étroit est celui qui mène au salut, donc le moins populaire (Matthieu 7: 13-14). Et en matière d’églises, dans l’Apocalypse et le message adressé aux sept églises d’Asie, la seule qui ne reçoit aucun reproche du Seigneur est celle de Philadelphie dont le texte précise qu’elle a peu de puissance mais qu’elle a gardé la Parole (Apocalypse 3:8).
Maintenant, à vous de choisir: soit vous écoutez les sirènes du monde et leur bruit, soit vous confiez votre destinée dans la Parole de Dieu. Moi j’ai choisi la Parole de Dieu.
Il est évident que l’Eglise-mère était à Jérusalem et non pas à Rome. Les événements politiques postérieurs en Judée et à Rome même ont amené les successuers des apôtres à établir le leadership de l’administration ecclésiale au coeur de l’empire.
Le terme de Pape est tardif, c’est bien connu. Il provient des Grecs chez lesquels il désignait de façon paternelle l’évêque pasteur du troupeau local. Pierre ne s’est jamais pris pour un pape! mais il veillait de façon paternelle sur les membres de sa communauté.
@ Abbé Alain René. Merci de ces précisions historiques avec lesquelles je suis entièrement d’accord. J’espère que plusieurs le lirons. Ceci nous évitera de devoir revenir encore et encore sur ce sujet à l’avenir.
Nous savons tous que le N O M ne s’imposera pas avec ses “grands sabots”, car ce serai trop visible, et rencontrerai une forte opposition, or la parole nous parle d’un “faible reste”.
Mais plutôt: “Dieu as t’il réellement dit”. tiens, cela me rappel quelque chose !
Pour la compréhension de la parole, il est nécessaire qu’elle soit éclairée par le Saint Esprit.
Pour savoir ce qui se cache réellement derrière les mots de ce pape, il faut attendre les faux pas, d’une part et savoir “lire entre les lignes” d’autre part.
Comme le démontre à juste titre Gigobleu, pas un mot sur Dieu, Jésus Christ ou elle Saint Esprit.( c’est lui qui “invite pour faire)
C’est en soi déjà un signal d’alerte fort.
Le Pape n’est pas l’Eglise.
Le Pape n’est pas infaillible, sauf quand il parle ex cathedra (depuis la chaire de St Pierre) c’est-à-dire en tant que “pasteur et docteur de tous les chrétiens”, “en vertu de sa suprême autorité apostolique”, c’est-à-dire en s’appuyant sur le droit reçu de Saint Pierre, qui oblige que le propos ait un sens universel, et pour des questions de foi et de morale/
Le Pape n’est pas infaillible quand il évoque ses points de vue théologiques particuliers !
Le Pape passera. Le Pape n’est que le représentant majeur-dirigeant de l’organisation du corps de l’Eglise. Il n’en est ni la tête qui est Jésus, ni le cou qui est Marie.
Dans la plupart des cas, il est bien pauvre le Pape ! Le corps de l’Eglise a besoin de lui en tant que pasteur et souffre quand cette activité est mise à mal. Cela n’en détruit pas l’Eglise pour autant.
@ niou. Vous faites bien de souligner cet aspect. Le Vatican ne représente que l’Institution catholique romaine et certainement pas toute l’Eglise universelle.
Si Vatican II a été une réforme importante au sein de l’Eglise de Rome, il ne constitue en aucun cas une Révolution au sein de l’Eglise universelle. Mais beaucoup, et en particulier les juifs, identifient l’Eglise à la seule Institution de Rome. L’Eglise universelle, elle, est constituée de milliers de communautés disséminées partout dans le monde sans avoir de représentation officielle visible.
Pour se faire une idée juste de cette Eglise universelle, corps de Christ, la lecture du livre des Actes des Apôtres s’impose.
Comment discerner un faux docteur ? Le faux docteur s’emploie parfois à tromper sous des aspects attractifs, voire moraux. Il parle d’une manière persuasive (Rom. 16:18), cite la Bible, avec de belles paroles et des discours flatteurs, il séduit ceux qui ne discernent pas le mal. Les personnes naïves et mal enseignées peuvent se laisser prendre par une telle imposture et séduire par les apparences extérieures. Les sentiments et les impressions ne sont pas des indicateurs décisifs pour détecter le faux docteur.
Alors que faire ? Toujours poser les questions suivantes :
Les citations bibliques sont-elles exactes et prises dans leur contexte?
L’enseignement est-il conforme à la Bibl ?
Jésus-Christ est-il proclamé Fils de Dieu, venu en chair dans ce monde pour sauver des pécheurs (juifs et païens)?
Le faux-docteur parle beaucoup de son église et il utilise l’évangile comme un moyen pour satisfaire les ambitions des deux.
Il convient d’être vigilant et sur ses gardes car de tout temps, des faux docteurs et des imposteurs se sont levés. Il faut leur résister et les éprouver par la vérité ; c’est ainsi que nous pourrons connaître s’ils sont de faux docteurs ou de vrais serviteurs de Dieu.
«Dans les derniers jours, les hommes auront la forme de la piété (2 Tim. 3:5) si bien qu’ils ne supporteront pas le sain enseignement, s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises et se tourneront vers les fables». (2 Tim. 4:3, 4).
essayez de parler des “vrais docteurs”.
ces rabbins signataires s’engagent dans leur déclaration, il faut les respecter, se mettre à leur écoute, sans jouer au “je sais tout”.
@ AAA
Je ne ciblais pas les rabbins…
@ Berny. Le discours du Pape que j’indique à l’Abbé Alain René ci dessus apporte des éclaircissements à votre questionnement légitime.
@Gigobleu
Le Pape actuel est clairement marqué par son histoire péroniste. C’est une souffrance. Et alors ? Il n’est certainement pas l’alpha et l’omega du corps de l’Eglise !
S’il y a besoin d’acte d’obéissance au Christ et à son Vicaire sur terre, le Pape, dire en correction fraternelle à ce Vicaire, Pape, qu’il se trompe (erreur ou confusion) est aussi un acte d’obéissance. Certains évêques ont ce courage nécessaire.
Un vicaire n’est pas là pour modifier le dépôt de la foi, il est là pour seconder, en laissant son ego et ses avis particuliers contraires à cette foi au vestiaire. Pour certains papes c’est visiblement beaucoup plus difficile que pour d’autres !
Ce que dit le Pape François quand il “disserte” politique ou théologie personnelle n’est pas parole d’Évangile. Cela ne peut pas être opposé ou utilisé quand véritablement le partage est sur la foi.
@ Lunaire. Cher Lunaire, je sens bien chez vous la volonté de dialogue, ce qui est tout à votre honneur. Le problème du Pape est qu’il parle de tout, de politique, d’immigration, d’écologie, d’humanisme, de sociologie sans jamais mettre le doigt sur le fond de ces problèmes qui sont avant tout d’ordre spirituel. J’écoutais hier un débat en face à face entre Eric Zemmour (un juif) et Jean Lassalle (un catholique): https://www.youtube.com/watch?v=V7IH9LFZc0U
Dans ce débat d’une très haute tenue et dans le respect réciproque des intervenants, ils ont l’un et l’autre très bien cerné et souligné précisément le drame et le vide spirituel que traverse notre société. Le genre de choses que l’on aimerait entendre sortir prioritairement de la bouche d’un Pape, ce qui est loin, très loin d’être le cas hélas.
Je suis d’accord avec vous sur ces constats
Merci Père Arbez pour ce nouveau très beau texte. Le premier il y a quelques années m’avait ému aux larmes, c’est maintenant dans la joie et la paix sereine de la confirmation que j’accueille celui-ci.
Mais la photo d’illustration… Pitié ! Si c’est bien le cardinal Parolin… Pitié ! L’Eglise est en souffrance, alors pas lui, mon D.ieu s’Il vous plaît, pas lui… Nous sommes pécheurs et vous souffrez de ce que vit et est votre Eglise, nous faisons aussi souffrir le cou de l’Eglise, Marie, alors s’Il vous plaît, que votre Esprit puisse atteindre suffisamment de vos enfants pour que leur conversion nous évite de tomber encore plus bas, encore plus longtemps… Pitié Seigneur, notre D.ieu.
je ne choisis pas les illustrations…
Quelle déclaration d’hypocrites ! Que de mensonges déguisés en sagesse ! Ces rabins ne veulent rien d’autre que de faire disparaître l’existence du Rédempteur de l’humanité, Jésus, fils unique de Dieu, Verbe incarné, l’effacer de la conscience du peuple chrétien. Les lois noachiques, c’est une pure invention pour créer une nouvelle religion synchrétiste susceptible d’apporter la paix sur terre ; les adeptes et grands prêtres de Vatican II s’y emploient depuis déjà 50 ans !
Sultana, je comprends votre colère, par exemple à l’aune de la fameuse tape sur la main de la fidèle chinoise, complètement désemparée et qui voulait absolument demander de l’aide au Pape, espérant probablement par son action, soit lui révéler quelque chose, soit l’éveiller. Sans aucun doute, le gouvernement chinois savait ce qu’il faisait en signant !
Mais si la présence de Mgr Farell, proche de Theodore McCarrick, à l’époque pas encore défroqué, et négociateur de ces accords Vatican-Chine, pouvaient faire craindre le pire, le texte préparé ensemble et signé par ces rabbins est au contraire lumineux et profondément biblique dans toutes ses composantes.
On est très loin de la déclaration d’Abu Dhabi !
Le Diable est dans les détails et cherche toujours les interstices pour se faufiler, mais justement les signataires et le cardinal Kurt Koch sont eux dans la lumière et veulent reconnaître nos différences de frères, sans jalousie, en confiance, pour que chacun travaille son ego et accepte de contribuer à sa mesure à “parfaire le monde sous la souveraineté du Tout-Puissant”.
Bien sûr, ce cadeau commun, que certains dans la famille ont décidé d’offrir, peut être difficile à recevoir pour tous les membres de la fratrie (Juifs et Chrétiens), mais pour moi, avec cette démarche, il s’agit moins de syncrétisme que d’une sorte d’oecuménisme entre croyants qui se reconnaissent d’une même source, de la même Alliance (Première et Nouvelle). Jésus n’est pas venir pour abolir mais accomplir La Loi et les Prophètes. C’est Lui qui le dit.
D.ieu a besoin de tous ses enfants, dans leurs différences, pour accomplir ce qui doit l’être.
Le mot orthodoxe semble recouvrir des réalités un peu différentes quand on parle de rabbin orthodoxe ou de chrétien orthodoxe, mais que ce soit des rabbins orthodoxes (les plus près de la Loi de Moïse, qui sont loin de vouloir céder aux sirènes du monde que vous craignez tant à juste titre) qui aient élaboré et qui signent cette déclaration, pourrait aussi vous être un signe qu’il n’y a pas de volonté syncrétique, mais seulement de l’acceptation profonde de la fraternité profonde qui nous unis, Juifs et Chrétiens.
Pour moi c’est extrêmement émouvant.
Je pense que malheureusement vous prenez vos désirs pour des réalités, car ces rabins n’ont pas l’intention d’accepter que les chrétiens professent leur foi en Jésus-Christ, qu’ils exècrent. Dans ce texte, ils ne font qu’accepter une forme de coopération avec les chrétiens sur la base d’une morale commune. Leur Dieu n’est qu’une abstraction qui se confond avec le devenir de l’humanité, ce qui est totalement incompatible avec la foi dans le Dieu trinitaire, qui se réfère, entre nous soit dit, non pas aux lois noachides (?), mais aux 10 commandements donnés par Dieu à Moïse. Ce que proposent ces rabins, ou plutôt ce qu’ils imposent, est à sens unique ; la dissimulation est fille du mensonge et entraine le chaos, pas la paix !
Sultana,
comme toujours, beaucoup de nuance dans le propos…et de respect de l’autre.
Si vous êtes antisémite, vous n’êtes pas catholique.
Il n’y a rien à dire de plus.
Je ne suis pas antisémite, pourquoi voudrais-je l’élimination de mes semblables ? Qui suis -je pour mépriser, voire haïr ceux qui ne partagent pas mes convictions ? Seulement, je rappelle que le salut de l’humanité passe par Jésus-Christ, et que nier cette vérité ou la diluer dans des discours spécieux à travers un oecuménisme douteux n’apportera jamais la paix sur terre.
l’antioecuménisme est beaucoup plus douteux dans le cas présent.
@ SULTANA. Je crois, comme vous, que le salut de l’humanité passe par Jésus-Christ. Nous pouvons le proposer, tenter de l’expliquer au mieux mais nous ne pouvons l’imposer. Une relation d’Amour se propose mais ne s’impose jamais. Si le salut de Dieu était contraignant, l’homme serait vaincu par Dieu et non convaincu.
@AAA
A mon avis, connaissant de très près bien des membres des communautés lefèbristes, ils ne sont donc pas catholiques sur la base de votre affirmation!
Bon, les Pères de l’Eglise non plus, anti-judaïques et antisémites de première force, donc ces lefèbristes ont quelques siècles de retard!
Le goût du passé en somme…
Vatican II les aurait tous réduits à l’état païen!
avec ironie, vous touchez là à un sujet sensible.
en effet, certains “Pères” de l’Eglise ont développé dans la logique de leur époque une pensée qui s’est avérée déviante théologiquement et qui a généré des tragédies dans les communautés juives opprimées. Jean Chrysostome en est un exemple.
mais ces coutumes de pensées antijudaïques n’ont jamais eu le statut de dogme, de vérité à croire. Le Concile a remis les compteurs à zéro en revenant aux sources, un peu tard il est vrai, mais cela a le mérite d’avoir été fait.
Quant aux Lefebvristes, c’est un cas compliqué. Ils ne sont pas en communion avec l’Eglise catholique, leur doctrine est calcifiée autour du 16ème siècle alors qu ‘ils s’autoproclament “Eglise de toujours”. Mgr Lefebvre le fondateur de cette déviance schismatique a voté OUI à la réforme liturgique Vatican II, puis il s’est empressé de la dénoncer comme “protestante”. Le problème est que les Lefebvristes sont antijudaïques, leur langage sous prétexte de messe en latin s’apparente à celui des années 40, le complot “judéo-maçonnique”, etc. il suffit d’aller voir leurs sites. C’est désolant car il y a parmi eux des personnes désireuses de fidélité à la foi reçue des apôtres.
Lors de notre dernier stand samedi passé “Chrétiens Unis pour Israël”, une personne très rigoriste s’est arrêtée et nous avons eu de nombreux échanges sur Israël et les juifs. Il est Lefebvriste, pourtant il a eu une grande ouverture en en lui expliquant les promesses de Dieu pour son peuple. Il était vivement intéressé et reviendra certainement. Dieu est bon car il touche les coeurs de qui il veut.
Merci.
Et dommage.
Pourriez-vous demander le changement de la photo pour ne pas “polluer” ce texte avec des mauvaises influences qui voudraient (peut-être ? assurément ?) le dénaturer ?
La politique a ses lois mais ce texte est d’une foi vibrante et la concomitance avec cette photo “illustrative” (de rien du tout !) est très très désagréable.
Merci de votre tentative.
Le cardinal Kurt Koch était beaucoup plus cheville ouvrière de la possibilité d’écrire ce texte. C’est lui qui a présenté ce texte au Saint Siège. Il doit bien y avoir une photo de lui et du rabbin David Rosen !
Pietro Parolin n’était pas là. Même Mgr Farell, pas encore aussi connu pour notre malheur, n’était pas “premier”.
Pfff…
Seigneur, viens à notre aide, D.ieu à notre secours. Ne laissez pas subvertir ce cadeau de vos enfants bien-aimés.
Je salue cette initiative de rapprochement entre le judaïsme et le christianisme. Je suis reconnaissant aux Rabbins signataires. Haro sur les ennemis de la fraternité entre judéens et chrétiens.
Bonjour, m. le curé ! bonjour Dreuz,
La Lumière est venue et ils ne l’ont pas reçue! La bonne nouvelle est annoncée (la seconde alliance plus excellente que la premiere(sous laquelle( 1e) aucun homme n’a pu satisfaire ses exigences) Ce qui étais impossible à l’homme , Jesus Yeshoua ben David l’a rendue possible car Il a accomplie toute la Loi (1er alliance) pour enfin en innaugurer une nouvelle , laquelle par la foi je suis sauvé. La première nous fait réaliser notre perdition, fondamentale à recevoir la seconde.
Le christianisme est pour moi une religion , Jesus Yeshoua a fondé son Église , pas une religion. Et Marie est morte. Prier que le St-Esprit, le paraclet que Jésus a promis et envoie à ses disciples vous dévoile la Vérité sur La voie étroite et resserrée que peu emprunte. Paroles de Yeshoua Le Sauveur Rédempteur le Père céleste, le Roi des rois. merci andreb
on connaît le faux débat “foi-religion”…
ça ne mène à rien, il faut se centrer sur l’essentiel.
toute communauté de foi organisée et structurée peut être appelée “religion”, ce sont des mots.
@ Abbé Alain René. Il me semble au contraire que la réflexion de andreb est pleine de bon sens et de profondeur. J’y vois une déclaration de foi. C’est spirituellement que l’on en juge. Si fautes il y a, celles-ci concernent uniquement l’orthographe … Concernant les alliances,il exprime une belle profondeur lorsqu’il dit: “La première nous fait réaliser notre perdition, fondamentale à recevoir la seconde.”
@ gigobleu
Tout juste cher ami!
Comme disait un ami israélien, l’alliance avec Moise, c’est l’IRM qui révèle la tumeur, mais ne soigne pas le mal…la nouvelle alliance elle apporte la guérison !
L’essentiel a un nom. Jésus Christ.
@AAA
Hélas non, ce débat n’est pas faux, le christianisme est une révélation divine avec l’homme, qui appelle celui-ci à y répondre et à en vivre pour le meilleur, et pour son avenir éternel!
Les religions sont des créations humaines diverses et variées qui décrètent des dieux , des divinités et des règles pour leur plaire ou les apaiser!
L’église de Rome s’est habillée des frusques des religions païennes et a perverti l’église occidentale au sortir de la persécution avec des rites, des fonctionnements, des règles bien éloignées de la révélation! Et quand l’Esprit n’est plus considéré comme le cœur et le moteur de cette révélation, la religion s’installe, mortifère.
Mais je vous accorde que le monde a mélangé ces qualificatifs comme l’empire romain en son temps!
En total désaccord avec cette approche schématique et superficielle.
Rebonjour, à tous , je fais une correction sur mon post , j’ai taper ; christianisme au lieu de catholisisme . Désolé.
Il n’est pas le Dieu des morts mais des vivants.
M. l’abbé,
Je ne comprends pas votre intervention : “Il n’est pas le Dieu des morts mais des vivants”, mais, s’Il est le Dieu des vivants, pourriez-vous m’expliquer pourquoi vous, vous priez les saints, ceux qui sont morts… au lieu de prier par Jésus-Christ qui lui, est vivant ? “Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ…”