Publié par Guy Millière le 19 janvier 2020

L’année qui commence ne sera pas la dernière au cours de laquelle la France sera présidée par Emmanuel Macron. Hélas, son mandat va durer encore deux ans et demi, et cela fait seulement deux ans et demi qu’il est Président. Cela ressemble déjà pourtant à une accablante éternité.

La France sous la Cinquième République a eu des Présidents dignes de ce nom, au commencement. Je suis très critique vis-à-vis de la politique menée par le Général de Gaulle, tout particulièrement sa politique étrangère, mais nul ne pourrait dire qu’il n’était pas à la hauteur de statut de Président. On peut en dire autant de Georges Pompidou.

Les choses ont commencé à se gâter avec Valery Giscard d’Estaing, qui a cherché à “faire peuple” sans y parvenir et a invité des éboueurs au petit déjeuner, et diné chez des “Français moyens”.

François Mitterrand a redonné un peu de hauteur à la fonction, en apparence, mais a fait entretenir sa maitresse et sa fille cachée aux frais du contribuable, et s’est comporté d’un bout à l’autre de sa présidence avec un cynisme crapuleux quasiment sans limites.

Jacques Chirac a été médiocre et essentiellement inerte, et il était de notoriété publique qu’il était corrompu. Il a dû sa réélection au fait d’être face à Jean-Marie Le Pen, et les murs de Paris étaient alors couverts d’affichettes disant “votez escroc, pas facho”.

Nicolas Sarkozy a beaucoup promis et pas du tout tenu. Il a contribué à quelques désastres, le plus notable ayant été le renversement du régime libyen sous les ordres du génial stratège Bernard-Henri Levy, pour le compte de l’islamophile Barack Obama.  Sarkozy étant très agité, Hollande a permis un retour au calme et au déclin en pente douce : on retiendra de lui surtout ses promenades en scooter rue du Cirque.

J’avoue ne pas savoir encore ce qu’on retiendra de Macron. J’opterais pour le diagnostic posé à distance par un psychiatre italien qui a décrit le personnage comme un psychopathe narcissique, amoral et provocateur. Si le psychiatre italien avait ajoute le mot “incompétence”, le diagnostic aurait été plus pertinent encore. 

Macron a été vendu à la population comme une lessive censée laver plus blanc, avec le soutien massif de tous les médias et le concours de la justice, qui a éliminé son rival le plus dangereux.

Il a, au cours des dernières semaines de sa campagne insulté les pauvres et traité la France de pays criminel contre l’humanité. Il a été élu en utilisant   la peur de l’extrême droite.

Ensuite, cela a été un vrai festival. Les insultes contre les pauvres et contre le pays qu’il est censé gouverner ont continué. Les accès de mégalomanie qui l’ont mené à se prendre pour Jupiter ou pour un homme qui “rendra sa grandeur à la planète” ont alterné avec les comportements grotesques, tels ceux qu’il a adopté vis-à-vis du Président des Etats-Unis lors d’une visite à Washington: avoir imaginé pouvoir influencer Donald Trump  en l’embrassant sans cesse, puis en tenant devant le Congrès un discours dénigrant sa politique impliquait un degré d’imbécillité rare, et Donald Trump a vite placé Macron dans la catégorie des clowns, au côté du Premier Ministre canadien Justin Trudeau.

Se sont ajoutées les fréquentations douteuses, et le nom de Benalla vient tout de suite à l’esprit dans ce domaine, ainsi que les comportements vulgaires ou équivoques qui ont montré son gout pour les rappeurs pédérastes en bas résille proférant des obscénités, et pour les noirs dénudés et en sueur. 

Puis est venue l’arrogance odieuse et brutale avec le traitement réservé aux gilets jaunes, face auxquels il a choisi le mépris et les mutilations par la police.

L’incompétence dont je parlais plus haut se voit par la façon dont il n’a cessé de s’entourer de gens médiocres, et souvent ignorants, par son incapacité à prendre la moindre décision positive (j’ai décrit son comportement vis-à-vis de Carlos Ghosn et de Renault Nissan et ce n’est qu’un exemple parmi des centaines d’autres) ou à dire la vérité, et par les dates auxquels il choisit d’enclencher des réformes qu’il n’est pas capable d’expliquer parce qu’elles sont nulles et inexplicables. La “réforme des retraites”, qui ressemblait au départ à un bricolage débile et vain, et qui ressemble désormais à une pochette surprise vide en est le plus récent exemple

Bloquer les déplacements des Français au moment des fêtes de fin d’année était une idée très macronienne. Chacun pouvait s’attendre au comportement de la CGT. Si Macron s’y attendait, cela montre un peu plus sa haine des Français de base. S’il ne s’y attendait pas, il est encore plus bête qu’il en a l’air.

Depuis la grève dure. Macron choisit le pourrissement, comme d’habitude.

Sous Macron, la France sombre un peu plus chaque jour.  

J’aimerais ne pas avoir à le dire.  J’aimerais ne pas avoir à le constater.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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