Publié par Magali Marc le 23 janvier 2020

Le procès au Sénat pour traiter les 2 articles d’Impeachment bidon des Démocrates visant à destituer le Président Trump est commencé depuis hier. Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de John Daniel Davidson*, paru dans The Federalist, le 22 janvier.

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Tandis que le procès de destitution commence, les Démocrates perdent la tête

Après avoir réalisé que leur mise en accusation était un échec, les Démocrates ont décidé d’accuser le sénateur Mitch McConnell de dissimulation et prétendent que le procès est «truqué».

Lundi, alors que les Sénateurs et les Représentants responsables de la mise en accusation de la Chambre se préparaient à l’ouverture du procès de l’Impeachment du Président Trump mardi, les Démocrates et leurs valets dans la presse grand public ont décidé de faire monter la pression et d’utiliser une rhétorique qui tient de l’hystérie délirante.

Adam Schiff et Jerrold Nadler – ont publié une déclaration qui accuse essentiellement le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, de dissimulation, affirmant que les règles qu’il propose pour le procès sont «truquées», et ne constituent rien de moins qu’une « tentative d’empêcher que toute la vérité sur la mauvaise conduite du Président ne soit révélée ».

Ce n’est pas tout. M. Schiff et les responsables de la mise en accusation ont également demandé à l’avocat principal du Président Trump, Pat A. Cipollone, de révéler ce qu’il sait du comportement présumé du président qui est à la base des deux articles de la mise en accusation, en disant que Cipollone est un «témoin de faits matériels» et que « les règles éthiques empêchent généralement un avocat d’agir en tant qu’avocat dans un procès où il est probablement aussi un témoin ».

C’est drôle qu’ils mentionnent cela. Comme l’a souligné ma collègue Mollie Hemingway sur Twitter, M. Schiff est lui-même un témoin matériel de tout cet imbroglio de mise en accusation, à commencer par la coordination de son bureau avec le dénonciateur (le «whistleblower» resté anonyme).

Quant aux règles de M. McConnell, qui seraient une sorte de camouflage, il n’y a qu’à les comparer à l’enquête de mise en accusation de la Chambre, qui n’a révélé aucune preuve de crime malgré le fait que M. Schiff ait fait pencher la balance en faveur des Démocrates en ne permettant pas aux membres du GOP de citer des témoins ou de poser des questions de fond.

Selon ces normes, les règles proposées par M. McConnell sont généreuses pour les Démocrates, puisqu’elles stipulent un calendrier de quatre jours dans lequel chaque partie obtient deux jours, 12 heures par jour, uniquement pour les déclarations d’ouverture.

Après cela, les Sénateurs auront 16 heures pour les questions écrites à l’accusation et à la défense, puis quatre heures de débat – tout cela pour juger une enquête de mise en accusation purement partisane qui, après des mois, n’a pas réussi à convaincre ne serait-ce qu’un seul membre républicain de la Chambre que M. Trump avait commis un délit propre à causer sa destitution.

Mais pour l’esprit tordu des Démocrates et les élites dans les médias – rien de tout cela ne compte.

Rien de ce que nous avons appris au cours de l’enquête sur la mise en accusation de la Chambre, sans parler de ce que nous savons tous de l’appel téléphonique de Donald Trump avec le Président ukrainien Volodymyr Zelensky après que la Maison Blanche ait publié la transcription, ne semble compter pour les Démocrates qui sont déterminés à délégitimer la présidence de Donald Trump.

Si le pari de la destitution échoue, et il échouera inévitablement, ils diront que leur échec est dû uniquement au fait que M. McConnell a truqué le procès, ou parce que le président a dissimulé ses crimes en donnant pour instruction aux témoins clés de ne pas coopérer, ou parce que les Républicains sont tous corrompus.

L’histoire retiendra que les Démocrates ont essayé de sauver le pays et la Constitution en retirant un dangereux criminel de la Maison Blanche, mais qu’ils ont été contrecarrés, et que seuls les électeurs peuvent maintenant arrêter Trump en le jetant hors du Bureau Oval en novembre. Après tout, l’avenir de la république est en jeu.

L’Impeachment détache certaines personnes de la réalité

La rhétorique exagérée s’est avérée contagieuse, en particulier pour les «Never Trumpers» comme Bill Kristol, une personne autrefois sérieuse qui, lundi, a comparé le procès de destitution du Sénat à venir à un procès spectacle dans un État autoritaire.

Le meilleur exemple de cet état d’esprit enfiévré est peut-être le fil Twitter de Will Wilkinson du Niskanen Center, qui a averti qu’un acquittement équivaudrait à une « guerre contre la Constitution et l’État de droit » et que « McConnell ne portera pas seulement un coup à notre démocratie, il fera savoir qu’il n’y a pas de règles, mais seulement du pouvoir ».

Il poursuit en suggérant que M. McConnell expose le processus politique comme étant une «imposture», que Trump est « fermement décidé à voler l’élection pour éviter la prison et se remplir les poches en toute impunité », et que le résultat de tout cela sera la violence dans les rues parce que « nous ne pouvons pas simplement « décider une fois devant l’urne» que l’urne est bourrée ».

M. Wilkinson pense-t-il vraiment que c’est ce qui se passe ici ?

Ou pense-t-il simplement que si le Parti Démocrate et ses alliés des médias ne parviennent pas à renverser les résultats d’une élection libre et équitable par une série d’enquêtes qui durent des années et d’accusations fabriquées contre le Président, alors c’est vraiment ce qui équivaut à un vol électoral et à une urne bourrée ? Ainsi, les efforts impuissants des Démocrates pour destituer Trump seraient la preuve que la république elle-même est en danger, et notre processus politique est une «imposture».

Ce qui est le plus révélateur dans ces diatribes sur Twitter, c’est l’apparente ignorance du fait que pour de nombreux Américains, le processus politique a effectivement été révélé comme une imposture – il y a longtemps. Après des décennies d’incompétence et de corruption de l’élite, de l’immigration clandestine à la guerre en Irak en passant par Katrina, le krach immobilier et la récession qui s’en est suivie, la lenteur de la reprise et la triste réalité d’Obamacare, les Américains ont de nombreuses raisons de penser que la Constitution a été bafouée, que les électeurs ont été ignorés et que l’ensemble du processus politique a été exposé comme une imposture gérée par nos élites à leur profit aux dépens de tous les autres.

Ce que le peuple américain a fait à ce sujet, c’est élire un président honorable. Pour l’Establishment politique et médiatique, c’est là le véritable crime de Donald Trump, et la seule chose qui ne doit pas se reproduire.

Les mots utilisés en disent plus long sur les Démocrates que sur Trump

Pour donner un sens à leurs arguments, les Démocrates vident de toute signification les termes comme «vol d’élection» et «démocratie».

Trump n’a bien sûr pas volé une élection en 2016, et s’il gagne à nouveau en 2020, ce ne sera pas non plus une élection volée.
Mais ces jeux de langue sont communs parmi la foule des destituteurs.

Comme Eric Felton, de Real Clear Investigations, l’a fait remarquer dans une analyse approfondie du dossier des responsables démocrates de la mise en accusation, M. Schiff et son équipe « sont convaincus que de minces allégations peuvent être acceptées si elles sont répétées assez souvent ».

M. Felton souligne l’utilisation répétée de mots et d’expressions comme «sans fondement», «démystifié», «discrédité» et « théorie du complot» chaque fois que les responsables de la mise en accusation discutent des questions et des affirmations de Donald Trump ou de Rudy Giuliani concernant l’Ukraine ou Hunter Biden.

Par exemple, le dossier des Démocrates ignore complètement un reportage paru en janvier 2017 dans Politico concernant les efforts des fonctionnaires de Kiev pour aider Hillary Clinton et saper l’élection de Donald Trump en 2016, et répète plutôt, des dizaines de fois, que les préoccupations ou les questions sur une possible interférence des fonctionnaires ukrainiens dans les élections de 2016 ne sont rien d’autre qu’une « théorie de la conspiration ».

La plupart des Américains ont compris. Ils ont réalisé il y a longtemps que les institutions politiques des deux partis se soucient avant tout du pouvoir et gouvernent depuis longtemps au nom d’intérêts particuliers, et non du peuple.

La plupart des Américains savent également que, malgré les citations solennelles de la Constitution ces derniers mois, les Démocrates ne s’en soucient guère et seraient bien contents de s’en débarrasser en grande partie, y compris des deux premiers amendements de la Déclaration des droits.

Ainsi, dans les jours à venir, lorsque Schiff et d’autres dirigeants démocrates évoqueront un procès «truqué» ou un processus «bidon», ils invoqueront involontairement des termes que de nombreux Américains utilisent depuis un certain temps déjà – mais pas à propos de Donald Trump qu’ils ont élu afin de renverser l’Establishment politique.

*John Daniel Davidson est le rédacteur politique de The Federalist

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source :

https://thefederalist.com/2020/01/22/as-the-impeachment-trial-begins-democrats-are-losing-their-minds/

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