Dans la première partie de son article Dennis Prager faisait état de la situation des jeunes nord-américains : Le service d’actualité sur la santé de l’agence Reuters a rapporté en 2019 que « les pensées suicidaires, les dépressions graves et les taux d’automutilation chez les étudiants américains ont plus que doublé en moins de dix ans (…)». Or c’est justement dans les écoles, les collèges et les universités que les étudiants américains sont exposés aux thèses gauchistes concernant l’«urgence» climatique, la religion en tant qu’«opium du peuple», le capitalisme, le transgenrisme et la victimisation des minorités.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit la deuxième partie de l’article de Dennis Prager*, parue sur le site de Townhall, le 28 janvier.
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Pourquoi tant de jeunes sont-ils malheureux ? (Deuxième partie)
J’ai commencé la première partie de « Pourquoi tant de jeunes sont-ils malheureux ? » par des données montrant le taux apparemment sans précédent de désespoir chez les jeunes en Amérique (ailleurs aussi, mais je me concentre sur l’Amérique).
Les taux de suicide, d’automutilation, de dépression, de fusillades en masse et de solitude (à tous les âges) sont plus élevés que jamais. Il semble que les Américains aient été plus heureux, et certainement moins seuls, pendant la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale qu’aujourd’hui, même avec les niveaux de santé, de longévité, d’éducation et de bien-être matériel sans précédent d’aujourd’hui.
Il n’y a bien sûr pas de raison unique, et j’ai énuméré un certain nombre d’explications possibles : « La consommation accrue de drogues illicites et l’abus de médicaments sur ordonnance, et la diminution des interactions humaines en raison de l’utilisation constante de téléphones portables sont deux explications valables généralement mentionnées. Les explications moins valables sont la concurrence, l’angoisse des notes, le capitalisme et l’inégalité des revenus. Et puis il y a les craintes des jeunes qu’en raison du réchauffement climatique, ils aient un avenir sombre, voire inexistant ».
Personnellement, je crois que la perte de valeurs et de sens sont les deux plus grandes sources de ce malheur.
Le manque de valeur
Parmi les valeurs perdues, il y a celles des associations communautaires.
Comme l’écrivait en 1831 le grand observateur étranger des débuts de la vie américaine, le Français Alexis de Tocqueville, la force des Américains provenait en grande partie de leur participation à d’innombrables associations non gouvernementales – professionnelles, sociales, civiles, politiques, artistiques, philanthropiques et, bien sûr, religieuses.
Mais toutes ces associations se sont réduites au fur et à mesure que le gouvernement s’est élargi. Alors que les Américains se sont réunis et ont noué des liens d’amitié par le biais d’associations non gouvernementales, par le biais de quelles organisations les Américains noueront-ils des amitiés aujourd’hui ?
Dans une présentation vidéo lors de sa convention nationale de 2012, le Parti Démocrate a donné sa réponse : « Le gouvernement est la seule chose à laquelle nous appartenons tous », a déclaré le narrateur.
Ensuite, il y a les valeurs traditionnelles de la classe moyenne, comme se marier d’abord et avoir des enfants ensuite. Aujourd’hui, un plus grand pourcentage d’Américains que jamais sont nés de mères célibataires, et moins de gens se marient que jamais auparavant. Pour la première fois de notre histoire, il y a plus d’Américains célibataires que d’Américains mariés.
S’il est certainement possible de se sentir seul dans un mariage, les gens sont beaucoup plus susceptibles de se sentir seuls sans conjoint, et de plus en plus sans enfants, qu’avec un conjoint et des enfants.
La perte de sens
Et nous en arrivons maintenant au plus grand problème de tous : le manque de sens.
Outre la nourriture, le plus grand besoin humain est le sens. Je dois cette idée à Viktor Frankl et à son ouvrage classique « Man’s Search for Meaning », que j’ai lu pour la première fois au lycée et qui m’a influencé plus que tout autre livre que la Bible.
Karl Marx considérait que l’homme était principalement motivé par l’économie ; Sigmund Freud considérait que l’homme était principalement motivé par la pulsion sexuelle ; Charles Darwin, ou du moins ses disciples, nous considère comme principalement motivés par la biologie.
Mais c’est Frankl qui avait raison.
En ce qui concerne l’économie, les pauvres qui donnent un sens à leur vie peuvent être heureux, mais les riches qui n’en donnent pas ne peuvent pas l’être.
En ce qui concerne le sexe, les personnes qui n’ont pas de vie sexuelle (comme les prêtres, qui tiennent leur vœu de chasteté ; de nombreuses personnes âgées veuves et divorcées ; et d’autres); mais qui donnent un sens à leur vie peuvent être heureuses. Les personnes sexuellement actives qui n’en donnent pas ne peuvent pas l’être.
En ce qui concerne la biologie, il n’y a pas d’explication évolutive au besoin de sens. Toute créature, à l’exception de l’être humain, se porte très bien sans donner un sens à sa vie.
Et rien n’a donné aux Américains – ou à tout autre peuple, d’ailleurs – autant de sens que la religion. Mais depuis la Seconde Guerre mondiale, Dieu et la religion ont été relégués aux oubliettes de l’histoire.
Le résultat ?
Plus d’un tiers des Américains nés après 1980 ne sont affiliés à aucune religion. C’est un phénomène sans précédent dans l’histoire américaine ; jusqu’à cette génération, la grande majorité des Américains étaient religieux.
Peut-être, seulement peut-être, que la mort de la religion – le plus grand pourvoyeur de sens, bien que certainement pas le seul – est le plus grand facteur causant tristesse et solitude croissantes des Américains (et de tant d’autres).
Une étude publiée en 2016 dans la revue de psychiatrie de l’Association médicale américaine (JAMA) a révélé que les Américaines qui assistent à un service religieux au moins une fois par semaine ont cinq fois moins de chances de se suicider. Le bon sens suggère qu’il en est de même pour les hommes.
Le désespoir gauchiste
La raison pour laquelle tant de jeunes sont déprimés, malheureux et en colère est que la gauche leur a dit que Dieu et les religions judéo-chrétiennes sont des absurdités ; que leur pays est en grande partie mauvais ; que leur passé est déplorable et que leur avenir est sans espoir.
Cela semble être une raison majeure, sinon la raison, de tant de malheur : pas le capitalisme, pas l’inégalité, pas le patriarcat, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou la xénophobie, mais plutôt le fait de ne pas avoir de religion, pas de Dieu, pas de conjoint, pas de communauté, pas de pays en lequel croire et, finalement, pas de sens. Cela explique en grande partie ce désespoir sans précédent.
Et cela explique l’adoption généralisée de ce substitut laïque à la religion traditionnelle : le gauchisme. Mais contrairement au judaïsme et au christianisme, le gauchisme n’apporte pas le bonheur à ses adhérents.
*Dennis Prager est l’animateur d’un talk-show radio diffusé par plusieurs médias et un chroniqueur au niveau national.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source :
Point de vue que je partage totalement. En tant que mère, il me suffit de voir l’etat d’une bonne partie de la jeunesse – inculte, superficielle, addictive, impatiente et paranoïaque – pour comprendre que cet article touche le coeur du problème.
Je plussoie. Curieusement, plus ils sont égocentrés plus ils adhèrent à des causes trop vastes pour eux-mêmes.
C’est une explication à cette pathologie que l’on appelle : la dépression !
Tout se “ressenti négatif” trouve son origine dans le cerveau… et il a été démontré qu’un cerveau mal nourri avait une mauvaise interprétation des aléas de la Vie
Mal nourri …il souffre continuellement ….. il interprète tout négativement …. c’est aussi simple que cela !
La dépression est, en fait, une réaction inflammatoire du cerveau !
Depuis 1945 la nourriture que nous ingurgitons s’est singulièrement appauvrie en certains nutriments et en particulier en oméga 3 ( les industriels font des économies et les sols des agriculteurs se sont appauvris !) …. or la structure logique d’un cerveau a impérativement besoin de cet acide gras pour fonctionner correctement et sereinement ….
En principe le corps les trouvent en quantités suffisantes dans les aliments naturels et variés ( et surtout dans les poissons gras des mers froides )( harengs, maquereaux, saumons consommés crus (!))
Avec clairvoyance l’Eglise avait imposé … le poisson le vendredi !
Je pense qu’une des raisons de ce “négativisme systématique” de certains ( et en particulier des jeunes qui se nourrissent très mal) trouve son origine dans cette insidieuse dérive alimentaire ….
lorsque les enseignants endoctrine a nos enfants dans le stress de la fin du monde catastrophique climatique et capitaliste …. c’est la raison pour le quelle les jeunes sont déprimé donc je donne comme solution que la corporation de l’enseignement adopte une politique pour interdire que dorénavant les enseignant sous aucun prétexte discute de politique
Ces jeunes se sentent seuls et isolés, ils sont déshumanisés par le gauchisme destructeur instillé dans leur ego, qui les coupent de leurs racines !
Un homme seul est un homme perdu pour lui-même et pour l’humanité!
@ M.MM
Analyse intéressante. Vous datez les difficultés à compter des années 1980.
Ne croyez-vous pas que le «darwinisme» a été la négation du Christianisme en ce qu’il nie la Révélation, et la caution du gauchisme en ce qu’il promeut l’orgueil de l’Homme et son émancipation ?
Cependant les hommes sont en danger d’apostasie depuis les temps immémoriaux. Moïse, déjà, dans son cantique proclamait l’importance de rendre gloire à Dieu et craignait que la nation perde le bon “sens” et manque d’intelligence.
Vous avez raison, Madame, d’évoquer la nécessité de donner du sens ; ce qui induit qu’il y en a un. Car il est est essentiel pour la compréhension des choses de la vie, la résolution des problèmes, la motivation, la bonne marche de nos organisations humaines tout simplement.
Le psalmiste priait : «Enseigne-moi le bon sens et l’intelligence ! Car je crois à tes commandements».
il faut présenter le chemin de la foi aux jeunes générations, dans un langage accessible et attractif.
ce sont les membres des communautés locales qui doivent se bouger plutôt que de rester passifs ou de se lamenter devant ces situations déprimantes.
et ne pas tout reporter sur les prêtres, les pasteurs, ou même le pape.
c’est une initiative de terrain qui sera efficace pour tendre la main à ceux et celles qui s’égarent.
La Belgique a le taux de suicide le plus élevé de l’UE après la Lituanie. Le phénomène est très prononcé en Belgique francophone et…et…bien entendu socialiste. Le désespoir n’atteint pas que les jeunes mais bien toutes les strates de la sociétés et toutes les classes sociales. La dépression est devenue collective. A vrai dire, beaucoup ont perdu le goût de l’étude et du travail bien fait, sans parler de celui du dépassement de soi. Les forces vives s’en vont et ne sont pas remplacées sauf par toutes sortes de migrants incultes. Merci les politiques imbéciles des poulets sans tête qui jouent au ministre. Le marxisme pointe le bout de son gros nez partout à travers l’étatisme liberticide dans une infantilisation, une déresponsabilisation et une surveillance chaque jour plus oppressante car menaçante et répressive. Personne n’a plus droit à l’erreur. On ne peut pas vivre comme ça. Pour survivre, il faut avoir une bonne dose de cynisme et être sacrément hypocrite et de mauvaise foi. Pour les autres, c’est très dur à vivre et on ne voit rien venir pour se dire que ce n’est que temporaire et ça va passer tôt ou tard. La gauche a remis en question les fondements de la société. Elle est allée beaucoup trop loin et on ne lui en a pas demandé tant. Dieu-Famille-Patrie, c’est devenu du fascisme. Mieux vaut idolâtrie-tromperie multisexualité-multiculturalisme, le tout accompagné d’oisiveté et d’hédonisme car ça, c’est le progrès. Comment sort-on de cette spirale infernale qui nous tire vers le bas? Quand il n’y a plus de porte de sortie, il reste la mort. Fini d’assumer la faillite personnelle, les taxes, les problèmes financiers dus au trop-peu de ressources ainsi que le manque d’objectif. Fini la morosité, la torpeur et la médiocrité du quotidien. Le socialisme ne prévoit rien pour remédier à cela car c’est exactement ça qu’il recherche et produit: des pauvres de coeur et de biens qui doivent surtout ne jamais s’en sortir au nom de la chimérique égalité. Malheureusement, ce sont aussi ceux-là même qui élisent et réélisent leurs propres fossoyeurs à chaque fois, comme le chien de Pavlov salive lorsqu’il entend la cloche. Cela pour moi reste un grand mystère…
M. Boulechitey
ouais …
Dans une société où l’on mentionne que sans une bobolex, une béhemouvé et un sac louis bidon, l’individu n’est rien ; le déclin économique et la paupérisation de l’accès aux emplois depuis 1973 sans parler du complet oubli du tutorat et la dépréciation d’un ensemble de valeurs sociétales conduit l’individu vers le doute et des résolutions négatives. Ceux qui ont des emplois se voient refuser l’accès au logement (il n’y a qu’à lire tous ces cons qui louent, maintenant, leurs cabanes à la chambre au mois ou à la nuité par avarice d’un petit gain) et l’inflation les empêche d’avoir un libre-accès aux denrées, aux soins et aux loisirs. En France, à moins de 7000 eur par mois (logement, taxes, frais courants, auto, assurances, santé, etc), on survit mais on ne profite pas des plaisirs mercantiles de la vie (une bonne table, des week end en amoureux, quelques babioles, etc). En France, la moyenne est de 25k par an, il faudrait 84k. Aux U.S., la pauvreté est à partir de 37k.
Les jeunes français tirent de l’espoir dans la TV réalité pour un jour, devenir, médiatique. Les jeunes américains cherchent des voies improbables sans piston,d ‘argent facile. Les jeunes marocains se prostituent comme les thaï auprès de vieux dégueulasses occidentaux. Les jeunes africains tentent les coups de rapines pour estourbir quelques dollars et les moins chanceux finissent à l’usine de fornication de vieilles dégueulasses, à Dakar et ailleurs. Les jeunes d’asie centrale et d’asie imaginent, en travaillant comme des concentrationnaires, qu’un jour, ils pourront quitter leurs misérables conditions et vivre dans des pays imaginaires où la démocratie est vendue.
L’abbé a raison. Il manque des appuis spirituels, des appuis familiaux et du lien social réel (pas de combines propagandistes et consuméristes comme le site du voyeur de l’université).
Le désordre mental est aussi chez les “super-riches” qui sont aussi en manque d’accomplissements. Avoir 500 véhicules, 50 cabanes et 30 yachts et jets n’a jamais rendu ni heureux, ni inteliigent.
Les jeunes sont lucides et comprennent qu’ils vivent dans un monde de spiolation par la force et la terreur psychologique. Leurs parents leur ont mentis en clamant des prêches illusoires.
Très bon article et je remercie Magali Marc de l’avoir porté à notre connaissance.
Je voudrais ajouter un point qui me semble suffisamment important : le développement du narcissisme dans la société moderne. Le trouble de la personnalité narcissique est si présent aujourd’hui qu’il a été question de le retirer du DSM (catalogue officiel des maladies et désordres mentaux), dans le sens où sa forte occurrence n’en fait plus une déviance mais la normalité.
Le narcissisme crée pour la personne qui en souffre, une difficulté à se socialiser sainement.
Il me semble qu’une des raisons de l’explosion de narcissisme, si ce n’est LA raison est le fait que les femmes combinent travail et maternité : le narcissisme provient souvent d’un déficit d’attention ou de soins dans la petite enfance (cf. Bowlby et l’attachment).
Les acquis du féminisme pourraient donc bien être une des sources du déclin de notre société : un enfant a besoin de sa mère très jeune.
J’ai lu récemment un point de vue intéressant : Mohammed (le fondateur de l’Islam) aurait été atteint de narcissisme, il n’a pas été élevé par sa mère, mais confié très jeune, à des parents adoptifs. Plus tard, son premier mariage avec Khadija, avec qui il restera monogame jusqu’à la mort de celle-ci en témoigne : Khadija avait 25 ans de plus que Mohamed. Comment ne pas y voir, symboliquement, chez Mohamed, la recherche, à travers son épouse, d’une mère qui lui aura toujours fait défaut. Et même si l’on rétorque que c’était par pur parasitisme (Khadija étant la femme la plus riche de la Mecque), cela n’écarterait pas son narcissisme : les narcissiques ayant souvent du mal à prendre soin d’eux-mêmes du fait de leur déprivation de “soin” (dans le sens anglais du mot “care”) dans la petite enfance.
A Magali Marc, Comment retrouver la première partie ? L’article étant fort intéressant il serait souhaitable de se remémorer (ou de connaître) cette premère partie. Très cordialement.
Offrons donc à ces jeunes, des exemples à suivre, des idéaux, et surtout la chance de devenir des êtres utiles, productifs, avec un chemin vertueux à prendre……..
Une chose est sure, c’est que la gauche détruit tout sens ainsi que les religions surtout
l’islam. Mais c’est la famille qui de plus en plus ne fait pas ce pourquoi elle a été constituée à savoir: éduquer et donner un sens à la vie des enfants. C’est dans le noyau familial qui se développe l’amour des autres et de soi même, l’ambition de toujours progresser et d’avoir de l’empathie pour son entourage et au delà.