Publié par Magali Marc le 1 février 2020

Selon Mollie Hemingway, que les Sénateurs mettent fin au procès cette semaine ou qu’ils le fassent traîner en longueur pendant des mois, l’issue est acquise d’avance. La rédactrice en chef du magazine en ligne, The Federalist, donne huit raisons pour lesquelles Donald Trump a déjà vaincu la tentative de destitution des Démocrates et des médias complices.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Mollie Hemingway, paru sur le site du magazine en ligne The Federalist, le 30 janvier.

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Les 8 principales raisons pour lesquelles la bataille de l’Impeachment est déjà gagnée par Donald Trump

Le Président Donald Trump ne sera pas démis de ses fonctions suite à sa mise en accusation par la Chambre des Représentants et au procès du Sénat. Le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, aurait dit à ses collègues qu’ils ont les votes nécessaires pour terminer les choses cette semaine.

Que les Sénateurs mettent fin au procès cette semaine ou qu’ils le fassent traîner en longueur pendant des mois, l’issue est acquise d’avance. Voici les huit grandes raisons pour lesquelles M. Trump a d’ores et déjà gagné la bataille de la destitution.

1. Le Président Trump n’a commis aucun délit

C’est évident, mais c’est le point le plus important.

Destituer le président Trump est l’objectif déclaré de la Résistance depuis son investiture. Le principal effort de destitution a été l’enquête sur une théorie fausse et dangereuse de collusion traître avec la Russie pour voler les élections de 2016.

Même avec un nombre illimité de conseillers spéciaux nommés à cette fin, le canular de la collusion avec la Russie s’est terminé par la découverte que pas un seul Américain n’a été en collusion avec la Russie, sans parler des proches de Trump, ou de Trump lui-même. Un mini effort pour mettre en accusation – sur la base des quasi-accusations ténébreuses de la part du Conseiller spécial selon lesquelles Trump s’était opposé trop vigoureusement à être faussement accusé de trahison – s’est également effondré.

D’autres tentatives de mise en accusation, entre autres pour des tweets méchants, n’ont abouti à rien. Avec le temps, la Résistance a bricolé ce qui a toujours été une faible théorie concernant un appel téléphonique avec le président ukrainien.

Au début, le crime présumé était censé être une violation du financement de la campagne, puis de la corruption, puis de l’extorsion.

Ça s’est terminé par deux articles de mise en accusation, le premier pour ce qui n’était pas réellement un crime (abus de pouvoir), et le second (entrave aux travaux du Congrès), plutôt risible, selon lequel le président ne pouvait pas utiliser les tribunaux pour défendre ses droits.

L’argument compliqué concernant l’abus de pouvoir exigeait non seulement de cacher toutes les preuves disculpatoires mais aussi de monter une construction bancale sur ce qui restait. C’était un argument si faible que pas un seul Républicain de la Chambre ne l’a accepté et que trois Démocrates ont refusé de suivre leur propre parti.

L’éventail des opinions en dehors de la Résistance concernant l’appel téléphonique entre les dirigeants mondiaux va de «parfait», selon les termes de Trump, à simplement bon, à pas bon. Les membres de la Résistance ont tenté de faire valoir que l’appel n’était rien de tout cela, mais qu’il était irrémédiablement mauvais.

Même avec l’aide des médias complices, il n’y a tout simplement pas eu suffisamment de consensus autour de ce point de vue extrême pour justifier ne serait-ce qu’une censure, et encore moins un accord bipartite en faveur d’une mise en accusation, et encore moins d’une destitution.

Le fait que M. Trump ait su éviter un délit ou toute rupture réelle de la confiance du public est le principal facteur de son acquittement.

2. Les Démocrates de la Chambre ont pris de très mauvaises décisions

Avec une base médiatique et politique hystérique et théâtrale qui a passé ces dernières années à exiger un Impeachment, les Démocrates de la Chambre des Représentants espéraient que le président Trump ferait quelque chose qui justifierait une enquête de mise en accusation. Ils n’ont sans doute pas été ravis lorsque le mieux qu’ils aient pu obtenir était que Trump demande de l’aide pour enquêter sur l’ingérence connue de l’Ukraine dans les élections de 2016 ou sur la corruption de la famille Biden en Ukraine.

Ils ont donc commencé en position de faiblesse. Mais ils n’ont pas réussi à suivre un bon processus. Ils n’ont obtenu l’autorisation de la Chambre des Représentants qu’à la fin du processus. Cette décision rendait peu probable que les nombreuses citations à comparaître qu’ils avaient demandées soient jugées valables par un tribunal en cas de contestation.

Ils ont refusé que les tribunaux valident leurs citations à comparaître, ont refusé que le gouvernement appelle leurs propres témoins et ont supprimé des informations qui n’étaient pas utiles à leur cause de mise en accusation. Sur les 78 jours de la procédure de mise en accusation, ils ont refusé au président tout droit à un avocat ou à une procédure régulière pendant 71 jours.

De façon générale, leur procédure a été précipitée et les informations qui auraient pu les aider à paraître plus crédibles n’ont jamais été recherchées ou acquises.

3. Les Démocrates n’ont pas réussi à obtenir l’adhésion d’un seul Républicain à leur plan de destitution

Il est tout simplement étonnant qu’aucun membre républicain du Congrès n’ait rejoint les Démocrates dans leur effort de destitution. Il y a beaucoup de membres républicains qui n’aiment pas ou même détestent le président. Mais même eux n’ont pas trouvé la mise en accusation crédible.

La Résistance a également échoué avec son aile NeverTrump. Cette aile avait poussé Justin Amash à quitter le Parti Républicain de façon spectaculaire au début de l’année dernière. Il a publié un article d’opinion expliquant pourquoi et a rapidement perdu toute influence sur quiconque autre que le minuscule mouvement NeverTrump. Le NeverTrump a longtemps montré qu’il avait du mal à penser stratégiquement et à contrôler ses impulsions, aussi suivre ses conseils et quitter le parti en douce était une erreur. Si Amash était resté au sein du parti, grâce à la Résistance et aux médias, il aurait été beaucoup plus utile au Parti Démocrate.

4. Le retard inexplicable d’un mois dans l’envoi des articles d’Impeachment au Sénat

L’un des principaux arguments en faveur de la destitution du président Trump était que la situation, quelle qu’elle soit ce jour-là, était si grave qu’elle exigeait sa révocation immédiate. Les Démocrates de la Chambre ne pouvaient pas se permettre d’attendre quelques mois avant qu’une nouvelle élection ne se tienne et que les Américains puissent décider si l’appel téléphonique «parfait» était en fait si mauvais qu’il nécessitait la première destitution d’un président américain dans l’histoire des États-Unis.

La mise en accusation et la destitution devaient avoir lieu immédiatement, ont-ils affirmé. Mais après avoir voté pour la destitution du président, sentant peut-être les problèmes causés par une affaire faible et espérant que de plus amples informations soient mises en lumière, la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a inexplicablement retenu pendant un mois les articles d’Impeachment. Elle a tué l’élan de la Résistance et a ridiculisé tout le processus.

5. L’équipe de défense du Président a été foudroyante

Au lieu de confier les choses aux Républicains efficaces qui avaient si bien géré le processus de destitution du côté de la Chambre, le Président Trump a plutôt choisi de réunir une puissante collection d’avocats particulièrement bien adaptés pour s’adresser à un public de sénateurs et au peuple américain.

Parmi leur classe de politiciens, les Sénateurs ont une très haute opinion d’eux-mêmes et de leur fonction. L’ego de chaque Sénateur doit être flatté. Ils ne veulent pas se faire voler la vedette, se sentir rabaissés ni se faire sermonner.

Patrick Philbin, l’avocat général adjoint de Trump, a illustré le choix délibéré de l’équipe de la défense de mettre en face des Sénateurs quelqu’un qui avait une connaissance encyclopédique de la loi et de cette affaire particulière, quelqu’un qui n’était pas là pour se faire un nom.

L’attitude humble et studieuse de Me Philbin n’était ni pompeuse ni flamboyante, alors qu’il expliquait calmement les faits de l’affaire et leur signification. Les autres membres de l’équipe ont également été bien choisis pour défendre leurs points de vue.

6. Des responsables démocrates grinçants et puérils

En revanche, les Démocrates de la Chambre ont choisi des responsables de la mise en accusation qui semblaient parfaitement calibrés pour ennuyer et faire râler la poignée de Sénateurs dont les votes étaient à prendre.
Les Représentants. Adam Schiff et Jerry Nadler étaient les leaders d’un groupe qui répétait des arguments très partisans et utilisait un langage hyperbolique et chargé. Les médias ont adoré, mais sur les Sénateurs non-membres de la Résistance, cela a fait l’effet d’un pétard mouillé.

Les Démocrates de la Chambre ont accusé les Sénateurs d’être des lâches complices d’une opération de camouflage. Ils ont suggéré que les Sénateurs n’étaient pas en mesure de voter correctement parce que le Président Trump planterait leur tête sur des piques s’ils ne votaient pas pour son acquittement. Ils ont refusé de répondre à des questions spécifiques et directes sur le fait que le dénonciateur (whistleblower) travaillait pour Biden, était impliqué dans des décisions concernant la Birmanie, ou sur son interaction avec le personnel de Schiff. Même le Washington Post a décerné quatre Pinocchios à Schiff pour avoir menti sur la collusion secrète de son personnel avec le dénonciateur.

À un moment donné, la différence entre les avocats compétents et hautement qualifiés de l’équipe de la Maison Blanche et l’équipe maladroite et quelque peu médiocre des directeurs de la Chambre était si prononcée qu’elle en était presque embarrassante. C’était comme si l’un des deux camps avait sa place devant la Cour suprême et que l’autre ne parvenait pas à se qualifier pour la finale d’un tournoi de débats de niveau collégial.

7. Les opérations de salissage comme dans l’affaire Kavanaugh ne fonctionnent plus

Parallèlement au retard des articles de mise en accusation, les responsables de la Chambre ont déployé une lente fuite d’informations supposément dommageables.

D’abord, ils ont présenté Lev Parnas comme un témoin «explosif» qui ferait tomber M. Trump. Parnas a été accusé de divers crimes et il est en quelque sorte un arnaqueur et un trafiquant d’influence qui s’est frayé un chemin à travers Washington en prétendant avoir reçu des informations dommageables négatives sur M. Trump.

Bien que l’argument selon lequel Rudy Guiliani n’aurait jamais dû travailler avec lui, soit valable, il est difficile de faire valoir cette idée tout en marchant main dans la main avec le même individu infréquentable. Le leader de la minorité au Sénat est allé jusqu’à inviter Parnas à assister au procès, ce qui a donné à la scène l’allure d’un cirque plutôt que d’un effort délibératif.

À la fin de la semaine, le président du Comité des affaires étrangères de la Chambre des Représentants, Eliot Engel, a publié un communiqué de presse indiquant qu’il avait reçu à la mi-septembre, des informations d’un ancien employé de M. Trump, mécontent, pour enquêter sur le licenciement de l’ambassadrice Marie Yovanovitch, suggérant que des témoins supplémentaires devaient être appelés.

Un bon moment pour publier ces informations – si elles méritaient être publiées, – aurait été il y a quatre mois ou pendant la procédure de mise en accusation de la Chambre des Représentants.

Ces tactiques de déploiement tardif afin de créer des «explosions» d’information ont perdu de leur efficacité après l’Affaire Kavanaugh. Les Sénateurs républicains – peut-être à l’exception de Mitt Romney, qui n’a même pas appris cette leçon après avoir été traité de meurtrier raciste pendant sa candidature à la présidence – prennent enfin conscience de l’opération jouée par les médias et les Démocrates.

8. Les malversations des médias

Les médias ont toujours été tenu les rênes de cette procédure d’Impeachment. Pelosi a fait de son mieux pour l’éviter, mais les médias l’ont pratiquement forcée à le faire. Ils l’ont défendue à chaque étape et lui ont apporté leur aide, notamment en bloquant les arguments contre elle.

Par exemple, bien qu’il soit assez courant de nommer les dénonciateurs et de faire des enquêtes journalistiques pour savoir qui sont les principaux acteurs, de nombreux médias ont décidé d’aider les Démocrates à ne pas avoir à répondre aux questions sur leur rôle auprès du dénonciateur.

Ils ont résolument évité de s’intéresser à lui et à ses motivations ou à la manière dont cela aurait pu affecter l’ensemble de la procédure.

Chaque jour, les médias ont prouvé qu’ils ne voulaient pas seulement que M. Trump soit mis en accusation et démis de ses fonctions, mais qu’ils le voulaient désespérément.

Il existe des vidéos de mêlées de journalistes se disputant avec des Républicains concernant certaines questions, mais aucun d’entre eux ne débat avec des Démocrates. Les Sénateurs républicains sont harcelés par les reporters pour les pousser à changer leur vote, mais les Sénateurs démocrates ne reçoivent pas le même traitement.

Cela n’a pas aidé qu’au milieu de ce cirque, un animateur de CNN et son groupe d’experts se soient moqués ouvertement des Républicains qu’ils trouvent tous stupides.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source :

https://thefederalist.com/2020/01/30/top-8-reasons-trump-already-won-impeachment/

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