Publié par Gaia - Dreuz le 8 février 2020

Source : Laprovence

Le chien impliqué dans cet incident est mort après avoir été percuté par un véhicule, selon les médias locaux.

Une femme chrétienne accusée de blasphème en Indonésie pour être entrée dans une mosquée avec un chien, un incident qui avait déclenché une vague de protestations, a été jugée coupable mais a échappé à la prison du fait de ses troubles mentaux. Un juge du tribunal de Bogor, ville des environs de Jakarta où s’est produit l’incident, a jugé, hier, l’accusée coupable, mais prenant en compte le fait que “l’accusée souffrait d’une maladie mentale sévère” il a renoncé à la condamner à une peine de prison alors que le parquet avait requis six mois ferme.

Une vidéo montrant Suzethe Margareth, 52 ans, sortant d’une mosquée avec ses chaussures aux pieds et avec son chien avait déclenché un tollé en Indonésie, pays d’Asie du Sud-Est qui compte le plus grand nombre de musulmans au monde. Les chiens sont considérés comme impurs dans l’islam et il est interdit de garder ses chaussures dans une mosquée.

L’accusée avait expliqué qu’elle était entrée dans la mosquée parce qu’elle se pensait poursuivie et qu’elle avait entendu des voix lui disant que son mari se mariait à l’intérieur.

Son avocat a salué un verdict “juste” du tribunal, soulignant que sa cliente souffrait de schizophrénie paranoïde. Mais le représentant de la mosquée, Ruslan A. Suhady, a dénoncé cette défense. Les gens qui ont des troubles mentaux “en général vont nus dans les rues”“Cette femme avait des vêtements propres”, a-t-il souligné.

Le chien impliqué dans cet incident est mort après avoir été percuté par un véhicule, selon les médias locaux. Cette affaire est la dernière d’une série de procès pour blasphème en Indonésie, dénoncés par les défenseurs des droits car ils visent surtout les membres des minorités religieuses du pays. L’ex-gouverneur chrétien de Jakarta a passé près de deux ans en prison pour blasphème dans une affaire vue comme emblématique de la montée de l’intolérance religieuse dans le pays.

Basuki Tjahaja Purnama, surnommé “Ahok”, avait déclenché la colère d’une frange conservatrice quand il avait affirmé que l’interprétation d’un verset du Coran – selon lequel un musulman ne doit élire qu’un dirigeant musulman – était erronée.

Une Indonésienne d’origine chinoise et de confession bouddhiste a été condamnée pour blasphème à 18 mois de prison après s’être plainte du bruit de la mosquée de son quartier au moment de l’appel à la prière. Une condamnation pour blasphème peut déboucher sur une peine maximum de cinq ans de prison en Indonésie. 

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