Source : Sudinfo
Les parlementaires européens membres du groupe de travail contre l’antisémitisme s’inquiètent de la possibilité de nouvelles « dérives racistes et antisémites » ce week-end au carnaval d’Alost (Flandre orientale). Dans une lettre ouverte publiée mardi, ils ont appelé les autorités locales et fédérales à prendre « les mesures nécessaires ».
Le carnaval d’Alost avait fait la Une de la presse l’an dernier à cause d’un des chars de son cortège représentant des juifs orthodoxes de manière caricaturale, aux nez et doigts crochus et protégeant un coffre-fort.
En décembre, l’Unesco a retiré l’événement de la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Les critiques des organisations juives et les accusations d’antisémitisme ne semblent cependant pas avoir eu grand effet sur le terrain. Peu après le début de la polémique, des rubans destinés à des collectionneurs amateurs du carnaval ont ainsi circulé, avec des dessins reprenant à nouveau des caricatures de personnages juifs et détournant le logo de l’Unesco.
Par ailleurs, les eurodéputés du groupe de travail contre l’antisémitisme, dont la Belge Frédérique Ries (MR, Renew Europe), ont constaté « que des feuillets avec des images similaires à celles de l’année dernière, représentant les juifs comme ’maîtres des marionnettes qui contrôlent les institutions mondiales’, sont déjà diffusés dans la ville en ce moment ». « Par conséquent, nous craignons une intensification des messages de haine lors de cette nouvelle édition », communiquent-ils dans leur lettre ouverte.
Le bourgmestre local, le N-VA Christoph D’Haese, « n’a pas pris de mesures décisives afin de minimiser les risques associés au carnaval », observent aussi les cinq eurodéputés, de nationalités différentes. « Nous demandons aux autorités et aux organisateurs de prendre toutes les mesures nécessaires afin que le festival soit un espace libre de toute manifestation haineuse », ajoutent-ils.
Christoph D’Haese a plusieurs fois par le passé défendu le carnaval de sa ville en invoquant la liberté d’expression dans un contexte particulier de satire. Le maïeur avait taxé l’organisation onusienne de « belle-mère » en décembre. Ce n’est pas la première fois que le cortège alostois de chars satiriques choque : en 2013, un « char de déportation » avec des hommes aux uniformes rappelant ceux des SS de l’Allemagne nazie, tournant en dérision la N-VA (la « SS-VA »), avait déjà dérangé la directrice générale de l’Unesco.
Archibald:
CARNAVAL D’ALOST:
Un dossier exhaustif établi par LE DERNIER JUIF HABITANT ALOST , Rudi ROTH :
A lire avant de se prononcer !
https://www.academia.edu/41121891/Carnival_in_Aalst_Study_analysis_and_proposal_to_UNESCO_ICH_members
Hier c’était hier . Une fois n’est pas coutume. Les juifs emmenés comme des moutons aux fours crématoires n’ont pas ou presque pas réagi contre leurs ennemis. Aujourd’hui est un autre jour. Et tout juif… du plus jeune au plus vieux, du plus faible au plus costaud – se ferait un devoir de détruire, d’éradiquer définitivement, l’ennemi jusqu’à sa disparition TOTALE de la planète. in challah !
Le carnaval est sensé être un moment de “divertissement où tout est inversé”, où l’on peut se moquer de ce qui fait et de ceux qui font l’actualité .
Cependant, certains l’utilisent dans un but de propagande politique et cela ne devrait pas être permis, surtout s’il y a un risque majeur de mise en danger, pour une minorité dans le pays. En l’occurrence les Juifs particulièrement visés.
Le divertissement risque de tourner comme une nourriture avariée. L’Etat fédéral ou la Région flamande vont-ils photographier, filmer, récolter les papiers antisémites, se moquant de l’Unesco, …… pour faire un rapport circonstancié le mois prochain et documenter une commission qui décidera en 2021 si les chars traitant des Juifs sont autorisés ou interdits dans la manifestation publique de 2021 ? Pour l’instant, l’Etat n’a rien fait ni demandé dans les dernières années comme on peut le lire dans la presse. Que le gouvernement provisoire actuel ne s’occupe que des affaires courantes serait une excuse malhonnête pour ne rien faire. La Belgique a, de façon méritée, la réputation de mollesse dans pas mal d’affaires et de domaines. Le carnaval à Alost est l’occasion de montrer que nous ne sommes pas complètement des mollassons. Nathan le Toqué (de Bruxelles).
Un carnaval n’est pas un festival d’obséquiosité, c’est l’ancienne fête des fous, c’est dans le droit-fil du demi-tour à Saint-Cyr, et des fous du roi, que les rois voulaient à leurs côtés pour leur rappeler que, “dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautaines font encore les vaines, ils sont mangés des vers”.
C’est une soupape sur la cocotte-minute. Vers la fin de l’hiver, un moment de délire, de gras rires, de tapes sur le ventre, de lâchage de vapeur.
Faute de soupape, la marmite explose.
Mais le carnaval d’Aalost osera-t-il moquer aussi les allahouakbaristes ? Au contraire des Juifs, dont ne vit plus en Aalost qu’un seul survivant, les faciles-à-radicaliser créent, en Belgique comme partout en Europe de l’ouest, un terrible danger…