Source : Eglisebaptistelyon
Avec plus de 2 millions de signataires, la pétition « l’affaire du siècle », visant à contraindre l’État français à respecter ses engagements climatiques par une action en justice défraye la chronique depuis près de trois mois.
Associations, ONG et partis « écolos » n’ont de cesse de rappeler l’urgence de « sauver la planète », thème par ailleurs omniprésent dans les élections européennes à venir. Mais les Églises restent bien souvent en retrait de ces mouvements, malgré leur attachement évident à la Création Divine. Comment pouvons-nous, en tant que chrétiens, nous positionner ?
Il convient tout d’abord, si c’est encore nécessaire, de rappeler qu’il y a effectivement une crise écologique. Nous ne sommes pas de ceux qui nient l’impact néfaste de notre mode de vie sur l’environnement, ni l’urgence de la situation actuelle. A partir des années 80, les églises historiques ont commencé à prendre conscience qu’elles devaient aussi s’engager dans « la sauvegarde de la Création ». Il faut dire qu’elles sont mises au banc des accusés, notamment depuis que l’historien américain Lynn White, dans la célèbre revue Science en 1967, a affirmé que l’exploitation technique de la nature avait trouvé sa légitimation dans l’héritage culturel du christianisme, « la religion la plus anthropocentrique du monde ».
Pour diverses raisons contextuelles, les auteurs bibliques étaient bien loin de nos préoccupations écologiques, et ce thème se retrouve peu dans la Parole de Dieu. Mais nous ne sommes pas démunis pour autant ! L’essentiel de l’écologie chrétienne se fonde sur le principe d’un Dieu Créateur et Seigneur, toujours propriétaire de Sa Création, ainsi que sur le mandat qu’il confie à l’homme en Genèse 1 et 2 « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-là » ; « cultiver et garder » le jardin.
Dieu Créateur, homme gestionnaire
Le chrétien ne peut en aucun cas se dégager du problème : il doit avoir une exploitation responsable de ce cadeau merveilleux qu’est la Création, dont il fait partie et qui lui est intimement liée. La « nature » est mise à sa disposition pour ses besoins essentiels, et il doit pouvoir répondre devant Dieu du mandat qui lui a été confié avant même la chute.
Nous reconnaissons que l’homme, depuis l’irruption du péché, et plus fortement encore depuis la révolution industrielle, exerce une domination excessive sur la nature. Mais ceci ne remet pas en cause son alliance avec Dieu ni son mandat. L’un des défis qui nous est proposé est de maitriser notre impact néfaste sur l’environnement sans pour autant renoncer à la multiplication de l’espèce humaine. C’est par ailleurs l’une des définitions du développement durable : la mise en œuvre de solutions agricoles, industrielles et urbaines qui nuisent le moins possible à l’environnement, tout en permettant de nourrir et d’abriter au mieux le plus grand nombre d’individus, sans freiner le progrès économique, technologique, scientifique.
Une tendance à l’idolâtrie ?
Il nous faut toutefois rester prudents face à certains mouvements radicaux, que nous qualifierons « d’écologismes ». En analysant plus finement les motivations qui les suscitent, nous découvrons parfois une sorte de syncrétisme, ou une vision panthéiste de la nature. Celle-ci serait somme toute sacrée, d’une valeur supérieure ou égale à la vie humaine. On peut parfois constater une certaine quête de transcendance, de spiritualité dans la nature, qui n’est pas en phase avec l’enseignement de l’Écriture. Nous poserons donc le principe suivant : partout où il y a conflit réel entre la vie humaine et la nature, nous prendrons le parti de la vie humaine.
D’autres mouvements tombent dans l’écueil diamétralement opposé, qui consiste à espérer aveuglément en la capacité de l’homme à innover, à trouver des solutions, ou une technologie révolutionnaire qui sortira l’humanité de l’impasse. Et finalement, à ne pas assumer sa responsabilité d’ici et maintenant, à ne pas se remettre en cause, et à accentuer encore la crise écologique.
Pour une écologie qui ne se limiterait pas à la lutte contre les symptômes
Avant de traiter les symptômes, il est bon de poser un diagnostic précis. Or il nous semble que bien souvent, nous nous contentons de décrire les catastrophes en cours ou autres dégradations sur les écosystèmes, sans aller jusqu’à la cause profonde de ce mal. Or si l’homme est bien responsable d’une grande partie des maux de la nature, il faut pointer plus précisément, et accuser aussi l’utilisation de la technologie à des fins de domination, le consumérisme compulsif, ou la globalisation de l’économie qui règne sur les systèmes de pensée actuels. Il faut aussi évoquer le manque de souci des plus puissants envers les plus faibles, la politique électorale à court terme, le manque de sens de notre société qui nous conduit à faire peu cas des habitants éloignés de notre « maison commune », et des générations futures.
Une vision plus globale, l’écologie intégrale
Plutôt que le développement durable, nous proposons, dans la suite de l’Encyclique sur l’écologie du Pape François – dont nous conseillons fortement la lecture – une vision plus large de la problématique, et surtout une solution différente, l’écologie intégrale.
Cette écologie repose sur l’évidence que tout est lié. Par exemple, le souci du plus pauvre me pousse à vivre plus simplement, à consommer différemment. L’écologie intégrale, est une « forme de développement qui équilibre les dimensions économiques, sociales et environnementales, sans occulter la dimension spirituelle et la solidarité, autant avec tous les habitants de la planète qu’avec les générations futures ». C’est aussi un développement de l’homme dans toutes les composantes de son être, en prônant le respect de la dignité de chacun, en favorisant les plus démunis, et en incitant à une utilisation saine du bien commun.
Cet idéal peut nous sembler utopiste. Mais nous avons à poser des actes, notamment en tendant vers plus de simplicité, en refusant le consumérisme ambiant, en discernant l’acte moral dans l’acte d’achat, en acceptant de vivre plus simplement pour que d’autres puissent simplement vivre… Ces actes seront issus de nos plus intimes convictions, à savoir l’amour de Dieu, l’amour de notre prochain le plus démuni à l’autre bout du monde, et le respect de la Création. Ils seront posés de manière gratuite, indépendamment des effets immédiats sur la crise écologique. Des chrétiens désintéressés qui veillent à leur impact sur l’environnement, de manière individuelle, familiale, en Église, ou encore dans un engagement citoyen peuvent être un formidable témoignage pour le monde.
Cet article soulève bien des problèmes concrets auxquels nous sommes et serons confrontés dans l’avenir. Toutefois, je ne pense pas que la sauvegarde de la planète soit la mission première du chrétien même si l’auteur fait justement remarquer que le chrétien (comme tous les hommes) porte une responsabilité dans la bonne gestion de celle-ci. La sauvegarde de la planète est un moyen et non une fin. Selon la Parole de Dieu, notre terre a eu un début et aura une fin. Ses ressources, si elles sont encore abondantes, ne sont toutefois pas infinies. Et voici le plan proposé par Jésus lui-même et qui replace cette réflexion indispensable dans une juste perspective:
https://www.biblegateway.com/passage/?search=Matthieu+6%3A19-34&version=LSG
L’auteur ne dit jamais que la mission première du chrétien est la sauvegarde de la planète. Vous lui prêtez des écrits qu’il n’a jamais fait.
@ Grégory9. Je ne dis pas le contraire. Vous m’avez mal compris ou alors je me suis mal exprimé?
Plutôt la 2e option alors.
@ Grégory9. J’ai sans doute dérapé en pensant à Greta …
D’accord avec votre article, mais est-il adressé aux bonnes personnes ?
En effet, les Chrétiens par nature et foi, sont déjà depuis longtemps des personnes qui ne font pas bombance et qui pensent plus que souvent à leur prochain, même si parfois, ce qu’ils possèdent est peu, c’est avec joie qu’ils donnent de bon coeur et dans le secret.
Ne faudrait-il pas s’adresser plutôt à tous ces nouveaux milliardaires, à tous ces hommes politiques qui disent une chose et en font une autre, qui donnent des leçons de morale qu’ils ne s’appliquent pas en premier ? à tous ces industriels qui polluent car mené par un seul but : les bénéfices ? à toutes ces personnes qui ne croient qu’en l’apparence et utilisent pour cela tout moyen quitte à détruire ce qui soutient leur vie “riche” mais misérable et vide ? à ceux et celles qui pensent qu’il n’y a qu’eux sur cette terre et qu’après eux “le déluge” ?
Le chrétien n’est pas coupable de ce que les “rois et les riches” ont fait de ce monde, par contre il apporte sa lumière, son sel, son espérance, sa foi, sa charité, son amour et ne demande rien en retour, car il a déjà tout reçu…….Amen Amen Amen
Tiens, rev’là les riches, maintenant. On n’en sort pas.
Patrick Boulechitey, je n’ai rien personnellement contre les riches, qui sont capables du meilleur mais aussi du pire………Etre riche matériellement peut soit venir d’une Bénédiction, soit combler un vide et dans ce cas, ces riches sont pauvres.
@ niou. Cher niou, pourquoi 3x Amen? Si beaucoup d’hommes sont sourds aux appels de Dieu, ce n’est pas le cas de notre Dieu. Excusez-moi de réagir car je n’aime aucune forme de religiosité, sauf si d’autres raisons motivent votre choix dans l’expression de votre pensée?
gigobleu 3xAmen exprime ma gratitude envers DIEU et appuie que c’est VRAI.
@ niou. Ok. Chacun son style. Ceci dit, j’ai toujours pensé que sur Dreuz nous ne sommes pas à l’église et pour ma part, j’essaie d’éviter ce qui m’apparaît comme du “jargon” religieux susceptible d’avoir un effet contre productif. Nous avons un exemple intéressant lorsque l’Apôtre Paul s’adresse aux athéniens en Actes 17 et ou il évite soigneusement d’utiliser un discours chrétien mais il s’adresse à eux en référence à leurs philosophies et leurs dieux pour les interpeller. Bien fraternellement,
@gigobleu
Bien que dans le monde de tous le jours, Amen ou Alléluia soient devenus des mots “laïcs” de tous les jours!
A l’armée de la république laïque, on nous faisait marcher au pas en chantant Glory Glory Alléluia!
Enfin Paul n’avait peut-être pas encore un discours chrétien mais juif… et de la diaspora, non?
La meilleure vécue avec avec des religieuses catholiques l’an dernier en plein carême.. Je faisais chanter un groupe de parcours ALPHA et j’entonne “Chante Alléluia” et on me stoppe…Ooooh stop on est en plein carême il est interdit de chanter “alléluia” et “gloria”!
Devant mon air stupéfait, elles ont contourné la chose et on a chanté “chante alegria”!
Va y comprendre quelque chose avec ces langages religieux!
@ Zacharie. Cela me rappelle un vieux chrétien retraité mineur des charbonnages en Belgique qui apostrophait les gens dans la rue en leur disant en roulant les r: “Avez-vous trempé votre robe dans le sang de l’agneau !!?” Imaginez leur stupéfaction … En tout cas, on peut dire qu’il avait la foi du charbonnier …
gigobleu, merci pour votre commentaire et votre point de vue que je respecte. Mais n’y a t il que Niou qui parle avec déférence envers et de DIEU et en utilisant l’Amen ?
Soit dit en passant, Amen se dit de la même manière dans quasiment toutes les langues du monde, hormis le tamoul. J’utilise donc un langage universel.
Quant au verset cité, il me fait penser à une citation bien connue “à Rome fait comme les romains”. Je ne pense pas que cela soit ce que pensait Notre Seigneur qui a dit :
Jean 17
…15 Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. 16 Ils ne sont pas du monde, comme Moi Je ne suis pas du monde. 17 Sanctifie-les par Ta Vérité: Ta Parole est La Vérité.…
avec fraternité et sincérité
@ niou. Merci également pour votre commentaire et loin de moi l’idée de manquer de respect à notre Dieu et de vous manquer de respect.
J’ai vécu récemment l’épisode suivant:
Nous avons organisé une rencontre biblique à la maison à laquelle j’avais invité un couple d’amis. Monsieur, avocat, est incroyant mais curieux de mieux connaitre la Bible et madame est une brave catholique. Participaient à la rencontre quelques chrétiens de notre communauté (évangélique). J’ai proposé au début que chacun se présente brièvement pour faire connaissance les uns avec les autres. L’une de nos fidèles, après avoir décliné son nom et prénom n’a rien trouvé de mieux à dire qu’elle était née de nouveau tel jour, telle date … Mettez-vous à la place de mes amis qui auraient pu légitimement se demander dans quelle secte ils étaient tombés? Heureusement, je suis parvenu à “rattraper la sauce”. Ne perdons pas de vue qu’entre ce que nous disons et la façon dont les choses sont ou non comprises il y a de la marge. Dans le jargon évangélique tout le monde sait de quoi nous parlons lorsque nous mentionnons la nouvelle naissance mais cette notion est complètement étrangère à celui qui découvre la Bible pour la première fois. Raison pour laquelle je m’efforce de supprimer tout ce qui pourrait sembler bizarre ou étrange dans mes réflexions. Se faire tout à tous est aussi un enseignement clair dans le Nouveau Testament me semble-t-il?
peut-être pour honorer la Sainte Trinité?
le Dieu trois fois saint.
@ Abbé Alain René. Pourquoi pas?
L’ESPRIT SAINT VOUS A DONNE LA REPONSE SOYEZ BENI !
gigobleu : Tout à fait d’accord avec vous “niou” nous pond sans cesse des textes religieux comme arguments ou références , ça commence a faire lourd .
le templier, merci pour votre commentaire, mais êtes-vous bien certain qu’il n’y a que niou qui pond des textes religieux ? relisez bien tous les autres commentaires au bas de nombreux articles et vous constaterez que de nombreux commentateurs font référence à La Parole.
Il semblerait plutôt que vous ayez quelque chose contre niou personnellement ????? quoi qu’il en soit, que Notre Seigneur vous éclaire et vous apporte la Paix
Bonjour Père Arbez. En tant que Catholique, je serais tenté d’être d’accord avec vous sur le fond: la respect de la Création. Votre texte respire le Bien et la Bonté dans tout le meilleur sens de ces termes. Cependant, j’y vois quelques bémols d’importance. Je crois qu’il y a en effet une grande confusion en ce qui concerne le problème de l’écologie. D’abord, il ne faut certainement pas être prudents avec les écologismes, mais plutôt les dénoncer et les rejeter en bloc, comme on rejette la crétinerie, la mauvaise foi et le mensonge. Ensuite, vous ne convaincrez personne et certainement pas moi sur le réchauffement climatique qui n’est toujours pas prouvé scientifiquement. Des hypothèses et des vraisemblances ne sont pas des preuves. Idem d’ailleurs pour la théorie de l’évolution (le terme le dit, il s’agit d’une théorie qui est certes intéressante mais qui ne répond pas à la vraie question). En ce qui concerne la consommation et donc la nourriture, je vais vous parler du marché. Nous voulons revenir au bio et aux circuits courts en achetant auprès du producteur local. C’est très bien du moment que cela se fait en toute liberté. Mais cela a un prix que tous ne peuvent pas se permettre. Exemple: un poulet industriel nettoyé et rôti du Carrefour est vendu chez nous 6 à 7 euros pièce. Un poulet de grain “élevé en plein air” à la ferme avec un vieux en gilet en velours sur un tracteur vous reviendra au minimum à 15-20 euros pièce. Les pesticides ont permis la protection et la conservation des denrées de manière efficace. J’ai essayé la poudre à lessiver bio par curiosité. Il faut en mettre trois plus pour le même résultat et en plus cela abime le lave-linge. Idem pour la protection des boiseries extérieures (ex. terrasse) et pour l’anti-herbe. Le bio est médiocre et pour le même prix, il faut en mettre trois plus que le produit “normal”. Ma conclusion est qu’il faut faire confiance aux avancées scientifiques et ne surtout pas aller plus vite qu’elles. Prenez l’exemple du papier. Il y a encore trente ans, la logorrhée officielle était de dire qu’il n’y aurait bientôt plus d’arbres vu l’appétit féroce des administrations (pourtant informatisées mais avec toujours plus de fonctionnaires, malgré les promesses du contraire) et des entreprises pour le papier. Aujourd’hui, les archives sont conservées électroniquement et on n’imprime pratiquement plus que le nécessaire. Vous pouvez même acheter des livres à lire sur votre ordinateur ou votre tablette. Et donc les arbres sont toujours là. En ce qui concerne la foi et l’éloignement de Dieu, bientôt nous allons nous retrouver à adorer les arbres comme chez les Gaulois, les Slaves et les Scandinaves avant leur christianisation. En relisant la fin de votre texte, je crois que vous faites un peu partie du problème parce que vous n’êtes pas si éloigné du discours officiel. A vous lire, on pourrait croire que nos sociétés occidentales consomment et gaspillent sans compter. Les états, très certainement. Mais la plupart des gens font attention à leur portefeuille. Ils vivent plutôt chichement. Et au final, seulement une minorité gaspille. Nous trions nos déchets, nous ne jetons que très peu, nous compostons, nous achetons peu de plastique, etc. Croyez-vous que la plupart des gens utilisent leurs véhicules juste pour faire 50 mètres? Il y en a mais c’est très loin d’être la majorité. En Belgique, beaucoup ont renoncé à prendre les transports en commun. Pourquoi? Tout simplement parce que le service est médiocre et peu fiable: wagons bondés, faune agressive, retards irrécupérables, régions mal desservies et grèves à répétition et sans prévis, tout cela avec un personnel de 34.000 zozos socialistes (pléonasme) pour 3300 km de voies ferrées. Désolé d’être aussi trivial, mais je vous parle de choses très concrètes, càd. les réalités de la vie de tous les jours.
@ Patrick Boulechitey. Cher Patrick, je vous invite à lire la référence que je mentionne dans mon premier commentaire et dans laquelle Jésus nous rappelle clairement quelles doivent être nos priorités (soulignées également par l’Abbé Arbez dans son article). Jésus nous invite à une réflexion très différente de celle des sirènes écologistes qui nous mènent sur des fausses pistes susceptibles de nous entraîner à des comportements absurdes et inutiles.
Voici l’avis d’un cher ami chrétien qui est aussi professeur en géopolitique de l’énergie à l’ULB et auteur de nombreux livres sur le sujet de l’utilisation des énergies indispensables à la vie:
https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_samuele-furfari-prof-de-geopolitique-de-l-energie-a-l-ulb?id=9513203
à Patrick et Gigobleu,
merci pour vos remarques utiles au débat sur ce sujet sensible.
mais je rappelle que je ne suis que l’intermédiaire de publication sur Dreuz de ce texte intéressant émanant d’une Eglise évangélique lyonnaise, je n’en suis pas l’auteur,
ce qui n’enlève rien à la validité de vos réactions.
Et bien, si vous n’êtes pas l’auteur, Père Arbez, au final j’aime mieux ça, même si je suis d’accord sur le fond. Vous savez, ce texte recherche le monde idéal à sa façon. Nous voudrions tous un monde idéal. C’est comme si on voulait 100% de croyants avec des églises pleines à craquer tous les dimanches. Oui, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Merci en tout cas pour votre réponse.
J’ai passé six ans dans le mouvement écologique québécois (après l’université). Quand les écolos disaient qu’il faut cesser de rejeter les eaux usées dans le fleuve (sans traitement) et d’y déverser des déchets chimiques, qu’il faut recycler ce qui peut l’être afin d’éviter des perpétuer les montagnes de détritus, j’étais pour.
Après que j’ai quitté le mouvement, certains ont cédé aux sirènes politiques (les partis verts européens très militants dans les années 90 auraient du les rendre méfiants). Le Parti Vert canadien a rapidement été noyauté par des gauchistes qui se servent de l’argument écologiste pour attaquer le «capitalisme» et la société de consommation comme si c’était mal d’acheter ou de vendre certains produits, parce que , bien sûr, les gens ne savent pas vraiment ce dont ils ont besoin!
Ils sont devenus des moralisateurs à la petite semaine, avec leur prêchi-prêcha vertueux qui ne convainc personne. Puis les pro-palestiniens antisémites se sont mis de la partie et le Parti Vert canadien a décidé d’appuiyer le mouvement BDS anti-israélien!
Maintenant, c’est Sainte-Greta avec son agenda gauchiste qui prêche pour le climat.
Alors je suis désolée Père Arbez, mais d’après moi l’église catholique n’a rien à faire dans ce débat de sauver la planète contre le Capitalisme, parce que c’est bien de ça qu’il s’agit!
Magali Marc, je suis tout à fait d’accord avec vous.
Le pape François ferait mieux de s’occuper de ce qui le regarde, au lieu d’emboîter le pas aux inconscients qui se croient conscients.
Quand à la messe, sur le fascicule du dimanche, je lis un message papal de quelques lignes, en douce, disant qu’il faut arrêter de réchauffer la planète, je me dis que ce berger est bien rouge, bien à la mode.
Les assassinats de catholiques, prêtres y compris, n’émeuvent guère François.
Pas plus que les églises souvent désertes, ou revendues, fréquentées en majorité par des vieux, la disparition du bon enseignement catholique civique, l’absence de prêtres jeunes, faute de vocations, le dévouement de vieux prêtres souvent fort souffrants et chargés de nombreuses paroisses, les réunions préparatoires au mariage catholique suivies par des couples ayant plusieurs enfants, et surtout l’invasion de faciles-à-radicaliser incendiaires d’églises et tueurs de chrétiens et de Juifs.
François joue dans la facilité, au détriment des brebis qui lui ont été confiées.
Il serait temps qu’il comprenne qu’il occupe le trône de Pierre, un trône loin au-dessus des modes politiciennes.
Et oui Magali, c’est un peu ça qui se cache derrière l’écologie: l’anticapitalisme. Mais il s’agit plutôt des écologismes qui véhiculent, eux, ces idées déviantes. Le texte invite à être prudent avec ceux-ci. Moi, j’invite à les condamner et à les rejeter sans aucune pitié. L’écologie est un sujet noble pour autant que l’on tienne compte des réalités. L’écologie, oui – l’écologisme, non. Et donc vous avez raison quant à votre remarque. En tout cas, c’est ce que je pense.
Plutôt surproduction que surconsommation.
J’ai passé six ans dans le mouvement écologique québécois (après l’université). Quand les écolos disaient qu’il faut cesser de rejeter les eaux usées dans le fleuve (sans traitement) et d’y déverser des déchets chimiques, qu’il faut recycler ce qui peut l’être afin d’éviter des perpétuer les montagnes de détritus, j’étais pour.
Après que j’ai quitté le mouvement, certains ont cédé aux sirènes politiques (les partis verts européens très militants dans les années 90 auraient du les rendre méfiants). Le Parti Vert canadien a rapidement été noyauté par des gauchistes qui se servent de l’argument écologiste pour attaquer le «capitalisme» et la société de consommation comme si c’était mal d’acheter ou de vendre certains produits, parce que , bien sûr, les gens ne savent pas vraiment ce dont ils ont besoin!
Ils sont devenus des moralisateurs à la petite semaine, avec leur prêchi-prêcha vertueux qui ne convainc personne. Puis les pro-palestiniens antisémites se sont mis de la partie et le Parti Vert canadien a décidé d’appuyer le mouvement BDS anti-israélien!
Maintenant, c’est Sainte-Greta avec son agenda gauchiste qui prêche pour le climat.
Alors je suis désolée Père Arbez, mais d’après moi l’église catholique n’a rien à faire dans ce débat de sauver la planète contre le Capitalisme, parce que c’est bien de ça qu’il s’agit!
Magali Marc, superbe commentaire dont j’apprécie en particulier, la dernière phrase !
@ niou. Personnellement, j’aurais formulé les choses autrement. L’Eglise catholique a le génie d’avoir toujours su s’adapter aux philosophies et courants religieux de son temps, en l’occurrence aujourd’hui les courants verts tels l’écologie et l’Islam. La faiblesse de cette stratégie est qu’elle oblige à devoir faire sans cesse des compromis avec le contenu de la Parole de Dieu …
Magali, il s’agit d’un texte protestant.
@ Abbé Alain René. Bien joué! En tout cas, je suis sûr que Bergoglio est d’accord avec son contenu! Au plaisir de nouvelles aventures épistolaires croustillantes comme celle-ci.
Bonjour Père Arbez!
Merci de préciser , je n’avais pas remarqué la référence!
Mais il reste que l’auteur cite le Pape François et que effectivement parfois à la messe, le prêtre inclus la question du «changement climatique » dans son prêche, citant cela comme un grave danger auquel l’humanité fait face, ce qui a le don de m’agacer.
Lisez, par exemple cet article paru dans Contrepoints dans le quel il reproché au Saint-Père de faire l’amalgame entre le réchauffement climatique et tous les autres problèmes (réels) environnementaux (déforestation, sécheresse, etc) : https://www.contrepoints.org/2019/09/14/353486-la-croisade-climatique-du-pape-francois.
Le Pape François a d’ailleurs rencontré et encouragé Sainte Greta en avril 2019!
comme je l’ai déjà dit, ces considérations de François n’engage que sa perception, dans ce domaine comme dans d’autres il n’est pas infaillible!
il offre une réflexion, à chacun de se faire son opinion en tenant compte de ce qu’il y a de valable, s’il y en a, mais aucune obligation à suivre ses points de vue où la foi n’impose pas une ligne contraignante, sinon de prendre soin de la création pour le tikkoun olam.
Bonjour Père Arbez!
Bien sûr je comprends qu’en tant que catholiques nous ne somme pas obligés de suivre les avis du Saint-Père sur le climat. Cependant, le Pape François utilise une position d’autorité pour faire valoir des questions qui n’ont rien à voir avec la religion et ont tout à voir avec la politique (mon domaine de prédilection). Il ne se contente pas d’intervenir sur la question du climat : il fait aussi la morale aux Européens sur la question des réfugiés, il fustige Salvini, etc.
Il se sert de son leadership pour racoler l’appui des gauchistes qui vomissent toutes les religions («l’opium du peuple»), sauf l’Islam. Bref, il se sert de son pupitre pour défendre un agenda de gauche.
Certes, ses points de vue n’imposent aucune contrainte en rapport avec la foi, mais des milliers de gens qui sont en désaccord avec lui se demandent s’ils ont raison de demeurer catholiques puisque le représentant du catholicisme ne les représentent pas!
@ Magali Marc. Bonjour Magali. Merci de cette intéressante réflexion à laquelle j’aimerais joindre cette modeste réaction, sans vouloir préjuger de celle de l’Abbé Arbez que vous interpellez. Je ne suis pas catholique pour les raisons que vous exposez et bien d’autres encore (plutôt d’ordre théologique). Raison pour laquelle on me classe automatiquement chez les protestants ce qui me dérange tout autant. Mais l’homme est ainsi fait qu’il a besoin de vous situer obligatoirement dans une “case”. Pour faire bref, ma foi se fonde exclusivement sur la Bible que je considère être la Parole de Dieu et l’autorité suprême pour ma foi et ma vie. En conséquence, j’aime me définir simple disciple du Christ et cette appellation me suffit. Bien cordialement,
Bonsoir à tous !
Mais la Sainte Bible est écologique ! Puisque le Maître du Monde nous impose de laisser reposer la terre lors du Jubilé, une sorte de Shabat en quelque sorte !
Donc Ha Shem nous recommande de veiller sur le monde qu’IL a créé. Il y a aussi le commandement de ne pas détruire l’arbre fruitier.
En France nous avons le label Eglise Verte, tout un programme avec 5 niveaux de “vertu”…
Que faut-il comprendre : hors Eglise Verte, point de salut ?
Serait-ce le Capitalisme qui sauve la planète et non l’inverse, le socialisme ?
Christal clear.
A propos d’écologie, ici en Italie, la pollution arrive par les airs et par mer. Le coronavirus nous arrive par air de Chine et s’installe en ce moment même dans notre pays. Tandis que le coranovirus nous arrive en “coke en stock” par mer. Et l’on ose nous faire croire que cette épidémie aurait épargné l’Afrique jusqu’ici (sauf un cas répertorié en Egypte). J’ai du mal à le croire … Attendre et voir …
J’ai déposé un post sur un article d’un media web “généraliste” concernant la fermeture — aussi absurde qu’idéologique — de Fessenheim, qui a été aussitôt censuré.
J’y soulignais que le but inavoué des écolos était de faire revenir la civilisation à l’âge des cavernes (pour les autres, pas pour eux, évidemment…). Là, c’est sûr, il n’y a aucun risque d’émissions de CO2 ! Quoique… Il faudrait impérativement éradiquer toutes formes de bétail dont les flatulences, en outre — c’est bien connu — contribuent au réchauffement climatique (et quand on pense qu’il y a des cervelles à un demi neurone pour gober de pareilles inepties…) !!!
Mais ça ne suffirait pas pour satisfaire l’ego insondable de ces abrutis. Interdit qu’il serait, en plus, d’utiliser le silex. Le frottement des pierres provoquerait des étincelles et du feu qui nuiraient à la qualité de l’air…
Il y a belle lurette que j’ai compris que derrière les postulats écologistes se planquait une redoutable idéologie totalitaire très habilement masquée, mais dont le masque commence à se fissurer sérieusement. Elle est l’un des tentacules de la pieuvre gauchiste centenaire dont la loi universelle est le nivellement par le bas, l’égalitarisme dans le néant, la ruine, le désespoir absolu.
Cela dit, je ne suis évidemment pas pour laisser la pollution se propager hors de contrôle. Bravo aux ingénieurs et scientifiques qui cherchent et découvrent des technologies pour limiter au maximum toutes formes de pollution. Mais quand ça devient une posture idéologique, là, je dis STOP ! DANGER !