Publié par Jean-Patrick Grumberg le 22 février 2020
Jeff Bezos, patron d’Amazon, et sa petite amie Lauren Sanchez

Vivant en Amérique, aimant l’Amérique, étant un capitaliste parce que c’est la seule voie d’évolution naturelle, et un défenseur du vrai libéralisme – pas celui de Macron – je pense être le mieux placé pour pointer du doigt ce qui ne va pas chez moi. Certainement plus que les anti-américains primaires.

Jeff Bezos a acheté la propriété de David Geffen

Jeff Bezos, le patron d’Amazon, vient d’acheter une maison à Los Angeles pour vivre avec sa nouvelle petite amie. Coût : 165 millions de dollars. Ca ne colle pas. L’argent, il ne l’a pas volé, il l’a mérité, le problème n’est pas là.

Le type, commercialement, est le plus grand génie du 21e siècle. Mais personne n’a besoin de vivre dans une maison à 165 millions ! Ca ne colle pas. Un jet privé ; d’accord, des villas un peu partout dans le monde pour le week-end, d’accord. Des yachts dans les ports, OK. Des voitures, des motos, des salles de Home Cinéma chez lui, pas de problème. Pas 165 millions pour une maison.

Amazon paye moins que ça en impôts chaque année. Certains de ses employés vivent dans leur voiture parce qu’ils ne peuvent pas payer un loyer. Ca non plus ça ne colle pas.

Bezos est un homme de gauche, ça ne colle vraiment pas. Il veut que l’Etat prenne les citoyens en charge, les assume, les assure, paye leur retraite, leur éducation, et que sais-je encore. Ca ne colle pas. Imaginez tous ceux qu’il aurait pu aider avec 165 millions de dollars. Il est de gauche avec mon argent. C’est mon argent qu’il veut redistribuer, pas le sien. Le sien, c’est pour acheter une maison à 165 millions. Presque autant que le nombre d’Américains qui votent.

Bloomberg

Mike Bloomberg a fait un débat désastreux – pour une fois, les médias sont unanimes. Ca ne le dérange pas : il ne compte pas sur le peuple pour se faire élire, mais sur l’argent. Il l’a gagné honnêtement son argent. Il l’a mérité, le problème n’est pas là. Le type a inventé un programme de bourse qui est devenu indispensable à Wall Street, et monté un groupe de presse puissant. A partir de rien.

Mais.

  • Sur les 2 milliards que Bloomberg veut dépenser pour se faire élire, il a déjà dépensé 500 millions. 500 millions pour se faire scalper par une fausse Indienne !
  • Juste après sa performance calamiteuse, il a reçu le soutien de trois membres du Congrès (1), et sa cote n’a baissé que de 3 points (2). Ca ne colle pas.

Bloomberg veut confisquer les armes des Américains. Il est entouré de gardes du corps, et oui, ils sont armés. Vous allez défendre ça ? Il est plus important que les autres ? Ca ne colle pas non plus. Pourtant, 17% des Américains sont prêts à voter pour quelqu’un qui leur dit que sa vie compte plus que la leur.

Quelque chose ne tourne pas rond en Amérique

Tucker Carlson, hier sur Fox News :

Au cours des 40 dernières années, l’Amérique est devenue un pays beaucoup plus riche qu’il ne l’a jamais été.

Mais tout le monde n’en a pas profité. En fait, beaucoup d’Américains ont régressé.

• De 1979 à 2013, les salaires réels des travailleurs peu qualifiés ont chuté de 5 %.
• Pendant ce temps, en une seule année 2016, les voyages en jet privé ont augmenté de plus de 8 %. C’est une tendance inquiétante.

Les pays économiquement stratifiés sont des pays instables, mais des signes d’espoir ont récemment été observés.

• Les salaires des travailleurs peu qualifiés viennent d’augmenter au rythme le plus rapide de mémoire d’homme. À l’heure actuelle, c’est près de 5 % par an.
• Pour ceux qui se trouvent tout au bas de l’échelle, ceux qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires, c’était 10 % de progression l’année dernière.

C’est quelque chose que nous devrions tous célébrer. Cela rend l’Amérique plus forte et moins sujette au type de radicalisme que nous voyons se profiler à l’horizon.

Pourquoi les choses s’améliorent-elles soudainement ? C’est simple : Trump.

Ces employés de base profitent d’un marché du travail tendu. En ce moment, l’immigration dans notre pays est en baisse et l’emploi est en hausse. Cela signifie qu’il y a moins de travailleurs disponibles.

• Les employeurs doivent donc verser des salaires plus élevés à ces travailleurs.
• C’est ce qu’on appelle l’offre et la demande [JPG : autrement appelé libéralisme].
• C’est le principe le plus fondamental en économie.
• C’est aussi la façon la plus saine et la plus efficace de partager les richesses.
• Elle fait ce que le socialisme prétend faire, mais sans faire de mal aux gens.

Le resserrement du marché du travail est un sujet sur lequel Donald Trump s’est penché en 2016. Les chiffres montrent qu’il a tenu sa promesse. C’est peut-être sa plus grande réalisation.

Soyez attentifs : ce que dit Carlson est que ce n’est pas le capitalisme qui appauvrit les plus défavorisés, mais l’Etat, lorsqu’il prend des décisions qui vont contre les besoins naturels du marché. Et Trump a renversé cela : il a diminué les impôts, c’est contre nature. Il a fait exploser la boulimie de réglementation administrative qui plombe la créativité et la liberté d’entreprendre, et il a bloqué les frontières, parce qu’ainsi les entreprises maintenaient les salaires au plus bas en fabriquant du chômage.

Mais maintenant, bizarrement, les Démocrates dénoncent tout ça et veulent renverser la tendance. Ils veulent enlever à l’Amérique ses progrès économiques, et des millions de personnes semblent être prêtes à voter pour cela. Ca ne colle vraiment pas.

Carlson aime l’Amérique et dénonce sa dérive

L’histoire du déclin américain est l’histoire d’une classe dirigeante incompétente. La vérité est aussi simple que cela.

Les dirigeants ont hérité d’une superpuissance industrielle dont la domination militaire est incontestée. Et en un peu plus d’une génération, ils ont tout dilapidé.

En échange de profits à court terme, de plus grandes maisons de vacances, d’aides ménagères moins chères, ils ont ratiboisé ce qu’ils n’avaient pas construit :

• Ils ont externalisé des secteurs entiers de notre économie vers la Chine.
• Ils ont importé une troisième classe de citoyens pour faire baisser les salaires, et ils ont paralysé la classe moyenne en le faisant.
• Ils ont augmenté les milliards de dollars de dettes impayées.
• Ils ont transformé les meilleures universités du monde en une farce.
• Ils regardent leurs petites bulles de richesse décadentes alors que la foi des familles dans la décence publique est morte.

Et ils rient parce qu’ils s’en moquent.

Comment des gens aussi horribles ont fini par diriger une Nation aussi grande que la nôtre est une question à laquelle les historiens devront répondre, et ils le feront un jour.

Mais à ce stade, il est clair que la population s’est lassée de cette situation.

L’élection de Donald Trump en est un signe évident. L’ascension de Bernie Sanders en est un autre.

La classe dirigeante est en train de perdre son emprise sur le pouvoir et elle le sent.

Ils peuvent le sentir, et cela les terrifie.

Bernie Sanders, c’est Fidel Castro

Trump n’est pas une menace directe pour les familles américaines. Il y a des millions de personnes qui ne l’aiment pas. Beaucoup pensent qu’il est vulgaire, qu’il n’est pas présidentiel, mais il n’est pas une menace. Bernie Sanders, en revanche, est une menace directe.

Si Bernie Sanders était élu président, ce qui n’arrivera pas parce que 40 des 50 Etats ne voteront pas pour un socialiste, toutes nos retraites, nos économies et nos fonds pour les études de nos enfants, tout ce que nous avons épargné, tout ce que les Américains ont travaillé si dur pour accumuler s’évaporerait.

Bernie a déclaré qu’il veut taxer les gens qui ont des actifs à hauteur de 80, voire 90 %. C’est de la confiscation.

Les entreprises américaines ne laisseront jamais leurs profits être confisqués par le gouvernement fédéral. Elles quitteront le pays, arrêteront la recherche et le développement, licencieront des millions de personnes. La bourse s’effondrera, et avec elle, les retraites. Tout ce pour quoi tout le monde a travaillé disparaîtra. Les riches seront les premiers à quitter le pays.

Bernie ne croit pas en la propriété individuelle. Quelle est la différence entre Bernie Sanders et Fidel Castro ? Aucune.

Et les gens disent qu’ils voteront pour n’importe qui pour arrêter Donald Trump ? Et je pense qu’il y a beaucoup qui ont cet état d’esprit.

Bill O’Reilly :

Bill O’Reilly expliquait dans l’émission de radio de Glen Beck que des millions d’Américains ne voient pas cela.

Le seul moment où Bloomberg a été clair l’autre soir pendant le débat, c’est quand il s’est tourné vers Sanders et lui a dit : “Hé, vous êtes le plus grand socialiste du pays, vous avez trois maisons, et vous êtes un millionnaire.”

Bernie Sanders est un millionnaire alors qu’il n’a jamais gagné un centime dans le secteur privé. S’il est millionnaire, c’est parce qu’il donne à sa femme et à sa famille des emplois publics très rémunérateurs.

L’Amérique est tombée dans la malhonnêteté

Bill O’Reilly poursuit :

Sanders est la plus grande menace pour ce pays que j’ai vue de toute ma vie d’adulte.

Qu’est-ce qui arrive aux Américains ? Qu’est-ce qui vous arrive ?

Et vous n’avez pas entendu une seule mention des modérateurs de NBC lors des débats, disant que l’économie est plutôt bonne. Avez-vous entendu une déclaration ? Je pensais que je vivais dans le Dust Bowl de 1932.

Le pays s’est maintenant effondré dans la malhonnêteté, avec ces zombies de journalistes qui se promènent autour de Bernie Sanders.

Laissez-moi juste vous donner ceci :

Bernie Sanders vous dit qu’il va payer chaque facture de santé pour 330 millions d’Américains et 20 millions d’étrangers en situation irrégulière. Et ils seront beaucoup plus nombreux parce qu’il n’empêchera personne de venir ici, il va ouvrir les frontières.

Il va payer chaque facture de soins de santé. Le gouvernement fédéral va payer non seulement cela, mais aussi tous vos soins dentaires, toutes vos lunettes, tous vos appareils auditifs, tous les soins aux personnes âgées, tous les soins aux enfants, tous vos frais d’éducation.

Tout.

Mais il n’y a pas assez d’argent sur la planète, sur la planète qui saigne, pour payer tout cela.

Et le modérateur du débat du Nevada, et les journalistes restent assis là.

Cela m’offense au plus haut point que nous ayons une Warren et un Bernie Sanders qui vendent ce tas d’ordures de propagande, et que des millions d’Américains l’achètent.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. https://www.theepochtimes.com/bloomberg-picks-up-3-new-congressional-endorsements-after-debate_3244660.html
  2. https://thehill.com/homenews/campaign/484097-poll-bloomberg-stalls-after-vegas-debate

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