La République est née d’une immense révolte contre le crime.
Il y a eu d’abord le travail de Voltaire, avec l’Affaire Calas.
Calas, protestant, est accusé d’avoir tué son fils, catholique. Il est condamné à une mort atroce après un procès truqué. Voltaire et ses amis se mobilisent pour dénoncer l’injustice et obtenir la réhabilitation de Calas. Voltaire se bat pour la mémoire et l’honneur d’un homme, d’un innocent. Ce combat ouvre la voie à la Révolution française qui exprime le soulèvement de tout un peuple contre le pouvoir et la justice arbitraires d’une monarchie absolue déclinante.
L’idée que l’on n’a pas le droit d’accuser sans preuve, de condamner à l’aveugle n’importe qui, pour des motifs politiques, idéologiques, religieux, fait son apparition. Avant Voltaire, le Roi dit qui est innocent, qui est coupable. La Loi est soumise à la volonté d’un seul.
Après Voltaire, Rousseau, Locke…tous doivent obéir à la Loi, expression de la Volonté Générale. Le citoyen est sacré. Il ne peut être accusé, arrêté, condamné, sans que sa cause ait été entendue et que sa culpabilité ait été établie sur des preuves irrécusables, par des juges indépendants. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen fait l’inventaire des droits inaliénables de la personne humaine. Elle est le socle de l’édifice républicain.
Mais le souffle de la Révolution devra agiter la société pendant près d’un siècle avant que l’Etat ne parvienne à se construire sur ces principes. L’Affaire Dreyfus est l’ultime sursaut de ce combat titanesque qui oppose deux forces, deux morales, deux justices antagoniques.
Dreyfus est un militaire détaché à l’état-major. Il est accusé de trahison parce que Juif. Il est dégradé, condamné à l’exil sur l’île du Diable. Très vite on réalise que Dreyfus est innocent. Que son procès est truqué. Que sa condamnation repose sur un faux et sur la violation des droits de la défense, sur le non-respect du principe du contradictoire.
Deux France s’affrontent autour de cet homme-symbole dans une lutte sans merci. L’une estime que l’on n’a pas le droit de sacrifier l’armée et l’honneur de la France pour sauver un seul homme ; l’autre considère qu’il est impossible de consentir au sacrifice de l’innocent.
Des centaines de milliers d’hommes vont ainsi mettre en danger leur vie, leur situation, leur tranquillité pour l’honneur d’un homme qu’ils ne connaissent pas. Des familles se déchirent, des amitiés se brisent pour que la vérité et la justice l’emportent sur l’obscure et inavouable dé-raison d’Etat.
La France nostalgique de l’absolutisme royal, du pouvoir arbitraire, vit dans le crime et le comprend. Elle invite à se rendre complice du faussaire et à se rassembler dans cette fraternité sombre de la criminalité. Cette France non seulement consent au sacrifice de l’innocent Dreyfus, mais se mobilise pour inscrire l’infamie au cœur de l’Institution militaire, au cœur de l’Etat. Quelque quarante années plus tard, Vichy consacrera le triomphe de cette « justice » construite sur le crime, le vol, la déportation des Juifs et des résistants.
La France Républicaine met en avant une toute autre conception de la Justice. Le citoyen est l’élément clé de l’édifice social. Ses droits fondamentaux doivent être respectés, protégés, garantis. Toute mise en cause de ces droits est un véritable sacrilège. Le mensonge est incompatible avec le Droit. Les Républicains sont près à donner leur vie pour le triomphe de la vérité, pour que l’innocent injustement accusé soit rétabli dans ses droits et le coupable puni.
La vielle justice arbitraire, celle qui condamne Calas et Dreyfus, ne désarme pas. Elle surgit là où on l’attend le moins. Elle possède le don de se travestir. Elle sait trouver le visage qui l’a rend présentable.
A partir d’octobre 1981, c’est par le biais de la sacralisation de la vie, que le criminel trouve de nouveau, droit de cité, est admis dans la communauté des hommes. D’ailleurs dans la foulée de l’Abolition, la gauche libère les terroristes d’Action directe. La France accueille les terroristes italiens des Brigades Rouges. Ils peuvent ainsi répandre le poison de la haine contre la démocratie, les « sionistes » et les « américains » en toute liberté. Ils vont travailler à recruter et former l’armée de terroristes qui va ensanglanter le pays pendant des décennies.
C’est sur la défense du criminel et sur une nouvelle mouture des droits de l’homme excluant le Citoyen, que Robert Badinter et les « progressistes » construisent la « nouvelle Justice ».
Savez-vous ce qu’est un homme non-citoyen ? C’est l’homme idéal selon les
technocrates européens. C’est un être non-discriminé qui n’a pas de traditions,
pas de nationalité, pas d’identité. Il n’est ni homme, ni femme, ni père ni
mère, il n’est inscrit dans aucune filiation…c’est un néant. Une coquille vide,
une « particule élémentaire ».
L’homme de l’Union européenne n’est pas un citoyen. C’est un « vivant ».
Pour Badinter, toutes les vies sont sacrées, celle de la victime et celle de son bourreau. Une étrange Justice s’élabore sur la défense du criminel de la pire espèce (l’assassin d’enfants, le haut dignitaire nazi…) accompagnée par une étrange morale qui valide toutes les transgressions, suivie par une étrange législation qui autorise à peu près tout, et qui dans le même temps interdit à peu près tout.
On passe très rapidement de l’abandon du droit de mort (abolition de la peine de mort), à l’interdiction d’enfermer, (la prison est condamnée comme étant l’école du crime), puis à l’interdiction de punir, puis à l’obligation d’aider, de prodiguer aide et assistance aux criminels. Je n’invente rien. Lisez la loi Taubira de 2014. Lisez la dernière trouvaille invitant la Justice à se mettre à l’écoute et au service des criminels : la Justice réparatrice, prônée par l’Europe ! La femme violée est invitée à se rapprocher de son violeur pour l’aider à se reconstruire ! Le juge devient le thérapeute d’un corps social malade. Le criminel est inscrit dans la même chaîne victimaire que la victime.
Application directe de cette Justice qui défend le criminel : l’homme qui a sauvagement massacré Madame Halimi ne sera pas jugé. Ainsi en a décidé la Cour d’appel de Paris.
Le crédo de la nouvelle justice est : le criminel est un malade. Il ne faut plus le punir ; il ne faut plus le juger, mais le « soigner ». Où ? Comment ? Selon les critères et les principes de quelle médecine ? De quelle thérapie ? Les juges ne le disent pas. Ils improvisent, ils bricolent.
Cette maladie est imaginaire ; elle est le fruit d’un délire idéologique. Qu’importe si la crimino-thérapie n’existe pas. On continue, droit dans le mur ! La loi autorise le juge à ne plus appliquer la Loi.
La loi Taubira inaugure la Justice à la carte, la justice au faciès, au feeling. La « sanction pénale » doit être individualisée, adaptée à chacun. Malheur au citoyen « normal » qui comparait devant les juges! La rigueur de la Loi ne s’applique qu’à lui.
Mais alors, comment se fait-il que les prisons soient surpeuplées et que la France détienne le record de prisonniers en Europe ?
La réponse est simple : la conception délirante de la Justice Badinter-Taubira conduit à la désacralisation totale de la Loi dont le fondement est le Décalogue, dont le cœur est la croyance en un « libre-arbitre », en la responsabilité individuelle.
La nouvelle génération-Mitterrand, élevée dans la contre culture biblique, dans l’antihumanisme, dans le culte des « humains », puis des « vivants », est donc livrée à elle-même, à ses pulsions, ses désirs…en un mot, à la violence pure, qui conduit à la terreur pure : le terrorisme islamiste.
Mais, les « juges-thérapeutes » face à l’explosion de la violence sous toutes ses formes, sont contraints d’avoir recours au vieux talion tant décrié. La mort dans l’âme, ils admettent que la seule réponse possible au multi-multi-multi-multi…récidiviste est la prison. Alors, on l’enferme. Mais trop tard. Le mal est fait. Le recours à la justice humaniste classique comme pis-aller ne fonctionne pas. La prison n’a de sens que si elle est articulée à la sacralisation de la Loi, elle-même fondée sur le Décalogue.
La France ressemble de plus en plus à ces établissements scolaires où la discipline à disparu, où les professeurs chahutés, bordélisés, ne peuvent plus faire cours.
Lorsqu’ils se résignent à punir, cela n’a plus
de sens, cela ne sert à rien. L’élève
est devenu au sens propre du terme, un « hors-la-loi ». Il n’est plus accessible à la punition.
La politique initiée à partir de 1981, plus ou moins poursuivie par tous les
gouvernements successifs, a conduit la France au désastre. La République est
sur le point de sombrer, d’imploser. Même le président de la République est
contraint de reconnaître que la « partition » du pays est une menace
sérieuse. Il réalise que ce qu’il est
interdit de nommer, est un danger.
La République doit être restaurée. La chose est-elle encore possible ? En théorie oui. Il faudrait commencer par abroger la Justice qui repose sur la défense et la réhabilitation du criminel. Et de replacer le citoyen libre et responsable au cœur de l’édifice…Mais qui peut promouvoir une révolution libérale ?
Les piliers sur lesquelles reposent l’édifice républicain sont chancelants : l’Education Nationale est malade, la Justice est malade, la police est malade, le corps politique est malade…l’Etat ne repose plus que sur un seul et unique pilier : Bercy. La France est dans les serres du Léviathan. Le « comptable public » s’est emparé du pouvoir. Comment cette chose invraisemblable s’est-elle produite ?
Nous répondrons à cette question dans un prochain article.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.
Bravo ! Remarquable article qui appelle un chat un chat et dénonce la chute vertigineuse de la France, depuis un État de droit, à un État faible, décadent, immoral et de fait antéchrist. Bref, un État socialiste !
Cet article est complètement pourri de la méconnaissance de la réalité historique.
Il s’appuie sur des légendes commises par les “historiens” qui voulaient discréditer l’Ancien Régime pour légitimer une République nouvelle.
Le Roi ne prenait de décision de justice qu’après enquête et étude approfondie du dossier. Aucun Roi de France n’a fait justice par fantaisie!
“Absolutisme” est un terme anachronique, encore une fois inventé bien après la Révolution pour dévaloriser la Monarchie.
“Absolu” vient du participe passé latin “absolvere” qui signifie détacher, rendre libre. C’est Louis XIII et Louis XIV, qui, après la Fronde, ont voulu que le pouvoir ne soit pas dépendant de certains grands du Royaume. Chose que nous désirons toujours aujourd’hui.
Louis XV voulait que celui qui avait tenté de l’assassiner, Damien, soit gracié. Or, le Parlement de Paris en a voulu autrement et lui a offert une mort des plus cruelles.
Quant à la Révolution, ce n’est pas tout le peuple qui s’est soulevé. Cela est à mettre fortement en doute. La Révolution n’était pas nécessaire: la situation du pays n’était pas plus fragile qu’à toute autre époque. C’est l’indécision de Louis XVI, sa peur de faire du mal, qui a laissé le pouvoir glisser entre des mains qui sont devenues de plus en plus violentes et criminelles pour se faire obéir.
Les changements intervenus, ceux que nous avons conservés, se seraient faits tout aussi vite sans cette guerre civile qui a tué, détruit, et fait la guerre à toute l’Europe.
Je suis très très déçu de lire des contre-vérités aussi grossières dans Dreuz. C’est dû à l’ignorance. On a le droit d’être ignorant sur un thème donné, et une tête bien formée, comme l’est, je n’en doute pas, celle de l’auteur dudit article, a toute capacités pour apprendre l’histoire (et non la propagande), et refaire son opinion à sa façon, mais éclairée par la vérité.
Références: “Louis XV” de Michel Antoine; “Louis XIV”, de François Bluche, “Louis XIV” de Jean Christian Petitfils; “Louis XVI” de Jean-Christian Petitfils, “Louis XV” de Paul Del Perugia; “Comprendre la Révolution Française” de François Furet; et surtout : “Réflexions sur la Révolution de France” d’Edmund Burke.
Marion Sigaut: https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=AsKKBszoS2o
https://www.youtube.com/watch?v=actI18L8_Qo
Henri Guillemin: https://www.dailymotion.com/video/x417mpo
Vous écrivez : “Quant à la Révolution, ce n’est pas tout le peuple qui s’est soulevé” Sans présumer de l’auteur celui-ci écrit : “le soulèvement de tout un peuple”. Vous admettrez volontiers la différence de sens entre “tout un peuple” et …”tout le peuple”.
Très bonne réponse , je vous soutiens totalement. On peut demander à monsieur Touati , quel était le nombre de prisonnier à la Bastille par exemple. L’analyse de Mr Touati est très discutable. C’est la Justice de la République que nous avons et ensuite c’est la République des juges que nous avons au dessus de la France et de l’Etat. C’est la Justice des minorités (racisme, sexe, etc ;;;) En fait c’est la République des Droits de l’Homme qui nous a mené là. Mr Touati dit “comment en étant arrivé là ?” CQFD Mr Touati
@Yorel
“C’est l’indécision de Louis XVI, sa peur de faire du mal, qui a laissé le pouvoir glisser entre des mains qui sont devenues de plus en plus violentes et criminelles pour se faire obéir.”
Effectivement. La France pays le plus peuplé d’Europe avec 28 millions d’habitants, avait l’armée la plus puissante d’Europe. Cette m^me armée dont s’est servi Napoléon pour aller vers des conquêtes stupides et où sont morts des centaines de milliers de jeunes hommes.
Si c’était de nos jours le Régime aurait fait appel à l’armée pour rétablir l’ordre (je précise dans des pays dans le monde pas en France puisqu’elle laisse des territoires conquis par des groupes étrangers).
Dommage Louis XV n’était pas là.
Louis XVI a commis l’erreur de rétablir les parlements.
Et aussi de ne pas exiler les États Généraux.
Bravo Yorel, entièrement d’accord. Louis XVI n’a pas voulu faire tirer sur “ses enfants” comme il nous appelait, et on l’a sacrifié. Le contraire de notre cher, très cher au sens vénal, président.
Yorel tu m’as fait rire ! car en matiere de meconnaissance des realités historiques , mon ami … tu te poses là !
heu…tu me parais un tantinet sectaire non ? tu sais s’appeler Le Roy n’est pas une excuse ou une raison pour ne ramener l’Histoire qu’à ta propre conception … on peut avoir les opinions que l’on veut à propos de régimes .. mais . au 21 è siecle si on veut paraitre un peu crédible , faut quand meme, un peu…raison garder ! à moinsse que tu nous prennes encore tous pour des vulgaires cons de manants selon les si anciennes traditions royales !?
purée ! je sais que lorsque l’on aime on ne compte pas ! mais balancer une couillonnade pareille :” aucun roi de France n’a fait justice par fantaisie !” quelle assurance dis donc ! tu es impressionnant on dirait que tu les suivais pas à pas à travers les siecles …tes monarques !?
mouais ! etait ce par fantaisie ou par avidité de pouvoir qu’à travers les siecles , ils se sont trucidés , empoisonnés , que sais je … ?
bon j’arrete là ! car je ne vais pas me lancer dans un débat à la con qui n’en finirait pas , sur toutes les monarchies de la planète ! waouaouu…y’a du boulot !
passe une bonne journée
+1
Monsieur, “avant Voltaire, le Roi dit qui est innocent, qui est
coupable”. Cela tendrait à laisser croire à un total arbitraire.
Ce qui est excessif.
Le Roi, en France ( et en Angleterre, par exemple) est considéré,
pendant des siècles, comme thaumaturge.
Et je suggère à vos lecteurs de se reporter au fameux livre de
Marc Bloch: “Les Rois thaumaturges”.
Louis XIV n’hésita pas, par ailleurs, à faire juger — et enfermer–
Nicolas Fouquet pour malversations.
Entre l’idéal révolutionnaire qui a mené à la Déclaration Universelle
des Droits de l’Homme et du Citoyen, et l’adaptation démente qu’en
ont faite les socialistes Mitterrand/Badinter (puis Taubira), nous
avons vu se mettre en place une idéologie mortelle de droit à tout
pour tous, où l’idée-même de “justice” a perdu tout sens.
Je crois qu’il nous faut revenir au sens du bien , du juste, du beau,
selon Platon ( voir ses Dialogues).
Je renvoie vos lecteurs également à tous les articles publiés par
l’Institut pour la Justice (IPJ), dont je reparlerai, dans la soirée.
Excellent article qui analyse parfaitement la lente dérive de la sociologie française dont les prémisses furent posées après 1968 par des spécialistes de Droit pénal comme Stanciu qui professaient l’excuse du criminel en raison de la responsabilité de la société. Pour ces théoriciens, la victime ne consistait qu’un point accessoire d’application de la Loi pénale, la qualification juridique des faits devant selon eux se concentrer sur la réparation de la faute sociale à l’origine du geste criminel, et non sur le présupposé logique de la règle de Droit. Les thuriféraires du rousseauisme (l’homme nait bon, la société le déprave) se sont engouffrés dans la brèche aidés en cela par l’orientation du Droit de l’UE favorisant l’approche common law (diversité des jugements en fonction des cas) par rapport à la Loi Française normative où tout ce qui n’est pas spécifiquement autorisé est interdit. L’évolution sociologique des systèmes poussée par un consumérisme libertaire mal maitrisé, et la dégradation de la compétence du corps politique, a fait le reste en amplifiant cette dichotomie entre le juridique et le socialement nécessaire, laissant de côté les principes d’équilibre des Institutions au profit d’ajustements électoraux circonstanciels.
Je voudrais ajouter ceci.
Vous écrivez: “A partir d’octobre 1981, c’est par le biais de la sacralisation de la vie, que le criminel trouve de nouveau droit de cité, est admis dans la communauté des hommes.”
Une précision. C’est un an avant l’abolition de la peine de mort, en 1980 que la loi Veil sur l’avortement, très restrictive, a été très assouplie, la notion de “situation de détresse” disparaissant des conditions d’application de cette loi. C’est remplacé par:
“« la femme enceinte qui ne veut pas poursuivre une grossesse peut demander à un médecin l’interruption de sa grossesse »” (https://fr.wikipedia.org/wiki/Interruption_volontaire_de_grossesse_en_France)
C’est un permis de tuer délivré à toutes les femmes. La vie, justement, n’est désormais plus sacralisée. Seule la vie des tueurs l’est ! On s’est mis à tuer les bébés par millions au moment où on graciait la vie des pires criminels.
Une relation de cause à effet ?
Il est des rapprochements de dates qui ne sont vraiment pas anodines !
Excellent: les innocents peuvent (doivent pour certains) être tués, les coupables , eux, doivent continuer à tuer
Le problème c’est que la Révolution n’a finalement rien réglé, la terreur a pris le dessus, la démocratie a été écrasée, les hôpitaux avaient même été fermés puisque la Révolution et l’Etre Suprême allaient tout guérir. Résultat, aujourd’hui nous avons des présidents “monarques” qui ne disent pas le titre mais se comportant comme tels. Une démocratie totalement écrasée vu le nombre de lois liberticides et injustes, passées en quatimini ou par l’utilisation exagérée de l’article 49.3 de la Constitution Française, le Peuple souffre de “manque de pain” c’est à dire de tout ce qui lui permettrait de vivre honnêtement et non chichement, et je pourrai continuer encore la liste qui prouve que la Révolution n’est que “faire un tour à 360 degré pour revenir au point de départ” mais sous une autre apparence………..
Une forme de révolution a été voulue et conduite par le minable mitterant et ses successeurs, mais ce soulèvement criminel, silencieux, a tué et ruiné un beau pays, notre France.
Article très intéressant.
Une petite remarque : si effectivement c’est sur le Décalogue que toute justice digne de ce nom devrait être basée, la Révolution a ceci d’ambigu qu’à la fois elle produit la remarquable Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, laquelle insiste sur l’égalité de droits et affirme que “Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.” ; qui affranchit les Juifs et les protestants en leur donnant les mêmes droits qu’aux autres citoyens français ; et pourtant qui, “en même temps”, exprime très rapidement un anti-christianisme – mal masqué derrière l’anticléricalisme – qui va faire le lit du “progressisme”, de l’inversion des valeurs, de Mai-68, de Mitterrand, et de tout ce qui suit.
C’est clair que si la justice part du postulat de gauche que le criminel n’est pas responsable, mais que c’est la société, elle ne vise plus à juger le crime, mais ses circonstances. Tout le monde devient coupable : la famille du criminel, jamais assez solidaire, l’employeur qui a refusé récemment une embauche ou une augmentation, etc. Il devient impossible de traiter une responsabilité aussi diluée. Article super comme d’habitude.
“Pour Badinter, toutes les vies sont sacrées…” réflexion d’un individu qui n’a sans doute jamais été confronté au problème de voir sa fille exécutée au Bataclan, égorgée en attendant le train à Marseille, pauvre type. Pendant ce temps Abdelslam et d’autres assassins se pavanent aux frais du contribuable. Ce Monsieur a, à la bouche, en permanence les “droits de l’Homme”, il devrait avoir surtout “les devoirs de l’Homme”.
1215 Runnymede : les Barons anglais font reculer le Roi Jean sans terre ; nul ne sera arreté sans accusation ni faire l’obje d’une punition sans jugement .
1679 Londres Parlement :l’ Habeas Corpus ad subjiciendium et recipiendium est voté :Nul ne sera arreté et jugé sans savoir de quoi il est accusé . L’arrestation arbitraire est ainsi ecartée .
Il faut 110 ans de plus pour que la France adopte la declaration des droits de l’homme .
Mais l’edit de 1539 de françois 1er instaure la procédure INQUISITOIRE qui perdure encore aujourd’hui en 2020 . Un juge peut vous mettre en examen sur sa simple présomption – ou votre AVEU – sans preuves ni documents ACCUSATOIRES . La recherche de l’ aveu – par intimidation , traitement oppressif , fatigue , menaces psychologiques , chantage a la renommée , viol du secret de l’instruction , fuites à la presse , campagne de dénigrement , reste la technique policière et judiciaire la plus courante .
La Grande-Bretagne qui n’ a pas connu l’inquisition cléricale reste donc le pays le plus respectueux des droits de l’ homme _ sans jamais avoir voté la déclaration des D.H tandis que la France est encore rappelé par la Cour Européenne de Justice a ses nombreuses violations des droits de l’homme .
Momsieur Touati, je suis le plus souvent admiratif de vos articles, d’une si grande clarte et d’une grande profondeur. Ne serait-il pas temps que vous en rassembliez un certain nombre et en fassiez publier un recueil ? Cet essai politique ne pourrait manquer de donner a vos convictions (que nous sommes nombreux a partager, sans avoir le talent pour les exprimer) le retentissement qu’elles meritent. Cela ne vous forcerait nullement a entreprendre une carriere politique, mais vous rendriez service au pays et a la raison.
+1000
Bravo !
Entièrement d’accord avec votre analyse de la Justice d’aujourd’hui !
Quid des victimes de ces individus néfastes, de la souffrance et du préjudice subit ?
Qui va payer pour elles, leurs soins, leur vie gâchée quand elle ne sont pas mortes ?
La Justice apparemment se contrefout de ces vraies victimes !
Pour elles, aide-toi et le Ciel t’aidera !
“Raphael,
La Grande-Bretagne qui n’ a pas connu l’inquisition cléricale reste donc le pays le plus respectueux des droits de l’ homme”
Pour qui connait l’histoire de Tommy Robinson, arrêté, condamné et emprisonné plusieurs fois de façon arbitraire. La ils semblerait que les juges Anglais se soient assis sur le respect des droits d’un homme .
Merci pour votre article. Vous écrivez “Les Républicains sont près à donner leur vie pour le triomphe de la vérité”!? Est-ce que cela a été vrai dans le passé? j’en doute mais cela n’est certainement pas vrai aujourd’hui!
Il y a longtemps que je n’avais pas lu un article aussi clairvoyant sur la dérive de notre société.
Analyse pertinente et magistrale. Bravo Monsieur Touati.