Les derniers suffrages en France, les élections européennes, avaient assez facilement permis de dégager la tendance qui allait s’imposer pour les mois qui suivirent : dans une démarche époustouflante d’originalité devant le score tonique des écologistes, Macron allait faire assaut d’agitations cosmétiques autour de tous les sujets environnementaux possibles. Et malheureusement, ça n’a pas loupé.
Depuis, nous assistons donc à une succession de petits moulinets de bras, de propositions de lois plus ou moins loufoques, d’objectifs gouvernementaux affichés en vue de sauver l’Humanité d’une série de désastres tous plus horribles et imaginaires les uns que les autres.
Contraints par l’inamovible principe de réalité, les lois de la physique et une économie pas trop florissante, les politiciens ont cependant dû nettement calmer leur agitation et, fort heureusement, limiter autant que possible la concrétisation de leurs idées catastrogènes à la portion congrue…
Ce qui déclenche bien évidemment l’hystérie chez la plupart des écologistes qui, dès qu’ils le peuvent, empilent bricolages statistiques, mensonges éhontés et approximations biaisées montrant sans le moindre doute que non seulement, nous allons tous mourir, mais qu’en plus, c’est de la faute du gouvernement qui ne fait rien (ou en tout cas, vraiment pas assez) pour nous éviter ce sort funeste.
Avec la tenue cette semaine du Quatrième Conseil de Défense Écologique, bidule médiatique créé en avril 2019 pour tenter de récupérer une partir de l’électorat écologiste, Macron se retrouve bien évidemment en première position pour prendre en pleine poire la déferlante écologique médiatique qu’il entretient avec plus ou moins de sagacité.
Si l’évidence du but électoral ne fait pas débat, le bénéfice politique est difficile à établir, tant il apparaît clairement impossible de jamais satisfaire ceux qui réclament toujours plus de mesures, de restrictions, de taxes, de lois et de punitions (de préférence douloureuses) en faveur d’une nature, d’un environnement, d’un climat et d’une Gaïa complètement fantasmés et apparemment incapables de supporter les humains en général, et quelques paquets d’odieux Français pollueurs et ronchons.
Et c’est bien tout le problème de l’actuelle tactique macronienne : en voulant ratisser de plus en plus vert, le président ne semble pas s’apercevoir qu’il ratisse de plus en plus rouge et de plus en plus extrême. Ou s’il s’en aperçoit, il n’en montre rien et, pire, semble s’en accommoder avec un détachement qui frise la trahison tant toute cette agitation se traduit très concrètement à la fois par des mesures politiques désastreuses pour le pays, et par le renforcement idéologique voire la légitimation de groupuscules de plus en plus dangereux.
Je voudrais bien exagérer, mais très concrètement, différents signes permettent de comprendre la direction prise et elle ne fait pas le moindre doute : c’est ainsi qu’on découvre dans certains journaux qu’on se pose très sérieusement la question de savoir si, finalement, une bonne dictature écologique ne vaudrait pas mieux que cette bête mollesse démocratique qui refuse de sauver les ours, les pandas, les abeilles et la banquise.
Prétextant une « urgence à agir » qui repose toujours sur une exagération maintenant grotesque de données scientifiques parcellaires, plusieurs officines « écologiques » estiment que seul un régime totalitaire pourrait agir avec suffisamment de rapidité pour nous sauver la mise. Utilisant avec un toupet assez phénoménal les déclarations de Pékin sur la volonté chinoise de réduire son niveau de pollution, ces mêmes groupuscules et autres think-tanks subventionnés en arrivent hardiment à la conclusion qu’une dictature qui trotte va plus vite qu’une démocratie, même En Marche…
Oui, apparemment, ce même régime communiste chinois qui vient de mettre 10% de sa population sous quarantaine sans avoir réellement les moyens de la nourrir ou de la soigner, ce même régime chinois qui s’adonne presque ouvertement au trafic d’organes avec des prélèvements sur donneurs sains, ce même régime chinois qui multiplie les camps de concentrations sur certaines de ses populations, bref, ce même régime semble soudainement tout à fait sympathique ou au moins apte à fournir un point de référence pour l’écologie de ces think-tanks et de ces groupuscules environnementaux.
Cela donne une idée assez précise de la décence, de la moralité et de l’humanisme de ces individus : non seulement, la démocratie passe après l’environnement, mais l’humanité aussi. Une Terre saine est une Terre sans humains, et ces groupes, ces partis politiques, ces politiciens et ces porte-paroles ont apparemment une solution toute trouvée : de la bonne grosse dictature, avec réduction au silence des réfractaires par crise de saturnisme immédiat, je présume.
Et si des « philosophes » et autres penseurs se posent encore vaguement la question de savoir s’il faut conserver cette encombrante démocratie devant toutes ces « urgences » écologiques, d’autres, eux, ont largement dépassé le stade de la réflexion et sont joyeusement passé à celui de l’action.
On ne s’étonnera donc pas de retrouver la fine fleur des activistes les plus effervescents, notamment ceux d’Extinction-Rébellion, cette bande de clowns tristes et dangereux jamais embarrassés par la faible cohérence de leurs actions, dans le saccage de locaux et la séquestration de personnes qu’ils ont jugés – unilatéralement bien sûr – coupables de différents crimes écologiques imaginaires qui justifient commodément leurs dégâts et les pollutions qu’ils provoqueront donc (cohérence toujours).
On ne s’étonnera pas davantage de la réaction parfaitement lamentable de différents responsables politiques écoloïdes, délicieusement en phase avec l’idée générale qui consiste à user de la force pour nuire à ceux qui ne pensent pas comme eux, le débat s’établissant alors sur le degré de force à employer et non sur le principe même, évidemment acquis avec cette décontraction propre aux enfants que les révolutions les plus abominables mangent en premier.
C’est ainsi que l’occupation des locaux de Blackrock par les fascistes verts d’Extinction-Rebellion semble trouver grâce auprès de cette frétillante endive frisée de Julien Bayou même si, pour des raisons évidentes de mollesse intellectuelle, ce dernier ne peut se laisser aller à cautionner les destructions et les saccages. Le viol de la propriété privée, les séquestrations, ça va, mais les tags sur les murs et le matériel brisé, non, c’est un peu trop : le terrorisme intellectuel peut se permettre d’être concret, mais ne doit pas laisser plus que des marques psychologiques, voyez vous.
Tout ceci est une illustration dramatique de la pleutrerie de l’État français, des politiciens à sa tête et de leur extraordinaire médiocrité : en laissant agir ces groupuscules terroristes, en laissant ainsi croire qu’on peut cautionner ces exactions, en abondant dans le sens de ces hystéries écologiques comme le fait actuellement Macron avec ses Conseils de Défense idiots, on fournit clairement le carburant du prochain fascisme que la France se prépare avec gourmandise, comme si elle n’avait pas déjà suffisamment de populismes délétères à gérer, comme s’il n’y avait pas déjà d’autres problèmes plus prégnants à régler avant…
Non décidément, ce pays est foutu.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
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Si, malheureusement, pour les présidentielles, la droite historique n’arrive pas à dépasser ses querelles de clocher Macron l’emportera avec l’aide des écologistes . C’est quasiment mathématique !
Mauron -Genève
Petite rectif : communisme , socialisme et ecologisme …
L’écologie étant une science tout à fait honorable, l’ecologisme étant une idéologie détestable !….
…
Tout reste ouvert y compris pour Marine Le Pen. Hier Grivaux a fêté la St Valentin en Macronie en amoureux fou et imprudent. GriGri la branlette a déclenché la St Barthélémy des macroniens …
mais non, madame Nouvian n’est pas hystérique, juste une surdouée autrefois ignorée par ses parents et le système scolaire.
Elle souffre maintenant des dramatiques conséquences de son long traitement au “goulag freudien”, dont monsieur Lacan a fini par dire que c’est une “escroquerie”.
Aimer la Nature et la respecter, c’est ce que la majorité faisons, mais non les Industriels et autres Grands Pollueurs qui eux seuls, devraient supporter “leur faute”….
“H 16 ”
Bravo et merci pour le portrait de Macron coiffé avec les tresses de la Greta …jouissif !
La coalition écolo/U.E/ Macron
1) va se noyer dans l’océan des budgets qui seront présentés aux électeurs
2) va s’auto détruire par la compétition féroce des totalitarismes en jeu
Du calme, à vos urnes, Citoyens
Profondément agacé – voire plus – par la déferlante de mensonges éhontés au sujet du glyphosate (Round-up de Monsanto pour qui l’ignorent encore), fables et entourloupes rhétoriques assénées des mois durant sur les principaux médias et aussi souvent relayés par des ignorants en la matière, j’ai rédigé à l’automne un argumentaire en DEFENSE de l’usage de ce désherbant honni. Le voici:
Le glyphosate a été déclaré cancérogène probable par le CIRC, un centre de recherche de l’OMS en 2015.
Depuis, pas moins de DIX agences d’évaluation des risques, européennes, françaises, japonaises, ont rendu un avis contraire.
Alors, le glyphosate, cancérigène ou non ?
La confusion vient du fait que le CIRC évalue un DANGER, les autres agences un RISQUE.
Ce que dit le CIRC, c’est que boire un verre de glyphosate est dangereux.
Ce que disent les agences publiques, c’est que les niveaux auxquels sont exposés la population ne présente pas de risque.
Il faut entendre ce que disent les agences publiques: vous ne risquez rien !
Les agences publiques disent que l’exposition de la population au glyphosate ne présente pas de risque.
Les agences publiques disent également que l’exposition aux ondes des téléphones portables présente un risque pour la population.
Nicolas Hulot a déclaré la guerre au glyphosate en vertu du PRINCIPE de précaution.
Le même principe de précaution qu’il faudrait appliquer vis-à-vis des ondes de nos smartphones.
Par conséquent, où se situe l’urgence ?
Pouvons-nous nous passer de nos smartphones, qui présentent un risque de santé publique ? Vous détenez la réponse.
Devrions-nous nous passer du glyphosate, à l’heure actuelle, alors qu’il ne présente aucun risque de santé publique ?
Récapitulons: nous avons d’abord entendu Nicolas Hulot déclarer rien moins que la GUERRE préventive au glyphosate et aux pesticides, en vertu d’un principe de précaution. Selon lui, pour éviter des morts dans le futur.
Nous avons ensuite démontré que sa bête noire qu’il veut voir éradiquée, le glyphosate, n’est pas un problème de santé publique.
Une question demeure: quelles seraient les conséquences de l’interdiction de l’usage des pesticides ?
Pour l’agriculture, le passage généralisé au bio devrait se traduire par une baisse des rendements.
Sachant que la production mondiale de blé est de 700 millions de tonnes, le passage au bio devrait réduire cette production de moitié, soit 350 millions.
Il est clair qu’on ne pourra nourrir tout le monde. ON AURA DONC CE QUE DESIRAIT MONSIEUR NICOLAS HULOT. La guerre, mais pas comme il l’entendait.
Souvenez-vous des émeutes de la faim de 2009,
Des émeutes de la faim ont éclatées en Afrique: au Cameroun, au Sénégal, en Mauritanie, en Côte d’Ivoire, en Egypte, au Maroc, mais aussi en Afrique du Sud, au Mexique, en Bolivie, au Yemen, au Bangladesh, au Pakistan, en Indonésie, au Sri Lanka, aux Philippines, en Ouzbékistan… provoquée par une pénurie passagère de produits agricoles.
Tout ce petit monde au régime sec et qui n’a pas eu la chance de connaître les solutions de Monsieur HULOT.
Sachant qu’en 2018 la population mondiale était de 7 milliards 500 millions d’habitants, et que la Terre devra supporter 10 milliards d’habitants en 2050, voilà qui promet des jours radieux. Avec une production alimentaire de moins 50 %, une population mondiale de plus 30 %, Monsieur HULOT aura intérêt à bien se cacher s’il ne veut pas d’histoires avec les 9 milliards, 999 millions, 999.999 habitants restant.