
« Les Polonais qui déforment l’Holocauste aiment les Juifs morts », a déclaré l’historien de l’Université hébraïque Yehuda Bauer lors de la quatrième conférence de politique étrangère israélo-polonaise à Jérusalem mardi.
Bauer a soulevé la question de la distorsion de l’histoire de l’Holocauste, qui a assombri les relations entre la Pologne et Israël depuis janvier 2018, lorsque le premier a interdit de ternir la « bonne réputation » de la Pologne et de son peuple en prétendant qu’il n’a pas été complice de l’Holocauste.
Bauer :
Ceux qui déforment l’histoire disent : « ‘Bien sûr que l’Holocauste a eu lieu et qu’il a été terrible, et nous le commémorons, nous établissons des musées, des statues, et nous faisons surtout des discours merveilleux, terribles ».
Ils aiment les Juifs, surtout ceux qui sont morts. Cela ne veut pas dire que les Polonais n’ont pas persécuté et n’ont pas assassiné les Juifs.
Le professeur Havi Dreifuss, directeur du Centre de recherche sur l’Holocauste en Pologne à Yad Vashem, a soutenu lors de la conférence, parrainée par le Conseil israélien de politique étrangère et l’Institut polonais des affaires internationales, que les Polonais qui déforment l’histoire polonaise n’aiment même pas tous les Juifs morts – seulement ceux qui ont été assassinés par les Allemands.
« Il y a un déni total par les Polonais des juifs qui ont été tués par eux », a soutenu Dreifuss.
« La plupart des Juifs ont été assassinés par l’Allemagne nazie et personne [en Pologne] n’a pu les sauver, mais il y a eu des Juifs tués par les Polonais de différentes manières… Des chercheurs polonais nous ont montré que des Polonais ont participé à la tragédie des Juifs dans tout le pays, et cela exige de véritables recherches. »
Bauer ajoute :
« Ceux qui cherchent à déformer l’histoire font valoir qu’il n’y avait pas de collaboration politique polonaise avec les Allemands.
C’est vrai, tout simplement parce que les Allemands n’en voulaient pas. Pas en Ukraine, ni en Lituanie non plus. Les Allemands ont éliminé les tentatives pro-fascistes allemandes de créer une sorte d’autonomie ».
Bien que le nombre de Polonais ayant participé au génocide des Juifs ne soit pas fixé, Bauer a cité des estimations de différents historiens qui disent qu’il y en entre 130 000 et 180 000, voire 200 000, soulignant que c’était très répandu.
« Pas de collaboration ? Il y a eu des milliers de policiers polonais qui ont livré des Juifs… Il y avait une police criminelle polonaise qui faisait partie de la police criminelle allemande en Pologne. Il y avait des pompiers – beaucoup de bâtiments en Pologne étaient construits en bois – ils collaboraient pleinement et gentiment avec les Allemands ».
Dreifuss a déclaré que « cela fait partie de l’histoire » et qu’il faudrait faire des recherches et en discuter.
« Personne ne blâme la Pologne pour les actes des Allemands, mais ce que nous disons, c’est que la Pologne devrait assumer la responsabilité des actes des Polonais ».
Certes, personne ne blâme la Pologne ou les Allemands ou les Français, mais nous pourrions blâmer la Pologne si elle s’obstinait à nier afin de faire oublier ce qu’elle a fait, et se fabriquer, pour le futur, un passé irréprochable.
Bauer et Dreifuss ont exprimé leur soutien aux historiens Barbara Engelking et Jan Grabowski, qui sont poursuivis en Pologne pour le contenu de leur livre Nuit sans fin.
« S’ils sont reconnus coupables d’avoir porté atteinte à l’honneur et à la bonne réputation des Polonais, ils risquent d’obtenir une amende qui pourrait détruire la possibilité de leur travail à l’avenir », a déclaré M. Bauer.
« Je ne pense pas que le désaccord sur certains faits devrait être porté devant les tribunaux. Ce n’est pas de la démocratie, c’est du bolchevisme ».
Dans le même temps, Bauer a reconnu qu’environ 10% des Polonais de souche ont perdu la vie à cause des occupations allemandes, parlant d’ « attaques massives des forces allemandes sur les villages polonais et de tout un programme d’élimination des Polonais ».
Bauer a également estimé qu’environ 3 000 Polonais ont sauvé des Juifs, bien qu’ils ne soient pas tous reconnus par Yad Vashem comme Justes parmi les Nations en raison d’un manque de documentation.
Dreifuss a déclaré :
« La nation polonaise peut être très fière de sa lutte contre l’Allemagne nazie en dehors de la Pologne et, bien sûr, dans la Pologne occupée. Mais malheureusement, de nombreux Polonais ont accepté une partie de la politique allemande, soit le meurtre des Juifs ».
Dreifuss a déclaré que, bien que les Juifs aient eu la citoyenneté polonaise à cette époque, ils n’étaient pas considérés de la même façon par les autres Polonais. Par exemple, alors que la résistance polonaise combattait les Allemands, les cas où ils essayaient de sauver des Juifs ou de punir des Polonais pour avoir tué des Juifs étaient rares.
Le politologue et diplomate polonais Jakub Kumoch a essayé de défendre les Polonais pour ne pas avoir traité les Juifs comme s’ils formaient une seule nation, en faisant référence aux Juifs vivant dans des communautés séparées et ne parlant pas la langue polonaise.
Kumoch a fait valoir que les chiffres de Grabowski et Engelking étaient très loin de la vérité et ne pouvaient être considérés comme des recherches quantitatives.
« Les Polonais sont responsables de la mort de milliers de Juifs », a admis Kumoch.
Kumoch a poursuivi en comparant la situation à celle d’Israël et des Palestiniens :
« Quelqu’un niera-t-il que l’armée israélienne a commis des crimes contre les Arabes ? Et si je disais qu’Israël a tué 100 000 enfants palestiniens ? Cela ferait de vous une nation génocidaire, et vous n’êtes pas une nation génocidaire. Tous les Polonais n’étaient pas des héros. Beaucoup étaient des traîtres. Nous les méprisons. Nous avons honte d’eux ».
L’ambassadeur de Pologne en Israël, Marek Magierowski a déclaré :
« Quand je rencontre des adolescents ici… je ne me détourne pas du passé. Je ne cache pas un antisémitisme virulent, des pogroms, des Polonais qui ont agi de façon inhumaine pendant la guerre.
Cependant, je raconte aussi l’histoire de deux villages où les soldats allemands ont tué 31 personnes, dont 20 enfants, le plus jeune ayant six mois, parce qu’ils avaient caché deux Juifs.
Je veux qu’ils aient une vue d’ensemble, de l’ampleur des intimidations dont ont été victimes des millions de Polonais, ceux-là mêmes qui ont été accusés de ne pas avoir été assez héroïques pour sauver leurs frères juifs pendant l’Holocauste », a déclaré M. Magierowski.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.
Bonjour à tous,
Si je puis me permettre.
La Pologne est aussi, et surtout, le pays comptant le plus de « Justes parmi les Nations »,
avec prés de 7000 polonais ayant risqué et sacrifié leurs vies, leurs familles, leurs situations, pour sauver des gens qu’ils ne connaissaient pas toujours.
C’est cet aspect qu’il faut rappeler.
Parce que c’est aussi la vérité.
Et c’est une vérité qui rapproche et réconcilie.
Vive la Paix.
7000 Justes (que leur mémoire soit éternellement honorée), pour une population juive de 3.5 MILLIONS, les Hollandais en ont 5800 pour une population juive de 140 000 : juste histoire de remettre les faits à leur place, et de se dispenser d’une « vérité » bien parcellaire.
Dans tous les pays, les Juifs ont subi persécutions et mort, et cela n’a pas toujours été le fait des gouvernements, mais bien de personnes ou groupes isolés. Et ce sont ces personnes ou groupes isolés, ayant agit de leur propre chef, qui doivent être reconnus coupables et non la nation toute entière.
Faire la part des choses, aide à dépasser les vieux ressentiments et les jugements erronés…………
« Et si je disais qu’Israël a tué 100 000 enfants palestiniens ? Cela ferait de vous une nation génocidaire, » … et de Kumoch un menteur.
DES polonais ont tué des juifs ; pas les polonais.
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Avant ces tragédies, la Pologne comptait la plus grande communauté juive d’Europe.
C’est aussi parce qu’à cette époque la Pologne était une terre de refuge pour les juifs d’Europe et que les polonais étaient les européens les moins anti-sémites .
(voir l’histoire de l’installation des juifs en Pologne).
l’antisémitisme d’après guerre qui est impardonnable , compte tenu de la connaissance de la Shoah. Donc DES polonais ont commis des crimes horribles pas les polonais.
A noter aussi, que cet antisémitisme, est peut-être un antisémitisme d’importation russe ou prussien, tout comme en France nous avons un antisémitisme d’importation ! Car la Pologne a été soumise à ces pays et beaucoup de ressortissants étrangers ont habité le pays.
>>>>L’expulsion des Juifs de France puis d’Allemagne, puis celle des Juifs d’Espagne en 1492, ainsi que celle des Juifs d’Autriche stimulent une forte émigration vers des pays plus tolérants comme la Pologne. Alors qu’au XVe siècle, seuls quelques milliers de Juifs résident en Pologne et en Lituanie, ils sont 160 000 à y vivre vers 1550 et 350 000 en 1648, soit 5 à 7 % de la population26. Avec l’expulsion des Juifs d’ Espagne, la Pologne devient le havre reconnu des exilés de l’Europe de l’Ouest et le judaïsme polonais devient le centre culturel et spirituel du peuple juif.
La période la plus prospère du judaïsme polonais suit cette nouvelle immigration juive sous le règne de Sigismond Ier Jagellon (1506–1548), qui protège les Juifs de son royaume. Son fils, Sigismond II (1548–1572), pratique la politique tolérante de son père, garantit aussi l’autonomie des Juifs en matière d’administration communale et pose les fondations de la communauté juive autonome. On peut dire, à cette époque, que la Pologne est un « paradis pour les Juifs ». Au moins trois quarts des Juifs vivent en Pologne au milieu du XVIe siècle27,28,29. La Pologne accueille alors de nouveaux arrivants juifs, principalement des Juifs d’origine séfarade. Les Juifs religieux prospèrent dans de nombreuses communautés polonaises.
Depuis la fondation du Royaume de Pologne au Xe siècle, puis dans la République des Deux Nations (l’union du Royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie, en 1569), la Pologne est l’un des pays les plus tolérants en Europe à l’égard des Juifs, ce qui favorise l’afflux des Juifs chassés ou persécutés dans l’Europe occidentale. La communauté juive en Pologne est en effet une des plus grandes et des plus actives au monde. Au XVIIe siècle, cette tolérance commence à faiblir, tout comme la force de la République des Deux Nations, assiégée par des voisins expansionnistes et exposée au chaos politique et aux idées de la Contre-Réforme.
En 1795, la Pologne est dépecée par ses voisins et elle disparaît de la carte de l’Europe. Les Juifs polonais deviennent des sujets des puissances qui dominent alors la zone, surtout de la Russie de plus en plus antisémite, mais aussi de la Prusse et de l’Autriche-Hongrie. À la fin du XVIIIe siècle, la situation des Juifs dans les anciens territoires polonais commence à ressembler à celle d’autres régions d’Europe.
Quand la Pologne redevient indépendante en 1918, elle compte parmi ses citoyens environ 3 500 000 Juifs, soit 10 % de sa population dans ses frontières de 1921. Néanmoins, l’antisémitisme est un des problèmes politiques du pays en construction.
Environ 90 % de cette communauté périssent sous l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, dans les massacres et les camps d’extermination. Entre 350 000 et 500 000 juifs polonais y survivent, ce chiffre comprenant non seulement les 240 000 citoyens juifs polonais recensés en Pologne à l’été 1946, mais également ceux qui se trouvent ailleurs, principalement dans les camps en Allemagne ou encore non rapatriés d’URSS1.
La situation des Juifs et les pogroms en Pologne juste après-guerre, ainsi que les campagnes antisémites du gouvernement communiste en 1956 et 1968, conduisent la majorité des survivants à quitter la Pologne.
Selon certaines sources, la communauté juive en Pologne ne compterait plus au XXIe siècle que 4 500 à 13 000 membres, selon d’autres entre 20 000 et 25 000 seraient d’origine juive. Toutes les estimations sont peu fiables. Après la chute du communisme en 1989, un renouveau de la culture juive est perceptible, soutenu non seulement par les communautés juives reconstituées, mais également par une partie de la société polonaise. <<<
« les polonais étaient les européens les moins anti-sémites »
Mais bien sur…
Tiens, un chapitre de la même source, que vous n’avez pas copié :
Bannières violemment antisémites à l’entrée principale de l’Université de Varsovie, 1936
Vachement les « moins antisémites d’Europe », vachement…
Gally et Jill, pourriez-vous, SVP, indiquer les livres dont
vous citez vos extraits ?
Merci d’avance.
Wikipedia 🙂
@ Gally, votre interlocuteur fait référence à une époque qui part du Xe siècle et s’achève au XVIIe siècle sur l’histoire « des polonais étaient les européens les moins anti-sémites ».
Absolument pas. Lisez tout le commentaire, ou dispensez vous de jouer au con : il couvre bien une période allant jusqu’au dernier quart du XXème siècle, mais a soigneusement évité le passage qui va contre ce qu’il tente de vendre comme mensonge.
La réalité est qu’au XXème siècle, les Polonais étaient, et de très loin, le peuple le plus antisémite d’Europe (avec une partie des pays slaves limitrophes, partageant une bonne partie de leur histoire) : ils sont quand même, il serait de bon ton d’éviter de l’oublier, les seuls à avoir organisé des « chasses aux juifs » (Judenjagd) dans les campagnes pour les livrer aux Nazis, et quand je dis « les seuls », je ne parle pas de force de police aux ordres mais bien de Polonais lambdas qui cherchaient « à se distraire » ! (et à gratter des primes : comme le disait si bien Nietzsche, le propre de l’antisémite est de présenter toutes les tares qu’il prétend reprocher aux juifs) On parle quand même de 200 à 250 000 victimes, soit la quasi totalité de ceux qui avaient réussi à fuir les ghettos pour se cacher dans les forêts ou à la campagne !
Lorsqu’il écrit « les polonais étaient les européens les moins anti-sémites », en lisant tout le commentaire, je comprends que les polonais l’étaient du Xe siècle au XVIIe siècle MAIS plus après. Et je ne joue pas au con.
Ca serait crédible, si 2 lignes plus bas il ne tentait pas le coup de « l’antisémitisme d’importation », et s’il n’avait pas volontairement omis toute la partie que j’ai moi même ressortie de la même source que celle qu’il a été partiellement copier coller. J’ai bien dit « lire tout le commentaire », ce qui implique aussi ma réponse montrant les oblitérations volontaires.
On peut aussi ne pas faire semblant que ce commentaire est sous un article rappelant une face peu glorieuse des Polonais, et est donc à prendre sous cet éclairage, on peut, si cela vous amuse de jouer au candide, faites… Moi, ma trop longue expérience ne me fait me faire aucune illusion sur le but recherché. (c’est entre autres pour cela que je ne relève pas que la période dont il parle reste infestée de pogroms, et que le philosémitisme, à minima l’absence d’antisémitisme, ne concernait que l’élite instruite de la Pologne, certainement pas le peuple de base qui s’illustrait dans un sens opposé : inutile de tenter de me la faire à l’envers, je maitrise plus que bien l’histoire de mon peuple)
J’ai très bien compris votre propos. Et je vous fais confiance. Mais vous devez aussi considérer que mes propos se rapportent uniquement à ce qu’il y a d’écrit plus haut et nulle part ailleurs. Sur ce.
Gally, ne pensez-vous pas que vos lecteurs pourraient
prendre connaissance avec profit, des travaux du Père
Patrick Desbois ?
Il a créé l’Association Yahad in Unum.
Le résultat de ses recherches sur le terrain ( dans les
pays que vous citez) ont été exposés, il y a qqs années,
au Musée du Judaïsme.
La « shoah par balles » n’était pas connue, avant ses
patientes — et pieuses— enquêtes.
Je vais transmettre la proposition, c’est une bonne idée.
Je ne cherche pas à minimiser les crimes commis par certains polonais et oui il serait bon que la Pologne fasse un réel travail de mémoire, mais je cherchais à expliquer pourquoi le plus grand terrain de chasse des nazis a été la Pologne qui pourtant avait accueilli et protégée des juifs d’Europe durant des siècles.
Quand je parle de racisme d’importation, je parle de racisme véhiculé par les ressortissants des nations qui ont tour à tour occupées la Pologne (Russie, Prusse, Allemagne, URSS). Je ne pense pas que ces envahisseurs aient laissé leur venin antisémite à la frontière lors de leur occupation.
Bien sûr qu’il y a beaucoup d’antisémites polonais et qu’il y en a eu et il y en a encore. Mais l’article ne parle pas du pourquoi de cette concentration de juifs dans ce pays d’Europe, d’où mon commentaire qui précise d’ailleurs son but « (voir l’histoire de l’installation des juifs en Pologne). »
Ah oui je ne parle pas du boucher de Varsovie ou du salopard de Cracovie, veuillez m’en excuser. Mais l’article parle à peine de la dizaine de milliers de polonais qui ont sauvé des juifs au péril de leur vie et dont 3804 d’entre eux sont répertoriés à Yad Va Shem; Il les insulte , en mettant tous les polonais dans le même sac à merde, et en fait même disparaitre 804 ! https://righteous.yadvashem.org/?search=poland&searchType=righteous_only&language=en
Il est certain :
que M.K polonais qui sauva la vie au juif M.M., dans la légion étrangère et qui est son meilleur ami, est un antisémite,
que P.W. juive a épousé un polonais un antisémite,
que E.B. polonaise catholique qui a pour meilleure amie une juive, est elle même antisémite
que J.G. juif s’est marié avec une polonaise antisémite. Ah mince celle-ci est polonaise et juive et fière de sa double culture….
des exemples comme cela j’en ai encore plein parmi des proches
Si vous avez du temps à perdre occupez-vous de Georges Soros, juif antisémite, qui livra des dizaines et des dizaines de juifs hongrois pendant la guerre, qui s’en vante encore, qui continue de salir la mémoire des rescapés et qui souhaite la destruction d’Israël.
( https://actubible.wordpress.com/2018/08/05/georges-soros-est-il-un-ancien-collabo-nazi-video/ )
D’ailleurs chose étonnante l’Amérique s’occupe de Weinstein et ne poursuit pas pour crime contre l’humanité le plus nuisible des criminels encore en activité , Gorges Soros , ni Israël, ni la Hongrie ne le font d’ailleurs.
Alors, prenons le raisonnement jusqu’à l’absurde : certains nazis ont sauvé des Juifs (Schindler, pour ne citer que lui), donc, désormais, il ne faut plus dire « LES nazis ont génocidé les juifs » mais « DES nazis… » parce que sinon on insulte la part infinitésimale de ceux ci qui se comportèrent comme doit se comporter un homme digne de ce nom, c’est bien cela, n’est ce pas ?
Tu te rends compte, espèce de dégénéré, que celui qui insulte le plus la mémoire des Justes ici, c’est toi, en tentant d’instrumentaliser leur exceptionnalité pour faire oublier les comportements de l’immense majorité de leurs concitoyens, comportements contre lesquels ils se sont justement battus, comportements qui ont fait que ce sont souvent leurs propres concitoyens qui les ont dénoncés ? Que c’est TOI qui insulte la mémoire de ces 2 recteurs d’universités qui s’opposèrent aux lois anti-juives DES ANNEES 30 alors que la totalité de leurs collègues les appliquèrent sans état d’âme (enfin, parler d’âme dans ce cas…) ? TOI qui tente de faire oublier que seuls 120 000 Juifs polonais survécurent à la Shoah, dont 100 000 sauvés par le réseau de 200 personnes d’Irena Sendler ? Oui, 120 000, 350 000 survivants moins 230 000 survivants des 300 000 qui avaient été déportés par Staline au fin fond de la Russie, donc seulement 120 000 sur les 3 millions 200 mille que les Nazis avaient « sous la main » : c’est par hasard peut être qu’AUCUN pays européen n’ait assisté à un tel nettoyage par le vide, même pas des timbres postes comme la Hollande qui n’avaient quasiment aucune solution géographique de replis type forêt, alors que la Pologne en était remplie ? Par hasard qu’AUCUN autre pays européen n’a eu des pogroms post guerre ? Par hasard qu’AUCUN autre pays européen n’a vu des survivants se faire massacrer dans les trains qui les ramenaient chez eux après la guerre ? Témoignage recueilli par Tuvia Tenenbom, juif polonais, en visite en Pologne, auprès d’un vieux juif polonais de Łódź :
PS, pour la petite histoire et pour illustrer le ridicule consommé de tes « exemples comme cela » : j’ai grandi dans une région française où vivent de très nombreux Polonais d’ascendance, suffisamment pour que des villages soient majoritairement habités par des « …ski » et que des églises y perpétuent des rites polonais. Mon meilleur ami de lycée était lui même d’origine polonaise. Il m’a clairement, et sans la moindre fausse pudeur, confirmé ce que j’avais pu pressentir dans mes relations précédentes avec des Polonais : l’antisémitisme purulent qui était ultra majoritaire au sein de cette catégorie de la population française. Quasiment TOUS les soucis d’antisémitisme que j’ai pu avoir durant ma jeunesse, je les ai eu avec des « …ski », depuis le chef d’équipe qui me pourrissait la vie sans raison (avant que des ouvriers dignes de ce nom le cale dans un mur et lui expliquent la vie) jusqu’à ce gamin de 12 ans, avec qui j’avais sympathisé lors de mon entrée en 6ème, et qui, un jour, lorsqu’il me demanda pourquoi je n’allais pas au cathé et a donc appris que j’étais juif, m’a craché à la gueule « t’es un sale juif ???? » et est devenu l’un de mes pires ennemis dans ledit collège. Sous le prétexte que j’ai eu un ami polonais tout sauf antisémite, je suis censé oublié la dizaine de contre exemples, contre exemples que l’ami polonais lui même m’a confirmé représenter l’immense majorité ? Alors tes petites histoires à la con, je te laisse t’imaginer à quel endroit, bien peu ensoleillé, tu peux te les carrer.
👍👍👍👍
Ce qui me paraît le plus grave donc à souligner, c’est quand un pays, un gouvernement décident de criminaliser les historiens n’allant pas dans le sens de l’histoire officielle. C’est le début de la dictature. Dans le cas présent, il est tout à fait malheureux que le pouvoir polonais ait jugé bon de criminaliser tous ceux qui « ternissent l’histoire de la Pologne » sur le sujet de l’antisémitisme, avec cette loi de janvier 2018. On combat les erreurs ou mensonges, le cas échéant, avec des arguments, des preuves historiques ou autres, pas en mettant les gens en prison. La prison, c’est l’argument de ceux qui n’en ont pas, c’est l’arme des dictateurs.
En complément à ce qui est dit plus haut, des témoignages intéressants de Polonais juifs avant-Guerre, dont celui de l’ex-Premier Ministre d’Israël Y. Shamir :
https://www.dreuz.info/2018/01/29/un-pays-musulman-denonce-ceux-qui-nient-la-shoah-un-pays-catholique-nie-sa-responsabilite/#comment-578263
Il en ressort qu’il y avait déjà pas mal d’antisémitisme en Pologne quand les Allemands ont envahi le pays, en 1939. La Pologne a pu, à une époque plus ancienne, être accueillante envers les Juifs, mais il ne fait aucun doute qu’elle est progressivement devenue plus hostile envers eux.
«La commémoration polonaise de l’Holocauste n’efface pas le fait que les Polonais ont tué les Juifs» Et ils en ont aussi sauvés beaucoup. Tué les juifs: franchement, écrivez au moins , des juifs, pas les juifs.
plus de 90% * de la population juive d’avant guerre exterminée (record européen), + des pogroms d’après guerre : c’est sur, ils en ont sauvé « beaucoup », les Danois qui eux sauvèrent 99% de leur population juive devraient avoir honte en comparaison…
Sérieux, c’est un appeau à ordures cet article ou quoi ?
* sachant que quelques 300 000 Polonais juifs avaient été déporté par les Soviétiques après l’invasion germano-soviétique de la Pologne en 1939 et se trouvaient donc en pleine URSS, hors de portée de Nazis. 300 000, 8.5% de la population pré-guerre : ajouté aux 90+%, il ne reste pas grand chose… Quand en plus on réalise que le réseau Żegota d’Irena Sandler, ce diamant de l’humanité, et ses 200 membres ont sauvé à eux seuls 100 000 juifs, on comprend vite que ceux qui tentent de noyer le poisson ne valent strictement rien niveau valeurs humaines…
L’attitude de la Pologne est choquante. Elle devrait laisser les historiens débattre au lieu de les trainer devant les tribunaux. En édictant une loi aussi politique et intimidante, la Pologne obtient l’effet inverse : on se doute qu’elle a quelque chose à cacher et que ce n’est pas à son honneur.
Est-ce si difficile pour un État moderne, démocratique et développé de reconnaître :
– qu’il n’est pas à l’origine de la shoah : les Allemands le sont ;
– mais qu’il a accompagné, encouragé, profité de la présence de l’occupant pour donner libre cours violemment et massivement à l’antisémitisme qui le rongeait ? Le nombre de justes polonais par rapport à la population juive en Pologne indiquée dans les commentaires, a tendance à montrer que, au mieux, l’indifférence vis-à-vis du sort des Juifs était la règle.
Un Etat authentiquement catholique devrait avoir le courage de reconnaître sa responsabilité envers le sort de ses citoyens juifs.
Merci à Dreuz de jouer les enquiquineurs en publiant un article comme celui-ci : historiquement, spirituellement, c’est important.
Je vous remercie, Gally.
Entretemps, sur ce sujet, j’ai retrouvé un incontournable
pour vos lecteurs. C’est l’irremplaçable témoignage du
reporter Albert Londres, qui écrivit, en 1930: « Le Juif
errant est arrivé ». Ed. De Poche.
Dans l’introduction qui situe ce livre, dans l’oeuvre de
Londres, est écrit:
« Au terme d’un long périple qui le mène de Londres à
Prague, de Varsovie en Transylvanie, Albert Londres
découvre la détresse des communautés juives et des
ghettos, le désarroi des familles misérables qui rêvent
d’un impossible départ en Palestine (mandataire).
Il recueille aussi des témoignages bouleversants sur la
violence des pogromes et fait l’expérience d’un anti-
sémitisme, en se faisant traiter de « chien maudit par des
Polonais qui le prennent pour un Juif »…
Londres traite ce sujet, avec justesse, et une vraie tendresse.
Merci pour ce rappel, un exemple parmi tant d’autres de la réalité observée par les contemporains.
Si la plus grande communauté juive s’était établie dans un autre pays d’Europe, elle aurait aussi été décimée en grande partie par les nazis qui auraient trouvé suffisamment de complices sur place. Et dans ce cas cela aurait été un autre peuple à incriminer.
Les antisémites et les collabos potentiels sont partout et en nombre. Une meute de loups ne va-t-elle pas chasser là ou il y a du gibier ? Hitler les a poursuivi partout où il s’en trouvait en Europe enrôlant des complices sur place (autochtones ou d’importation).
De plus, TOUS les pays européens ont été complices. A la conférence d’Evian sur la « Question juive » TOUS les diplomates (et pas seulement européens) s’en sont lavés les mains, alors qu’Hitler se concentrait à l’époque sur l’expulsion des juifs d’Allemagne . 6 millions de juifs auraient pu être sauvés. Hitler a alors compris qu’il avait le champ libre pour une autre solution…
En 1938, TOUS les pays ont refusé le St Louis, bateau parti d’Allemagne avec 937 réfugiés juifs dont Hitler voulait se débarrasser. Le bateau est retourné en Allemagne et la plupart ont péri dans les camps. (https://www.babelio.com/livres/Sinoue-Un-bateau-pour-lenfer/80371)
Et Si les Dupont de Nemours, Ford, …. et autres n’avaient pas soutenu l’Allemagne….Et si la Suisse avait stoppé son trafic juteux avec l’Allemagne , la guerre aurait été finie 3 ans plus tôt !
Les polonais justes (et il y en a) payent dans cet article maladroit leur hospitalité multi-séculaire envers les juifs d’Europe qu’ils ont accueilli, et ce à cause de salopards d’autres polonais complices des nazis. Il aurait été si simple de dire « Des polonais ont pris part à l’horrible génocide qui a coûté la vie à 6 millions de juifs ».
Il serait bon de faire la part des choses.
J’ai plein d’amis polonais qui aiment le peuple juif, et réciproquement.
Mes amis d’Israël avaient du annuler leurs vacances réservées en France à cause de l’antisémitisme, leurs enfants ne parlant qu’hébreux. Ils sont par contre bien allés, et sans problème et avec leurs enfants, visiter la Pologne.
Des allemands (majoritaires) ont tué des juifs et ont organisé la solution finale. Mais aussi, des français ont tué des juifs, des belges ont tué des juifs, des hollandais ont tué des juifs, des italiens ont tué des juifs, des polonais ont tué des juifs et bien d’autres encore ont, soit tué des juifs, soit laissé faire … Ah oui, et les suisses? eux se sont contenté de thésauriser des biens juifs. Mais il y a aussi des allemands qui ont sauvé des juifs, des français qui ont sauvé des juifs, des belges qui ont sauvé des juifs, des hollandais qui ont sauvé des juifs, des italiens qui ont sauvé des juifs, des polonais qui ont sauvé des juifs, des suisses qui ont sauvé des juifs et bien d’autres encore. Dès lors, je ne comprends pas bien l’objectif de cet article qui semble vouloir faire porter une responsabilité particulière sur le peuple polonais dans le génocide. N’oublions pas non plus que, sauf erreur de ma part, la Pologne a été envahie par les armées allemandes en 1939 et ensuite par les armées russes en 1945, le tout dans un bain de sang.
Je pense, gigobleu, que le problème vient du fait, particulier à la Pologne, qu’elle a fait voter une loi « mémorielle » en 2018, qui criminalise toute approche historique « ternissant l’histoire de la Pologne ». C’est de là que tout part. Bien d’autres pays ont connu en leur sein un antisémitisme important (et aussi des citoyens reconnus Justes par le mémorial de Yad Vashem) durant ou autour de la WWII, mais aucun, semble-t-il, n’a eu l’idée de faire voter ce genre de loi, à part la Pologne. Ce n’est jamais bon signe quand un pouvoir politique commence à dire l’histoire officielle et à faire condamner ceux qui émettent des désaccords.
PS : cela dit, le titre de l’article est sans doute maladroit ; déjà, si on disait : les Allemands ont tué les Juifs, ce serait vrai dans le sens où les dirigeants allemands (élus puis assez largement soutenus par la population) ont planifié puis exécuté l’extermination des Juifs ; et un peu faux dans le sens où tous les Allemands n’étaient pas d’accord. C’est le problème de la généralisation, quand on dit « les Américains » pour parler du gouvernement américain, ou « les Belges » pour parler du gouvernement belge : facilité de langage mais inexactitude car propos général. Là, dire « les Polonais ont tué les Juifs », ça peut sous-entendre que les officiels polonais, soutenus par la population, ont planifié puis exécuté l’extermination des Juifs, ce qui n’est pas exact. Il serait plus juste à mon sens de parler d’un antisémitisme largement répandu en Pologne (et de nombreux cas de Polonais ayant persécuté, trahi, tué des Juifs).
Je pense plutôt que le titre reprend simplement les termes des historiens de l’Université hébraïque et de Yad VAshem, Bauer et Deifuss.
« Les » … « Des »… Le problème peut tout simplement provenir de la traduction. Il faudrait pouvoir lire les textes originaux – hébreux, polonais, anglais ? – je doute qu’ils se soient exprimés en français…
Vous avez raison, il faut regarder le texte original.
Manifestement, c’est de celui-ci que l’article (et son titre) est inspiré : https://www.jpost.com/Israel-News/Yad-Vashems-Bauer-Polish-Holocaust-distorters-love-dead-Jews-617958
Où on lit ceci : « Polish commemoration of the Holocaust does not erase the fact that Poles murdered Jews »
Et effectivement, la traduction de cette phrase n’est pas évidente : a priori je traduirais plutôt par « des Polonais ont assassiné des Juifs » ; c’est d’ailleurs comme cela que Google trad traduit – DeepL de son côté traduit « les Polonais ont assassiné des Juifs »…
Merci !
@ gigobleu
L’article s’insurge contre le refus politique (et la criminalisation qui s’ensuit) de la Pologne de réfléchir à sa responsabilité dans la shoah. On n’en est même pas à établir la responsabilité collective du peuple polonais, on en est à laisser le débat libre et les témoignages historiques à la portée des analyses !
@ Jacques Ady & Fleur de Lys. Merci pour vos explications qui « tiennent la route ». Mais je me demande si c’est encore utile de « remuer le caca »? Pour moi, la Shoah est et reste, de loin, le pire dans toute l’histoire de l’humanité à ce jour. Et je ne sais pas si « forcer » des gouvernements à la repentance contre les exactions commises par leurs ancêtres est la meilleure façon de les sensibiliser? Je m’interroge sans poser de jugement. J’ai lu des kilomètres de livres sur le sujet (de la Shoah) et j’ai souvent pleuré en lisant … Mais nos médias nous ont tellement habitués à regarder des horreurs que nous sommes devenus insensibles à certaines images qui nous montrent pourtant la réalité de celles-ci. Ma réflexion porte sur la meilleure façon de toucher les cœurs. J’ai été très touché en son temps par le film « La vie est belle » qui, sans montrer l’horreur, m’avait remué les tripes. Question de sensibilité sans doute?
Le problème, gigobleu, c’est que c’est le gouvernement polonais lui-même qui a « remué le caca », et personne d’autre. Les dirigeants israéliens, et un certain nombre de personnalités dont ces deux responsables de Yad Vashem, n’ont fait que réagir, et à mon sens de façon tout à fait légitime, à cette intrusion du politique dans l’histoire de la Shoah.
Le problème est que les politiciens qui réécrivent l’Histoire, qui établissent une « Histoire officielle », même si les faits se sont déroulés longtemps en arrière (donc n’engagent pas la responsabilité des générations actuelles), le font souvent avec des arrières-pensées, voire des projets politiques peu ragoutants.
Il ne faut pas oublier que les responsables nazis, juste après la guerre et alors que les témoignages étaient accablants, n’ont pas hésité à mentir effrontément, allant jusqu’à dire qu’à Auschwitz, « on n’avait gazé que des poux ». Le mensonge historique est étroitement lié au refus du repentir, donc à la porte laissée ouverte à un recommencement des actes répréhensibles en question.
@ Jacques Ady. Ok. Merci. Je reconnais m’être introduit dans un sujet douloureux dont je ne maîtrise pas toutes les données et qui soulève et remue bien des sensibilités, ce qui est parfaitement compréhensible.
@ gigobleu
Il ne faut pas, bien évidemment, tomber dans une repentance culpabilisante sur tous les sujets, dans une obsession mémorielle comme le font Macron et les indigénistes : dans ce cas, la démarche est politique et idéologique et n’amène rien de bon. Seulement de la discorde et une fragmentation encore plus grande de notre France archipel.
Ici, comme Jacques Ady et moi-même avons pu vous le rappeler, le problème est d’abord cette loi polonaise. Un pays qui n’aurait pas tant à se reprocher n’agirait pas ainsi.
Ensuite, cela ne vous choque-t-il pas qu’un pays se revendiquant comme catholique soit encore englué dans l’antisémitisme ? Quand on est authentiquement chrétien, on ne peut pas être antisémite. Le Père Arbez nous le rappelle suffisamment à bon escient… Et là je pense plus généralement à l’Europe qui ne sortira pas du déclin tant qu’elle n’aura pas tourné le dos aux deux maux qui la rongent : socialisme et antisémitisme.
Je pense que la Pologne ne prend pas le bon chemin. Que craint-elle ? De tomber dans le relativisme et l’accueil inconditionnel de migrants, avec l’amalgame « musulman = nouveau Juif errant », et de perdre son identité ? Je crois au contraire qu’elle va finir par se fracturer si elle ne fait pas son aggiornamento sur cette question. Surtout que la Pologne se veut également atlantiste et que son positionnement dans le groupe de Visegard devrait la rapprocher d’Israël.
Je parle souvent avec des polonais lambdas. Ils se sentent injustement montré du doigt et sont très en colère contre des accusations faites à un peuple effectivement catholique . N’oublions pas non plus que Hitler aurait pu arrêter la guerre en ‘32 si les grandes banques et les grands industriels n’avaient pas financé cette guerre . Je tiens à rajouter que la HAINE ne fait pas partie de nos valeurs chrétienne. De grands chrétiens ont fait de la résistance, ont été dans les camps ont cachés et sauvés des juifs ont mis leur vie en danger car c’était interdite.nous vivions sous occupation dirigés par les polices allemandes . Nombreux ont fait la chasse aux délateurs après la libération . La Propagande anti juive c’est qui qui l’a mène et l’entretient c’est la question que l’on peut se poser .
@ Marq
Hitler n’a pas été stoppé par lâcheté, par manque de volonté politique, par aveuglement- avant tout. Mais c’est un autre débat.
Si les Polonais souffrent de leur image, le meilleur moyen de sortir de cet enfermement est de laisser la société civile s’exprimer librement sur le passé et d’assumer l’histoire, le meilleur comme le pire. Ils sont loin de cette démarche, malheureusement.
J’ai personnellement de la sympathie pour les peuples et les gouvernements de l’est – Hongrie, Tchéquie, Pologne -, ils incarnent l’âme européenne qui résiste à l’Europe sovietoïde de Bruxelles. Mais l’attitude du gouvernement polonais avec cette loi mémorielle me déçoit.
@ gigobleu
En ce qui concerne La vie est belle, c’est effectivement affaire de sensibilité. Autant la première partie du film sur la montée de l’antisémitisme et le début de la guerre montre avec gravité et sensibilité, à travers la bonté du héros du film, les lâchetés et indifférences qui ont mené à la Shoah, autant la deuxième partie sur le « jeu »du père envers son fils m’a mise mal à l’aise. Quoi qu’il en soit, ce film est pour un public averti et ayant déjà lourdement lu sur le sujet. Personnellement, je vous recommande le livre de Daniel Goldhagen, Les bourreaux volontaires d’Hitler, sur la mécanique collective qui mène à la responsabilité de tout un peuple. Ou, côté film, un classique : Au nom de tous les miens. Et plus récemment, Cours sans te retourner, qui se passe d’ailleurs en Pologne.
@ Fleur de Lys. D’accord avec vos conclusions. Et d’accord aussi que le film « La vie est belle » s’adresse à un public averti. Merci aussi pour vos propositions d’approfondissement du sujet. J’ai déjà beaucoup lu sur le sujet, à en pleurer et à en vomir … Un livre terrible (et difficile à trouver) est celui de Miklos Nyiszli, collaborateur forcé de Mengele: Médecin à Auschwitz. Sa lecture (il y a 45 ans) a complètement changé ma vision du monde. Et dire que nous croisons probablement tous les jours dans la rue sans le savoir des « bêtes fauves » tout-à-fait capables de recommencer …