Publié par Maurice Saliba le 1 février 2020

Depuis janvier 2019, le site de langue arabe, ssrcaw.org (Secular Studies and Researches Centre in Arab World), nous fait connaître des articles de la plume d’un jeune chercheur, issu de l’islam, qui milite en faveur de la laïcité dans le monde arabo-musulman. C’est l’irakien Sabah Aslan. Il s’efforce dans ses différents articles de lever le voile sur la réalité ironique de l’islam et son impact sociétal cuisant. C’est le cas de son dernier article du 10.12.2019, intitulé Les pays musulmans et le sous-développement civilisationnel, dans lequel il met en lumière la corrélation étroitement sarcastique entre les autorités religieuses chiites et les évènements tragiques en Irak.

Dans le texte qui suit, paru le 7.6.2019 sur le site déjà cité, Sabah Aslan commente avec une raillerie amère le verset coranique qui dit : « Vous étiez la meilleure nation suscitée pour les hommes » (3.110). Ce verset est repris et complété dans un hadith cité par Bukhari (1839/33) qui dit : « Les meilleurs des hommes sont ceux qui tirent les gens avec des chaînes au cou afin de les faire entrer dans l’islam. » Il se demande :

« Qui peut imaginer que la meilleure nation traîne des gens enchaînés comme des esclaves, les force à embrasser l’islam et coupe la tête de celui qui le rejette ? Comment une religion se répand-elle normalement ? Est-ce par la prédication, la bonne parole, la persuasion, ou par la contrainte, l’épée, les invasions, la coupe des têtes, le rapt des femmes, la recherche du butin, l’occupation de la terre, l’oppression des peuples, comme c’est le cas de notre islam et de son héritier Daech et consorts qui incarnent à merveille cette croyance et dévoile son vrai visage à tous les êtres humains au XXIe siècle ? »

Sabah Aslan, ce citoyen qui se dit « né par hasard en islam », se révolte contre les enseignements absurdes de cette religion et ses pratiques barbares. Il s’insurge contre cette prétention ubuesque que les musulmans se considèrent comme la meilleure nation suscitée pour l’humanité. Il écrit :

« Nous les musulmans, nous avons théoriquement étudié l’islam dans les livres, mais nous avons vu les pratiques des criminels du califat islamique qui coupaient les têtes, capturaient et violaient les femmes yézidies, pillaient les banques et le trésor de l’État irakien, expulsaient les chrétiens de leurs foyers, brûlaient les vivants, coupaient les mains avec les couperets et les épées, crucifiaient les prisonniers et les innocents, vendaient les antiquités ou les détruisaient s’ils ne pouvaient pas les déplacer. Ils ont tout fait au nom de l’islam et pour défendre la prétendue cause du dieu de l’islam. Ils nous ont montré que leurs actes étaient textuellement conformes au Coran et à sa charia. Donc, ils nous ont montré le véritable visage de l’islam. Aucune autorité religieuse n’a osé les contredire ni dénoncer ces enseignements, révélant ainsi leur complicité la plus sournoise et leur hypocrisie la plus odieuse. »

Cet insurgé constate avec consternation que les musulmans accusent les chrétiens d’avoir falsifié l’Évangile, parce que Jésus y dit : « Plusieurs faux prophètes viendront après moi, et ils séduiront beaucoup de gens (Matt. 24.11) ». Ou : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits (Matt. 7.15-16). »

Aslan estime que c’est un prétexte fallacieux et infâme, puisqu’il incite les musulmans à persécuter les chrétiens et les soumettre à la législation tribale des musulmans. Ces derniers s’attribuent le droit de les tuer ou de les forcer à leur payer un pot-de-vin ou une rançon dans l’humiliation pour acheter leur survie. C’est le tribut (jizya) imposé aux Gens du Livre (juifs et chrétiens). Puis ils les traitent de polythéistes et les qualifient « d’immondes » (Coran 9.28). Face à ces risibles aberrations, Sabah Aslan ne voit dans l’islam qu’une religion rigide qui n’accepte ni renouveau, ni urbanisation, ni modernisation, ni recours à la raison.

Il observe : «  que ses adeptes croient à des livres obsolètes de leur patrimoine, y compris ceux des compilateurs ou commentateurs des hadiths, comme Bukhari, Muslim et tant d’autres qui ont inventé et insinué des superstitions et des propos qu’ils n’avaient jamais entendus de leur auteur. Ils les ont intégrés dans des livres, deux cents ans après le décès de Mahomet. Leurs collections de hadiths sont considérés comme sacrées et authentiques. Celui qui les critique ou les conteste, sera condamné et mis en prison. »

Faut-il rappeler que l’université islamique d’al-Azhar au Caire qui se considère comme la gardienne du temple de l’islam sunnite, a déjà fait condamner Islam Behery et cheikh Mohammed Abdallah Nasr, parce qu’ils ont osé dénoncer ces livres et critiquer les superstitions et les affabulations de Bukhari et Muslim, les deux principaux compilateurs des hadiths (dits et actions de Mahomet).

Le fascisme et le nazisme ont été combattus à cause de leurs idées nuisibles pour l’humanité, et leur idéologie imbibée d’erreurs et de racisme. Mais l’islam politique demeure et rampe comme un serpent parmi les ignorants illettrés ou mi-instruits qu’on parvient facilement à séduire et à induire en erreur au nom d’une religion belliqueuse et d’un dieu guerrier nommé Allah.

Sabah Aslan évoque également le sort de l’apostat et le hadith qui le condamne à mort en islam. « Celui qui quitte sa religion, tuez-le » (Bukhari, n° 3017). La Charte des Droits de l’Homme qui garantit à tout individu la liberté dans le choix de sa religion, de ses convictions et de sa doctrine, est bafouée en islam et totalement ignorée. Même le sort de ceux qui critiquent l’islam n’est rien d’autre que la mort ou la prison. C’est le cas de nombreux intellectuels égyptiens et soudanais comme Faraj Fouda, Mahmoud Mohamed Taha, Neguib Mahfouz et tant d’autres [Leur dernière cible est maintenant le médecin et écrivain égyptien, Khaled Montasser].

Notre auteur dénonce les musulmans qui oublient que leur Coran qualifie la Bible de « direction et lumière » (5.46). Or, ils préfèrent toujours prétendre qu’elle est falsifiée, puisqu’elle ne mentionne pas ce qu’avait prétendu le prophète de l’islam, que Jésus y a annoncé sa venue après lui.

Ce qui frappe de stupeur notre auteur c’est de voir le dieu de l’islam, dit omniscient, clément et miséricordieux, garder auprès de lui un coran plein de contradictions, d’erreurs diverses ainsi que d’incitations au meurtre, au viol, à la captivité des femmes et à la réduction des humains en esclaves. « Comment ce drôle de dieu, dit tout puissant, a-t-il permis qu’on falsifie la Bible et demeure, en même temps, incapable de le sauver, d’autant plus que le Coran qu’on lui attribue, reconnaisse son inspiration divine ? », se demande-t-il encore.

Par ailleurs, les musulmans confirment que la foi d’un croyant reste imparfaite s’il ne reconnaît pas les prophètes, les apôtres et leurs livres. En même temps, on observe que l’islam abroge les religions célestes précédentes et prétend qu’il est désormais la seule religion valable devant Allah. Par conséquent, quiconque cherche une autre religion que l’islam, sera l’un des perdants et que l’enfer sa demeure éternelle.

Le Coran abroge tous les livres révélés, alors que Mahomet y plagie 80 % de leur contenu. En revanche, il oublie qu’il se contredit en disant : « Si ton seigneur l’avait voulu, il aurait fait des hommes une seule communauté. Or, ils ne cessent de manifester leur différence (Coran 11.118) ». Que devons-nous dire de cette cacophonie et de ces propos invraisemblables ?

Sabah Aslan se moque aussi du hadith attribué au prophète de l’islam, qu’au jour du grand jugement, Allah absoudra tous les musulmans de leurs péchés et les fera entrer au paradis – même s’ils avaient volé et commis un adultère – afin qu’ils puissent baiser les houris et les jeunes éphèbes. Ce jour-là, il attribuera leurs délits aux juifs et aux chrétiens, uniquement parce que les musulmans ont cru en Mahomet comme le parfait associé de cet Allah en tout, y compris au cinquième du butin, du pillage, de l’appropriation des femmes, etc.

Enfin, il s’interroge : « Qui peut encore croire à un tel islam qu’on veut nous imposer comme une religion révélée par un dieu statique, statufié, installé en toute quiétude sur un trône au septième ciel ? Seuls les demeurés mentaux tentent encore et cherchent à occulter la vérité de l’islam. »

Bref, nous trouvons toujours des musulmans à la recherche d’informations qui confirment leurs convictions. Mais ils évitent les renseignements et les faits évidents qui les contredisent. Ils ferment les yeux sur les données objectives. Hélas, c’est une des infirmités morbides chez les musulmans. Abdelwahab Meddeb (1946-2014) en parle assez dans son livre La maladie de l’islam (Seuil 2013).

Maurice SALIBA, auteur de L’islam mis à nu par les siens. Anthologie d’auteurs arabophones post 2001. Éditions Riposte Laïque, 2019 (Préface d’Henri BOULAD).

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