Publié par Jean-Patrick Grumberg le 4 mars 2020

Le pape François a un rhume “sans symptômes attribuables à d’autres pathologies”, a déclaré le porte-parole du Vatican, cherchant à mettre fin aux spéculations sur le coronavirus.

Voici un message très important : il n’est pas productif de chercher à déceler les incohérences, les stupidités, les erreurs, voire les mensonges du gouvernement.

La bonne approche ? Vous devez vous prendre en main. Individuellement. Et prendre les mesures de bon sens qui s’imposent.

Oui, le gouvernement est composé de fonctionnaires médiocres qui prennent des décisions idiotes. Oui, il joue avec la vie des gens par cupidité, par lenteur bureaucratique ou simple erreur de jugement. Par bêtise crasse.

Je lis les médias sociaux. Tous pointent du doigt les mensonges, dissimulations et déclarations inconsistantes de leur responsables politiques. Je pense à ce stade que cela n’apporte rien de bon.

Je pense qu’il faut vous informer sans paniquer. Je dirais même, vous informer pour ne pas paniquer. Pas vous informer de ce qui ne marche pas, mais de ce qui peut vous sauver. Il faut raison garder : ni hausser les épaules et ne rien faire, ni s’enfermer chez soi à double tour. En Allemagne avant-guerre, les juifs pessimistes ont pris leur destin en main, ils ont survécu. Les optimistes, ceux qui ont fait confiance au gouvernement et s’en sont remis à lui, ont été exterminés.

Dans ces moments de crise, le gouvernement n’est pas votre ennemi, mais il est moins votre ami que vous-même. En fait, nous traversons plus qu’une crise.

Il y a une semaine, Bill Gates disait que c’est peut-être la pandémie du siècle :

“Le coronavirus commence à se comporter comme l’agent pathogène qui ne se présente qu’une fois par siècle et qui nous inquiète.

J’espère que ce n’est pas si grave, mais nous devons supposer que ce le sera jusqu’à ce que nous soyons assurés du contraire.”

Aujourd’hui, le Premier ministre israélien Netanyahou a pris des mesures préventives extrêmement prudentes et intelligentes, et déclaré :

Je dis “crise”, mais il faut comprendre que nous sommes en pleine pandémie mondiale. On ne l’appelle pas ainsi, mais c’est la vérité et il faut le dire. Il se pourrait que ce soit l’une des plus dangereuses pandémies de ces 100 dernières années.

Et il a fumé les entrées en Israël depuis les pays à risque, ordonné la préparation des hôpitaux, et dit aux Israéliens de ne plus voyager sauf urgence, de ne plus se serrer la main, de ne plus se rendre à des manifestations importantes (qui ont été d’ailleurs annulées) et de se laver les mains à tout bout de champ.

Très tôt, fin janvier, lorsque le président Trump a pris la sage décision de bloquer l’entrée des vols venant du premier pays à risque, la Chine, il a été traité de raciste, et il a sauvé des vies humaines.

Venons-en aux solutions.

Ce que vous devez faire dès hier matin

La règle de base pour survivre à une pandémie (ou du moins améliorer vos chances de survivre) consiste à vous renseigner correctement sur les faits, à modifier vos comportements en conséquence et à poursuivre votre vie.

  • Gardez la tête froide – la panique n’est jamais une bonne option – remettez les choses en perspective et faites attention aux autres.
  • N’attendez pas que le gouvernement mette en place des mesures restrictives. Adoptez-les de vous-même lorsque vous le pouvez :
    • Lavez-vous très fréquemment les mains.
    • Ne prenez pas l’avion.
    • N’allez pas au cinéma, au théâtre ou dans les salles où se trouvent de nombreuses personnes dans un espace restreint.
    • Annuler les événements publics auxquels vous vouliez participer, même dans les rues, et y compris les manifestations.

Cette liste non limitative fait partie des “mesures d’atténuation” qui peuvent fonctionner si vous les appliquez au bon moment, c’est à dire à partir d’hier.

Au niveau personnel, il y a une statistique clé à prendre en compte : même dans le pire des cas, le gouvernement ne s’attend pas à ce que plus de 60% de la population soit contaminée par le virus.

Comment faire partie des 40 % qui l’éviteront ?

Il n’y a aucune garantie, mais il y a fort à parier qu’il y aura parmi eux un nombre disproportionné de personnes qui se lavent beaucoup les mains.

Je vais paraphraser Bill Gates : ceux qui se lavent beaucoup les mains n’éviteront pas tous le virus. Mais ceux qui ne se les lavent pas assez ont peu de chances de l’éviter.

Que fait mon gouvernement ?

La grande stratégie du gouvernement, la politique de sagesse qu’adoptent tous les pays – plus ou moins vite hélas – consiste à “contenir, retarder, rechercher et atténuer”. C’est une mesure de protection du groupe, pas de l’individu.

En termes simples, il s’agit d’ “aplatir la courbe” de l’épidémie. Oui, c’est une vision à l’échelle de votre pays.

Cela signifie que le gouvernement prend des mesures pour éviter que le virus ne se propage rapidement et sans entrave, afin que l’impact se dilue dans le temps, pour que les hôpitaux ne soient pas submergés.

Nombre de lits d’hôpitaux de soins intensifs par 100 000 habitants

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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