
Le directeur adjoint d’un lycée de Rhode Island, aux Etats-Unis, s’est retrouvé dans une unité de soins intensifs après avoir accompagné un voyage scolaire en Italie.
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Marc Thibault s’est réveillé, groggy, entouré de machines, mais il était suffisamment alerte pour savoir ce que cela signifiait lorsqu’il a levé les yeux et vu un prêtre, portant un équipement de protection, à son chevet à l’hôpital Miriam de Rhode Island.
« Oh la vache », se rappelle avoir pensé Thibault. « J’ai 48 ans et je vais recevoir mes derniers sacrements. »
Thibault est l’un des premiers Américains à avoir été atteint du coronavirus. Il a raconté ses jours de douleur et de peur lors de sa première interview, mardi 10 mars, s’exprimant depuis l’unité de soins intensifs de l’hôpital de Providence où il se trouve depuis 13 jours, luttant contre la maladie qui a attaqué ses poumons.
« J’étais à deux doigts de la mort », a-t-il dit, la voix fatiguée. « Aucun doute là-dessus. Aucun doute là-dessus. »
Environ 80 % des cas de Covid-19 ont tendance à être légers ou modérés, et plus de 62 000 personnes dans le monde se sont rétablies. Les personnes âgées ou celles qui présentent des problèmes de santé sous-jacents sont plus exposées.
L’épreuve de M. Thibault a commencé par un voyage scolaire à l’étranger, un voyage en Europe du 14 au 22 février qui a traversé l’Italie. L’aventure de neuf jours commençait à Milan et se terminait à Barcelone.
Marié et père de deux enfants, Thibault est directeur adjoint de la Vie étudiante à l’Académie Saint-Raphaël, une école catholique privée de Pawtucket, en banlieue de Providence.
Lorsque le groupe de 38 personnes a quitté les États-Unis, le coronavirus était dans l’actualité, mais il n’y a eu « aucun cas de coronavirus communautaire en Italie et aucun avertissement fait aux voyageurs », a déclaré l’école.
Lorsque le groupe a atterri à Milan, cependant, Thibault a trouvé étrange de voir des gens en combinaison de protection contre les matières dangereuses dans l’aéroport, mais tout semblait calme. Le groupe s’est dirigé vers la Riviera italienne, et a commencé ce qui ne serait que deux jours de visites touristiques en Italie.
Pendant cette courte période, il a commencé à entendre parler du bouclage de certaines villes, et au moment de leur départ pour la Côte d’Azur, il était soulagé de quitter l’Italie.
Trop tard.
L’Italie allait devenir l’un des endroits les plus durement touchés par le virus.
Thibault ne sait pas exactement comment il a été infecté. Il dit qu’il a utilisé du désinfectant pour les mains constamment pendant le voyage. Mais le guide local du groupe a dit avoir l’impression d’avoir la grippe, et lui et M. Thibault se sont passé le même micro pour parler aux élèves. Thibault n’est pas sûr que le guide ait jamais été testé positif.
M. Thibault n’a montré aucun symptôme pendant le voyage, mais il s’est senti exceptionnellement fatigué sur le vol de retour vers les États-Unis.
« Quelque chose ne va pas », a-t-il dit à sa femme lorsqu’il est finalement rentré au Rhode Island vers minuit le samedi 22 février.
Il est allé directement se coucher, puis le lendemain, il s’est rendu dans une clinique. M. Thibault est asthmatique, mais il fait de l’exercice tous les jours et dit qu’il tombe rarement malade.
Il a expliqué à la clinique qu’il était allé en Italie et s’est demandé à voix haute s’il pouvait avoir le nouveau coronavirus. On lui a dit qu’il ne répondait pas aux critères du test à ce moment-là parce qu’il n’avait pas vraiment les symptômes, qui peuvent inclure une fièvre ou un essoufflement.
- Il est resté chez lui, mais son état s’est aggravé, avec une fatigue croissante, une toux sèche et quelque chose qui ressemblait à une bronchite. Il s’est rendu à l’hôpital, mais on lui a répété qu’il ne répondait pas aux critères du test.
- Les médecins étaient cependant inquiets et M. Thibault a dit qu’il a rapidement reçu un appel du ministère de la santé du Rhode Island, qui lui a dit de se faire tester immédiatement.
« le virus m’a frappé comme un ouragan »
Un porte-parole du ministère de la santé a déclaré que l’agence ne pouvait pas faire de commentaires sur un patient en particulier, mais a noté que les directives du CDC pour les tests ont rapidement évolué.
« Nous avons examiné chaque cas du Rhode Island avec soin », a déclaré le porte-parole. « Dans chacun de ces cas, les établissements de santé concernés ont tous réagi de manière appropriée. »
Plus tard dans la semaine, M. Thibault s’est rendu à l’hôpital Miriam, où il a été admis et a été testé positif pour le virus.
Il dit que « le virus m’a frappé comme un ouragan ». Il était faible et avait du mal à respirer. L’hôpital l’a emmené aux soins intensifs, où les infirmières ont enfilé des combinaisons de type Hazmat pour entrer dans sa chambre.
Elles lui ont inséré un tube respiratoire et lui ont mis un autre tube dans la gorge pour qu’il puisse prendre des médicaments contre la pneumonie qui s’était développée dans ses poumons, a-t-il dit.
En toussant, M. Thibault a dit qu’il avait peur. Ses poumons se remplissaient de salive et les infirmières se précipitaient pour les vider, pour ensuite devoir recommencer deux heures plus tard.
« La sensation d’étouffement. C’était le pire moment », a-t-il dit. « On a l’impression de s’asphyxier, et on panique parce qu’on ne peut pas respirer. »
L’agonie a duré plusieurs jours.
Sa femme et ses deux enfants, âgés de 20 et 15 ans, n’ont pas pu lui rendre visite, de peur d’être infectés eux aussi.
« Passez l’heure suivante, puis l’heure suivante, puis encore une heure », s’est dit M. Thibault. « Si vous vous arrêtez une fois, vous êtes mort. »
Même s’il était partiellement sous sédatif, son esprit continuait de tourner.
La semaine dernière, il s’est forcé à écrire une note à sa femme, lui disant que si ses poumons s’effondraient, de ne pas le maintenir en vie.
« Je ne voulais pas avoir ça sur les épaules de ma femme. Je ne voulais tout simplement pas qu’elle fasse cela », a-t-il dit. « Je suis content qu’elle n’ait jamais eu à lire ce mot. »
Lentement, il a commencé à aller mieux. Les médecins lui ont retiré son tube respiratoire et, à son grand soulagement, ses poumons ont accéléré le rythme. Lorsqu’il a pu parler, il a remercié le personnel médical.
« Ce que ces gens ont fait pour moi au cours de ces deux dernières semaines, je leur en suis à jamais redevable », a-t-il déclaré.
Il a dit qu’il « s’en sortait » et espère pouvoir quitter l’hôpital d’ici le week-end.
Il a allumé la télévision et s’est mis au courant de l’escalade du virus.
Il craint que certaines personnes ne se rendent pas compte de la gravité de la situation et espère que les gens prennent les mesures de sécurité recommandées, du lavage fréquent des mains au fait de rester chez soi quand on est malade, pour éviter la propagation au sein de la communauté.
« Ca a failli me tuer », a-t-il déclaré. « C’est alarmant quand j’entends les gens minimiser ça comme un simple rhume. C’était pas un simple rhume, pour moi ».
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Source : Wall Street Journal
Un vécu que nul n’envie !
C’est dire si COVID-19 est bien pire qu’une grippe; Quand un malade grave (20% environ des cas révélés) se meurt, c’est noyés dans ses mucosités et dans d’affreuses souffrances physiques et morales qu’il faut sédater.
A ceux qui douteraient encore, et parceque j’aimerai toujours lire leurs interventions Dreuziennes dans quelques semaines, je passe la copie d’une doc officielle qui est d’actualité pour Covid et qui ne l’a jamais été pour une « banale » épidémie de grippe saisonnière.
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Haut Conseil de la santé publique AVIS
Haut Conseil de la santé publique 1/6 Cet avis doit être diffusé dans sa totalité, sans ajout ni modification
relatif à la prise en charge du corps d’un patient décédé infecté par le virus SARS-CoV-2
18 février 2020
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a été saisi le 3 février 2020 par la Direction générale de la santé (DGS) afin de mettre en place un groupe de travail dédié au nouveau coronavirus et de solliciter l’avis des experts s’agissant de la prise en charge des cas confirmés d’infection par le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2).
Lors de la présentation de la saisine au groupe de travail le 7 février 2020, le commanditaire a sollicité le HCSP pour répondre à des questions complémentaires et émettre des recommandations concernant notamment la conduite à tenir en cas de décès d’un patient infecté par le virus SARS-CoV-2.
Eléments de contexte
Le 31 décembre 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a été informée par les autorités chinoises d’un épisode de cas groupés de pneumonies dont tous les cas initialement confirmés avaient un lien avec un marché d’animaux vivants dans la ville de Wuhan (région du Hubei), en Chine.
Le 9 janvier 2020, un nouveau virus émergent a été identifié par l’OMS comme étant responsable de ces cas groupés de pneumopathies en Chine. Il s’agit d’un coronavirus, temporairement désigné par l’OMS, virus 2019-nCoV (New Coronavirus), puis le 11 février 2020 officiellement désigné par l’OMS SARS-CoV-2 responsable de la maladie CoViD-19 (Coronavirus disease).
Le 30 janvier 2020, au regard de l’ampleur de l’épidémie, l’OMS a déclaré que cette épidémie constituait une Urgence de Santé Publique de Portée Internationale (USPPI).
Le HCSP a pris en compte les éléments suivants :
• La survie de la plupart des agents infectieux est très allongée dans les produits biologiques et il faut considérer par principe que le risque de contamination est le même chez un patient décédé que chez le malade vivant. Les risques les plus importants sont les risques d’exposition au sang (piqûre ou coupure) et aux liquides organiques ainsi que les risques d’aérosolisation [1] ;
• Tout corps de défunt est potentiellement contaminant et les précautions standard doivent être appliquées lors de la manipulation de tout corps [2] ;
• Le virus est retrouvé dans les voies aériennes supérieures et potentiellement dans les voies aériennes profondes et le système digestif ;
• L’excrétion du SARS-CoV-2 peut être retrouvée dans les liquides biologiques dont les selles, même s’il n’est pas certain que le virus excrété par ces voies soit encore infectant [3] ;
• La manipulation d’un corps peut exposer le personnel le manipulant à des germes à transmission aérienne, comme cela a été rapporté pour Mycobacterium tuberculosis
La manipulation des draps peut entraîner l’aérosolisation des germes qui se sont déposés sur les surfaces [4] ;
• La recommandation du HCSP de 2009 [1] relative à la mise en bière immédiate dans un cercueil simple et l’interdiction des soins de corps pour les personnes décédées des pathologies suivantes : Rage, Tuberculose active non traitée ou traitée pendant moins d’un mois, toute maladie émergente infectieuse transmissible (SRAS, grippe aviaire…) sur saisine du HCSP ;
• Les recommandations ci-dessous doivent être mises en oeuvre par des professionnels formés en cas de décès en dehors d’un établissement de soins.
Le HCSP recommande :
Pour le personnel soignant, que :
• le respect des précautions standard et complémentaires de type air et contact soit maintenu, même après le décès du patient, quel que soit le lieu de prise en charge (y compris en cas de réalisation d’une autopsie) [5] ;
• le personnel devant procéder au bionettoyage de la chambre applique les mesures de précaution préconisées pour la prise en charge du patient infecté [4] ;
• le corps puisse être lavé uniquement dans la chambre dans laquelle il a été pris en charge, à l’aide de gants à usage unique sans eau à éliminer dans la filière DASRI ;
• un brancard recouvert d’un drap à usage unique soit apporté dans la chambre pour y déposer le corps ;
• le corps soit enveloppé dans une housse mortuaire étanche hermétiquement close ;
• la housse mortuaire soit nettoyée avec un bandeau de lavage à usage unique imprégné d’un produit détergent, puis rincée à l’eau du réseau avec un autre bandeau de lavage à usage unique à éliminer dans la filière DASRI ;
• la housse mortuaire soit désinfectée (avec de l’eau de javel à 0,5 % avec un temps de contact de 1 minute).
Pour le personnel funéraire, que :
le corps dans sa housse recouverte d’un drap soit transféré en chambre mortuaire ;
• la housse ne soit pas ouverte ;
• les précautions standard soient appliquées lors de la manipulation de la housse ;
• le corps soit déposé en cercueil simple, répondant aux caractéristiques définies à l’article R. 2213-25 du code général des collectivités territoriales et qu’il soit procédé sans délai à la fermeture définitive du cercueil ;
• aucun acte de thanatopraxie [6] ne soit pratiqué.
Ces recommandations, élaborées sur la base des connaissances disponibles à la date de publication de cet avis, peuvent évoluer en fonction de l’actualisation des connaissances et des données épidémiologiques.
Ce n’était pas son heure, mais il a pu peut-être, faire son autodafé et se repentir devant Notre Seigneur……..Qui sait ……..
niou, il doit s’immoler, ou brûler ses livres ?
mh , ????????????????
Très content pour vous
Monsieur
Thibault et bonne convalescence…..
Pensez à dire Merci au Seigneur tout la Haut.
C’est ça… Et n’oubliez pas de remercier le même dieu pour avoir créé ce virus ?
Lisianthus, Dieu a surtout donné l’Intelligence à l’Etre Humain qui hélas, ne l’utilise pas toujours à bon escient. Deux choses sont surprenantes :
– manger des animaux sauvages crus !
– étudier/manipuler des microbes ou virus dans des buts soi de protection de l’Humanité soit de destruction de l’Humanité