Publié par Maurice Saliba le 14 mars 2020

Écrivain jordano-palestinien, Amjad Barghouti est un déserteur de l’islam. Sa lecture bien réfléchie du Coran et des autres livres du patrimoine islamique le plongent dans l’exaspération et l’indignation.

Ne pouvant plus imaginer ni admettre que le Coran soit réellement la parole d’un dieu Allah qui se qualifie d’orgueilleux, de hautain, d’humiliateur, de contraignant, de vengeur, il se révolte et dénonce le racisme de cette divinité qui, en plus, manigance et égare qui il veut et guide qui il veut.

À force de découvrir dans le Coran des versets des plus absurdes et des préceptes aberrants, insensés et, d’autant plus, incompatibles avec les lois démocratiques et les droits de l’homme, Barghouti s’aperçoit que l’islam n’est rien d’autre qu’une idéologie qui détruit la faculté mentale de ses adeptes. Alors, il décide d’agir en homme libre, honnête et courageux. Il ne renonce pas seulement à l’islam, mais il partage son constat, son expérience, ses réflexions et ses convictions avec ses ex-coreligionnaires dans un manifeste de 73 pages en arabe, format PDF, sur internet, intitulé : « Mon humanisme a tué mon islam », un document accessible sur le lien suivant : 08082917kutubpdfbook.com.pdf.

Dans ce recueil, il compare d’abord son parcours au sein de l’islam à quelqu’un qui emprunte un chemin pour aller de l’avant, mais il trébuche à cause des obstacles qui se dressent devant lui. Puis il reprend son chemin avec patience mais sans parvenir non plus à surmonter les obstructions. Sa prospection des différents sentiers alentours lui fait comprendre que le chemin emprunté est partout jonché d’entraves. Alors, à force de chercher, il découvre une voie facile. Avant de l’emprunter, il rebrousse chemin et va à la rencontre des autres pour les mettre en garde et les guider à emprunter avec lui une voie nouvelle, simple, libératrice et salutaire. Il leur montre les raisons qui l’ont stimulé à dénoncer les traditions, les préceptes et les enseignements qui les aveuglent, les fanatisent et les déshumanisent.

À travers cette initiative il espère faire bouger les sentiments figés, inciter les esprits endormis ou empoisonnés et les aider à acquérir plus de lucidité et de sérénité. Il plaide pour que la vie soit respectée car elle est le trésor que seuls les humains sont les plus chanceux de pouvoir apprécier et en profiter.

Son manifeste est un recueil d’analyses et de descriptions diverses. Nous évoquons ici quelques une de ces réflexions à l’intention des lecteurs francophones qui ont urgemment besoin d’apprendre et de connaître la vérité de l’islam de la bouche même de ses apostats et non de celle des imposteurs et vendeurs de mensonges qui enfument leurs interlocuteurs, les trompent et diffusent leur venin à tout vent.

Révolte contre un culte païen

Barghouti se révolte d’abord contre le « culte païen » que les musulmans pratiquent à la Mecque où ils sacralisent une construction cubique et y tournent en circumambulation pour vénérer une pierre noire [une météorite]. « Ils agissent, écrit-il, sans aucune raison autre que pour l’amour d’un paganisme lugubre. C’est pourquoi leurs cœurs restent durs comme les pierres, mais aussi cruels et colériques à l’encontre de ceux qui ne professent pas leur foi et n’adhèrent pas à leur culte. »

Sa révolte s’envenime davantage face à l’absurdité de ces scènes, ce qui le conduit à franchir toutes les lignes rouges imposées par les traditions sociales insensées et les rites religieux insignifiants.

« Si les règles dites religieuses, observe-t-il, avaient été appliquées aux sciences physiques et biologiques à la lumière du halal, du haram, de l’abominable, du convenable ou de l’incrédule, la science n’aurait jamais réussi à nous révéler une seule vérité ou découverte utile pour le bien de l’humanité. Les grands savants de la nature consacrent leurs recherches à comprendre les secrets de ce monde pour améliorer les connaissances et favoriser le bien-être de tout individu sur terre, tandis que les soi-disant « doctes des sciences islamiques » n’ont qu’un seul souci, c’est de gâcher les efforts judicieux que déploient les véritables savants et de s’en moquer. »

Absence de rationalité

Écœuré par l’irrationalité des musulmans, Barghouti s’exaspère chaque fois qu’il débat avec eux et observe leur réaction incohérente voire démentielle. Il nous cite quelques exemples.

« Vous faites le djihad pour délivrer les gens du feu et les aider à entrer au paradis. Et ceux que vous venez de tuer, quel est leur destin ? Le feu, me répondent-ils. »

« Que dites-vous donc du rapt des femmes, du viol des captives de guerre ? Votre Coran vous dit que c’est halal. Et vous, qu’en pensez-vous ? Pas de réponse. »

« Vous nous rabâchez en permanence que votre Coran est clair, sans contorsions ni tortuosités. Mais pourquoi donc tous ces livres d’explication, d’interprétation et d’exégèse qui remplissent la terre ? Pas de réponse. »

« Vous nous dites que les Compagnons de Mahomet étaient les meilleures créatures d’Allah. Mais pourquoi se sont-ils alors battus entre eux et se sont décapités les uns les autres comme des barbares ? Pas de réponse. »

« Vous nous dites que le prophète Mahomet, votre beau modèle, avait le droit d’épouser les femmes qu’il convoitait, celles dont il payait la dot, celles qu’il capturait à la guerre et les rezzous, les filles de ses oncles et tantes et toute femme croyante qui lui faisait don de sa personne, ainsi que les femmes des croyants après le décès de leurs maris. Pourquoi avait-il tous ces privilèges, alors que ses adeptes en sont privés et ne peuvent pas jouir des mêmes droits que lui, leur beau et parfait modèle ? Vous nous radotez que c’est à cause d’une sagesse divine. Quelle conscience humaine, morale et normale accepterait-elle cette prétendue logique ?  Aucune réaction. »

« Vous nous dites que votre Coran est inimitable et qu’il est plein de miracles scientifiques. Y avez-vous découvert une seule vérité scientifique ? ». Là, Barghouti se moque de la réponse de certains d’entre eux : « Bon sang ! Nous n’en avons pas besoin. Les mécréants nous ont précédés dans leurs découvertes. »

Lorsqu’il évoque le mariage de Mahomet à 52 ans avec Aïcha, une gamine de six ans, les musulmans lui rétorquent toujours : « C’est un phénomène tout à fait normal, puisque les filles de ces temps-là mûrissaient physiologiquement très vite… Nous ne pouvons pas changer cette loi qu’Allah et son prophète ont autorisée… Pas d’ijtihad [effort de réflexion] avec le texte. » Un dialogue de sourds.

Barghouti considère que la logique et la foi sont clairement régies par des visions paradoxales et des interprétations absurdes en islam. Lorsqu’on parle de la conversion de chrétiens à l’islam, les musulmans jubilent et disent : « L’entrée de certains chrétiens dans l’islam prouve que c’est la vraie religion. » Mais lorsqu’on leur demande : « Que pensez-vous alors des musulmans algériens, marocains et autres qui se convertissent individuellement ou en masse au christianisme ? Est-ce la preuve que le christianisme a raison ou non ? » Leur réponse ne tarde pas : « Bien sûr que non, mais Satan a égaré l’esprit de ces gens. »

Les contradictions abominables observées dans les préceptes de l’islam l’exaspèrent et l’incitent à les condamner.

« Comment l’islam honore-t-il la femme, alors que le Coran nous ordonne de la battre ? »

« Comment recommande-t-il la charité, l’amour des parents, le respect des liens familiaux et la bienfaisance, et en même temps il nous ordonne de faire le jihad, il impose la jizya (la capitation), il autorise l’esclavagisme, la vente des enfants des infidèles vaincus et le viol de leurs femmes ? Est-ce une religion de miséricorde ? Ils me répondent avec plus d’aplomb : Mais c’est la volonté de notre Allah. Nous sommes obligés de la respecter. »

Absurdité des enseignements

Plus il passe en revue d’autres enseignements de l’islam, plus sa colère se déchaîne. Il se demande comment un esprit libre et serein peut-il accepter le credo et les préceptes suivants :

Aller combattre les mécréants est un jihad dans la voie d’Allah. Le pillage est un butin licite. Le viol des femmes captives de guerre et celles des mécréants est un droit légal. Le meurtre d’un apostat fait partie d’une stratégie politique défensive. La décapitation au sein de la communauté musulmane s’impose comme inévitable pour empêcher les émeutes et les conflits internes. L’occupation des terres ou des pays non-musulmans est une conquête légale pour la cause d’Allah.

Face aux prédicateurs qui répètent sans cesse dans les mosquées et les médias que le prophète Mahomet est envoyé comme miséricorde pour le monde, il s’interroge :

Comment pouvons-nous croire à une telle imposture alors que les biographies de cet individu foisonnent de récits relatifs aux viols, aux meurtres, aux massacres de masses, aux invasions, aux rezzous qu’il avait commis lui-même ou ordonnés au nom d’Allah ?

Son observation de concepts bizarres en islam lui révèle le déséquilibre mental qu’engendre cette religion chez ses adeptes. « En Occident on appelle un savant celui qui est spécialiste dans un domaine purement scientifique. Par contre, en islam on appelle un savant celui qui est spécialisé dans les menstrues, les modalités du pet, le traitement à l’urine de chameau, l’art de l’allaitement des adultes, la torture dans le tombeau, etc. »

Les us et les coutumes dans la société musulmane se manifestent souvent dans des proverbes populaires insensés et transmis de génération à génération. Barghouti rappelle à ce propos : « Le proverbe populaire qui dit ‟Ne mange pas avec un chrétien et ne dors pas chez un juif” est une aberration [Ndt : Dans d’autres pays, on dit ironiquement : Mange chez le juif et dors chez le chrétien]. Mais moi je dis : Ne mange pas avec un musulman et ne dors pas chez lui, de peur qu’il se rappelle à tout moment d’un verset coranique qui te qualifie de mécréant et l’ordonne de te tuer. »

Cruauté et cynisme d’un dieu dit Allah

Bargouti cite des versets coraniques abominables et indignes d’un dieu à qui on attribue des expressions grossières, telles que :

« Ils [les Juifs] sont pareils à un âne pliant sous le poids des livres » (62.5).

« Il [le mécréant] est comme le chien qui ne cesse de haleter, qu’on le traque ou qu’on le laisse en paix » (7.176).

« Ils [les négateurs des signaux d’Allah] sont comme les bestiaux ou plutôt ils sont plus égarés encore » (25.44).

« Ton ennemi est stérile (ou : privé de postérité) » (108.3).

« Que les mains d’Abu Lahab[1] périssent et lui aussi » (111.1).

« Il [le jureur méprisable ou le médisant] est perfide et bâtard de surcroît » (68.13).

Ce cynisme se dégage dans les perversions exécrables, attribuées encore à cette divinité. Elles conviennent plutôt à décrire les dictateurs sanglants, féroces et abrutis, ainsi que les chefs de mafias. Il en cite quelques exemples :

« Allah est le meilleur des comploteurs ! » (8.30).

« C’est Allah qui les tourne en dérision et les laisse divaguer dans leur égarement » (2.15).

« C’est Allah qui a scellé leurs cœurs et leur entendement » (2.7).

« Et si nous (Allah) voulons anéantir une cité, nous ordonnons à ses habitants les plus opulents de s’y comporter en scélérats » (17.16).

« Allah guide qui il veut et égare qui il veut » (35.8).

La frustration de Barghouti atteint son paroxysme lorsqu’il lit dans le Coran que cet Allah prie avec ses anges sur Mahomet et invite ses adeptes à faire de même (33.56). Puis sa colère s’exacerbe lorsqu’il découvre dans les biographies de Mahomet la description des actes les plus atroces qu’il avait perpétrés ou approuvés.

Lorsque ses partisans assassinent en 623 Amr bin Al-Hadhrami, un chef de caravane, Mahomet justifie et bénit leur acte. « Ce sont des infidèles, déclare-t-il, envers lesquels il n’y a pas lieu d’observer une interdiction sacrée. »

Mahomet a procédé au premier nettoyage ethnique et religieux en Arabie, lorsqu’il chasse la tribu juive de Banu Qaynuqa de leurs fortins (624 AD) et prend tous leurs biens comme butin de guerre. Puis, il fait la même chose avec une autre tribu juive, Banu Nadir (625 AD). Il les chasse de leurs demeures, ordonne qu’on abatte leurs palmiers et de les mettre en feu avant de s’approprier de leurs biens et de s’enrichir.

En 627, Mahomet mène une expédition contre la troisième grande tribu juive de Médine, Banu Qurayza. Il décrète la mort pour les hommes et les adolescents qui avaient atteint l’âge de la puberté (600 à 900), l’esclavage ou la vente pour les femmes et les enfants, ainsi que le partage de leurs biens comme butin de guerre.

Mahomet s’est également distingué comme coupeur de têtes et assassin. C’est lui qui a ordonné la décapitation du poète juif Kaa’b ibn al-Ashraf (l’un des chefs de la tribu juive de Médine Banu Nadir), de Khaled bin Sufyan Al-Hathali (en 625), d’Umm Qirfa, une cheffe arabe très honoré et ancienne d’une tribu païenne (une corde à chaque jambe, écartelée par deux chameaux), de la poétesse Asma bint Marwan et du poète Abu Afak (parce qu’il s’inquiétait de leur influence). C’est lui qui fut responsable de tant d’autres assassinats politiques, de chefs de tribus, d’intellectuels et de notables de ses opposants.

Barghouti n’oublie pas toutes les expéditions militaires dévastatrices menées par Mahomet de son vivant. Ses successeurs lancent après lui des armées islamiques à la conquête du monde. Face à toute l’histoire sanglante de l’islam, Barghouti ne supporte plus que les musulmans continuent d’occulter l’infâme vérité de leur croyance et de persécuter quiconque ose la mettre à nu.

Conclusion

Le manifeste de Barghouti foisonne de tant d’autres réflexions sur la barbarie des enseignements coraniques, comme sur un dieu tyrannique, sanguinaire et tortionnaire. Il constate que la liberté de l’individu y est spoliée et soumise à une idéologie totalitaire. Les versets qui incitent à la guerre contre les infidèles sont pires que la doctrine du nazisme à l’encontre des juifs, des chrétiens et de tous les non musulmans. La condition dégradante et esclavagiste de la femme en islam ne peut qu’engendrer une société primitive, archaïque et pathologique.

Ce sont ces enseignements barbares, ainsi que l’application de préceptes incompatibles avec les droits de l’homme, mais aussi les comportements effroyables de Mahomet, de ses compagnons, de ses califes et de ses adeptes qui ont poussé Amjad Barghouti à répudier l’islam ad vitam æternam. Par conséquent, il a favorisé son humanisme et accordé la priorité à sa faculté de raisonnement rationnel.

À travers ce manifeste, Barghouti rejoint de nombreux autres apostats qui se battent sans relâche pour briser la haine, l’obscurantisme et la barbarie de l’islam. Ils veulent montrer à leurs ex-coreligionnaires comment leur humanisme doit tuer l’islam et faire éclater sa vérité au grand jour.


Notes

[1] Abou Lahab (père du feu) est le surnom donné à l’un des demi-oncles paternels de Mahomet. Il est cité dans la sourate 111 du Coran, intitulée Al-Massad (La Corde torsadée en fibres). De nombreux interprètes trouvent « répréhensible » la présence de certains versets exprimant des malédictions dans cette sourate. C’est ce qui met en lumière le caractère trop humain du Coran et le prive de tout caractère divin.

[2] Maurice Saliba, auteur de L’Islam mis à nu par les siens – Anthologie d’auteurs arabophones post 2001*. Éditions Riposte Laïque, 2019 (Préface d’Henri BOULAD).

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