Source : Levif
L’Italie, pays le plus touché au monde par la pandémie de coronavirus, doit faire face à des hôpitaux engorgés.
Le reportage, réalisé à Crémone, une petite ville dans le Nord de l’Italie, nous immerge dans la détresse psychologique subie par le personnel médical italien.
“Beaucoup de gens sont morts. Ça nous anéantit. Parce que ça nous donne l’impression que nous ne parvenons plus à faire ce pour quoi nous sommes là (…) On voit les gens mourir, et ça nous tue nous aussi”. Les premières phrases de Carla Maestrini, infirmière en cheffe de l’hôpital de Crémone, font froid dans le dos.
“Il n’y a pas que des personnes âgées, il y a aussi des jeunes”. Dr Giulia Zambolin, spécialiste en maladies infectieuses, met en garde. “Et ça peut aussi mal tourner chez les personnes relativement jeunes”, ajoute-t-elle.
“Après le 3e patient, nous avons compris que ce n’était pas une banale grippe”
“Après le troisième patient, nous avons compris que ce n’était pas ce que nous pensions tous. Ce n’était pas une banale grippe”, raconte une autre spécialiste.
“Quand je rentre à la maison, je suis réveillée toutes les heures par des cauchemars (…) C’est terrible. Malheureusement, aucun de nos patients ne s’en est sorti jusqu’ici”. Le désarroi de Carla Maestrini est saisissant, et fait réfléchir.
Le reportage nous emmène ensuite au coeur des soins intensifs. Trente patients atteints du coronavirus sont pris en charge. Ici, les images parlent d’elles-mêmes. Les malades sont allongés sur le dos, le son des électrocardiogrammes résonne.
“Ce qui me choque, c’est que nous sommes impuissants face à cette situation“, confie une autre infirmière des soins intensifs. “Nous sommes habitués à voir des cas graves, des patients en fin de vie. Mais une telle avalanche de personnes en danger de mort… Même nous, nous n’y sommes pas habitués.”
“En 40 ans de médecine, je n’ai jamais vu une situation pareille”
“Cela fait 40 ans que je suis médecin, et je n’ai jamais vu une situation pareille”, décrit le Dr Giancarlo Bosio, chef du service pneumologie. “Le taux de mortalité est malheureusement significatif.” Et il confirme : “Ca ne touche pas que les personnes âgées, on a aussi eu un patient de 23 ans.”
“Quand nous aurons fini de nous battre contre cet ennemi, je voudrais que les gens se souviennent de ces médecins et de ces infirmières qui ont fait tout ce qu’ils ont pu”, conclut le directeur de l’hôpital.
La question : peut-on en arriver là en Belgique ?
“Tout d’un coup, ce ne sont plus des chiffres, ce sont des vies, et ça touche à l’émotion”, commente le Dr Marius Gilbert, sur le plateau de la RTBF. “Le reportage donne raison à tout ce qu’on est en train de faire. On le fait pour essayer d’éviter cette situation. La phrase ‘Restez chez vous’ est importante. Car il faut éviter d’être hospitalisé pour autre chose également. C’est aussi une manière de contribuer.”
Peut-on arriver à une telle situation en Belgique ? “On fait énormément pour ne pas y arriver. L’Italie a eu un temps de retard sur l’épidémie, que nous n’avons pas eu. Les mesures de confinement ont été prises à un moment où l’épidémie était beaucoup plus avancée. En Belgique, nous sommes maintenant en attente de l’effet de ces mesures sur la courbe épidémique. Je suis relativement optimiste pour qu’elles aient un impact sur les taux d’hospitalisation”, conclut l’épidémiologiste.
Conversation privée, hier soir avec une amie:
[21:05, 20/03/2020] N……..: Tout va bien chez vous, les confinés ?
[21:47, 20/03/2020] G……: Ça va. Nous ne sommes pas sortis depuis vendredi dernier. Le frigo est vide mais les congélateurs sont pleins ! Là on apprécie les récoltes de l’été dernier; Comment allez vous ?
[21:49, 20/03/2020] N……: Nous ça va sauf qu’on est furieux contre l’hôpital de Fontainebleau qui n’a pas assez de masques pour le personnel soignant! J….. se fait harceler par sa cadre parce qu’elle ose porter un masque!
[21:51, 20/03/2020] G……..: C’est scandaleux. Prenez bien soin de vous. Bon courage à J…… et bises à vous tous.
[21:51, 20/03/2020] N……: Ils ne prennent aucune précaution, Réunion à 10 personnes dans une petite salle, sans masque; Médecin qui se balade du service oncologie au service réa pour rendre service à ses collègues!
[21:52, 20/03/2020] N……: Bises à vous aussi.
[21:53, 20/03/2020] G………: Je crois bien que c’est partout pareil. La gestion est catastrophique.
[21:53, 20/03/2020] N……….: Oui On N’a rien anticipé
Un professeur de médecine m’expliquait ce matin que le degré d’infection dépend de la charge de virus reçue, si vous recevez 50 virus par hasard, cela n’a pas les même effets que 50 000 reçus pendant une demi heure de conversation avec quelqu’un. Dans un cas les symptômes, essentiellement pulmonaires, pourrons être légers, voire inexistants, alors qu’ils seront probablement importants dans l’autre cas. Si le patient est en bonne santé, sans quo-morbidité i.e. sans autre pathologie affaiblissant la réponse immunitaire, l’issue peut être favorable, dans le cas contraire les complications sont probables.
En France aussi, il a été précisé que des jeunes d’environ une trentaine d’années étaient gravement touchés et même en réanimation, tout comme des personnes beaucoup plus âgées…….quelle tristesse
Ce virus semble aussi létal que la désinformation!
70 % des décés dus au COVID sont chez les plus de 70 ans . Ceux ci doivent impérativement rester chez eux . Quant aux autres tranches d’age, il est plus que conseillé de porter un masque meme fait avec les moyens du bord ( 3 filtres a Café Melitta pour grande cafetiére – enfilés ensemble – 2 elastiques – agrafes + lunettes de ski ) .
Excellente idée !! J espere qu on trouvera encore des filtres!