Publié par Manuel Gomez le 29 mars 2020

Suite à mon article, « L’eau est source de toute vie », la première réflexion qui s’impose serait : « Le dessalement de la mer suffira ».

Soit, les techniques existent et nombreux sont les industriels de plusieurs nations qui entreprennent des recherches pour s’approprier une partie de ce marché colossal, estimé à environ 500 milliards sur une décennie.

Près de vingt mille entreprises industrielles de dessalement sont déjà opérationnelles sur notre planète, et peuvent répondre aux besoins d’un milliard de personnes, à raison de 300 litres quotidiennement par habitant.

Et ces futurs enjeux peuvent faire rêver car, en effet, quatre milliards d’individus vivent à proximité immédiate des mers du globe, qui constituent 98% des réserves d’eau, contre 2% d’eau douce, et dessaler cette eau serait aussi alchimique que de produire de l’or avec du plomb, ou avec du vent.

Le très grave problème qui se pose est que dessaler l’eau de mer consomme une énergie considérable et seuls des pays très riches, tels ceux du Moyen-Orient, où déjà sont concentrées les 2/3 des sites de dessalement, pourraient envisager de poursuivre une politique aussi dispendieuse.

Nous n’allons pas entrer dans les procédés employés pour ce dessalement de l’eau de mer, ce serait trop technique. Disons qu’il existe deux moyens classiques : la distillation (l’eau chauffée s’évapore et se sépare du sel), ou par « membranes » (l’eau est projetée par des pompes sur des filtres).

Et une nouvelle technique, mais déjà employée : le nucléaire.

La distillation a un coût prohibitif car « chauffer l’eau » revient très cher.

Les « membranes » ont un inconvénient majeur : elles ont tendances à laisser passer des moisissures, champignons, algues, etc. qui se développent allègrement.

Et dans ces deux cas, l’eau douce produite est si pure qu’il est nécessaire de lui ajouter, en fin de cycle, des sels minéraux (magnésium, calcium, etc.).

Des réacteurs nucléaires de 600 mégawatts sont déjà en activité et susceptibles de fournir l’eau nécessaire à des pays comme le Maroc ou la Tunisie par exemple. Au Japon ce procédé est utilisé avec succès depuis plusieurs années.

Des firmes japonaises, américaines, allemandes, canadiennes et même française, convoitent cette « prochaine mine de milliards », un marché qui progresse de 10% annuellement, selon « Veolia », qui a déjà plus de 1000 sites qui fonctionnent dans le monde, moitié par distillation, moitié par membranes.

La Chine, soucieuse de son indépendance, entreprend de « détourner » l’eau du fleuve Yangzi Jiang pour le diriger, à l’aide de trois canaux de 1300 kilomètres chacun, vers le Nord et l’Ouest du pays, où 500 millions d’habitants souffrent déjà de la pénurie d’eau douce. Les bâtisseurs de « La grande muraille » mèneront certainement ce projet à son terme.

Ex PDG de Veolia, Henri Proglio l’avait déjà prédit il y a plusieurs années : « Le traitement des eaux usées doit devenir une priorité. Si nous parvenons à améliorer ce projet nous parviendrons à ce qu’une grosse majorité d’humains ait accès à de l’eau potable. »

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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