Publié par Jean-Patrick Grumberg le 2 avril 2020

A l’occasion des audiences de la Chambre des représentants américaine visant à traiter l’épidémie de coronavirus, il est apparu que le Parti communiste chinois (PCC) ne faisait pas partie de la solution à la pandémie, mais plutôt du problème.

Un membre de la commission, le député Ted Yoho de Floride, a déclaré que “Le régime chinois ne coopère pas avec le reste du monde pour arrêter la propagation de cette épidémie.”

L’internationale médiatique

Une opération de propagande à l’échelle internationale est apparue spontanément dans les médias. Elle s’est manifestée partout, ressemblant à un réflexe de défense tribal. Par capillarité émotionnelle, les socialistes – donc les médias – et toutes les variantes idéologiques de la gauche, ont ressenti une attraction atavique et se sont serrés les coudes. Un impérieux et quelques fois inconscient besoin de protéger, soutenir l’aïeul idéologique, réparer son image fortement atteinte, s’est emparé des journalistes, qui ont relayé la propagande mise à leur disposition par le parti communiste chinois. Vous l’ignorez dans le détail, elle est présente dans tous les reportages qui vous sont servis à la télévision, et la bouche de tous les experts choisis par les rédactions.

  • Sur Wikipedia, fait intéressant, un combat d’éditeur a fait rage pour débaptiser la “fièvre espagnole”. Pourquoi la fièvre espagnole, et pourquoi maintenant – elle date de 1918 et n’a jamais fait l’objet de tant d’attentions ? Parce que c’est l’exemple qu’emploient ceux qui défendent la dénomination “virus chinois” plutôt que coronavirus. Plus d’exemple, plus d’argument.

Heureusement, internet et les réseaux sociaux ont définitivement arraché des mains des grands médias le monopole de l’information, certains médias commencent même à le comprendre, et ils sont assez désemparés.

https://www.washingtonpost.com/opinions/2020/03/18/chinas-coronavirus-propaganda-campaign-is-putting-lives-risk/

J’ai même découvert, étonné, dans le Washington Post, le plus à gauche avec le New-York Times, un article du 18 mars dénonçant la propagande chinoise (1) qui va jusqu’à l’accuser de mettre la vie des gens en danger – je me sens moins seul dans mon accusation de crime contre l’humanité.

L’auteur Josh Rogin, résume très bien la situation :

Les autorités chinoises sont engagées dans un effort de grande envergure pour réécrire l’histoire de l’épidémie de coronavirus. Certains en Occident pourraient être tentés de rejeter l’importance des efforts de propagande de Pékin. Mais ils ne devraient pas. La campagne de plus en plus importante visant à obscurcir la vérité sur les origines et les détails du virus met des vies en danger.

https://www.washingtonpost.com/opinions/2020/03/18/chinas-coronavirus-propaganda-campaign-is-putting-lives-risk/

Ainsi, lorsqu’un député américain, Paul Gosar, a réalisé un sondage sur Twitter pour trouver le meilleur nom pour décrire le virus, plus de 52 % des répondants ont voté en faveur du terme “CCP Virus” : “virus du PCC”.

“Réglons cela, quel est le meilleur nom pour ce virus ?” a demandé le républicain de l’Arizona dans un tweet du 30 mars.

Les quatre options qu’il a données aux répondants étaient :

  1. “Virus de Wuhan”,
  2. “virus du Parti communiste chinois” (CCP Virus en anglais)
  3. “virus de Chine”
  4. “SRAS COVID-19 Red Death”.

Un total de 17 812, soit 52,4 % des 34 253 personnes interrogées ont choisi le “virus du PCC”, qui signifie “virus du Parti communiste chinois”.

“Virus de Wuhan” arrive en deuxième position avec 23,7 %. “Virus de Chine” arrivé en troisième position avec 19,3 %.

Autrement dit, 95% de gens, malgré les efforts des médias, n’oublient pas d’où vient le virus, et plus de la majorité considère le Parti communiste comme seul responsable.

Pourquoi c’est important

Un ami, qui a des penchants à gauche, me demandait récemment en quoi c’était important de préciser “virus chinois”. Je ne lui ai pas répondu : j’aime infiniment plus mon ami que mon envie de convaincre. La réponse, si je la lui avais apportée, aurait été accueillie d’une moue dubitative. Elle est simple comme le virus du PCC : c’est dans notre nature profonde de vouloir la vérité. Nous détestons qu’on nous mente, cela travers toutes les sociétés humaines, toutes les idéologies (mais en même temps, nous n’avons aucun problème à mentir).

La vérité conforte, rassure. C’est par une vérité que nous construisons notre réflexion.

A l’inverse, nous détestons former notre opinion sur des bases fausses. Nous détestons découvrir que nous avons construit tout notre édifice sur de la tromperie. C’est au point que beaucoup défendront bec et ongle leur point de vue, même s’ils constatent un jour qu’il ont été trompés : rien n’est plus humiliant.

Le résultat du sondage est intéressant à plus d’un titre.

  • Pour commencer, le résultat atteste une fois de plus que les grands médias ont perdu la main, et que la perte de confiance du public porte ses premiers fruits. Pas partout, pas dans toutes les couches sociales, et pas dans tous les pays à la même vitesse, mais l’avancée est irréversible, elle n’ira qu’en s’intensifiant.
  • Si les médias contrôlaient encore l’information, les réponses du public auraient été très différentes. Une majorité aurait choisi de voter pour le mot coronavirus, terme neutre qui innocente la Chine.

    Je me souviens, mon métier de journalisme me l’impose, que les premiers articles publiés, y compris ceux venant des médias chinois en langue anglaise, parlaient jusqu’à début février de “virus chinois” et de “virus de Wuhan”, puis ils ont brusquement changé de cap, réalisant le danger lorsque la pandémie a été confirmée.
  • Le sondage apporte, dans le contexte, la preuve que les gens finissent toujours par découvrir le chemin de la vérité, qu’ils en ont plus que jamais besoin dans les moments graves.

    En URSS, les Russes avaient aussi trouvé leurs sources fiables parce qu’ils savaient que la PRAVDA mentait. C’était un peu plus compliqué et risqué pour eux qu’un clic de souris, en revanche, ils n’avaient qu’une seule PRAVDA, nous en avons des centaines, certaines même soigneusement déguisées en médias de centre droit.

    Je disais récemment, et cela m’a encore été confirmé hier, que Dreuz explose ses compteurs du nombre de visiteurs : à l’affut d’informations fiables et honnêtes, les gens savent où la trouver. Et ce n’est ni dans Le Monde ni sur France Inter.

Voici la vérité simple

  • La Chine continentale est dirigée par le Parti communiste chinois.
  • Le communisme est un régime totalitaire, un régime policier qui contrôle chaque aspect de la vie des gens. Qui n’existe qu’en s’imposant par la terreur.

    Le communisme est une dictature où l’être humain bénéficie d’une liberté limitée, là, maintenant, dans ce 21e siècle immensément libre dans nos sociétés occidentales – qui ne s’aperçoivent de sa préciosité que lorsqu’une quarantaine lui est imposée pendant 14 jours.

    Et les Chinois n’ont certainement aucune liberté d’expression.
  • Le parti communiste, et non les citoyens chinois, est de plus en plus considéré comme responsable du virus mortel qui est apparu pour la première fois à Wuhan, la capitale de la province de Hubei, et qui s’est répandu dans les nations du monde entier.

Voyez combien ça compte !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. https://www.washingtonpost.com/opinions/2020/03/18/chinas-coronavirus-propaganda-campaign-is-putting-lives-risk/

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