Publié par Magali Marc le 7 avril 2020

Le Québec compte aujourd’hui 8 580 cas déclarés de coronavirus et 121 décès. Le Premier Ministre, François Legault a annoncé un prolongement de la fermeture des commerces et entreprises non essentiels jusqu’au 4 mai. Donc encore un bon mois de confinement pour les Québécois. Le premier ministre n’exclut pas d’ajouter des commerces à la liste des services essentiels une fois que le sommet de la courbe des infections sera atteint. En général, les Québécois se sont montrés disciplinés et patients. Au Québec, les experts médicaux et les politiciens se gardent bien de prendre un ton autoritaire guère prisé chez nous.

Il n’en va pas de même aux États-Unis où des experts médicaux et certains gouverneurs d’État ont l’air de se prendre pour des dictateurs. Les Américains, comme Kurt Schlichter, ne prisent pas vraiment cette attitude arrogante.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit la chronique de Kurt Schlichter, parue sur le site de Townhall, le 6 avril.

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Méfiez-vous des «experts» qui profitent de leur nouveau pouvoir

Le problème avec les gens qui qualifient cette étrange pandémie de «nouvelle normalité», c’est qu’il y a des gens, à des postes de responsabilité, qui profitent de cette occasion pour nous dire quoi faire.

Il est troublant de constater qu’un certain nombre de personnalités éminentes ne sont pas pressées d’en finir avec leur capacité à nous donner des ordres.

Nous devons noter soigneusement qui sont ces personnes et veiller à ce qu’elles n’aient plus jamais l’occasion d’exercer un quelconque contrôle.

Vous commencez à vous en rendre compte à mesure que cela s’éternise.

Nancy Pelosi, Gavin Newsom (NdT: le Gouverneur démocrate de la Californie) et d’autres pensent que c’est le moment idéal de faire avancer leur projet socialiste.

Vous avez aussi des fonctionnaires – tous rémunérés – qui sont bien trop désireux de commencer à donner des ordres au lieu de faire confiance la rationalité des citoyens.

Nous n’avons pas besoin de recevoir des ordres.

Mais eux ne peuvent pas résister à en donner.

Le crétin de maire de Los Angeles offre une récompense aux mouchards qui dénoncent ceux qui ne restent pas chez eux comme il l’a ordonné, et les tâcherons du gouvernement ordonnent aux magasins de refuser de vendre des articles «non essentiels» . De quoi se mêlent-ils de nous dire ce qui est et ce qui n’est pas «essentiel»?

Eux, ils se disent : « Hé, c’est excitant d’exercer un tel pouvoir ! » C’est pourquoi il ne faut jamais donner du pouvoir à quelqu’un qui adore ça.

Les médias de masse, lorsqu’ils ne sont pas occupés à régurgiter les fausses nouvelles des Communistes Chintoks, mangeurs de chauves-souris et à ignorer les allégations crédibles concernant une agression sexuelle perpétrée par le Grand-Père-Aux-Mains-Lestes, se réjouissent de la fermeture du pays tout entier.

Bien sûr, ce n’est pas parce que les New-Yorkais vivent les uns sur les autres dans une boîte de Pétri urbaine infestée que tout le monde doit faire de même.

Mais si les habitants de New York doivent rester assis dans leurs appartements, en regardant Netflix, alors il doit en être de même pour les habitants fondamentalistes religieux qui votent républicain, bon sang!

De plus, les tâcherons ressentent le besoin de fermer les magasins qui vendent des armes, car l’acte viril d’acheter de quoi se défendre et défendre sa famille, sa communauté et sa Constitution fait honte aux poules mouillées gauchistes dont le style de vie et le faible niveau de testostérone les empêche de faire leur devoir.

Certains inconnus se joignent à eux. Nous avons tous vu des dizaines de personnes autoritaires dans les rues hurlant comme des bandits de banlieue après d’autres personnes qui refusent de fermer leurs trous à rats.
(…)

Et il y a cette vidéo qui circule sur Youtube, montrant des policiers mortifiés qui attendent sur une plage de Los Angeles qu’un surfeur revienne sur le sable pour l’arrêter, parce qu’être seul à surfer dans le Pacifique, c’est en gros condamner des millions de personnes à l’infection!

Il s’agit en réalité d’un défi, et non d’un danger, ce que nos maîtres ne peuvent pas supporter. Et imaginez que vous vous êtes engagé comme flic en pensant que vous vivriez comme dans le film Heat (pour arrêter des voleurs de banques) et qu’au lieu de cela, vous arrêtez des surfeurs qui osent affronter de magnifiques vagues.
(…)

Ce qui est particulièrement troublant, ce sont les experts médicaux qui réclament avec joie des mois de notre maintien à domicile. Ils ne semblent pas comprendre que l’angle médical n’est qu’une des composantes de cette situation. Oui, c’est un élément important.

Mais c’est important aussi de ne pas créer une dépression générale.

Il n’y a rien de choquant à voir des médecins envisager une situation d’un point de vue purement médical.

Au Kosovo, alors que mon appendice était obstrué, les infirmiers m’ont dit : « Le chirurgien est sorti faire un MEDCAP (action civique afin d’aider les gens du pays) et nous voulons attendre qu’il revienne pour voir ce qu’il veut faire », ce à quoi j’ai répondu : « Que pensez-vous que le chirurgien va vouloir faire ? » Ils y ont réfléchi pendant une seconde puis m’ont préparé pour le bloc opératoire.

Mais la perspective médicale n’est pas la seule possible. Il y a d’autres perspectives qui doivent être prises en compte, comme l’économie du pays et notre liberté, et c’est pourquoi nous élisons des personnes pour les prendre en compte.

Vous voyez, c’est pour cela que nous ne sommes pas une technocratie. Nous sommes une république.

Nous, citoyens normaux, avons le dernier mot sur les priorités de notre pays, et nous pouvons décider que nos priorités ne sont exactement les mêmes que celles du Dr Fauci.

Pour ma part, je suis prêt à accepter un certain risque concernant l’infection afin d’éviter que l’Amérique ne dégénère en un scénario de Road Warrior – à moins que je puisse être le leader Humungous, qui se fait reprocher son style de leadership novateur.

Les adultes acceptent le risque lorsqu’ils soupèsent leurs divers intérêts.

L’idée que «ça ne vaut pas une vie» est puérile et stupide. Nous avons des voitures. Les voitures tuent 30 000 personnes par an. Nous acceptons ce risque.

Quel est le bon équilibre des risques concernant le coronavirus chinois ? En tant que citoyens, nous devons le découvrir. Ce processus est appelé «politique». C’est pourquoi chaque fois que quelqu’un vous dit que « ce n’est pas le moment de faire de la politique », il entend par là que vous n’avez pas votre mot à dire dans la décision.

Sans politique, vous avez une dictature, et cela semble être le thème inexprimé d’un nombre croissant d’élus et d’autres.

Mais les Américains ne sont pas doués pour se laisser diriger – enfin, les diplômés gauchistes le sont, mais le reste d’entre nous ne sommes pas des faiblards.

L’Amérique est dirigée par consensus.

Lorsque nous, citoyens, convenons qu’une politique a été dûment mise en œuvre par le biais des processus appropriés et qu’elle a un semblant de sens, nous obéissons volontairement.

Notre système fiscal est essentiellement volontaire – il dépend de l’honnêteté générale des gens. Bien sûr, il y a des audits après, mais si la plupart des gens peuvent se plaindre des taux, le paiement de notre part est légal et nous essayons donc généralement de déterminer ce que nous devons en vertu de la loi et de le payer.

Avez-vous déjà conduit à 3 heures du matin et vu des gens s’arrêter à des panneaux STOP à des carrefours vides ? C’est une loi légitime, donc nous l’acceptons et nous y obéissons au lieu d’avoir à faire appel à un flic pour nous y forcer. Ayant vécu sur plusieurs autres continents, je peux vous assurer que ce n’est pas la façon dont tout les pays fonctionnent.

C’est pourquoi les abrutis avides de pouvoir peuvent, en fait, nuire à notre réaction collective.

Si les actions visant à stopper la pandémie commencent à être perçues comme illégitimes et oppressives, nous cesserons de les mener.

Nous devons montrer qu’il s’agit de mesures temporaires et que nous allons les lever dès que nous le pourrons.

Vous pouvez voir que le président Trump souhaite se débarrasser dès que possible des entraves créées par la lutte contre la pandémie.

Bientôt, la plupart d’entre nous ferons la même chose.

Nous sommes tous d’accord lorsque nous voyons que la réaction a du sens.

Mais dès qu’on ne voit plus la lumière au bout du tunnel et que des abrutis avides de pouvoir prennent leur pied à nos dépens, c’est différent.

Le fait que les prévisions les plus sombres sur la maladie de la soupe à la chauves-souris ne se soient pas réalisées ne fera qu’accélérer ce contrecoup naturel.

La patience de l’Amérique, en particulier envers les aspirants-nounous de l’État, a ses limites. Quand le fusible sautera, il faudra faire attention.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source :

https://townhall.com/columnists/kurtschlichter/2020/04/06/beware-the-creeps-who-enjoy-their-new-pandemic-power-n2566370

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