Source : Lesalonbeige
Delphine Loiseau, chercheur associé à l’ECLJ, synthétise les arguments de Boštjan M. Zupančič, ancien juge à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), tels qu’il les a développés dans son livre : « Sur la Cour européenne des droits de l’homme : rétrospective d’un initié, 1998-2016 » paru en décembre 2018. Pressenti pour être rapporteur aux Nations unies, sa position sur l’avortement rendu publique l’a semble-t-il disqualifié.
Tout d’abord, selon l’esprit des rédacteurs de la Convention européenne des droits de l’homme, la naissance ne devait pas être le point de départ de la personnalité juridique. Selon le juge Zupančič, les pères fondateurs de la Convention ont laissé entendre que l’embryon et le fœtus, bien qu’étant in utero, étaient titulaires des droits de l’homme, dont celui du droit à la vie tel que prévu par l’article 2 de la Convention. Au moment de la rédaction de la Convention européenne, l’avortement faisait l’objet d’une large répression pénale en Europe. De plus, l’absence de l’avortement parmi la liste des exceptions au droit à la vie (art. 2§2) montre que l’avortement n’est pas protégé par la Convention. Pour l’ensemble de ces raisons, la Convention devrait donc s’appliquer raisonnablement à toutes les personnes – dont l’enfant à naître.
Pourtant, dans l’arrêt Vo c. France de 2005, la CEDH estime qu’elle n’a pas besoin de répondre à la question de la personnalité juridique de l’enfant à naître car « la protection de l’enfant peut se faire à travers la mère ». La Cour considère ainsi que l’enfant n’a pas à faire l’objet d’une protection particulière alors même que la mère ne souhaite pas forcément protéger son enfant. Dans la présente affaire, l’un des juges Georg Ress avait rendu une opinion dissidente dans laquelle il disait clairement que
« la notion de « toute personne » a été perçue dans l’histoire juridique comme englobant aussi l’être humain dans la phase antérieure à sa naissance et, surtout, la notion de « vie » s’étend à toute vie humaine qui commence avec la conception, c’est-à-dire avec le moment où se développe une existence indépendante, et qui finit avec la mort, la naissance n’étant qu’une étape de développement […] En plus, le problème de la protection de l’embryon dans le cadre de la Convention ne peut pas être résolu seulement à travers la protection de la vie de la mère. L’embryon et la mère étant deux « êtres humains » différents, comme le montre cette affaire, ils ont besoin d’être protégés chacun séparément ».
L’affaire Lambert et autres c. France de 2015 a mis en lumière un autre paradoxe. D’un côté, la Cour a considéré que Vincent Lambert, en état pauci-relationnel, était dotée de la personnalité juridique mais qu’il n’avait pas pour autant de droit à la vie ; et de l’autre, elle refuse au fœtus in utero, qui présente des signes vitaux neurologiques supérieurs à ceux de Vincent Lambert, d’être reconnu comme une personne dotée de la personnalité juridique. La Cour fait donc de la naissance le critère pour que l’enfant soit considéré comme une personne, à qui l’on peut reconnaître la personnalité juridique. Et pourtant le fœtus a déjà une grande activité cérébrale à 12 semaines et l’aspect d’un petit bébé. On sait d’ailleurs qu’au niveau psychologique, tout ce que le bébé vit et ressent in utero a un fort impact sur sa vie. Il est une personne à proprement parler. En outre, à un certain stade de développement du fœtus, il est même nécessaire de le tuer in utero avant de procéder à son expulsion du corps de la femme.
Droit romain
En droit romain, selon Julius Paulus Prudentissimus (II-IIIème siècles ap. JC), celui qui va naître est considéré en ce qui concerne ses droits, comme déjà né (Nasciturus pro iam nato habetur quomodo de iuris eius agitur). Ce juriste reconnaît explicitement à l’enfant à naître une personnalité juridique sans équivoque, la fiction ne résidant que sur la naissance qui n’a pas encore eu lieu mais non sur son existence. Cet adage a été adapté et conservé en droit français, permettant à l’enfant conçu au moment du décès de son parent d’être considéré comme un héritier (art. 725 du Code civil). Comment l’enfant à naître ne pourrait-il se voir reconnu que certains droits in utero dont celui d’hériter – sous condition qu’il naisse vivant et viable -, mais non celui de vivre ? Soit l’enfant à naître est doté de la personnalité juridique dès sa conception et peut donc hériter, soit il ne l’est pas et dans ce cas, aucun droit ne devrait lui être accordé.
Le consentement de la mère
Lorsque l’enfant à naître présent dans le sein de la femme est tué, il convient de distinguer selon que la mère y a consenti ou non. Ainsi, si le décès de l’enfant procède d’un avortement forcé subi par la mère du fait d’un tiers, l’avortement pourra alors être qualifié d’infraction pénale, d’homicide involontaire mais également de délit de droit civil. Mais si la mère consent à son avortement, dans ce cas il n’existe plus d’atteinte pénale ou délictuelle. En somme, la présence ou l’absence du consentement de la mère concernant l’avortement a un impact sur la nature juridique du fœtus. Dans un cas il n’a pas d’existence juridique et dans l’autre elle lui est reconnue. Cela dénote une incohérence, l’existence (juridique) de l’enfant ne peut dépendre d’un consentement, mais seulement d’une réalité objective.
Les droits des animaux et les droits de l’enfant à naître
Les animaux font l’objet d’une protection juridique de plus en plus grande. Ainsi, tant des tribunaux que des parlements de différents États ont accordé la personnalité juridique à des dauphins ou à des singes. Ils ne sont plus simplement des objets, des biens meubles. Cette personnalité juridique qui en principe rend la personne titulaire de droits et d’obligations (comment un animal pourrait-il en être titulaire ?) est une fiction juridique ayant pour objet de protéger les animaux de la cruauté, de la torture ou encore de traitements dégradants. Si la finalité est louable, le moyen est inadapté puisque ces animaux ne pourront jamais revendiquer eux-mêmes ces droits. Le traitement est tout autre pour l’enfant à naître qui se voit dénier la personnalité juridique et même, a minima, une protection juridique. Il paraît incongru que tant de personnes aujourd’hui cherchent à protéger les animaux sans chercher à protéger le bébé humain.
La réalité de l’avortement
Penser que l’avortement permet à la femme de ne plus être enceinte, que l’enfant n’existe plus est un mensonge. Il fait seulement d’elle la mère d’un enfant mort. En outre, le principe de la libre disposition du corps de la femme par elle-même comme justifiant l’avortement est une fiction intenable. Il y a le corps de la femme et le corps du fœtus : ce sont deux corps distincts. Leurs patrimoines génétiques sont différents, ils ont deux cœurs différents. Même si légalement, seule la femme possède la personnalité juridique, il y a deux personnes et donc deux sujets de droits. La dénier à l’enfant à naître est une fiction.
Tellement évident !
Ce n’est pas évident pour moi, ni pour un grand nombre de gens dont les positions ne sont pas plus bêtes que les vôtres.
si, c’est évident: l’absence de statut juridique pour un enfant à naître est absurde sur le plan de la cohérence ne serait-ce que juridique. Encore davantagte sur le plan humain et spirituel.
Une femme enceinte est tuée par un chauffard, ainsi que son enfant, sur un passage piéton la veille de son accouchement. La loi actuelle ne reconnaît qu’une seule victime, l’enfant viable, mais pas encore né, ne compte pas…
Je comprends : tout comme un certain nombre de gens ne trouvent pas évident le fait que l’immigration à la française contribue à une augmentation très nette de la délinquance et de l’antisémitisme – malgré ce quet les chiffres montrent et les démonstrations implacables de beaucoup d’observateurs avisés. Je peux trouver plein de gens qui affirmeront que ce n’est pas évident, parce que tel ou tel Français “de souche” est délinquant multi-récidiviste. Donc ce n’est pas évident. On voit les évidences et la cohérence qu’on peut ; ou qu’on veut.
@ Marcoroz
Bien, mais n’en restez pas là, reprenez les points soulevés par l’auteur de l’article et expliquez-nous maintenant pourquoi à votre avis :
– la personnalité juridique est valable pour certains animaux, mais pas pour l’enfant à naître ;
– le corps de la mère et le corps de l’enfant ne sont pas deux corps distincts, bien qu’ils soient parfois de sexe différent, bien qu’ils aient chacun leurs propres ADNs, leurs propres groupes sanguins, leurs propres organes, et leurs propres personnalités en devenir.
Et de grâce, expliquez-moi aussi pourquoi, alors qu’aucune vie humaine ne saurait être créée sans l’intervention de deux personnes de sexe opposé, un seul de ces individus a droit de vie et de mort sur l’enfant à naître.
Excellent texte ! Développer l’argumentaire juridique est probablement la seule façon de plaider efficacement pour cette cause. Sinon, les animaux en tant qu’êtres sensibles ont aujourd’hui plus de droits que les enfants à naître. Bien sûr qu’il faut aimer les animaux ou en tout cas les respecter. Mais le droit du fœtus n’est pas un de ses faux droits, appelés aussi droits-créances puisqu’il s’agit du droit à la vie. Il est clair qu’il peut y avoir des cas très difficiles pour la conscience, c’est plus qu’évident. Mais ici nous parlons en général bien évidemment.
1) Infans conceptus pro nato habetur (Fermez le ban!)
2) https://reseauinternational.net/affaire-lambert-la-cedh-jette-le-masque/
3) https://reseauinternational.net/affaire-lambert-la-cedh-jette-le-masque-et-rechausse-les-cothurnes-2/
Par ailleurs, le cordon ombilical relie l’enfant au placenta et non à la mère…
Quel paradoxe ! il existe la Déclaration Internationale des Droits de l’Enfant et la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qui toutes deux ont “oublié” que l’enfant est d’abord un être VIVANT en développement dans l’utérus, qui poursuivra sa croissance et progression tout au long de la vie…..
Cet article reflète exactement le début du contenu de mon dernier livre qui vient d’être édité.
PILULE, IVG… L’ÉLECTROCHOC
https://www.clcfrance.com/pilule-ivg—l-electrochoc_ref_MAVP010.html
Mais je suis allée beaucoup, beaucoup plus loin, car j’ai reçu dans la Bible des révélations explosives au sujet de la contraception chimique et de l’avortement, d’où dérivent :
– la dégringolade vertigineuse des moeurs et de la morale en quelques décennies,
– la dépersonnalisation et déresponsabilisation des pères avec les conséquences sociétales et familiales qui en découlent, et même des conséquences hormonales aujourd’hui scientifiquement constatées, une stérilité grandissante des hommes.
– la dénatalité dramatique de nos sociétés avec en corollaire une invasion d’immigrés hostiles et souvent dangereux (ce qui est déjà en soi un jugement de Dieu),
– et maintenant, face à un génocide mondial insupportable et qui va grandissant, notamment avec la légalisation galopante de l’avortement jusqu’à neuf mois, la réponse de Dieu: une pandémie mortelle mondiale qui touche en premier la génération qui a fait basculer ce qui avait été considéré au cours des millénaires comme un “assassinat” vers une toute autre définition: “la libération de la femme”.
La femme n’a pas été libérée, elle a été avilie et mise en asservissement sexuel, elle a perdu une bonne partie de son identité, elle aussi. Ne nous étonnons pas de l’explosion des divorces, des dérapages insensé où une minorité de déviationnistes sexuels (Lobby LBGT) fait la loi, jusque dans les écoles.
Croit-on encore que c’est un hasard si cette pandémie est partie d’un pays où l’avortement jusqu’à neuf mois (et +, par l’abandon des nouveau-nés jusqu’à ce que mort s’ensuive) est instaurée depuis 70 ans, assassinant des millards d’enfants ? Ou bien si elle touche en particulier aux USA l’État de New York qui vient de légaliser l’avortement jusqu’à 9 mois (pour un État qui se disait chrétien évangélique, l’offense contre Dieu est magistrale). En Europe, des instances officielles font des pressions pour faire adopter la même chose. Et les pays qui résistent le mieux à cette pression, parce qu’ils ont encore des racines judéo-chrétiennes pas totalement corrompues, sont ceux où le coronavirus fait le moins de dégâts.
Dieu parle !!!!!!
Je pense vraiment que mon livre est une bombe. J’en ai fixé, exprès, un prix bas et il sera accessible d’ici très peu de jours en numérique. Il remet en question toutes les lois qui se sont succédées depuis 1967 en France.
Mais bien au-delà, il montre que l’Eglise, toutes dénominations confondues, en méprisant le conseil de Dieu en matière de régulation des naissances, est passée à côté de sa mission dans un des domaines les plus graves qui soient: la transmission de la vie.
Alors ne nous étonnons pas que les églises, tout autant que les mosquées ou les ashram, soient mises de force à l’arrêt. Et ce, sur le plan mondial …
Par qui ? Par le diable ? Certainement pas. Par Dieu qui dit dans sa parole:
—–> Psaume 46:11 Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre.
C’est un verset qui tourne dans ma tête depuis le début du confinement. Tout la terre, ou presque, est à l’arrêt.
Pourquoi les Églises ? Car Dieu avaient donné des conseils extraordinaires… et qui expliquent, entre autres, pourquoi un petit peuple mais qui suit pour une bonne part les ordres et conseils de Dieu, concentre un nombre écrasant, proportionnellement, de prix Nobel.
Je ne fais pas de la pub, je n’en ai pas besoin. C’est mon dix-septième livre, sans doute le dernier puisque je vais sur mes 79 ans. Mais je crois n’avoir jamais écrit de livre aussi important, aussi plein de révélations. C’est mon plus petit livre en volume, mais pour moi, c’est mon plus grand. J’espère qu’il va être comme écrit dans son titre: un ELECTROCHOC pour ouvrir les yeux de beaucoup.
En tout cas, je l’ai écrit comme on lance un cri, comme on sonne de la trompette…
Dieu stoppe le monde dans sa course folle et lui dit:
—–> Psaume 46:11 Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre.
Michelle d’Astier de la Vigerie , oui Amen Amen Amen ! quel coup de semonce !
Et un temps pour :
Aggée 1 :5 Ainsi parle maintenant l’Eternel des armées: Considérez attentivement vos voies!…
Psaume 119 : 59 Je réfléchis à mes voies, Et je dirige mes pieds vers tes préceptes
Psaume 26 : 2 Sonde-moi, Eternel! éprouve-moi, Fais passer au creuset mes reins et mon coeur;
Lamentations 3:40
Recherchons nos voies et sondons, et retournons à l’Eternel;
Ézéchiel 18 : 28 S’il ouvre les yeux et se détourne de toutes les transgressions qu’il a commises, il vivra, il ne mourra pas. Amen Amen Amen
Bonjour Madame: je suis une fois de plus d’accord avec vous sur la plupart du contenu de votre post. J’aime vous lire. Sachez-le. J’aime parfois vous contredire aussi (quoique rarement) et vous compléter parfois. Souvent sur des choses anodines (quoique) mais sur l’essentiel nous sommes d’accord. Une chose m’étonne tout de même. En effet, vous écrivez ceci: “la dégringolade vertigineuse des moeurs et de la morale en quelques décennies”. Oui et non. Croyez-vous réellement que cela soit vraiment nouveau? Je vais vous donner mon approche des choses. Nous ne vivons pas dans un monde idéal, propagande ou pas, relativisme ou pas. Ceux-ci ne font qu’aggraver les choses, mais le problème n’est pas là. Je suis pour la Liberté. Mais ceux qui transgressent contre Dieu devront payer par Lui. Je ne condamne pas. Je suis contre l’avortement par principe car je suis du côté de Dieu et donc de la Vie. Mais que ferais-je, moi, si je savais que mon enfant à naître sera laid à vie comme le péché, sera handicapé et souffrira toute sa vie, notamment du regard des autres et pire encore de son propre regard? Toute l’empathie ne peut suffire à effacer cette souffrance. Sur cette Terre de la Création, je ne puis que me poser des questions et tenter de trouver des réponses. C’est aussi pour ça que vous lire ainsi que le Père Arbez d’ailleurs m’est très utile. Mais vous n’avez pas toutes les réponses. Le silence du Christ sur ces sujets est assourdissant. Je prie pour savoir. C’est Pâques bientôt. Le moment le plus important pour tout croyant dans le Christ.
Je vous dédie ceci ainsi qu’à tous les Chrétiens pour Pâques. Aucun lien ne sera mentionné car c’est du rock dur et tout le monde n’aime pas ça. Mais le texte est superbe.
Rising From Ruins
By Judas Priest – Firepower 2018
Drawn from years of self denying
Lost in chaos before the storm
Our strength goes on prepared for mortal battle
We can saddle our old scores
Look to the skies and challenge all of heaven
Resist the devil, dare to dream
By grace of God within our hearts eternal
For our salvation is for everyone
We’re standing as one
We’re carrying on
Rising from ruins
We’re bringing the lights
Out from the nights
Rising from ruins
We’ll face our foes so they can hear our voices
The land rejoices in empathy
This trial by fire will build from their attrition
It’s ammunition for our enemies
We’re standing as one
We’re carrying on
Rising from ruins
We’re bringing the lights
Out from the nights
Rising from ruins
Send in the valiant, fight for what you believe
Then we shall overcome, lay victory at our feet
We’re standing as one
We’re carrying on
Rising from ruins
We bring the lights
Out from the nights
Rising from ruins
We’re standing as one
We’re carrying on
Rising from ruins
We’re bringing the lights
Out from the nights
Rising from ruins
Immoralité ? Je pense que ce sont les gens de ma génération qui ont clairement conscience de la dégringolade morale qui s’est produite en quelques décennies. Projetons-nous 60 en arrière (j’avais presque 20 ans). Je ne donne que quelques exemples:
Notons que tout cela était conforme aux lois, à la morale et à la religion chrétienne ou juive.
– Faire l’amour hors mariage était considéré comme un péché honteux. (fornication)
– Divorcer était une rareté et une honte (j’étais fille de divorcés, mais on ne le mentionnait jamais, car on avait honte). Pour qu’un divorce soit prononcé il fallait un motif grave. Un divorce pouvait trainer quinze ans.
– L’adultère était considéré comme motif grave pouvant faire obtenir un divorce.
– Quand un homme et une femme étaient assis côte à côte dans un restaurant, s’ils n’étaient pas mariés ensemble, mais chacun (ou l’un des deux) marié de son côté, c’était une présomption d’adultère.
– Quand un homme mettait enceinte une fille, il devait “réparer”.
– La pilule n’existant pas à l’époque, pas de couchailleries de droite ou de gauche. On se tenait à carreaux et sagement. Et si on chutait, on devait en subir les conséquences. L’avortement n’étant pas légal, si on avait recours aux faiseuses d’anges, ce pouvait être au péril de sa vie ou avec le risque d’être stérile à vie, et si on avait l’enfant hors mariage, un “bâtard”, on était un sujet d’opprobre à vie.
– L’homosexualité était considérée comme un vice et une honte. Il y avait peu d’homosexuels: et s’ils l”étaient, ils ne s’en vantaient vraiment pas. Pas de “gay pride”. C’est venu plus tard des USA
– La majorité était à 21 ans. Si un adulte détournait une mineure (eut-elle 20 ans), il allait en prison.
– Aucune pornographie sur la télévision, strictement aucune. Les ordinateurs, la wifi n’existant pas, les jeunes n’étaient jamais confrontés à la pornographie. Je me souviens de l’énorme scandale qu’il y a eu, bien plus tard, quand une affiche (pub) montrant (de dos !) une femme au seins nus avait écrit dessus: “Demain j’enlève le bas !”
– si on se mettait les seins nus sur un plage, on était verbalisé (sauf dans des endroits géographiques très précis et privés). Strings- s’ils avaient existé – auraient subi la même chose: interdit avec verbalisation et même condamnation pour outrage à la pudeur….
– Mariage gay ? C’était inimaginable. PMA sans père, GPA, tout aussi inimaginable.
– On pouvait laisser son vélo contre un mur toute une journée sans avoir le souci d’être volé. Ou sa voiture ouverte avec les clés dessus. Idem. Le moindre vol valait incarcération, et la police s’en occupait sérieusement: c’était un crime, considéré comme tel, et traité sévèrement.
– Quasiment pas de drogue (hormis la cigarette dont on ignorait alors les effets nocifs). Seuls des gens riches et voyageant (loin!) pouvait y avoir accès, et bien peu en prenaient.
– Pas de quartiers livrés à la racaille. Celle-ci était illico arrêté en cas de dégradation ou de violence. Les maisons de redressement pour des enfants violents ou voleurs existaient. Pas top, mais souvent vraiment efficace, et bien mieux que des prisons ou la rue !
– Aucun tag sur les murs: ceux ci n’ont apparu qu’après 68. Ils auraient fait l’objet de poursuites pénales et les premiers l’ont fait. Après, il y en avait trop. Ça parait anodin ? Quand on a vu le saccage des immeubles, des ponts, et des murs, et de tout le matériel urbain, et ce que cela coûtait pour les restaurer, on n’a pas trouvé cela anodin.
– Les parents avaient une pleine autorité sur leurs enfants. Ils ne laissaient pas à une Education Nationale de plus en plus perverse le soin d’éduquer les enfants. On recevait parfois des taloches, chez soi ou à l’école, mais comme c’était généralement mérité, on ne râlait pas. Et si on rentrait de l’école en disant qu’on avait été puni, nos parents n’allaient pas voir le prof pour lui casser la gueule. Ils nous punissaient ou nous donnaient une taloche pour avoir mérité une taloche en classe. Quant aux profs, on pouvait être cinquante dans les classes (c’est ce que nous étions généralement), pas une mouche ne volait durant les cours sauf si le prof n’avait vraiment aucune autorité. Et son autorité reposait sur la possibilité de sanctionner sévèrement.
Jamais on ne faisait de queue dans un magasin: le client était roi. Quand j’ai vu arriver les premières queues pour avoir le droit de payer, je me suis demandé si je n’était pas sur Mars. J’avais 30 ans.
….
J’aurais pu en rajouter des flopées ! Je ne parle pas de l’âge de mathusalem, je parle de mon époque.
Non ce n’était pas un monde idéal, bien loin de là. Mais la vitesse à laquelle toute morale judéo-chrétienne s’est effondrée est strictement stupéfiante. J’ai la nausée du monde d’aujourd’hui, et oui, j’ai souvent pleuré du monde qu’on laissait à nos enfants et petits enfants en sachant à quelle saleté morale on les exposait. Leur âme est souillée dès trois /quatre ans
Mais Dany le rouge est arrivé avec sa rébellion profonde et tous ses petits copains bourgeois dorés ! Ils se sont explosés en jouant les donneurs de leçons sur l’air de « il est interdit d’interdire »… et le pire est arrivé , le monde s’est couché devant cette nouvelle dictature de la pensée ! Elle a lentement pris le pouvoir dans les médias et les arts jusqu’à toucher tout et tous! Le tableau de la société d’aujourd’hui n’en est que la déplorable constatation ! Quand des films à l’affiche mettent un Jésus homo, on constate l’écart !
Bonjour Madame Michelle. Effectivement. Mais aujourd’hui, on ne se cache presque plus avec évidemment les dérives que vous décrivez, à savoir par exemple que l’on est passé de l’homosexualité cachée à la propagande homosexuelle à travers les gay prides et l’homosexualisme en général. Mais fondamentalement, c’est le contenant qui a changé, pas le contenu. La société d’aujourd’hui n’est pas fondamentalement si différente au fond d’elle-même que celle d’il y a un siècle. Par contre aujourd’hui, vu que tout est plus ouvert au niveau du contenant, on ose aborder certains problèmes de société tels que l’inceste, la pédophilie, la sexualité chez les jeunes, les handicappés et le troisième âge, la dépression nerveuse, la perte d’emploi, entre autres. Ce n’est pas si négligeable. Je suis d’accord qu’il y a beaucoup de dérives dans tout cela. Votre dernier paragraphe est un constat assez juste et plutôt glaçant. Mais il est difficilement contestable. Merci encore pour votre réponse.
Oh ! Il ne s’agit pas seulement d’une mise en lumière de ce qui était caché… et finalement très limité !
Il s’agit d’un encouragement au pire, avec légalisation progressive de tout ce que l’on considérait alors non seulement comme immoral, mais même immonde ou abominable !
Ex: un médecin qui pratiquait l’avortement était radié de l’ordre des médecins et pouvait être emprisonné pour assassinat. Maintenant on contraint pratiquement tout clinicien de maternité à en pratiquer… Et là, pendant la pandémie, on vient de donner un blanc seing pour les sages-femmes d’en pratiquer à domicile, jusqu’à 16 semaines (quasi quatre mois) et si elles vont au-delà, tout le monde fermera les yeux.
Ce n’est qu’un exemple ….
Ca, c’est bien dit: l’encouragement au pire, au mal, à tout ce qui est dégradant. Merci le relativisme. Car tout ne se vaut pas, effectivement. Et si le relativisme est accompagné par le progressisme, ce est quasi-toujours le cas, alors tout devient mortifère.
@Michelle
Je prends! ce Ps : 46:11 me touche profondément!
Le monde est arrêté, et chacun appelé à faire retour!
Que celui qui a des oreilles entende!
merci
Magnifique, et oui, tellement évident ! Le reste n’est que pure idéologie mortifère. Comme l’autre abruti de Véran qui declare “inquiétante” la baisse actuelle du nombre d’avortements. A l’heure où les médecins sont occupés à sauver des vies, lui s’alarme qu’on n’en tue pas assez.
Le déni de réalité est le propre des fous et des délirants. Mais lorsque la conviction délirante est forte, il est très difficile de faire revenir le délirant à la réalité.
Consternant de la part d’un médecin, révoltant de la part d’un ministre.