Le nombre de cas de violence domestique en France s’envole pendant la quarantaine contre le coronavirus.
Au cours de la première semaine de confinement de la France pour tenter de réduire la transmission du coronavirus chinois, les autorités ont signalé une augmentation de plus de 30 % des cas de violence domestique dans le pays, et 36% à Paris (3).
Pour de nombreuses femmes et familles françaises victimes de violences conjugales, être confiné à la maison en raison du coronavirus avec un partenaire violent est un cauchemar absolu.
La psychiatre Marie-France Hirigoyen, basée à Paris, a récemment raconté le sort d’une femme coincée à la maison avec un partenaire enclin à la violence :
“Lorsque son mari boit, les effets sont déjà terribles – elle souffre fréquemment de violence psychologique et physique”, a déclaré Mme Hirigoyen, qui conseille un certain nombre de victimes de violence domestique.
Mais avec le confinement, ce risque a augmenté. Elle vient de m’appeler pour me dire qu’il est sorti faire quelques courses et acheter de l’alcool ; elle est terrifiée à l’idée de son retour”.
Bien que le gouvernement ait mis en place un certain nombre de mesures pour faciliter la dénonciation de ces abus par les victimes, peu semblent en avoir profité jusqu’à présent, rapporte FRANCE 24 (1).
Pendant quatre ans, cette femme* a été victime d’abus physique et sexuels de la part de son partenaire. Les sévices étaient si graves qu’elle a envisagé de se suicider, rapporte France 24.
“J’avais l’impression qu’il n’y avait pas d’issue. J’ai pensé à sauter par la fenêtre”, raconte-t-elle en larmes à FRANCE 24 à propos de son calvaire, ajoutant “il était toujours là”.
Mais dans les semaines qui ont précédé la fermeture de la France le 17 mars pour stopper la propagation du coronavirus, elle a finalement rassemblé assez de courage pour quitter son agresseur.
Elle a eu de la chance. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, les cas de violence domestique en France ont augmenté de plus de 30 %.
Cette forte augmentation a conduit le gouvernement à mettre en place un certain nombre de mesures pour tenter de faciliter la tâche des victimes de violences domestiques qui doivent tirer la sonnette d’alarme.
- Des centres de soutien temporaire ont été créés en dehors des supermarchés.
- Les pharmaciens ont reçu des directives pour pouvoir conseiller les victimes de violences domestiques qui s’adressent à eux pour obtenir de l’aide.
- Le gouvernement a également accepté de payer 20 000 nuitées dans des hôtels et des refuges pour les victimes qui décident de quitter leur partenaire pendant la période de confinement.
Mais signaler un agresseur pendant la période de confinement peut être compliqué.
“Pour l’instant, nous ne recevons pratiquement aucun appel. Aujourd’hui, je n’en ai pas reçu un seul”, déclare Audrey, une assistante sociale qui travaille avec les victimes de violences domestiques.
Ceux qui nous appellent nous disent qu’il n’est pas facile de trouver le bon moment. Parce qu’elles ne sont pas toujours seules et que parfois leur partenaire est à la maison”.
Le 5 avril dernier, le secrétaire général de l’ONU a lancé un appel mondial à protéger les femmes, en raison du confinement, lequel a provoqué une augmentation des violences à l’intérieur des foyers, et ce, dans plusieurs pays.
La violence domestique est un problème grave en France : On estime qu’une femme est assassinée par un partenaire ou un ex-partenaire tous les deux ou trois jours (2).
Mais cela reste loin de la Chine, où dans la province du Hubei, au point de départ de la pandémie mondiale de coronavirus, le nombre de cas de violence domestique signalés à la police a plus que triplé par rapport à l’année précédente, passant de 47 cas en février 2019 à 162 cas en février 2020 (4).
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.
- https://www.france24.com/en/20200410-french-domestic-violence-cases-soar-during-coronavirus-lockdown
- https://www.france24.com/en/20200325-trapped-at-home-domestic-violence-victims-at-high-risk-in-coronavirus-confinement
- https://www.cnn.com/2020/04/02/europe/domestic-violence-coronavirus-lockdown-intl/index.html
- https://www.theguardian.com/music/2020/apr/10/rihanna-1-point-coronavirus-lockdown-donation-los-angeles-domestic-violence
Une question :
“Depuis l’entrée en vigueur de la loi, les cas de violence domestique en France ont augmenté de plus de 30 %”
MAIS
“Pour l’instant, nous ne recevons pratiquement aucun appel”
Je ne comprends pas très bien ???
Quelle épreuve terrible pour les victimes, que devoir rester quasiment 24h/24 et 7j/7, sous le même toit que la personne qui martyrise, quand cette dernière ne se transforme pas en bourreau.
Il faudrait en plus du n° de téléphone ou du SMS, permettre que les victimes soient déplacées, chez un autre membre de la famille, dans une autre région en structure, même une caravane ou un camping serait plus sécurisant que le même toit familial !
L’ennemi est “intérieur” et me fait penser à un titre de film “péril en la demeure” c’est hélas bien le cas….
Bien entendu, je suppose que le Gouvernement ne peut décider de faire limiter les ventes d’alcool ?
C’est certainement un domaine qui comme la drogue, le tabac et les jeux…doit être un moyen de remplir considérablement les caisses de l’État !
Soyons sérieux, pensons à l’économie du pays…Mince !
C’est une erreur de penser que ces pervers narcissiques n’agissent que sous influence de l’alcool. Leur sadisme peut être terriblement subtil. En sus, ce sont des manipulateurs intelligents: ils s’arrangent toujours pour faire croire que les gentils, c’est eux, que les victimes, c’est eux, et pour faire passer leur victime pour une folle ou une tordue….
Il y a de multiples témoignages poignants.
Voici le témoignage d’une femme chrétienne:
https://www.clcfrance.com/epouse-d-un-pervers-narcissique_ref_CLCE180.html
Mais enfin, c’est assez lamentable comme ça, ne chargez pas la mule. Interdire la vente d’alcool, nous avons déjà ça pour les bourrins du foot aux abords des stades. Dans cette période, c’est aussi un dérivatif, et quelquefois un aggravateur, il faut admettre l’équilibre.
@Michelle d’Astier de la Vigerie,et@genau
Merci de votre lien. Il est évident qu’on ne peut attribuer à l’alcool seul les violences faites aux femmes. D’ailleurs il y a des alcooliques qui au contraire, abrutis par l’alcool et sans doute par une nature douce et agréable, ne se retrouvent qu’ahuris et pantois… Quelquefois même tellement ballots, qu’ils se laisseraient eux-mêmes, brutalisés, dans cet état… Ce n’est évidemment pas une généralité, mais justement tous les caractères ne dévient pas de la même façon avec l’alcool.
Bien sur, les violents ne se retrouvent pas adoucis et même plutôt excités, deviennent carrément dangereux. Parmi eux, des personnes mesurées habituellement, l’alcool les transforme, ou peut-être révèle une certaine réalité d’eux, quand alcoolisés ils deviennent violents aussi
Non genau, lol, ne vous affolez pas !
Vous m’avez mal comprise, quand je préconisais de surveiller la vente d’alcool, je ne parlais que pour la période de confinement. Je ne charge pas la mule, comme vous dites ! Je reconnais qu’il y a des moments où l’alcool est un complément agréable.
Mais je temporiserai en extrayant un vers de Baudelaire qui dit :
« Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. »
Il rajoute dans son poème qui insiste sur la nécessité de l’ivresse, qui n’est pas forcément une incitation à boire pour cela…Il exhorte à nous enivrer de tout ce qui est positif et agréable autour de nous :
« Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »
Bonne journée à vous deux,
La violence explose sous bien des formes dans toute l’Europe de l’ouest. Il est à la mode de ne s’arrêter qu’aux violences conjugales et toujours dans un seul sens (pour rappel, les hommes frappent mais les femmes détruisent, humilient, ridiculisent les hommes et les privent de leurs enfants. C’est moins flagrant et c’est aussi une violence mais qui ronge sur le long terme).
Parlons de l’accueil dans un commissariat pour un dépôt de plainte!
L’année dernière, mon mari est allé au commissariat pour déclarer la perte de tous ses papiers!
Déjà au départ, le préposé ne prend même pas la peine de regarder son interlocuteur!
Oui c’est pourquoi………….
Enfin, bref. mon mari explique le pourquoi de sa présence, le type lui dit asseyez vous.
Pour situer les choses, la réception des visiteurs et les sièges pour l’attente sont à l’entrée.
Une jeune femme arrive enceinte jusqu’au menton!
L’aimable, c’est pourquoi?
Je viens déposer plainte parce que il m’a frappée……….
L’autre, c’est la première fois………..
Tout ceci devant toute l’assistance qui n’en perdait pas une miette!
Aucune confidentialité………….C’est terrible pour une femme dans la détresse de devoir raconter devant tout ce monde une situation pour laquelle elle est victime!
Ce que je raconte , c’est du vécu………….
J’imagine à peine quand ce sont des femmes violées qui doivent donner des détails du viol dont elles ont été victimes et l’œil goguenard du flic qui prend la déposition!
Mais la France toujours à donner des leçons aux autres ferait bien de faire une introspection de toutes les dérives et défaillances du système dont nous sommes victimes.
il est plus facile de voir la paille dans l’œil de son voisin que la poutre qui est dans le sien…