Symbole d’un bon sens populaire qui se heurterait au «dogmatisme» des puissants, le professeur marseillais, qu’il ait raison ou tort, est devenu l’emblème d’une défiance du peuple envers ses élites, estime l’avocat et chroniqueur.
On voudra bien exclure de ce questionnement toute réflexion sur les éventuels bienfaits de la chloroquine, sur lesquels je confesse bien volontiers mon absence complète d’expertise.
Bien mieux, à l’époque des sachants en tout genre, je revendique mon ignorance.
Didier Raoult, au-delà d’une compétence scientifique que ses pires contempteurs n’osent lui contester, n’est pas qu’un microbiologiste controversé aux allures christiques: c’est un symbole, un concept. Il est le réceptacle humain de tous les mécontentements, les colères et les rancoeurs populaires.
En ce sens, il n’est pas faux de le considérer comme le totem du populisme principalement provincial contre les tabous de la notabilité parisienne. À ce titre, la chloroquine est une manière d’amulette inconsciente, de grigri pour exorciser les fantasmes irrationnels et les angoisses qui ne le sont pas.
Cet article se concentrera sur tout ce qui peut expliquer rationnellement l’engouement pour le personnage considéré par d’aucuns, non comme un saint mais comme plus sain que certains.
Dans la chronologie, la popularité du médecin marseillais doit sans doute beaucoup à Daniel Cohn-Bendit et à un événement minuscule autant que ridicule.
On nous explique que nous serions incapables de renoncer à nos « habitudes culturelles » alors que la maison brûle !
C’est lui il y a 15 jours qui demandait aimablement à la télévision au scientifique de «fermer sa gueule». Venant d’un homme reconverti dans le macronisme de gauche et dont la gloire ancienne est issue d’un mouvement foutraque qui se proposait d’interdire d’interdire, la sommation au silence venu du microcosme médiatique et mondain ne pouvait que rendre populaire le phocéen.
Mais, plus profondément, les deux agents puissants de la «Raoultmania» sont l’insuccès français dans le combat contre le virus et l’exaspération qu’inspirent au peuple les pontes pontifiants.
S’agissant de ces derniers, une véritable culture de la défiance pour les experts s’est installée en France qui ne doit rien au complotisme venu s’y greffer.
Les Français savent parfaitement faire la différence entre le dévouement des médecins de terrain, des infirmières et des soignants, et la suffisance des notables qui auront fait la preuve de leur insuffisance. Chacun sait ou devrait savoir que dans les aréopages professionnels, qu’il s’agisse d’avocats, de médecins ou d’agriculteurs, ceux qui siègent aux bonnes places ne sont pas forcément les meilleurs.
Un bêtisier est à écrire sur les sornettes qui ont été proférées depuis le magistère de Mme Buzyn au ministère. Aucun risque d’épidémie n’était à craindre de cette grippette, nous disait-on. Les frontières nationales et les masques n’étaient pas des barrières. Je n’ai pas suffisamment de cruauté pour citer nominativement fadaises et coquecigrues émanant de médecins sinon reconnus au moins en quête de reconnaissance. Et pourtant, il n’y avait aucune honte et même quelque grandeur, s’agissant d’un phénomène viral nouveau, à reconnaître son ignorance.
Mais c’est évidemment sur le terrain de la défaite en rase campagne contre le virus malin que le succès du marseillais est à entendre.
Il n’est que de comparer les résultats enregistrés en Allemagne et en France pour ne pas avoir guère envie de plastronner. Les chiffres sont d’une rare cruauté. Cinq fois moins de morts chez le voisin germain. Cinq fois plus de tests (70 000 par jour contre 12 000). Aucune pénurie de masques à l’est.
Notre gouvernement est testé négatif et cette défaite n’a rien d’étrange.
Si l’on veut encore comprendre dans la douleur que le chantre de la chloroquine puisse être considéré par certains comme un sauveur par un peuple légitimement angoissé plutôt que courroucé, il suffit de prendre connaissance de la pénétrante interview donnée par William Dab, ancien Directeur Général de la Santé et épidémiologiste (d’après Le Monde du 11 avril).
La sentence est terrible et sans appel: «Tous les soirs à 20 heures, nous applaudissons nos soignants. Je me demande si nous ne devrions pas tous les midis siffler les carences de la prévention de terrain jusqu’à ce qu’elle devienne efficace.»
La condamnation est parfaitement motivée: «On ne dit pas clairement à la population quand les masques et les tests arriveront. Si on ne sait pas, il faut le dire. Aucun déconfinement n’est envisageable sans ces outils.…Nous entrons dans une période où le confinement aura plus d’inconvénients (économiques, psychologiques, familiaux, médicaux) que de bénéfices.»
L’explication est limpide: «Il faut un commandement unifié et moins de bureaucratie…Le Président de la République a déclaré la guerre, les services continuent de fonctionner comme en temps de paix.»
«En 1917, la première chose qu’a faite Georges Clemenceau en devenant Président du Conseil et ministre de la guerre, c’est de se débarrasser des bureaucrates sans valeur ajoutée, voire à valeur négative. Ensuite, il a obtenu des Alliés un commandement unifié. On multiplie les instances, les conseils, les comités qui font de leur mieux, mais il n’y a pas de souci des détails, ils n’ont pas de rôle opérationnel. Quand Clemenceau visitait le front au péril de sa vie, ce n’était pas seulement pour soutenir le moral des troupes. C’était aussi pour vérifier que l’intendance suivait.»
Au passage, et touchant à la chloroquine, M. William Dab est également cinglant: «Il y a des dizaines de milliers de patients qui prennent quotidiennement de l’hydroxychloroquine pour des maladies rhumatismales. Cela fait plus de deux mois qu’il y a un débat sur ce traitement. Pourquoi ne sait-on pas si ces patients sont moins atteints par le coronavirus et que les autres? Nous avons des bases de données accessibles pour faire ce travail et une agence du médicament pour le faire.»
Le succès de popularité de Raoult, vécu comme un homme seul et fort en gueule, trouve ainsi sa source bouillonnante dans l’échec des bureaucrates.
La «Raoultmania» vient de là. Quant à la «Raoultphobie», son exact pendant, elle siège dans la détestation du peuple et du populisme dans son aspect le plus détestable et dans la méfiance pour la démagogie dans son côté le plus nécessairement légitime.
Nul ne sait à cette heure si la chloroquine est plus un bénéfice qu’un risque. Mais une chose est certaine: la popularité du docteur haut en couleur, au-delà de ses mérites personnels, est à rechercher dans les échecs du ceux qui aujourd’hui, plutôt que de railler, devraient se faire modestes.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.
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Et puis il pourrait paraphraser Obélix et dire “je suis tombé dans la chloroquine quand j’étais petit” !
Pensez donc , né à Dakar , père médecin militaire , 42 ans de pratique de la molécule , ça inspire quand même une certaine confiance !
En plus à titre personnel j’ai pris de la nivaquine pendant 10 ans comme des millions d’autres personnes , alors franchement les effets secondaires brandis par certains , ça me fait l’effet d’un épouvantail pour petits oiseaux farouches , pas de quelque chose de sérieux .
Le seul commentaire que je peux faire, c’est : Lisez l’ouvrage du Professeur Didier Raoult “Epidémies Vrais dangers et fausses alertes” “de la grippe aviaire au Covid-19”
“Nul ne sait à cette heure si la chloroquine est plus un bénéfice qu’un risque. “
Ça commence à se préciser, quand même :
“La mortalité était significativement plus faible chez les patients qui avaient reçu > 3 jours de [protocole Raoult] que chez les patients traités avec d’autres schémas, à la fois à l’IHU et dans tous les hôpitaux publics de Marseille”
source https://www.dreuz.info/2020/04/13/resultats-de-la-derniere-etude-du-professeur-raoult/
rien ou la potion magique du druide de marseille ?
qui va répondre rien ?
j’ai lu que d’autres médecins expérimentaient d’autres vieux médicaments !
le fait de faire une étude en donnant à 50% des malades un placébo me semble être honteux pour ne pas dire assassin !
https://www.medias-presse.info/ignace-pandemie-exces-de-confinement/119158/
défiance !
ceux qui ont , comme moi , entendu le haut fonctionnaire qui ,après sa retraite, a demandé pardon aux français de leur avoir menti effrontément au sujet du nuage radioactif de Tchernobyl arrêté sur le Rhin comprendrons ce que vaut la parole d’un gouvernement dont la porte mensonge actuelle nous a déjà bien précisé qu’elle se réservait le droit de mentir.
Bien dit !
La classe politique, les médecins de plateaux TV ont crée ce clivage.
Les Français ont choisit : celui qui leur prouve tous les jours, qu’il se bat pour eux, malades ou bien-portants, que son langage est sans sous-entendus, sans mensonges éhontés, et dont les actes et les résultats confortent le Peuple dans son choix !
Monsieur, je ne sais trop qui vous classez parmi “les élites”.
Le moins que l’on puisse dire est que Macron et son entourage
sont le tout-venant: vulgaire, ignorant, prétentieux, nuisible…
Il y a un an, brûlait Notre-Dame de Paris.
Aujourd’hui, le peuple français est sommé de rester confiné,
comme lors des grandes épidémies qui ont ravagé l’Europe,
autrefois.
La guerre est parfaitement menée contre la France.
Le chef de l’Etat étant ce qu’il est, ( un imposteur, pour
Guy Millière; une “marionnette”, pour l’ASAF) , il ne peut
prendre l’avis que de propres-à-rien, à sa semblance.
Le fait que le parasite Cohn Bendit ait intimé au Prof. Raoult,
médecin méritant, expérimenté, courageux, de “fermer sa
gueule”, correspond tout à fait à la façon de s’exprimer des
pitoyables complices de E. Macron.
Souvenez-vous: il y a moins d’un an, ce dernier a cru bon
de recruter, pour “penser” la reconstruction de la flèche de
Notre-Dame, un général paumé qui, pour toute réplique à
un architecte bien doué, trouva la seule formule propre à
clore tout débat: ” qu’il ferme sa gueule” !
L’élite, je la vois courtoise, savante, usant du beau langage,
courageuse, résistante: vous l’aurez compris: l’exact contraire
de l’erreur faite homme/femme qui occupe l’Elysée.
La chloroquine n’est ni une amulette, ni un grigri, ni une potion magique, et le petit pédophile Daniel Cohn-Bendit (prétentieux et inutile) n’est rien du tout à côté de Didier Raoult (qui n’a rien d’un druide), n’en parlons plus.
La chloroquine et son dérivé sont des vrais médicaments, bien connus, rapidement disponibles et peu coûteux, ce qui est très appréciable dans les pays pauvres d’Afrique et d’ailleurs.
Etant un peu plus âgé que Didier Raoult, j’ai une expérience de 45 ans de ces médicaments que j’ai prescrit sans aucun problème en France et en Afrique, et ma femme en prend tous les jours depuis 2 ans pour une maladie auto-immune.
Le bénéfice est très largement supérieur au risque, seuls les ignorants sans expérience peuvent dire le contraire.
Je connais bien aussi l’azithromycine, antibiotique apparenté aux macrolides, qui est actif non seulement sur des bactéries, mais aussi sur des parasites (paludisme) et sur des virus.
Il suffit de faire un électro-cardiogramme pour vérifier l’absence d’allongement de l’espace QT corrigé, et de faire un dosage de potassium dans le sang avant de donner le traitement, tous les généralistes peuvent le faire, et il faut démarrer le traitement au début de l’infection, sans attendre les complications.
Petit calcul simple.
Sur le site de l’IHU de Marseille, on voit que 2500 patients malades du COVID-19 ont été traités, et que 10 seulement sont morts.
À première vue, c’est super, et ce n’est pas contestable.
0,4% de mortalité, on est sauvés, merci au revoir.
Sauf que…
Pour que cette épidémie s’arrête, on estime qu’il faut que 60% de la population soit immunisée.
0,4% de morts sur 60% de 65 000 000 de personnes, ça fait combien d’occis avant que ce bazar se termine et qu’on puisse souffler ?
Ma calculette nous le dit : 156 000 !!
“Fin de partie”, qu’il disait.
J’espère sincèrement qu’on va trouver mieux…
Vous prenez le problème par le mauvais bout (vous êtes médecin ? hum).
Raoult ne traite pas tous les malades du Covid-19 : ceux chez qui l’infection est modérée et qui sont jeunes et en bonne santé ne sont pas traités (il l’a dit au moins une fois), parce que leur système immunitaire prendra le dessus. L’immunité de groupe peut se réaliser sur ces bases. Lentement certes, mais là n’est pas la question.
La question est d’avoir le moins de morts possible en attendant le vaccin, qui lui permettra d’atteindre les 60% de personnes immunisées ; en évitant un maximum les dégâts portés à l’économie.
Donc les malades, on les soigne avec ce qu’on a sous la main. On ne les laisse pas mourir si on peut les sauver, et on ne les euthanasie pas (vous êtes médecin ?).
Autre approche :
Il y a dans le département des Bouches du Rhône une mortalité de 7,5% parmi les gens hospitalisés pour le Covid-19.
Sur l’ensemble de la France, ce taux est de 14,3% – près de 2 fois plus.
Source : Santé Publique France, voir par exemple https://vdugrain.carto.com/viz/1b734ce4-3a24-4e79-b0f2-d4f43512e796/embed_map
(taux mortalité = nombre de décès / (hospitalisations en cours+retour au domicile+décès))
Vous croyez qu’il n’y a aucun rapport avec le protocole Raoult ?
Le protocole Raoult aurait permis, à l’évidence, de sauver des milliers de vies en France (vous êtes médecin ?).
Personne ne sait aujourd’hui qui sont ces 2500 personnes traitées, pourquoi les non-traités ne l’ont pas été, et contrairement à ce que vous racontez (“Jacques Ady a dit”…), aucune donnée générée par les équipes de Raoult ne soutient pour l’instant ses annonces victorieuses. Ce ne sont pas que quelques mandarins parisiens corrompus ou des journalistes gauchistes qui le disent, mais des médecins spécialistes de renommée internationale, qui publient ces avis dans des revues médicales prestigieuses telles que le New England Journal of Medicine, le Lancet ou Clinical Infectious Diseases.
Vos extrapolations sont des preuves aussi solides que des châteaux de sable à marée basse. Tout le monde sait, parce que c’est le Pr Raoult lui même qui le dit, qu’à Marseille les gens ont été massivement testés, même ceux peu ou pas malades. Et la lecture de ses manuscrits pré-publiés sur son site montrent que des patients sans symptômes ont été hospitalisés dans son centre (pourquoi donc ???) et traités avec son protocole.
Comment s’émerveiller dès lors de ces taux de mortalité sudistes, si ce n’est avec une bonne dose de mauvaise foi ?
L’IHU de Marseille et le Pr Raoult auraient pu être à la pointe de la lutte contre le COVID en se donnant les moyens de démontrer l’utilité de leur protocole ; il faudra attendre les résultats d’équipes plus sérieuses, aux USA notamment, qui sont en train de faire les études requises, merci à eux.
Quelle légèreté, et que de temps perdu.
La France n’est pas les USA, hélas.
Imaginez que vous soyez victime du coronavirus communiste chinois et que vos chances de survie soient proches de zéro. Mais vous avez entendu dire :
– que 91,7 % des patients victimes de ce fléau traités à l’Institut du Professeur Rouault ont été guéris ;
– qu’aucun effet secondaire négatif n’a été enregistré chez aucun de ceux traités à l’hydroxychloroquine partout dans le monde (ce qui n’est guère surprenant pour un médicament utilisé à d’autres fins depuis près d’un demi-siècle) ;
– qu’il s’agit du seul traitement fiable disponible à l’heure actuelle.
Vous allez vous casser la tête à ratiociner sur le Professeur Raoult, ses détracteurs et ses partisans, les politiciens magouilleurs et les fabricants de produits pharmaceutiques qui vous cornent aux oreilles d’autant plus fort qu’ils sont, eux, indemnes de ce qui vous menace ? Je suis bien tranquille que vous allez laisser tomber les palabres et aller dare-dare vous faire soigner à l’hydroxychloroquine de manière à ne pas perdre un seul jour du bel l’été prochain – et comme vous aurez raison !
La plupart des Français sont des socialistes endoctrinés depuis plus de deux siècles – en dépit des échecs successifs subis par cette idéologie mortifère dès qu’elle a été mise en pratique – ce qui les a conduits à aliéner une grande partie de leur bon-sens naturel. Mais il leur en reste quand même assez pour choisir la vie, du moins je l’espère.
saskia
vous parlez de Notre-Dame !! quel bel exemple de l’incurie du gouvernement ;
lors de l’alarme du départ de feu il n’y avait qu’un seul agent de sécurité au PC incendie ( pour cause d’économies de bouts de chandelles ) et, de plus , tout le monde alors savait que le système d’alarme n’était pas fiable ni assez clair .
Sur son écran, s’est affiché ‘ combles / sacristie ” et un code à 3 chiffres dont il n’avait pas la traduction en clair alors qu’il y aurait pu , étant donné la taille du monument avoir deux informations claires et non pas une à interpréter .
Bien sur , le seul est unique autre agent présent a été voir dans la sacristie et il est revenu dire que ce devait être une fausse alarme puisqu’il n’y avait rien . 30 minutes plus tard quand on a eu , enfin , la vraie information il était trop tard mais ce n’est la faute de personne et certainement pas du ministère de la Culture et encore moins du haut fonctionnaire en charge de la cathédrale.
” Ni responsable , ni coupable ” ce doit être la devise inscrite au fronton de l’ENA.