2000 : Affaire Al Dura sur A2. Et en 2020, les médias publics français persistent à colporter les calomnies antisionistes les plus crapuleuses. L’Europe « démocratique », en déni, et au premier chef la France, ne savent pas ou elles vont car elles ne veulent pas savoir d’où elles viennent.

A2 n’ayant pas été sanctionnée pour sa calomnie, aujourd’hui, en avril 2020, France 24, chaine publique française, mais aussi Franceinfo, l’A.F.P., etc… pensent pouvoir reprendre impunément les allégations infondées de l’Autorité Palestinienne et du Hamas, entité reconnue comme terroriste et vouée par sa charte à la destruction d’Israël, selon lesquelles les soldats israéliens s’emploieraient activement à répandre la contamination du Coronavirus.

Cette affaire de mise en scène mensongère d’Al Dura n’est toujours pas clarifiée sur A2, source de la fraude, bientôt 20 ans après la diffusion originale du 30 septembre 2000 !

Une chaine publique française a ainsi encouragé le terrorisme meurtrier, les assassinats de juifs, par « vengeance », en France et en Israël, et fait reculer toute perspective de paix.

Le journaliste américain Daniel Pearl, décapité au Pakistan, les réservistes lynchés à Ramallah, les 5 membres de la famille Fogel massacrée à Itamar, la famille Sandler de Toulouse, la petite Myriam Monsonégo, les victimes de l’attaque à l’Hyper Cacher à la Porte de Vincennes, Sarah Halimi et Mireille Knoll comptent parmi les nombreuses victimes de cet engrenage mensonger initié par A2.

Loin de rectifier cette grave désinformation, A2 s’obstine dans la calomnie la plus éhontée, contre toute vérité, et poursuit en justice, avec la complicité de juges dignes de Vichy, le journaliste et enquêteur Philippe Karsenty, pour avoir découvert et dénoncé la fraude, processus honteux qui est détaillé dans l’ouvrage de Nidra Poller, « Al Dura, Long Range Ballistic Missile ».

Et le sordide calomniateur Charles Enderlin a été décoré de la Légion d’Honneur.

La télévision allemande, par exemple, a rétabli la vérité en diffusant une émission qui reconnaissait que la scène présentée sur A2 le 30 septembre 2000 était une pure calomnie, mais A2 s’obstine, et a même catégoriquement refusé de diffuser la reconstitution-enquête d’Esther Shapira qui met en cause la bonne foi de Charles Enderlin.

On peut se demander pourquoi, au 21^ème siècle, après, dans l’histoire, tant de persécutions antisémites culminant en la collaboration active de Vichy à l’épouvantable crime de la  Shoah, des chaines de télévision publiques françaises vont encore s’abaisser à ce niveau crapuleux, donnant l’impression de chercher désespérément à salir Israël à tout prix ?

Une société égarée par une haine antisémite ancestrale :

Cette affaire Al Dura et la poursuite des calomnies antisionistes se situe dans un contexte général d’hostilité envers Israël, de la part des médias et de la diplomatie française, les israéliens étant abusivement qualifiés, par des diplomates et des journaleux français, de « colons » en Judée-Samarie, leur patrie plurimillénaire, confirmée par les accords internationaux de San Remo, en 1920, il y a donc cent ans, accords toujours valables juridiquement. Ces « médias » et cette diplomatie devraient bien plutôt méditer sur les crimes colonialistes de la France en Nouvelle Calédonie, et dans l’ensemble de l’ « Empire Français » ou sur la responsabilité de la France dans la ségrégation et la déportation des juifs sous Vichy, tache persistante sur l’honneur du pays.

La colonisation Belge du Congo a aussi été particulièrement cruelle et criminelle, de même que la collaboration belge aux crimes nazis et pourtant les diplomates et « journalistes » belges pensent pouvoir s’ériger systématiquement en juge de la souveraineté juive sur son sol antique original, et l’accabler d’accusations gratuites et odieuses.

L’Union Européenne, en phase actuelle d’effondrement, n’a eu de cesse, depuis sa fondation, de prodiguer les marques d’estime et d’affection les plus enthousiastes envers les terroristes corrompus, assassins de juifs comme Arafat, Abbas et les despotes de la République Islamique d’Iran, tout en portant les jugements les plus sévères sur les moindres actes de la démocratie israélienne quand elle a l’impudence de se défendre contre les assassins qui cherchent à la détruire.

Etc…etc…

En fait, cette hostilité tenace envers l’état des juifs est à mettre en relation avec une forme d’égarement de l’Europe et en particulier de la France, « fille ainée de l’Eglise », égarement causé par un refus obstiné de reconnaître toutes racines juives dans la civilisation démocratique dont elle bénéficie depuis les Lumières, la Révolution et l’avènement de la liberté sur le continent.

Lors de la fondation de l’Union Européenne, un vif débat a concerné l’éventuelle reconnaissance des « racines chrétiennes » de l’Europe, alors qu’il est évident que l’Europe démocratique et égalitaire s’est construite, depuis les Lumières, en rupture radicale d’avec l’Eglise qui avait apporté pendant tant de siècles sa caution fervente à la féodalité, au servage et aux privilèges les plus injustes. Si les prétendues « racines chrétiennes » de l’Europe ont ainsi été évoquées avec insistance, il n’a pas été question de quelque racine juive que ce soit à cette civilisation des Lumières dont bénéficie l’Europe démocratique, malgré le fait que Denis Diderot (l’auteur de La Religieuse, qui écrivit : « Jamais aucune religion ne fut aussi féconde en crimes que le Christianisme ») et ses amis philosophes aient appelé leur salle de réunion parisienne « La synagogue ». L’Amérique, dont les pères fondateurs, rédacteurs de la Constitution des Etats Unis, étaient franc maçons, férus d’études talmudiques, a moins de mal a intégrer les valeurs juives de liberté et d’égalité comme héritées du Mont Sinaï, des mains du prophète Moïse.

Dans son livre : « Il faut sauver le monde libre », éditions Plon, Mathieu Laine, par exemple, affirme, en page 15, que le Monde Libre est « né sur les rives de la Grèce antique ». Aucune mention des Dix Commandements reçus au Mont Sinaï, par le prophète Moïse, il y a 3500 ans, commandements qui interdisaient le meurtre, l’adultère, le vol, le mensonge et la convoitise, à une époque ou régnait exclusivement la force brutale dans des sociétés totalitaires. Mathieu Laine mentionne en page 32 de son ouvrage : « la morale biblique médiévale… centrée sur l’amour et la compassion.. », l’amour et la compassion du servage ou de l’Inquisition pratiquée en Europe chrétienne, avec ses tortures et ses bûchers ? De même le philosophe Luc Ferry résumait ainsi les racines de la philosophie dans une émission radiophonique : « C’est la Grèce plus Jésus ». De nouveau, aucune mention de l’apport du Judaïsme, avec un Jésus qui semble sorti du néant, et dont la formation juive, par son maître Hillel, est commodément effacée. Etc…etc… Ces deux exemples parmi tant d’autres sont emblématiques d’une entreprise de gommage radical des racines juives de la civilisation de justice et d’égalité du Monde Libre.

L’abbé Alain René Arbez, bien seul dans son combat pour la vérité, est un des très rares auteurs à relier les droits de l’homme à des racines juives, dans un article sur Dreuz :

« Le Dieu libérateur de la Bible ……. Le Décalogue reçu par Moïse sur le Sinaï est un code autant social que religieux, basé essentiellement sur le respect de l’autre et la prise en compte des plus faibles…… »

Dans l’Europe féodale précédant les Lumières, l’Eglise promettait aux serfs, « taillables et corvéables à merci » la justice dans le monde prochain. Avec les tribunaux et les bûchers de l’inquisition, elle punissait cruellement l’hérésie et même l’impiété. C’est seulement libérée du contrôle total (de vie ou de mort …) de l’Eglise que l’Europe a pu connaître enfin la liberté pour chaque être humain, la justice sur terre et l’égalité de droits et de dignité apportées à l’humanité par le Décalogue. Mais l’empreinte de l’enseignement millénaire par l’Eglise du mépris et de la haine des juifs « peuple déicide » est si profonde, que même 50 ans après la promulgation de la déclaration Nostra Aetate, les préjugés et calomnies antisémites subsistent, comme nous l’avons constaté dans une brochure intitulée « Magnificat » distribuée largement à Notre Dame de Paris, lors de la Semaine Sainte de 2016, brochure ou reviennent constamment les accusations de déicide contre « les juifs », « foule hystérique, foule de lynchage, attirée par le sang… foule des vociférations, des sarcasmes et de la lâcheté… » (texte par Bruno Frappat, ancien directeur de la Croix). « …j’ai été livré aux juifs…vois les crachats sur mon visage… vois les soufflets sur mes joues… vois la flagellation sur mon dos… » (Homélie ancienne). … « ce qu’il a fait dans le pays des juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice… » (extrait du livre des Actes des Apôtres). etc…etc…. tous passages sélectionnés pour raviver une haine antisémite.

Alors, les succès relativement rapides d’une souveraineté juive restaurée depuis 1948 sont ressentis comme une menace. Qu’un tel état juif, géographiquement réduit, sans ressources naturelles, dans un contexte difficile, entouré d’ennemis acharnés, trouve les moyens de développer en quelques décennies une société démocratique, novatrice, créative, à la pointe du progrès, prospère, unifiée par une culture, des valeurs partagées, un patriotisme sincère et voici que les européens, et particulièrement les français en ressentent de l’insécurité. Ils en sont « perturbés ». Le judaïsme ne serait il donc finalement pas ce culte archaïque, obsolète et criminel que l’Eglise a condamné férocement pendant des siècles, mais au contraire une vraie source de vie sociale créative et harmonieuse, dans le respect de l’individu, libre et responsable, le Judaïsme ayant refusé de pratiquer l’endoctrinement systématique, et n’ayant jamais pratiqué, contrairement au Christianisme ou à l’Islam, de ces conversions forcées criminelles et grotesques…? L’Europe qui s’effondre avec le Brexit, la division, la trahison, la corruption, et la France actuelle, égarée, avec la dette, la paralysie, la bureaucratie irresponsable, le terrorisme, la gangrène des Zones de Non Droit d’inspiration salafiste, territoires intérieurs perdus, le traitement lamentable de la pandémie, une révolte générale,  la désunion, le rejet de toute réforme, de la patrie, de la religion, de toute culture commune, de tout partage, avec des manifestations et grèves continuelles, le chacun pour soi omniprésent et un gouvernement incohérent au point d’en être ridicule, vont-elles devoir se remettre en question ? Apprendre quelque chose de ces juifs si « méprisables et criminels » ? Abandonner leurs certitudes ? C’est trop ! impossible !

Comment les deux grands empires, l’empire catholique étendu sur toute l’Europe et l’Amérique Latine, et l’empire musulman occupant la moitié du monde, de l’Indonésie au Maroc, en attendant de coloniser intégralement l’Afrique et de réoccuper une bonne portion de l’ Europe, comment deux tels empires « glorieux », avec leurs cathédrales étincelantes et leurs grandes mosquées prestigieuses, St. Pierre de Rome, Reims, Notre Dame, Chartres, Amiens, etc… mais aussi la Mecque, Damas, Esfahan, Kairouan, le Caire, etc… comment ces deux empires dominateurs pourraient-ils reconnaître que le livre que les juifs recopient sur parchemin, avec ferveur, depuis tant de siècles, et qu’ils lisent avec dévotion, à longueur d’année, que ce livre unique est un monument bien plus brillant, durable, profond, permanent et essentiel que toutes les architectures de pierre du monde, si vastes soient elles ? Un tel renversement leur est insupportable ! Alors une solution de facilité s’impose : « il suffit de salir cet état juif par tous les moyens, de le disqualifier ! Ses succès sont donc dus à ses crimes et rien d’autre, à ses assassinats délibérés d’enfants innocents, etc… Continuons donc à l’accabler, jusqu’à sa disparition inéluctable, sous les tombereaux de calomnie que nous déversons allègrement !».

Une « Aubaine » ?

Et voici l’aubaine tant attendue, pour salir Israël, l’état juif, et par ricochet les juifs en général, victimes d’injustices, certes (pogroms et bûchers médiévaux, spoliations, expulsions, dénonciations, affaire Dreyfus, rafle du Vel d’Hiv, génocide industrialisé de la Shoah, etc… ), mais finalement bourreaux d’enfants innocents eux même ! Un montage vidéo, produit dans le cadre de Pallywood, usine à mises en scène grotesques, présente, en septembre 2000, le prétendu assassinat délibéré d’un gamin palestinien, dans les bras de son père terrifié, sous la prétendue mitraille de la « soldatesque » israélienne ! Les images ne sont pas convaincantes, mais le commentaire par Charles Enderlin, correspondant d’A2 « progressiste » et « engagé », est péremptoire et définitif, malgré le fait qu’il n’était aucunement témoin des évènements qu’il commentait : « l’enfant est mort sous les balles israéliennes ! ». A2 va en profiter pour faire circuler cette accusation commode présentant enfin l’éternel bouc émissaire comme le vrai coupable du crime le plus atroce : le massacre des innocents ! Hourra !

« Les juifs ont certes été persécutés, mais après tout, ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient, étant eux même des monstres sanguinaires, assassins d’enfants, ayant « pour père le Diable » selon St. Jean- 8 (parole d’évangile !..) ». Ainsi l’antisémitisme chrétien rejoint l’antijudaïsme musulman, se combine à lui : les juifs ont tué Jésus et maintenant ils tuent les enfants palestiniens et, en 2020, ils répandent le Coronavirus. Même combat donc contre un ennemi commun, ces juifs à la nuque raide, qui ont eu l’insolence de ne croire ni en Jésus, ni en Mahomet, et « qui ne peuvent donc être que coupables ».

Ainsi, l’Europe, et particulièrement la France, sont engagées, comme le monde arabo-musulman d’ailleurs, submergé lui-même par une haine hystérique et auto destructrice du Judaïsme et de l’état juif, dans un processus négatif, mensonger et calomniateur qui consiste à s’enfoncer dans le déni, à persister dans la haine antisioniste, à nier les racines juives des Lumières dont bénéficient la France et l’Europe, une Europe matricide et ingrate, se complaisant dans l’amnésie, l’incohérence, l’ignorance, la compromission (avec les pires dictatures, en commençant par la République Islamique d’Iran…), la médisance et la haine…

L’Europe, et au premier chef la France, ne savent pas ou elles vont car elles ne veulent pas savoir d’où elles viennent.

La fraude obstinée d’A2 (20 ans après !) sur l’affaire calomniatrice d’Al Dura, et la poursuite actuelle des calomnies antisionistes grossières et systématiques, sur France 24, Franceinfo  ou à l’Agence France-Presse, etc… s’imposent en fait comme la confirmation d’un sombre processus suicidaire de la France et d’une certaine Europe, obstinées dans le mensonge et l’aveuglement volontaire, quitte à en perdre leur âme et à s’auto détruire !

Jean-Loup Mordekhaï Msika